Et la pochette tabasse genre sévère.

Vu les extraits que j'ai déjà écouté (je vais tâter ton lien aussi Nile), les annonces de Devin et la pochette, je sais déjà que ça va être une pure tuerie. Deconstruction, barré et violent, ça fait déjà baver, mais Ghost, atmosphérique et rêveur, je sais déjà ce que je vais écouter au début de l'été.
Edit : OMFG le morceau Feather. Scotché dés les premières secondes. Pile un style qui me fait fondre immédiatement.
Sinon, pas vraiment dans un style métal mais je vois pas où en parler ailleurs, je suis allé voir
Ulver à Paris Samedi soir.
On a d'abord eu une première partie très spéciale que j'aurais bien du mal à décrire avec justesse. En gros, on avait la scène qui était occupée par les instruments d'Ulver, et au milieu une planche un peu surélevée avec dessus une petite interface sonore, et des chiottes, avec une caméra à l'intérieure dont l'image était retranscrite sur un écran géant au fond de la scène. Se pointe alors un type avec un physique de gros metalleux (crâne rasé, grosse barbe, bide gonflé par la bière) sapé d'un haut en filet blanc, un bas moulant rose fluo et des bottes en cuir noir, paré d'un petit micro et une espèce de tuba. Il commence à balancer des larsens dans tous les sens avec son matos et à sortir des sons et fréquences à la Merzbow ou Mazonna pour ceux qui connaissent, notamment en balançant son mic dans son tuba, pour ensuite le secouer et souffler dedans comme un dingue, le tout à un volume qui faisait vibrer des pieds à la tête. Au bout de 15 minutes de ce joyeux bordel, il s'est mis la tête dans les chiottes (on avait donc sa gueule en gros plan sur l'écran géant) et s'est mis à gueuler en faisant mine de gerber pendant quelques minutes, avant de finalement baisser son froc, s'asseoir sur le chiotte tout en se remettant à souffler dans son tuba et je vous laisse imaginer le spectacle à l'écran.
Je sais pas si on peut dire que c'était un grand moment de musique, en tout cas c'était un moment barré sympa pour moi même si toute la salle faisait évidemment la gueule.
Quant à
Ulver après, ça sera encore plus dur à décrire. La set list était entièrement consacrée au nouvel album, qui encore une fois est bien différent de ses prédécesseurs (même si il m'a parfois un peu rappelé Blood Inside), et c'était incroyable. L'ambiance était unique, le groupe presque totalement statique sur scène et communiquait à peine avec le public, Garm se contentant de lâcher un "bonsoir" en arrivant, un "thank you" parfois entre deux morceaux, et un "c'était le nouvel album merci" à la fin. Des musiciens effacés qui laissaient totalement place à leur musique, illustrée par des vidéos simples mais tout à fait propos sur l'écran du fond, et c'était très bien comme ça, toute façon j'ai fermé les yeux pas mal de fois pour me laisser porter par l'interprétation.
Pour parler de la musique, que dire; comme d'habitude il y a une grande place laissée à l'électronique, beaucoup de boucles et passages ambient/hypnotiques, Garm qui a une voix juste exceptionnelle... J'ai pas tout saisi de l'album évidemment, mais j'ai été marqué par plusieurs passages, par exemple la fin à rallonge sur ce live du morceau England et ses nappes qui ont aspiré le public pendant de longues minutes, un morceau dont je me souviens plus le nom qui avait pour thème l'eau (images sous marines, et de sonar à la fin, éclairage bleu) et des parties de guitares jouées à l'ebow superbes (seul moment de ce live avec de la gratte d'ailleurs), je sais plus quel morceau avec en image de fond des bougies, Garm qui se met à clopant laissant la fumée accompagner le film à l'écran après des lignes de chant à tomber, et surtout Daniel O'Sullivan nous sortant ensuite des mélodies de piano d'une simplicité désabusée absolument bouleversante... Le dernier morceau également, où O'Suilivan lit un texte sur un ton à la manière de certaines parties de Themes from the Marriage of Heaven and Hell pendant un long moment (une quinzaine de minutes environ), encore une fois atmosphère unique...
Et surtout en rappel final, un Halleways of Always qui a littéralement fait entrer la salle dans un état de transe, un final mémorable.
Bref, du coup je vais très prochainement m'acheter ce War of the Roses, il me tarde de le réécouter au calme.