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Messages - Suijirest

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Tears of the Kingdom / [Topic Officiel] Tears of the Kingdom
« le: jeudi 04 juillet 2024, 00:03:23 »
Voilà presque 3 semaines que je joue à TotK.

J'ai pas vérifié le compte-heures, mais je dois dépasser les 50, si ce n'est les 80.
J'ai 12 cœurs et une endurance augmentée de 166%.
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Mon opinion sur le jeu est à la fois très claire pour moi, très difficile à exprimer.

Là où je ne transige pas, c'est que TotK est un jeu vraiment très agréable à jouer.
Il donne envie de tout explorer, de tout essorer, de dépasser ses limites, et d'utiliser ce qu'il permet.
En supplément, il a voulu adoucir les aspérités de BotW tout en apportant une philosophie plus spontanée avec Emprise et Amalgame, des Sanctuaires encore plus retors avec les mécanismes (j'en ai passé certains, c'est pas du tout ce que je voulais faire mais le résultat a été là), et une histoire globalement plus présente.

A propos de l'histoire, je la trouve dans la droite lignée de BotW, mais pas comme on pourrait l'imaginer.
BotW narrait un Link "du futur" qui doit reprendre le contrôle des bêtes "du passé" pour gagner le droit d'être juste lui-même.
C'était une histoire parfaitement raccord avec le jeu lui-même, qui devait s'affranchir de la série "du passé" pour asseoir sa légitimité.

Dans TotK, par Toutatis, par Bélénos ou par pitié, je ne parlerai pas de la plâtrée de dame Zelda et de Link notre Sauveur tous les 100 mètres, je m'attarderai sur autre chose.
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Mais tous ses choix font ironiquement ressortir d'autant plus les limites inhérentes à la "formule BotW" et prouvent qu'elle ne pourra pas se répéter une troisième fois.

Le moindre roc, le moindre caillou n'est plus là pour cacher un Korogu ou pour rendre l'univers crédible, il est là pour être fusionné à une épée random et casser un mur friable proche ; il est au service du game design.
Cette arête saillante en entraîne une seconde, le monde est toujours aussi "brutalement beau". S'entend, le jeu a beau être agréable à l’œil, je percevais déjà dans BotW les textures extra-plates et les éléments répétitifs pour soulager la machine, mais dans TotK, ils me prennent à la gorge à chaque falaise que je gravis, à chaque angle indiquant la pente la plus douce possible, à chaque demi-quart de rotation des mécanismes pour coller au bon point.

J'insère ici le point qui me fait le plus criser depuis le début, la pluie. C'était déjà ma bête noire dans BotW, mais ici, elle est deux fois plus fréquente, et toujours aussi décourageante. La rage de l'escalade qui commence pile quand le ciel s'assombrit, elle m'est venue souvent. Et je suis prêt à parier aussi que la Lune de Sang se lève 3 fois plus qu'avant, ce qui ruine son potentiel dramatique pour la rendre juste épouvantablement ennuyeuse.

Dernier point plus ou moins important, reprendre un monde déjà bâti et rempli puis rebâtir encore du remplissage par-dessus, c'était casse-gueule en théorie, et en pratique, ça se casse complètement la gueule.
En-dehors de deux ou trois clins d’œil traités façon "qu'ils connaissent ou non on s'en tape", TotK développe des dimensions célestes et souterraines qui (sauf erreur) n'étaient pas mentionnées du tout, toute une civilisation, tout un pataquès qui aurait pu remplir un nouveau titre, mais en faisant fi de presque tout ce qui a précédé.


J'en démords pas, TotK est un jeu où je ne regrette pas le temps passé, si j'avais réellement voulu le lâcher je l'aurais fait depuis longtemps et pourtant j'y reviens chaque matin et chaque soir, donc j'aurais mauvaise grâce à ne pas vous le recommander.
Pour autant, je me range dans la catégorie des gens qui le voient comme un BotW amélioré, reprenant à son compte ses plus grandes vertus, apportant des ajouts qui lui sont propres, mais entérinant de facto ses plus terribles lacunes.

2
Jeux Vidéo / [Topic] Phoenix Wright
« le: jeudi 27 juin 2024, 20:58:58 »
... et je peux donc affirmer que je ne toucherai plus jamais à cette série. v.v

J'ai fini Prof Layton X Ace Attorney puis le premier The Great Ace Attorney.

J'avais entendu beaucoup de mépris pour PLxAA de la part des fans de AA, et si je peux comprendre pourquoi... ça reste une expérience que j'ai beaucoup apprécié. :-|
Le setting m'a aspiré de toutes ses forces, les mystères m'ont tenu captivé jusqu'aux révélations, les personnages étaient dans l'immense majorité très sympathiques, les enquêtes et les procès "faisaient l'affaire" et les énigmes itou.
La nouvelle mécanique d'interrogatoire croisée rafraîchit la formule, je l'ai sincèrement adorée.
Mais comme toujours, la difficulté est terriblement inégale, j'ai attendu plusieurs fois de pouvoir présenter le Grimoire parce que le script ne me le permettait pas, et j'ai parfois testé les combinaisons au pif jusqu'à ce que ça marche.

Je retiendrai toutefois pour longtemps les fameuses révélations du scénario, mais pas forcément pour les raisons attendues.

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Donc, dans l'ensemble, PLxAA, s'il n'y avait pas Maya Fey et Luke, s'il ne m'imposait pas sa VF à pleurer du sang par les oreilles, il se battrait avec Appolo Justice pour entrer dans mon Top 3 de la série avec le premier Ace Attorney et Investigations 2.


Je passe à The Great Ace Attorney, et si ce que j'en pense est très simple à dire, ça l'est moins à expliquer.

Grossièrement, il réussit absolument tout ce que le 5 et le 6 foiraient.

Ils n'arrivaient pas à se débarrasser de l'aura de Phoenix ? Hop, nouvelle époque où il n'existe pas.
Ils n'arrivaient pas à nous débarrasser de l'existence de Maya ou autres sidekicks sous-efficients ? Hop, on invoque la première assistante à peu près compétente de la série.
Ils n'arrivaient pas à créer un setting qui refasse monter les enjeux, le sentiment d'être étranger et impuissant ? Hop, Angleterre victorienne.
Ils n'arrivaient pas à remettre l'essence de von Karma dans un proc' badass et viril ? Hop, on invoque physiquement le spectre de Hunter.
Ils n'arrivaient pas à façonner un proc' avec des allures mystiques et des gestuelles de ninja ? Hop, on lui donne une attitude de vampire.
Ils n'arrivaient pas à exploiter le système de juré présagé par AJ ? Hop, on le rend tellement central qu'il en devient un outil rythmique.
Ils n'arrivaient pas à écrire un scénario qui sait où il va, et se finissaient toujours en queue de poisson ouverte ? Hop, on fait du jeu tout entier le build-up du prochain.

Mais maintenant, je vais dire les choses qui fâchent très sévère. Prenez une chaise avant de lire, je vous avertis que je ne réponds de rien si vous ne le faites pas.

On m'avait juré que TGAA met la soufflante du siècle à tous les autres jeux, qu'il est l'un des sinon LE meilleur de la série, blablabla. Et c'est vrai que sur Spirit of Justice, typiquement, je finissais chaque affaire sans la moindre envie de voir la suivante. Dual Destinies était un peu moins pire, mais je ne peux pas dire qu'il m'avait scotché à la console.
Mais The Great Ace Attorney a réussi à pulvériser le palmarès : c'est le seul jeu de la série sur lequel je m'endormais à chaque session. :-|
C'est pas un effet de style. Je m'endormais. Littéralement. :coffee:

Est-ce la faute à son anglais pas évident couplé à son ambiance pesante ? Est-ce la faute à son Sholmès survitaminé que j'avais du mal à suivre ? Est-ce la faute à ses enquêtes qui sont là pour la forme ou ses procès fastidieux ? Est-ce la faute à son procureur qui serait le plus transparent de la série si Nayuta n'existait pas ? Est-ce la faute à ses enfilades de "coupables" et "non coupables" qui me gonflaient atrocement dès la deuxième itération ? Est-ce la faute à cette désagréable sensation de ne jouer qu'à un build-up du prochain épisode ?
Est-ce la faute au contexte, car j'y jouais pendant mes vacances après des journées entières passées à marcher dans un pays étranger avec la tête remplie de merveilleux souvenirs ?

Toujours est-il que... c'est le sentiment que je garde sincèrement de TGAA : le jeu n'est clairement pas bon en lui-même. Il est bon uniquement parce que ce qui le précède est très mauvais, et peut-être parce que ce qui suit est bien meilleur.

Quant à mon opinion sur TGAA 2... Honnêtement, vous croyez qu'après avoir fini le 1 dans les conditions que j'ai indiquées, je me suis empressé de m'y mettre ? :^^':
Il attendra son heure, qui viendra à n'en point douter, mais il l'attendra. :/

3
Littérature, BD et séries d'animation / [Topic] Animés & Manga
« le: dimanche 23 octobre 2022, 16:13:17 »
Récemment j'ai regardé :

Great Pretender, très bien pendant les trois premières affaires, ça se casse la gueule à la dernière.
Spy X Family, faut bien accepter le côté comique déjanté et c'est juste "waku waku" comme ils disent.
Gintama et c'est très bien.

Voilà. C'est tout. v.v

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Discussions Générales / Partagez vos rêves!
« le: vendredi 07 octobre 2022, 19:31:55 »
J'ai fait un rêve il y a quelques jours que je tiens à passer à la postérité.
Je sais pas s'il va surpasser celui-ci.
Je sais en tout cas que j'en ai fait un meme.
Mais c'était un peu trop 2006 alors j'en ai fait un autre meme.

Bref. v.v

Dans mon rêve, j'ai vu une équipe de Super Sentai (Power Rangers si vous préférez) qui se rendent en TGV privé à une usine.
Chacun d'eux a son wagon privé bien luxueux à lui tout seul, faut bien se faire plaisir.
Leur mission est de se tenir devant une énorme flaque, et avec des pelles, de frapper la flotte pour bien l'éclabousser, parce qu'il y a un "monstre pollution de l'eau" qui s'y cache.
Une fois qu'ils se sont bien épuisés, c'est tout content qu'ils vont pour rentrer.
Sauf que le monstre apparaît, et se bat contre le Sentai rouge, en deux temps.
D'abord de loin, en lançant des jets d'eau qu'il évite dans un ralenti parfaitement dégueulasse de 20 secondes.
D'abord de près, vraiment empoigné au corps à corps, mais là il décrète "non mais ça va pas, là, je peux pas te taper, c'est contre les règles tu comprends".

Sans transition, gros plan sur un petit tas de gravats où se ballade une tasse à café verte vivante.
Genre c'est la mascotte de la saison, une tassé à café toute simple, banale, couleur verte, mais qui bouge et qui parle.
Ladite tasse se promène devant les cailloux quand elle tombe devant un gros mug bleu de la police avec un visage en relief bien vénère.
Sauf que le mug bouge lui aussi grâce à un marionnettiste (un kuroko en nippon dans le texte) avec des câbles et des baguettes.
Le mug commence à mettre la pression à la petite tasse en s'approchant d'elle méchamment et en poussant des grognements. ACAB jusque dans la vaisselle. v.v
La petite tasse tient quelques instants, puis elle crie et se barre à toute vitesse loin du méchant mug, qui reste immobile pendant bien cinq secondes.
Là, le kuroko sort de son trou en beuglant "au secours ! une tasse vivante !"
Je me suis réveillé là-dessus. Intérieurement, j'en ai rigolé pendant toute la matinée.

5
J'en parlais en décembre 2016 dans le topic JV, trois ans plus tard, j'ai enfin terminé Live A Live.

Je coupe le reste du message parce que je vous laisse aller le lire.

Live A Live a fait l'objet d'un remaster HD-2D par le studio le plus nostalgique de ses succès d'antan, j'ai nommé Square-Enix.

Pour résumer, Live A Live est un jeu de 1994 sorti sur SNES signé Squaresoft.
Il est donc l'héritage d'un temps que les plus jeunes ne peuvent pas connaître, un peu comme l'époque où le Bash-PZ était drôle.
On peut le résumer (très) grossièrement comme un recueil d'exercices de style.

Le jeu se divise en 7 chapitres à 7 époques ; chacun a sa propre approche de la narration, un gameplay commun mais avec des variations, pour une durée allant de moins d'une heure à une paire d'heures.
Car c'est facile d'avoir l'idée d'un jeu et d'une histoire qui s'emboîtent à la perfection. C'est plus difficile de l'étaler sur la durée sans la gonfler de vide pour tenir les 25h réglementaires du genre.
Live A Live s'y refuse, les chapitres sont courts, très courts, presque autant que le temps de lecture alloué à un post de connard fini à  nom d'animal moyen.

L'expérience a donc un côté décousu, intense, stylisé à l'extrême, qui montre le J-RPG sous un jour assez varié.
Je ne le recommande pas à n'importe qui. Seulement à celles et ceux qui aiment assez le genre pour apprécier sa diversité et son usage extrême et assumé des tropes et clichés de chaque époque, qui font partie intégrante de l'expérience.

6
Il y a une série qui m'a longtemps inspiré des sentiments pour le moins hostiles, et qui répond au nom de Kingdom Hearts.
Les fossoyeurs du forum retrouveront le post exact, mais je considérais en 2006 qu'il était honteux que Square Enix ait osé souiller la qualité de Final Fantasy avec de la merde Disney.

Sous la pression d'une ancienne connaissance (Fénomal pour ne pas le citer) qui m'avait juré que je n'avais vu que le côté Disney de Kingdom Hearts, j'avais tenté en 2010 l'expérience Kingdom Hearts 2, qui n'avait pas été très convaincante pour bien des raisons.
Birth by Sleep est passé par là en 2017 pour me confirmer que j'étais passé à côté de quelque chose, et une autre expérience m'a fait revoir sévèrement à la baisse mes exigences en écriture et narration.

Bref, tôt ou tard, il faut savoir vérifier de ses propres yeux, alors je me suis lancé dans la compilation The Story so Far en commençant par le 1.
Ne vous faites aucune illusion : je n'ai rien pardonné de ce que je reprochais à Square Enix ; après tout, cette affaire n'a que 16 ans. :coffee:
Mais il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre qu'en fait, je partais de mauvaises bases, et je ne pouvais donc pas aboutir à un résultat positif. :-|


Kingdom Hearts n'est pas un jeu Square Enix. Kingdom Hearts est avant tout un jeu Disney sur lequel Square Enix a été exécutant, et qui a eu le droit de faire sa pub au passage. La différence d'approche est de taille : il ne faut pas chercher en KH l'approche adolescente de découverte de Final Fantasy, mais celle centrée sur le protagoniste qui va s'éveiller aux bons sentiments et à l'amitié de Disney.

A partir de là, j'aurais évidemment des centaines, des milliers de lignes à écrire sur le jeu, mais je vais m'en tenir au plus simple.
En tout cas, je ne suis pas étonné que le jeu ait été un hit à l'époque, et je serais même plutôt surpris s'il ne l'avait pas été.

Même avec la patine du remaster, on sent bien qu'on est face à un des plus beaux jeux de son temps, avec des cutscenes magnifiques, certaines animations qui se font plaisir (Jafar pour n'en citer qu'un) et qui arrive à rester fluide envers et malgré tout ce qu'il montre à l'écran. Il faut certes quelques petites concessions, certains environnements ou visages moins travaillés, mais qu'à cela ne tienne, la quantité de détails, de références, l'inspiration esthétique et la réalisation globale sont bluffantes.
Le doublage anglais peut sembler peu vivant à nos oreilles de 2022, et c'est vrai que les passages les plus dramatiques sont à mourir de cringe, mais replaçons-nous dans le contexte... Les doublages anglais de qualité moyenne sur PS2, c'était déjà l'exception, alors une qualité correcte, c'était carrément la denrée rare !
Le scénario fait un meilleur travail d'adaptation, à mon goût, que Kingdom Hearts 2. S'entend, les milestones sont présents, les personnalités sont respectées, mais les enjeux, les enchaînements et les dialogues sont si différents, jouer au jeu ne spoile pas le film et réciproquement... défaut dans lequel ledit KH2 baignait jusqu'aux sourcils et que BbS esquivait en étant plus dans le lore KH que Disney.
Le level design invite à l'exploration, à chercher les petites interactions pour débloquer des passages qui mènent à des coffres ou autres Dalmatiens. On n'est pas obligé de les chercher, mais quand on le fait, le jeu nous en récompense, autant par l'objet acquis, que le simple plaisir de l'avoir trouvé.
Et côté gameplay, c'est peu dire qu'on part de peu de choses, les capacités au départ sont rachitiques à crever, mais vers la fin du jeu, les magies, les compétences et notre expérience ont un peu plus de punch.

A partir de là, on pourrait se dire "la vache mais il est conquis par le jeu, c'est fou comme revirement, ce doit être le BGE intergalactique" ; eh bien, réfrénez vos ardeurs, car si je reconnais sans forcer les qualités du jeu, je n'en peste pas moins contre des défauts plus ou moins graves.


Le premier, le plus gros, c'est le gameplay, parce qu'il a beau gagner en finesse, il n'en reste pas moins très brouillon du début à la fin. Les distances ne sont pas évidentes à lire, notre unique combo ne se lance pas sans touche, les magies sont trop lentes et coûteuses pour être fiables (seul le Soin s'impose), certains Sans-Cœurs sont particulièrement frustrants à gérer, comme les Rondouillards. D'ailleurs, plus on approche de la fin du jeu, plus les bagarres sont omniprésentes, en triple vague de 7, et pas de la piétaille, de la grosse chienlit. Si on ajoute qu'on n'a pas des masses de HP, que les alliés au combat sont aussi utiles au combat qu'un scénariste à Atlose (Donald tombe KO aussi facilement qu'un politique français dit des conneries) ben... on se retrouve à essayer désespérément de spammer du combo dans un angle où on ne se fera pas marraver.
Plusieurs boss sont d'horribles purges, par leur pattern ou leur arène (Cerbère, Ursula et Crochet, je vous voue une haine éternelle) ; faut un masochisme pas croyable pour vouloir les passer au talent et pas par la force brute.

Et autre défaut... Le scénario "Kingdom Hearts" de Kingdom Hearts. Cherchez des avis sur Internet, vous trouverez tout ce que vous voulez.
Pour certains, c'est un ouvrage beaucoup plus deep que sa surface ne le laisse penser, une merveilleuse fable sur la fin de l'enfance et la fragilité humaine, écrite comme le rêve que nous avons tous fait de plonger dans les films Disney avec nos potes Donald et Dingo, mais uniquement pour apprendre nous-mêmes qu'il faut savoir laisser le rêve à sa place, apprécier ce qu'il nous apporte, et embrasser enfin la réalité.
Pour d'autres, c'est un scénario qui aligne des phrases tr0 d4rk, de la philosophie de comptoir et un second degré aussi profond qu'un dé à coudre pour faire bander les ados qui ne veulent plus du "le mal c'est pas bien" et qui veulent plus que ça, un pur jeu du Square Enix des années 2000 qui mercantilisait ses productions à tout va avec ce genre de message qui ne convaincrait que les moins indulgents ou les plus imbus d'eux-mêmes.

Pour moi... Les deux sont exacts. :-|
La partie "Disney" de Kingdom Hearts, où Sora est juste un gamin innocent à en sucer des prêtres qui devient acteur des films, glorifié par les héros, assisté par tonton Donald et Dingo, ben c'est clairement la meilleure partie du jeu. Il y a véritablement un rapport à l'enfance, une reconnaissance de toute la merveille et l'évasion qu'ils nous offrent, sans s'y noyer pour autant, en n'oubliant jamais que nous avons une vie bien réelle à regagner.
Mais la partie "Kingdom Hearts" de Kingdom Hearts, j'vais être courtois en disant qu'il faut pas être difficile, parce que question platitudes balancées avec aplomb sur la Lumière, les Ténèbres, les amis c'est magique et ça sauve les mondes, on n'est pas à plaindre, bordel de merde !!! Riku partait d'une très bonne base d'ado faussement sûr de lui, facile à manipuler, mais il tombe vraiment loin dans le trip "le héraut des Ténèèèèbres qui a tout compris à la viiiie pas comme Sora-le-Puceau".

Quelle serait mon opinion finale sur Kingdom Hearts ? J'ai encore le boss final à me farcir, j'attends pas des miracles de l'épilogue.
C'est un jeu qui a manifestement eu beaucoup de moyens financiers, artistiques et techniques, et qui témoigne d'un savoir-faire bien réel d'un éminent studio.
Son gameplay a certainement été une révolution en son temps, mais voilà, son temps est révolu depuis longtemps. Les jeux suivants ont largement amélioré sa formule, sans parler de la concurrence. En plus de 15 ans, KH a vieilli, salement vieilli, en terme de game feel.
Mais cela n'entame pas son écriture et son contenu, qui sont toujours fidèles à eux-mêmes : y a du bon à gratter, mais aussi beaucoup de mauvais à se farcir.
Kingdom Hearts 1 est donc un jeu auquel il est impossible de donner une seule note, entre ce qu'il a voulu, ce qu'il a fait, les choix qu'il avait et ceux qu'il n'avait pas, il n'aurait pas pu être meilleur qu'il ne l'a été, mais ce qui est sûr, c'est qu'il aurait pu être largement pire.

En conclusion, jouez-y pour vous faire votre propre avis, vous pouvez compter sur une bonne surprise, mais pas sur une expérience irréprochable qui va changer votre vie. Il est trop tard pour ça !


7
Longs métrages et Télévision / Aujourd'hui j'ai vu...
« le: dimanche 29 mai 2022, 23:59:07 »
Les visites chez ma sœur sont toujours l'occasion d'élargir mes connaissances ciné dans des horizons que je n'arpenterais pas de mon propre chef, du genre Arthur et les Minimoys.

Mon neveu de 12 ans m'a donc fait regarder son film préféré, que j'avais esquivé à sa sortie en salle : Ready Player One.
Je m'y suis lancé avec la plus totale bienveillance, décidé à chercher en ce film tout ce qu'il a de meilleur.
Et j'y ai cru pendant un bon moment. En fait, j'y ai cru pendant toute la course de bolides et ce qui a précédé, jusqu'à la résolution de l'énigme.

Sauf que là, quelque chose a commencé à se détériorer. :-|

Le film qui, jusque-là, m'avait renvoyé l'image d'un doux hommage à l'enfance, à la pop culture et à la célébrité du net, a commencé à sentir pas bon.
Les références mitraillées devenaient de plus en plus stériles, de plus en plus "t'es pas un true si tu connais pas".
Les ficelles d'écriture se faisaient de plus en plus grosses, et si mon mètre étalon n'était pas le coup des pancakes, ce serait devenu le mot de passe sur le post-it.
Le message politique forcé et pas audacieux pour un sou (l'invasion de la publicité des mégacorporations qui sont pas des trues oh là là) nuisait aux personnages, qui étaient déjà caricaturaux (le génie autiste, le méchant capitaliste, le héros niais...) mais, jusque-là, ça ne prêtait pas à conséquence.

Malheureusement, plus le film se prend au sérieux, moins il devient divertissant, et je n'étais pas au bout de mes peines.

J'avais déjà mentionné les références "t'es pas un true si tu connais pas" ; que faut-il penser des références "j'ai rien pané au message mais ranafout' le style c'est la vie" genre le Géant de Fer, ouvrage pacifiste s'il en est dans son thème, qui devient une machine de guerre pour le showdown ? On aurait pu invoquer le T-Rex de Jurassic Park, ça aurait été nettement plus dans le thème.

Alors oui, c'est bien beau d'avoir des infographistes par centaines qui se relaient dans un studio pour avoir un film en CGI tout à fait regardables.
C'est sans doute vrai qu'un film doit pouvoir s'apprécier sans se triturer les petites cellules grises.
Peut-être que je ne prends pas RP1 comme il a vocation à l'être, que je lui cherche trop de nobles intentions au lieu de juste ouvrir grand le bec pour l'avaler tout rond.

Mais dans le fond, le monde d'Oasis est en quelque sorte la pop culture idéalisés-slash-décriés par Spielberg, sachant qu'il a lui-même contribué à sa conception, et pas qu'un peu.
Une pop culture qui appartient à son public, pas à ses créateurs, que les marketeux et autres financiers ne peuvent pas comprendre, car ce n'est pas un métier mais une passion.
Un savoir encyclopédique, la seule reconnaissance étant acquise à la seule force de "c'est qui qu'a la plus grosse connaissance" sans aucun besoin d'étude ni talent particulier.
Bref, une culture de consommateur, incapable de la moindre analyse, gratuit dans sa profusion, créée et adulée par des gens qui n'ont pas le plus sain des rapports au monde réel.

S'il y avait une volonté de critiquer ce rapport à la fiction qu'on s'enfile comme des bonbons uniquement pour être digne de porter leur égérie en avatar, ça se vaudrait.
S'il y avait une création de fiction cross-media qui mélange tout ce qu'il cite (à l'image de la séance de Shining) ça se vaudrait aussi.

Mais là, on est clairement sur un film qui valorise, voire qui glorifie ce rapport ingrat du public à l'ouvrage.
Dans ces conditions, les facilités d'écriture omniprésentes, le propos bêtifiant, et toute la tripotée de clichés balancée, deviennent une flèche en cœur de cible d'un public que RP1 considère comme stupide, moutonnier, boulimique de contenus qu'il ne digère pas, et qui en redemandera.
Cela pousse tout son édifice et tout son contenu à la limite de la vulgarité, et cela achève le peu d'estime que je pouvais avoir pour lui.

Est-ce que RP1 est un énième projet qui s'est "perdu en cours de route" et qui a été forcé de s'aligner sur des volontés finales très différentes des initiales ? Je ne sais pas.
Est-ce que RP1 est un énième projet qui a essayé de capitaliser sur mes velléités d'être le loser le plus cool du monde juste avec des poses de BG et zéro esprit critique ? J'en suis convaincu.

Reste au milieu de ce merdier une réalisation qui faisait largement son affaire, gardons-lui ça... v.v

8
Jeux Vidéo / [Discussions libres] Parlons Jeux Vidéo !
« le: jeudi 21 avril 2022, 20:03:40 »
J'ai envie de vous dire que Triangle Strategy est génial.
J'ai envie de vous le dire car tout est là pour que je le fasse.
Le contexte géopolitique, les sujets réels et sérieux, les événements, les choix à faire,
Les batailles qui ne récompensent pas de foncer dans le tas, tous les personnages ayant un job et un rôle,
Les graphismes néo-rétro, la bande-son inspirée par Sakimoto qui était lui-même inspiré par Prokofiev,
Le legs d'Octopath Traveler, les moyens techniques et financiers de Square Enix, j'en passe sans doute beaucoup de meilleures.
Pour toutes ces raisons et toutes celles que je n'ai pas indiquées, j'ai envie de vous dire que Triangle Strategy est génial.

Mais je ne le ferai pas.

Car Triangle Strategy est un jeu de rôle japonais.
Il était donc indispensable qu'il présente son contenu avec le traditionnel maniérisme narratif nippon.
Les dialogues de deux pages par des clichés ambulants,
Les phrases ô combien longues explicites quand c'est en train de se passer,
Les phrases ô combien théâtrales et vaporeuses quand ça va venir dans X heures.
Les canaux de magma dans la montagne, entre autres tentatives désespérées de nous placer dans une fantasy.


Et je ne le ferai pas non plus car, rien à faire, je n'aime pas le Tactical traditionnel.

Les joutes qui durent des plombes, même à la plus haute vitesse permettant encore de lire la map en cours.
La RNG bredine jusqu'au trognon qui enchaîne 4 critiques sur une unité cruciale, contraignant à refaire les 10 ou 12 minutes de jeu précédentes.
La distribution d'expérience datée, obligeant au farming pour tous ou sélectionner son équipe de choc.

Dans l'ensemble, mes souvenirs de Tactics Ogre (qui ne m'avait pas convaincu non plus) sont nimbés d'une élégance que celui-ci n'a clairement pas.

Je le reprendrai peut-être un jour mais à ce jour j'en ai aucune envie.

9
Longs métrages et Télévision / Aujourd'hui j'ai vu...
« le: jeudi 07 avril 2022, 20:19:00 »
J'ai vu Encanto.
C'est un film qui n'aurait pas dû être un film.
Par son format de long-métrage de 90 ou 100 minutes, doté d'une intrigue avec un début, des péripéties et une fin, il est terriblement bridé.

L'écriture a beau ne pas démériter, c'était peine perdue que de développer correctement toute la famille, dans ses doutes et ses façades, avec ce rythme et cette durée.
Il y a pas mal de personnages dans Le Roi Lion, Raiponce ou Aladdin, mais il n'y avait pas d'intérêt à tous les développer en profondeur.
Ici, on a une quinzaine de figures qui sont toutes censées porter un poids familial pesant, mais leur temps de présence et leur importance ne permet pas d'en tirer le meilleur.

Deux solutions s'imposaient, Disney n'en a retenu aucune.
La première était de faire un film plus long, genre 120 minutes, afin de mettre des situations plus denses, d'exprimer davantage les insécurités de chacun, voire, si le monde est beau, pondre un final moins expéditif.
La seconde était d'en faire une série de 15 ou 20 épisodes de 20 minutes, afin de mettre en place des dynamiques diverses, avec un rythme plus rapide, et ça permettait de caser des leçons comme quoi la famille c'est pas facile tous les jours, mais c'est beau quand même quand ça fonctionne.
MLP : FiM a tenu très longtemps avec un concept pas beaucoup plus con.

Malheureusement, on s'en tient à un film trop court pour son sujet, qui fait de son mieux pour le traiter quand même, qui parvient à pas se déshonorer (j'ai connu des ouvrages beaucoup plus longs qui s'en sortaient beaucoup plus mal que ça) mais qui n'est que l'ombre de ce qu'il aurait pu être.

PS : Isabella est lesbienne.

10
Jeux Vidéo / Nippon Ichi Software
« le: dimanche 06 mars 2022, 10:39:47 »
Je n'avais pas aimé Disgaea 6, que j'avais beaucoup comparé à l'époque à un jeu mobile.
Pour bien mesurer à quel point cela est vrai ou faux, j'ai pris Disgaea RPG, le gacha game F2P.

Eh ben j'avais entièrement raison. :-|
On retrouve bien cette progression par petites récompenses qui motivent sur le long terme, ainsi que cet équilibre très tendu propre aux jeux mobile.
Il doit être assez amusant et intéressant pour y passer du temps, mais aussi assez fastidieux et ennuyeux pour pousser aux micro-transactions.

Mais pourtant, je vais pas m'en cacher. Je préfère mon temps passé sur ce jeu mobile que sur Switch. v.v
Pour faire court, toutes les limitations font sens avec le support et l'étendue. C'est un jeu super cohérent.
Evidemment, être fan de la série et en particulier des 5 épisodes canoniques (pas le 6) aide beaucoup à savourer l'écriture du jeu.

Donc ouais, franchement, j'y passe un bon moment.

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Jeux Vidéo / [Discussions libres] Parlons Jeux Vidéo !
« le: dimanche 06 mars 2022, 10:24:34 »
Petit point rapide sur les jeux du moment/à venir.

The Silver Case sur Switch
Je l'avais testé sur PS4, mais le VN sur PS4 c'est le cancer. :-|
Toujours aussi vieux, anti-ergonomique, mature et salace, c'est un VN, la prose ne va pas changer.
J'ai bon espoir cette fois-ci d'aller plus loin.

Hades sur PS4
Je comprends le succès qu'il a eu. En 30 ou 40 tentatives d'évasion (dont deux réussies d'affilées) j'ai pas vu le temps passer.
Le renouvellement de l'expérience, c'est beaucoup comme faire de la cuisine.
Sur le papier, la liste des ingrédients et des techniques est plus limitée qu'on ne le croit.
Mais en pratique, en les combinant, on obtient un champ des possibles presque illimité.

Elden Ring sur PS4 :
Je l'ai acheté, mais pas encore commencé. J'en ai assez vu de Hades pour m'y mettre quand je le souhaite, cela dit.

Triangle Strategy sur Switch :
Je l'ai acheté, mais pas encore commencé. J'attendrai d'en avoir fini avec The Silver Case.

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Jeux Vidéo / La saga Metroid
« le: jeudi 17 février 2022, 19:35:46 »
J'ai trouvé Metroid Dread à 40€ et c'est le prix max que j'étais prêt à y mettre.
Je l'ai fini en 12h et 81% d'objets récoltés (j'aime prendre mon temps).
Je précise à toutes fins utiles : j'ai fini tous les Metroid jusqu'à AM2R mais j'ai arrêté après ça, et je n'ai pas non plus fait Hunters sur DS. :niak:

Je vais pas mentir : MercurySteam n'en finissent pas de s'améliorer comme fossoyeurs de licences. Quels progrès depuis le plaisant mais néanmoins insatisfaisant Lords of Shadow !
Mes quelques insatisfactions, c'est limite si je me force à les avoir, que je cherche le problème là où il n'est pas forcément.

Son scénario est juste abominable, brassant du vide pour en sortir des tropes éculés au possible. C'est peut-être moins pire que Other M, mais ça reste une énième reprise du mythe icarien introduite par Fusion, alors que l'épilogue de ce dernier permettait d'aller ailleurs. Certes, demander une histoire qui sorte du manichéisme, c'est sans doute trop demander à Metroid, j'aurais donc accepté un deal à la "tel méchant fait telle connerie, va le tabasser". Banal, plat, sans fioritures, mais qui ne baigne pas dans les absurdités. :-X

Et deuxième reproche éventuel : alors qu'il s'appelle "Péril", c'est de très loin le moins atmosphérique de tous les Metroid que j'ai faits ; seul Prime 3 le talonne. Pour avoir rejoué à Super l'année dernière, j'ai été largement plus secoué par le passage du vaisseau fantôme, que je ne l'ai été de tout Dread.
Le premier EMMI peut faire illusion, mais les autres revendiquent leur "try&retry", les environnements ne m'ont rien inspiré (30 à 40% de chaque zone c'est du couloir gris en même temps), et j'ai très clairement tracé en regardant la mini-map et les mobs sans prêter attention au reste.
Vraiment, qu'il est loin le souvenir du SA-X qui m'avait tant glacé d'effroi, que l'organicité et le réalisme des salles de Metroid Fusion et Other M me semblent lointaines, que les panoramas immersifs de Prime me manquent. :/

Et pourtant, je le maintiens... j'ai pris un panard hors du commun sur le jeu. ;D

Parce que le level design est très bien agencé, tout est intuitif, tout se suit, tout se rapproche, on n'a clairement pas autant de backtrack à faire compte tenu les standards du genre (Hollow Knight et Symphony of the Night pour n'en citer que deux), les power-up sont nombreux, parfois gratuits, parfois exigeants, mais contribuent à ce level design où aucune case n'est là par hasard.
Si la liberté d'explorer commence avec le Rayon Grappin, les ennemis ne peuvent pas être totalement ignorés tant qu'on n'a pas l'Attaque en Vrille qui annihile le peu de menace qu'ils représentaient.
Et enfin, les boss sont là pour récompenser celles et ceux qui apprendront leurs patterns, et punir ceux qui préfèrent y aller yolo. Ils m'ont très souvent humilié, parce que justement :hap: mais faut bien admettre qu'ils ne sont pas injustes par plaisir, ni donnés par pitié.

Long story short, Metroid Dread est un autre cas de "bon jeu mauvaise œuvre", réalisé par un studio extrêmement compétent en game et level design, mais terriblement pauvre et bâclé sur le reste ; c'est à se dire que Mirror of Fate sera l'exception qui confirme la règle dans le cursus de MercurySteam tant il a été le seul jeu du studio à avoir une ambiance et une réalisation véritablement réussies. v.v
J'aurais cependant bien mauvaise grâce à cracher dans une soupe dont j'ai bu un plein tonneau en quelques jours, Metroid Dread est factuellement divertissant, maîtrisé et ambitieux. Il méritait très clairement les 40€ que j'y ai investi. Mais il n'aurait pas mérité un centime de plus !

13
Littérature, BD et séries d'animation / [Topic] Animés & Manga
« le: mercredi 09 février 2022, 20:20:36 »
Je me suis mis à pas mal de choses, dont Berserk de Kentaro Miura.
Avant de m'y lancer, mes connaissances s'arrêtaient à ceci : le protag' est une montagne de muscles qui manie une épée géante, les volumes sont vendus sous plastique et c'est super-connu.
Non, non, je ne déconne pas. C'est littéralement tout ce que je savais. :-|

Mais premier point, le manga n'est pas classé "pour public averti" sans raison. Vous avez intérêt à être à l'aise avec les tétons qui pointent, le sang qui gicle, la crasse et la noirceur, parce qu'il en fait étalage.
Le risque, quand on se lance dans l'une des œuvres les plus influentes de son domaine avec des années de retard, c'est que toutes les inspirations, les copies et autres hommages qui lui ont été faite atténuent l'impact, ou plutôt, interdisent la découverte.
J'avais confiance en tous les avis que je pouvais lire depuis longtemps, et pourtant, les trois premiers tomes, il a vraiment fallu que je me les farcisse. :mouais:

Car il ne s'agit que d'un seul schéma, complètement ringard, qui va être répété à l'infini, et que je vais vous présenter sous forme d'un dialogue.

"Aoooh, Guts, pourquoi t'es rien qu'un vilain grognon ? Avoir des amis c'est mieux tout plein tu sais !
-Va chier, elfe de merde qui n'a rien à foutre dans cet univers, tu me dégoûtes.
-Aoooh, Guts, t'as vu la personne sur ton chemin, elle a l'air d'avoir des ennuis, dis, tu trouves pas ?
-Va chier, personne sur mon chemin, ou tu vas être en danger et ça me dégoûte.
-Aoooh, Guts, t'as vu, on a toute l'armée aux trousses, là, comme dans la ville précédente et comme dans la suivante.
-Va chier, armée de merde qui ne peut rien contre ma golgotitude, vlam slash crac boum, tu me dégoûtes.
-Aoooh Guts, t'as vu le monstre, là, on dirait trop un midboss, et il est en train de te foutre une raclée.
-Va chier, midboss de merde qui ne peut rien contre ma golgotitude, vlam slash crac boum bis, tu me dégoûtes.
-Aoooh Guts, t'as vu le super-gros démon, là, il a l'air grave fort, même qu'il vient de te casser 42 os et de te faire cracher 1,78 litres de sang en un coup là.
-VAAAAAA CHIEEEEEEER GROS DEMOOOON, VLAM VLAM SLASH SLASH CRAC CRAC BOUM BOUM, TU ME DEGOUUUUUTES !!!
-Aoooh Guts, t'as tué tout le monde, tout le monde veut ta peau, tu t'es fait aucun copain et moi je vais encore te coller parce que je suis la plus grosse plaie du manga, kestu vas faire ?
-Va chier, elfe de merde qui n'a toujours rien à foutre là, je reprends la route et je me dégoûte.



... Bref voilà, c'est super appétissant et, bien entendu, présenté ici avec la meilleure foi du monde. v.v

Heureusement, si Miura a été une légende vivante du dessin pendant des années, c'est pas pour rien.
On passera outre la quantité de faux raccords aux coups d'épée, de mouvements physiquement impossibles ou autres ellipses, et on gardera un coup de crayon vraiment magnifique.

Mais la série fait à ce jour 41 tomes, qui s'arrêterait au troisième en pensant avoir tout vu ? Une personne qu'on ne prendrait pas au sérieux.
Et au tome 4, commence la backstory de Guts.
Pas le genre de backstory qui dure un ou deux chapitres pour bien montrer comment le héros il a la rage depuis qu'il est tout petit.
On parle du Cycle de l'Âge d'Or, qui dure littéralement dix tomes.

Dix tomes, pendant lesquels on va découvrir toute l'horreur qu'a été l'enfance de Guts, jusqu'à sa rencontre avec son opposé, Griffith le Faucon.
Cet événement scellera la destinée de ce jeune homme assoiffé de conquêtes, autant par la politique que la guerre et les coucheries, jusqu'à un final en apothéose.
C'est à la fin de cet arc qu'on se rend compte que non, Berserk, c'est pas qu'un manga pour préado attardé qui crache les boyaux à tout va.
Berserk est un ouvrage nihiliste, qui met l'homme comme cause et victime de son tourment, qui questionne les limites que nous sommes capables de nous fixer, et le prix de toute chose.

Et c'est une fois qu'on a intégré cette notion, que le manga n'a de cesse que d'aller plus loin, encore plus loin.

Passé un nouveau format "méchant de la semaine" qui n'a curieusement pas du tout le même goût que les précédents, puisqu'on sait désormais comment fonctionne ce monde, on saute à pieds joints dans un nouveau Cycle, où la noirceur et la charge philosophique de l'ouvrage s'imposent de tout leur poids.
Du tome 16 au tome 22, le rythme, le contenu, l'action sont tels qu'il est difficile de lâcher l'affaire, on n'attend que la page suivante. C'est là où on comprend enfin comment et pourquoi Berserk est devenu un ouvrage si fédérateur, si influent.

Je ne peux donc que vous recommander de lui laisser sa chance, au minimum jusqu'au tome 5, et si la sauce n'a pas pris à ce moment, laissez tomber l'âme en paix. Le reste ne vous plaira pas non plus.

Mais le manga parfait n'existe pas, il me faut donc mentionner deux ou trois petits détails qui gênent la lecture de temps en temps :

- L'existence de Puck, le petit elfe inutile par excellence qui ponctue chaque page d'un gag aussi idiot qu'inutile, et qui vient craqueler le vernis de dark fantasy de l'univers avec son optimisme et sa niaiserie constante.
- La traduction de Glénat, basée sur l'anglais et pas mal adepte du mot-à-mot. Le "what a waste" initial qui devient un "que de déchets" en français, je l'ai senti passer, tout autant que ce moment ubuesque où Guts vouvoie son ennemi. Très raccord avec le personnage, on ne voit pas le rapport avec le "you" anglais, pas de problème.
- L'existence de Puck, le petit elfe inutile par excellence qui ponctue chaque page d'un gag aussi idiot qu'inutile, et qui vient craqueler le vernis de dark fantasy de l'univers avec son optimisme et sa niaiserie constante.
- La disponibilité de certains tomes est variable. Depuis quelques mois, les premiers tomes sont un peu en rupture (on se demande pourquoi) et j'ai eu un mal de chien à me procurer le 17, je ne sais pas pourquoi. A croire qu'une volonté cosmique comptait me priver du meilleur à venir.
- L'existence de Puck, le petit elfe inutile par excellence qui ponctue chaque page d'un gag aussi idiot qu'inutile, et qui vient craqueler le vernis de dark fantasy de l'univers avec son optimisme et sa niaiserie constante.

Et enfin, c'est négligeable mais je le dis quand mêle, l'existence de Puck, le petit elfe inutile par excellence qui ponctue chaque page d'un gag aussi idiot qu'inutile, et qui vient craqueler le vernis de dark fantasy de l'univers avec son optimisme et sa niaiserie constante. Oui, j'ai beaucoup de mal à l'encaisser. :mouais:

Je n'en dirai pas plus, et je vous encourage à tester vous-mêmes pour le reste. v.v

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Discussions Générales / Le jeu de la chaîne d’images
« le: lundi 07 février 2022, 20:34:54 »

Oui c'est Kamen Rider OOO et oui je vous zutte tous.

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: lundi 07 février 2022, 19:02:45 »
Après avoir battu Mendiant-Voleur, l'araignée Zemmour (qui s'appelle toujours Rom l'araignée stupide mais on s'en cogne) je me suis senti pousser des ailes, comme si mon skill, sur une échelle de 1 à 100, avait été multiplié par 10. :^^:
Fort de mon nouveau skill évalué à 0,001 (source : crois-moi mon gars) j'ai commencé Yahar'gul, et son skill requis de 55 m'a clairement dit d'arrêter de m'y croire. :coffee:

Quelques dizaines de mort ridicules plus tard, comme dit dans la Bible, "aide-toi et le ciel t'aidera" j'ai décidé de retourner m'entraîner en espérant que la console arrête un peu de me faire chier. :/
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J'ai donc misé sur mes statistiques élevées pour retourner dans d'anciennes zones, à commencer par les terres Glaises.
... Mais si, vous savez, le territoire des Glais. :severe: Quoi, vous voyez pas ? :cfsd:
C'est ceux qui rivalisent de piété pour devenir des Saint Glais. :mouais: Et si cette blague vous choque, je m'en goberge. :-*

Je pourrais poursuivre mon long périple avec moult détails sans intérêt, mais ça serait aussi chiant qu'un post de Wolf, donc je vais juste partager quelques milestones. :^^':

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Bref, j'ai fini Bloodborne. v.v Plus ou moins.

Je ne me sens pas de refaire une partie tout de suite avec une solution pour tous les "parler à machin après avoir fait truc mais avant bidule" possibles.
De toute façon, ce jeu ne m'a pas fait du bien, nerveusement. :-| L'ambiance horrifique, les punitions ultra-violentes en boucle, la hantise de chuter, et surtout, de devoir refaire tout le chemin, non, vraiment, merci, j'ai besoin de souffler, là. :-o

Nonobstant, je ne saurais en disconvenir, Bloodborne est, sans conteste, un excellentissime jeu, qui n'a clairement pas volé sa réputation. Il fait montre d'une maîtrise technique, esthétique et narrative à la frontière de l'irréprochable. 8-) Quiconque soutiendrait la moitié du contraire après avoir dépassé Gascoigne pourra cravacher pour être encore digne de foi dans sa vie.
C'est un jeu que je suis heureux d'avoir fait, même s'il m'a fait pousser quelques beaux cris de rage. X. Parce qu'il arrive à pondre un univers riche, connecté, vivant et enrichissant avec une extrême parcimonie de textes, pour une profusion d'éléments visuels ou d'actions qui véhiculent les informations requises, parce qu'il nous offre d'être "notre" archétype du Chasseur, que ce soit la brute assoiffée de sang qui éclate tout ce qui bouge ou qui s'en tient au strict minimum, qui aide son prochain ou qui s'en tient à la chasse, qui va à la mêlée ou à la sournoise, qui utilise des armes légères ou massives (même si rien ne vaut le Couperet-Scie) et j'en passe.

Je crois que ce sera tout pour moi sur ce topic, à la revoyure.

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