La honte. Dans ma vie, j'ai vaincu Uriel, Raphael, Michael, Astaroth, Beelzebub, Lucifer et YHVH, et j'ai failli me faire démettre par... une théière.

Pour finir mon repas à volonté de ce midi (j'ai été raisonnable, juste une soupe miso, huit gyôzas, huit raviolis, quatre sushis, quatre brochettes, cinq sashimis et des lychees) j'ai demandé un thé vert, je m'attendais à une tasse, quoi. Que nenni, la patronne m'amène une théière en terre cuite large et basse, je me dis "doit y avoir deux ou trois tasses là-dedans". Sauf que c'était pas une théière ordinaire, c'était la théière de non-anniversaire inventée par Lewis Caroll.

Le machin sans fond que quand tu soutires une tasse y en a une autre qui se crée dans le pot. J'ai arrêté de compter à la huitième tasse, d'autant plus que j'ai fini par tomber à court de sucre et on rapprochait des feuilles donc ça devenait de plus en plus dégueulasse, mais comme je suis une sale teigne (et que je sais que si on finit pas on a un malus à payer) ben j'ai fini par en venir à bout.
Moralité, l'homme radin est plus fort qu'une théière.
(c'la dit j'n'ai pas échappé aux effets secondaires du thé, bien entendu...)