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Tears of the Kingdom / [Topic Officiel] Tears of the Kingdom
« le: jeudi 04 juillet 2024, 00:03:23 »
Voilà presque 3 semaines que je joue à TotK.
J'ai pas vérifié le compte-heures, mais je dois dépasser les 50, si ce n'est les 80.
J'ai 12 cœurs et une endurance augmentée de 166%.
Mon opinion sur le jeu est à la fois très claire pour moi, très difficile à exprimer.
Là où je ne transige pas, c'est que TotK est un jeu vraiment très agréable à jouer.
Il donne envie de tout explorer, de tout essorer, de dépasser ses limites, et d'utiliser ce qu'il permet.
En supplément, il a voulu adoucir les aspérités de BotW tout en apportant une philosophie plus spontanée avec Emprise et Amalgame, des Sanctuaires encore plus retors avec les mécanismes (j'en ai passé certains, c'est pas du tout ce que je voulais faire mais le résultat a été là), et une histoire globalement plus présente.
A propos de l'histoire, je la trouve dans la droite lignée de BotW, mais pas comme on pourrait l'imaginer.
BotW narrait un Link "du futur" qui doit reprendre le contrôle des bêtes "du passé" pour gagner le droit d'être juste lui-même.
C'était une histoire parfaitement raccord avec le jeu lui-même, qui devait s'affranchir de la série "du passé" pour asseoir sa légitimité.
Dans TotK, par Toutatis, par Bélénos ou par pitié, je ne parlerai pas de la plâtrée de dame Zelda et de Link notre Sauveur tous les 100 mètres, je m'attarderai sur autre chose.
Mais tous ses choix font ironiquement ressortir d'autant plus les limites inhérentes à la "formule BotW" et prouvent qu'elle ne pourra pas se répéter une troisième fois.
Le moindre roc, le moindre caillou n'est plus là pour cacher un Korogu ou pour rendre l'univers crédible, il est là pour être fusionné à une épée random et casser un mur friable proche ; il est au service du game design.
Cette arête saillante en entraîne une seconde, le monde est toujours aussi "brutalement beau". S'entend, le jeu a beau être agréable à l’œil, je percevais déjà dans BotW les textures extra-plates et les éléments répétitifs pour soulager la machine, mais dans TotK, ils me prennent à la gorge à chaque falaise que je gravis, à chaque angle indiquant la pente la plus douce possible, à chaque demi-quart de rotation des mécanismes pour coller au bon point.
J'insère ici le point qui me fait le plus criser depuis le début, la pluie. C'était déjà ma bête noire dans BotW, mais ici, elle est deux fois plus fréquente, et toujours aussi décourageante. La rage de l'escalade qui commence pile quand le ciel s'assombrit, elle m'est venue souvent. Et je suis prêt à parier aussi que la Lune de Sang se lève 3 fois plus qu'avant, ce qui ruine son potentiel dramatique pour la rendre juste épouvantablement ennuyeuse.
Dernier point plus ou moins important, reprendre un monde déjà bâti et rempli puis rebâtir encore du remplissage par-dessus, c'était casse-gueule en théorie, et en pratique, ça se casse complètement la gueule.
En-dehors de deux ou trois clins d’œil traités façon "qu'ils connaissent ou non on s'en tape", TotK développe des dimensions célestes et souterraines qui (sauf erreur) n'étaient pas mentionnées du tout, toute une civilisation, tout un pataquès qui aurait pu remplir un nouveau titre, mais en faisant fi de presque tout ce qui a précédé.
J'en démords pas, TotK est un jeu où je ne regrette pas le temps passé, si j'avais réellement voulu le lâcher je l'aurais fait depuis longtemps et pourtant j'y reviens chaque matin et chaque soir, donc j'aurais mauvaise grâce à ne pas vous le recommander.
Pour autant, je me range dans la catégorie des gens qui le voient comme un BotW amélioré, reprenant à son compte ses plus grandes vertus, apportant des ajouts qui lui sont propres, mais entérinant de facto ses plus terribles lacunes.
J'ai pas vérifié le compte-heures, mais je dois dépasser les 50, si ce n'est les 80.
J'ai 12 cœurs et une endurance augmentée de 166%.
(Cliquez pour afficher/cacher)
Mon opinion sur le jeu est à la fois très claire pour moi, très difficile à exprimer.
Là où je ne transige pas, c'est que TotK est un jeu vraiment très agréable à jouer.
Il donne envie de tout explorer, de tout essorer, de dépasser ses limites, et d'utiliser ce qu'il permet.
En supplément, il a voulu adoucir les aspérités de BotW tout en apportant une philosophie plus spontanée avec Emprise et Amalgame, des Sanctuaires encore plus retors avec les mécanismes (j'en ai passé certains, c'est pas du tout ce que je voulais faire mais le résultat a été là), et une histoire globalement plus présente.
A propos de l'histoire, je la trouve dans la droite lignée de BotW, mais pas comme on pourrait l'imaginer.
BotW narrait un Link "du futur" qui doit reprendre le contrôle des bêtes "du passé" pour gagner le droit d'être juste lui-même.
C'était une histoire parfaitement raccord avec le jeu lui-même, qui devait s'affranchir de la série "du passé" pour asseoir sa légitimité.
Dans TotK, par Toutatis, par Bélénos ou par pitié, je ne parlerai pas de la plâtrée de dame Zelda et de Link notre Sauveur tous les 100 mètres, je m'attarderai sur autre chose.
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Mais tous ses choix font ironiquement ressortir d'autant plus les limites inhérentes à la "formule BotW" et prouvent qu'elle ne pourra pas se répéter une troisième fois.
Le moindre roc, le moindre caillou n'est plus là pour cacher un Korogu ou pour rendre l'univers crédible, il est là pour être fusionné à une épée random et casser un mur friable proche ; il est au service du game design.
Cette arête saillante en entraîne une seconde, le monde est toujours aussi "brutalement beau". S'entend, le jeu a beau être agréable à l’œil, je percevais déjà dans BotW les textures extra-plates et les éléments répétitifs pour soulager la machine, mais dans TotK, ils me prennent à la gorge à chaque falaise que je gravis, à chaque angle indiquant la pente la plus douce possible, à chaque demi-quart de rotation des mécanismes pour coller au bon point.
J'insère ici le point qui me fait le plus criser depuis le début, la pluie. C'était déjà ma bête noire dans BotW, mais ici, elle est deux fois plus fréquente, et toujours aussi décourageante. La rage de l'escalade qui commence pile quand le ciel s'assombrit, elle m'est venue souvent. Et je suis prêt à parier aussi que la Lune de Sang se lève 3 fois plus qu'avant, ce qui ruine son potentiel dramatique pour la rendre juste épouvantablement ennuyeuse.
Dernier point plus ou moins important, reprendre un monde déjà bâti et rempli puis rebâtir encore du remplissage par-dessus, c'était casse-gueule en théorie, et en pratique, ça se casse complètement la gueule.
En-dehors de deux ou trois clins d’œil traités façon "qu'ils connaissent ou non on s'en tape", TotK développe des dimensions célestes et souterraines qui (sauf erreur) n'étaient pas mentionnées du tout, toute une civilisation, tout un pataquès qui aurait pu remplir un nouveau titre, mais en faisant fi de presque tout ce qui a précédé.
J'en démords pas, TotK est un jeu où je ne regrette pas le temps passé, si j'avais réellement voulu le lâcher je l'aurais fait depuis longtemps et pourtant j'y reviens chaque matin et chaque soir, donc j'aurais mauvaise grâce à ne pas vous le recommander.
Pour autant, je me range dans la catégorie des gens qui le voient comme un BotW amélioré, reprenant à son compte ses plus grandes vertus, apportant des ajouts qui lui sont propres, mais entérinant de facto ses plus terribles lacunes.