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Longs métrages et Télévision / Aujourd'hui j'ai vu...
« le: mardi 02 septembre 2025, 14:26:01 »
Si l'on me demandait de dresser une liste des meilleures fins de film de tous les temps, celle de The Thing figurerait certainement en bonne place. Elle est presque parfaite, d'une noirceur exquise, si merveilleusement gérée qu'elle évite d'être décevante et déprimante. Cette fin n'est pas spéciale ni intelligente simplement parce qu'elle laisse le public en plan, beaucoup de films s'engagent dans cette voie avec plus ou moins de succès (type Inception), mais en général il s'agit d'une astuce pour faire paraître les films comme plus intelligents et plus énigmatiques qu'ils ne le sont vraiment. Mais The Thing, par contraste, est une histoire si bien racontée que sa fin semble amplement méritée pour récompenser le spectateur.
Quant à la scène finale avec Childs et MacReady, c'est un puits infini de spéculation et d’ambiguïté. Même John Carpenter et Kurt Russell ont dit n'avoir aucune idée si un, chacun, ou aucun des deux gars est la chose. Il n'y a littéralement aucune preuve tangible qui aille dans un sens ou dans l'autre, uniquement des objets de spéculation (comme la respiration de Childs). Mais comme le mystère plane aussi bien pour eux que pour nous, les implications de cette scène sont très profondes, et c'est ce qui fait sa force. Car après les 100 minutes précédentes de tension intense, alors qu'enfin la menace semble écartée et un "héros" défini, on se retrouve avec les deux gars, MacReady et Childs, ignorant l'un comme l'autre si l'autre est la chose ou non. Et comme chacun aura toujours le doute, cela rend leur sacrifice inévitable, quand bien même les deux seraient humains. En d'autres termes comme il faut que l'un survive à l'autre, ils n'ont pas d'autre choix que d'attendre et de regarder l'autre mourir, donc attendre que l'un des deux meurt de froid pendant que l'autre (également resté humain) se rend compte avec horreur qu'ils auraient pu s'entre-aider et survivre dés le départ. Et le pire c'est que même si l'un des deux est infecté, la chose peut quand même hiberner et laisser mourir le non-infecté ; présumant ceci, et dans l'intervalle, le non-infecté ne peut rien faire car cela laisserait le risque d'assassiner un ami non-infecté (et quand même précipiter sa propre perte). Dans les deux cas la fin est tragique et psychologiquement forte, et un tel dilemme est là où réside toute l'horreur du film.
La fin d'Alien manque ce genre de dimension psychologique, c'est juste une fin de film de monstre classique. Il n'y a pas vraiment de comparaison possible entre la version 1982 et 2011, aussi bien dans le déroulement de l'intrigue que dans leur climax. Je suis donc bien curieux de comprendre ce que tu trouves tant "à chier" dans cette fin qui est consensuellement considérée comme terriblement impactante et qui est encore vivement débattue plus de trois décennies plus tard (preuve de sa grandeur s'il en faut).
Quant à la scène finale avec Childs et MacReady, c'est un puits infini de spéculation et d’ambiguïté. Même John Carpenter et Kurt Russell ont dit n'avoir aucune idée si un, chacun, ou aucun des deux gars est la chose. Il n'y a littéralement aucune preuve tangible qui aille dans un sens ou dans l'autre, uniquement des objets de spéculation (comme la respiration de Childs). Mais comme le mystère plane aussi bien pour eux que pour nous, les implications de cette scène sont très profondes, et c'est ce qui fait sa force. Car après les 100 minutes précédentes de tension intense, alors qu'enfin la menace semble écartée et un "héros" défini, on se retrouve avec les deux gars, MacReady et Childs, ignorant l'un comme l'autre si l'autre est la chose ou non. Et comme chacun aura toujours le doute, cela rend leur sacrifice inévitable, quand bien même les deux seraient humains. En d'autres termes comme il faut que l'un survive à l'autre, ils n'ont pas d'autre choix que d'attendre et de regarder l'autre mourir, donc attendre que l'un des deux meurt de froid pendant que l'autre (également resté humain) se rend compte avec horreur qu'ils auraient pu s'entre-aider et survivre dés le départ. Et le pire c'est que même si l'un des deux est infecté, la chose peut quand même hiberner et laisser mourir le non-infecté ; présumant ceci, et dans l'intervalle, le non-infecté ne peut rien faire car cela laisserait le risque d'assassiner un ami non-infecté (et quand même précipiter sa propre perte). Dans les deux cas la fin est tragique et psychologiquement forte, et un tel dilemme est là où réside toute l'horreur du film.
La fin d'Alien manque ce genre de dimension psychologique, c'est juste une fin de film de monstre classique. Il n'y a pas vraiment de comparaison possible entre la version 1982 et 2011, aussi bien dans le déroulement de l'intrigue que dans leur climax. Je suis donc bien curieux de comprendre ce que tu trouves tant "à chier" dans cette fin qui est consensuellement considérée comme terriblement impactante et qui est encore vivement débattue plus de trois décennies plus tard (preuve de sa grandeur s'il en faut).