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L'univers Vaati
Vaati the Wind Mage:
Merci pour ton avis, bien sûr tu as totalement raison. Mais je pense que je vais enfin commencer à me poser un peu,et à vraiment travailler la narration, qui quand je relis je trouve vraiment l'écris parfois rater. Néanmoins, j'avais déjà introduit Najimi avant (trop brièvement, donc c'est normal que tu ne t'en sois pas souvenu). Bref, merci.
Vaati the Wind Mage:
Et voici le quatrième chapitre:
Chapitre quatre: le banquet
La salle de banquet était immense et de forme ovale. Une bonne vingtaine d’hommes, dont quelques jeunes gens ayant à peu près la vingtaine, et un jeune garçon dont l’âge ne semblait pas dépasser les treize ans. Dans un coin, un homme se maintenait à l’écart, écrivant. Il avait l’air très appliqué dans son ouvrage. Il portait des habits immaculés, qui portaient un emblème ressemblant à un oiseau et sa peau était mate. Les odeurs était agréable, délicieuse, sublimes. Les nombreux plats posés sur la table ne donnaient qu’une envie à Centaku: les dévorer. Annia, Orphée et Arélia semblaient très mal à l’aise, tandis que tous les autres semblaient avoir les mêmes envies que Centaku. Bergen présenta les convives un par un : des dirigeants venus pour la plupart de pays dont Centaku n’avait jamais entendu parler. L’un d’eux était visiblement ici pour marier ses enfants, un roi d’une province nommée Ferjambir avait-t-il compris. Cette homme, dont le nom était composé de beaucoup trop de lettres pour que Centaku ne pu le retenir, était en train de parler avec l’homme qui écrivait auparavant. Celui-ci venait visiblement de refuser quelque chose au souverain, qui repartait la mine déçue. Il était plutôt bien en chair, et ses yeux bleux reflétaient un esprit plutôt simple. Bergen demanda alors au roi de Ferjambir ce qu’il se passait:
“Eh, Darkra, mon ami, vieux frère, je vois à ton expression que quelque chose ne va pas. Que se passe-t-il?
-Eh bien il se trouve que ce très cher Teshar vient de…. refuser la déclaration que mon fils a fait à la reine qui l’a fais venir ici, Dinvinia.
-Dinvinia, s’exclama alors Centaku! Veuillez m’excuser, mais c’est bien la reine du pays de Juno non ?
-Effectivement, répondit le roi aux yeux bleus. Mon très cher fils Amrahan. C’est un grand gaillard, qui a déjà vaincu une armée à mains nues, de plus de dix mille hommes, qui a déjà détruit un bâteau en lui lançant un tron d’arbre à l’aide de la force de ses bras et… Amrahan, rammènes toi quand je parle de tes exploits !”
Le jeune Amrahan se “rammena” donc. Le jeune garçon ne semblait pas être le même que celui dont son père avait fait la description : plutôt mince, des cheveux qui lui arrivaient jusqu’au bas du dos, un regard lunatique. Dans son regard, on voyait une envie de quitter cet endroit au plus vite. Il ressemblait pourtant un peu à son père, les yeux bleus et les cheveux blonds. Dès que son père avait prononcé sa phrase, ses joues avaient virées au rouge et il était venu, très visiblement, à contrecoeur rejoindre la discussion:
“P...Papa, avait-t-il dit. Tu sais très bien que ça me gêne quand tu dis ça…. j’ai rien fais de toutes ces choses moi…
-Mais… mais pourquoi tu as tout dit ? Ils ne s’en seraient jamais douté!
-Tu es sûr de m’avoir bien regardé ?
-Alors comme ça tu as déclaré ton amour à la reine de Juno, dit-t-alors Centaku.
-Ou….Ou….Ou….Ou…
-Oui, il l’a fait, dit alors son père.
-Comment aurais-je pu ignorer sa beauté? Ses cheveux sont des fils tissés par les anges, dans ses yeux verts on peut voir étinceler la beauté d’une forêt divine, sa peau, blanche, si blanche, ne lui confère nullement une apparence démoniaque, mais lui donne l’air d’une statue, une statue représentant quelconque divinité dont la beauté ne pourrait être aussi éclatante. Et si jamais vous lui faisiez la discussion, vous verriez transparaître son intelligence et son raffinement. C’est une princesse, comme celles des contes, et plus étincelante encore. Néanmoins, bien que je vienne de dire à cet homme qu’elle a envoyé de lui communiquer mon amour ardent pour elle que je ne pus lui avouer quand nous étions ensemble, il m’a répondu, non sans une once d’empathie, que les chances étaient assez minces.”
Il semblerait que lors qu’il parlait de son amour, sa timidité disparaissait.
“Tu aimerais retourner à Juno, demanda Centaku?
-Je donnerais tout ce que j’ai pour y retourner, pour voir encore son visage d’ange, ses yeux émeraudes, sa peau…
-Oui d’accord je comprend. Et bien, il se trouve que moi, les sénateurs et mes amis sont en pleine mission diplomatique, et le prochain royaume que nous visiterons sera justement celui de Juno ! Voudrais tu nous accompagner?”
C’en était trop pour Annia, qui fit soudainement irruption dans la discussion:
“Messire Centaku, si je puis me permettre, nous ne pouvons pas nous permettre d’acceuillir plus de monde dans nôtre escorte et…
-C’est un prince, rétorqua Centaku. Il peut bien nous accompagner!
-Je crois que sa Majesté Sevus aimerait que la mission soit un peu plus, comment dire… privée.
-Vous auriez donc l’inexistance de leur amour sur vôtre conscience ?
-Leur amour m’importe peu, c’est le bien de notre royaume qui prime!
-Et en quoi sa présence ici met en danger notre royaume?
-... Très bien. Laissons le venir, mais il ne restera pas avec nous une fois que nous aurons quitté Juno!
-M...M….merci, dit le jeune prince.”
Annia quitta ses gens indignes et se mit à l’écart, dans les jardins du palais. Un petit écrin de verdure, qui moussait de rayons. Un petit court d’eau circulait lentement, à son rythme entre les arbres, immenses, majestueux, fiers. Annia se mit derrière l’un d’eux, et sortit de sa veste une petite pierre bleue, et parla à l’intérieur:
“Sevus ici Annia…. je vous contacte car nous avons reçut une nouvelle personne, contre ma volonté cela va de soit….. d’accord, si sa présence ne pose pas problème nous allons le garder…. non, personne ne se doute encore de quoique ce soit, que ce soit Bergen ou la bande de Centaku. Parfait, je vous recontacte au moindre changement. Oui, bien sûr je la transporte toujours sur moi, je suis prête à m’en servir en cas d’urgence. Très bien, je vous recontacte lors que nous aurons quitté Trucküng.”
Annia cacha la pierre dans sa veste, regarda autour d’elle, puis alla rejoindre les autres. Centaku discutait avec Teshar, l’homme à la peau mate. Celui-ci tenait toujours à la main son papier.
“Nous avons entendu parler de vous, dit alors l’homme. Vôtre visite est très attendue par sa Majesté. Bien que je ne sois pas originaire de Juno, ma fidélité envers la reine est éternelle. Dinvinia. Elle m’a envoyé ici afin de cartographier les pays environnants.
-Moi et mes amis sommes juste venus pour faire signer une alliance à certain pays, ce que je trouve être excellente initiative!
-Comme vous dîtes….j’espère vous voir très prochainement en Juno. Ce pays est sublime vous verrez. La beauté de son architecture n’a d’égal que la beauté de sa reine… Quelle force elle a de tenir debout malgré tout ce qui lui arrive!
-Que lui arrive-t-il?
-Eh bien voyez vous, Dinvinia n’est au pouvoir que depuis quelques mois, sa soeur Irina, précédemment au pouvoir a disparu dans des circonstances mystérieuses, et les Abrah, une secte vénérant de manière déviante les dieux nous accable de malheur… Malgré tout, Dinvinia tient bon. C’est un exemple de courage pour nous tous!”
Annia débarqua dans la salle. Elle tenait à la main le traité que le roi Bergen allais signé. Un calme religieux prit place dans la salle, le temps que Bergen signe les papiers.
Vaati the Wind Mage:
Avant quoique ce soit, je voulais remercier deux personnes que j'ai oublié de remercier précédemment: @stefbad , qui m'a donné plusieurs idées et a fait une incroyable carte que vous pourrez retrouver sur sa galerie, et @Fenrin , qui a gentiment corrigé mon texte! Merci à vous deux!
Voilà probablement le chapitre le plus long que j'ai écrit, je me suis un peu laissé emporté désolé!
Chapitre cinq: les sirènes de Polyphèm
Annia apporta un contrat conséquent à Bergen. Celui-ci le considéra longuement avant de jeter un regard vers Annia.
“Vous venez d’arriver. Et nous devons être deux dirigeants à signer ce contrat.
-Que… que voulez vous dire, dit Annia.
-Je veux dire que mes habilleurs vous ont confectionnés à tous des tenues appropriées à la situation à venir. Voyez vous, nous pouvons considérer que ces terres sont divisées en deux parties: à leur surface, se trouve Bergen, royaume de fiers guerriers de générations en générations, et dont les choeurs volent jusqu’au cieux. Et sous ses lacs, dans ce lac immense, ses fjords bordants la montagne au milieu desquels se situe cette ville, se trouve Polyphèm, le royaume des splendides sirènes qui nous aide dans nos batailles. Seuls nos plus proches alliés savent ce secret. Êtes vous prêts à être pour moi aussi importants que des membres de ma famille?”
Annia semblait ébranlée par la révélation de Bergen. Elle ne parvenait qu’à balbutier quelques mots. Centaku intervint alors:
“Bergen, j’ai passé avec vous…. avec toi, une soirée incroyable. Alors que ce soit sur un champs de bataille ou dans les temps de paix, tu sera pour moi comme un membre de ma famille!”
Bergen se leva doucement, et enlaça Centaku avec force, et tous deux se mirent à rire. Discrètement, Annia leva les yeux au ciel, et affichait un visage dédaigneux.
“Alors dans ce cas, dit alors Bergen, préparez vous. Nous n’avons pas prévu de tenues pour chacun d’entre vous, mais on vous dénichera quelque chose! Allez, préparez vous!”
Centaku trouva un ensemble blanc entouré de fils d’or. Il se trouvait très… beau à l’intérieur. Il n’avait jamais réussi à se figurer beau. Malgré quelques aventures, et quelques réflexions flatteuses, jamais ces sourcils trop fins, ce menton trop carré et cette mine trop sévère n’avaient réussis à flatter son égo. Pour la première fois, Centaku s’observa dans la glace, regarda son visage sous tous les angles. Ses cheveux rouge s’accordaient étrangement bien avec son costume blanc. Enfin, il quitta ses appartements. La procession du royaume de Trückung les emmena vers un étrange vaisseau: une sorte de navire, sans mâts,qui était entouré d’une étrange bulle. Centaku et compagnons montèrent à l’intérieur. Le bâtiment s’enfonça dans l’eau ténébreuse des fjords. Centaku observa l’environnement avec appréhension. Des sueurs froides lui coulaient le long de la nuque. Les torches du navire commençaient à s’éteindre, une à une. Bergen affichait un sourire espiègle. La dernière torche commença à vaciller. Elle se ravivait, tentait de survivre. Puis s’éteignit d’un coup. L’obscurité totale, pas une lumière, qui se joignait à un silence angoissant. Seuls les souffles légèrement paniqués des passagers se faisaient entendre. Quand une lumière apparut enfin. Elle jaillissait des mains d’une sirène. Plusieurs colliers de perles entouraient sa queue, et la partie inférieure était habillée d’un vêtement blancs bordé, et ses bras d’une impressionnante pâleur étaient couverts de bijoux. De longs cheveux roux couvraient ses épaules. Une autre sirène apparut. Puis deux. Puis une centaine. Enfin une immense cité sous marine apparut. Les maisons étaient faîte d’une étrange pierre verte. Surplombant la cité, une sorte d’amphithéâtre se trouvait dans une bulle d’air. Centaku ne s’était pas rendu compte que le navire était descendu à une telle profondeur, sûrement à cause de l’obscurité. Les maisons les plus modestes étaient composées d’une base circulaire, entourée par une sorte de grands mûr épais, créant de nouvelles pièces et un étage supplémentaire. Ils arrivèrent enfin à l’amphithéâtre. Le hall, gigantesque, offrant aux visiteurs de multiples tableaux sublimes représentant des mythes du peuple des eaux, était suivi d’une salle de bal et enfin, toute l'impressionnante procession s’installa autour de l’amphithéâtre. La reine des sirènes, elle même apparut alors. Centaku trouva sa tenue pour le moins… étonnante. Elle avait une couleur de peau métisse, et une impressionnante chevelure blonde. Une superbe couronne sertie de joyaux lui faisait office de couvre chef. Ses épaules étaient couvertes d’un châle fait de plumes rouges aux extrémités bleues. Elle portait une robe rouge, aux larges épaulettes surplombées d’or? Sa longue robe faisait une longue traîne.
Cette femme était l’une des plus belles que Centaku ait vu, si ce n’était la plus belle. Il était néanmoins étonné par cet étonnant châle, et par le fait que la reine des sirènes possède des jambes. Il entendit alors une voix dans sa tête:
“Ce châle fait référence à la forme primitive des sirènes, des oiseaux à tête de femme. Aquila, qu’il faudra que tu rencontre un jour, les sauva des harpies, peuple dominant des cieux, en leur faisant un corps mi-humain mi-poisson, et leur offrit leur voix sublimes. Et quand les sirènes ne sont pas dans l’eau, elles perdent leur queue, tu devrais le savoir!
-Luz? Mais que…
-On a enfin réglé le problème avec nôtre père, alors je reviens vers toi! Je te réserve même une petite surprise!
-D’accord, parfait!”
La reine alla s’installer dans une loge privées, située au sommet de l’amphithéâtre et surplombée par une statue représentant une jeune sirène observant le visage d’une statue humaine, aux côtés de Bergen et d’Annia. Quand tout d’un coup, une jeune fille se mit à ses côtés. Centaku sentit ses joues se colorer de pourpre. Il l’observa avec attention: elle portait un couvre chef vert et or, de même que sa tenue. Les fils d’or dessinait des courbes splendides sur sa robe. La jeune fille se déplaçait avec une extraordinaire grâce. Son visage fin se joignait à des yeux d’un vert émeraude, et ses lèvres fine ne pouvaient que prononcer les mots les plus doux. Centaku rectifia ses précédentes pensées: c’était elle la plus belle femme qu’il ait jamais vu.
Une fois tous les invités installés, la reine se leva. Depuis le début, la scène était cachée par une sorte de brume. La reine des sirènes prononça alors un discours. Sa voix était forte et douce à la fois:
“Mes chers amis, c’est ici, entourée de l’ambassadrice du royaume d’Arcandia, Annia Faralova, et de Bergen Davhok, roi du fier peuple de Trückung, que j’ouvre cet opéra. Je suis Nymphi, reine des sirènes de Plyphèm. Cet opéra magistral qui s’inscrit déjà parmis nos plus grandes oeuvres fût composé il y a seulement un an par la talentueuse compositrice à mes côtés, Hannah Nesredna. Cet opéra vous racontera le conte très célèbre dans nôtre peuple du périple d’Alyssia, la sirène qui, lors de son périple pour sauver sa famille du démon Muskclements, apprendra à se découvrir elle même. Je vous laisse à cette composition incroyable, à laquelle nous assisterons ensemble!”
L’assemblée applaudit son discours. La jeune Hannah semblait très stressée. La lumière se tût, la brume se dissipa, et l’ouverture se joua. Enfantine et calme au début, elle captait avec talent le quotidien d’une famille aimante, avec en fond des violons aigus, représentant les tourments de la jeune Alyssia. Après une ouverture qui fût par la suite riche en émotion, l’opéra en lui même commença, sur une famille unie. Délaissant sa famille, Alyssia va à l’écart. La musique prend soudain des tons tragiques. La jeune sirène chante ses tourments, ses interrogations, et le sentiment de vide qu’elle ressent. Les voix des sirènes, quelles voix! Même les divinités ne pourraient chanter ces chants comme le chantaient ces sirènes. Leur voix sublimes pouvaient faire rire ou pleurer le plus insensible des hommes. L’opéra se termina, et un bal commença.
Hannah était à l’écart. Elle avait reçu d’innombrables félicitations, mais ne semblait pas aimer la foule. A l’écart lui aussi, Centaku l’observait. De loin, sans oser dire un mot. Puis il se leva. Chaque pas vers elle lui donnait l’impression de chausser des bottes de plomb. Il s’approcha, sourit à la jeune sirène, et lui dit finalement:
“Dîtes, vous semblez plutôt vous ennuyez ici. Ca vous dirait de se mettre un peu à l’écart pour… parler un peu?
-Oh.. je suis navrée je… pour tout vous dire je me sens un peu gênée, je suis incroyablement mal à l’aise et je pense rentrer chez moi, j’ai cette chanson à achever et…”
Elle le regarda dans les yeux. Un déclic sembla lui venir. Elle accepta. Ils se mirent à l’écart, allèrent dans l’amphithéâtre. Ils rièrent aux éclats, parlèrent de tout et de rien. De la mission de Centaku, de l’opéra, de la couleur des poissons. Centaku ressentait une chaleur lui parcourant tout le corps. Hannah avait dévoilé une longue chevelure brune, aux magnifiques courbes, qui descendait en cascade dans son dos. Enfin, ils en vinrent à parler de Nymphi:
“Nymphi est une reine très juste, dit Hannah. Elle nous taxe raisonnablement, nous protège avec la garde royale… Et puis, ça n’a rien à voir, mais elle est d’une beauté renversante.
-Je te trouve honnêtement bien plus belle.”
Les joues d’Hannah virèrent au rouge.
“C’est très gentil de le dire, mais… Nymphi est si belle, avec ses cheveux d’or et sa peau sans défauts… Mais ce que tu dis me… me fait..”
Les deux se rapprochèrent. Et ils s’embrassèrent. En une soirée, Centaku avait rencontré la femme de sa vie. Jamais un si grand bonheur ne l’avait habité. Il ne pensait à rien. Il était juste bien, très bien avec Hannah. Ils se regardèrent dans les yeux. Jamais personne n’avait regardé Centaku comme le faisait Hannah. Et une seule certitude les habitait, jamais quoique ce soit si ce n’était la mort ne les séparerait.
Vaati the Wind Mage:
Chapitre six: Divinia, reine de Juno
Centaku et Hannah revenaient dans le hall, alors que Nymphi, Bergen et Annia venaient de signer le contrat. Centaku passa le reste de la soirée avec Hannah, et tous deux allèrent passer une nuit agréable dans les appartements de Centaku. Tôt le lendemain, les ambassadeurs d’Arcandia se remirent en route. Le roi aussi massif qu’une montagne s’avança vers eux.
“Centaku, que ton périple soit protégé par les dieux. On se reverra bientôt, afin de guerroyer ensemble!
-J’y compte bien, répondit Centaku.”
Le sénateurs entraient dans leur calèche, Centaku et ses amis montèrent leurs chevaux. Amrahan, qui aurait donné sa vie pour revoir Divinia, montait un massif cheval à la robe blanche. Et puis elle arriva. Elle avait insisté pour suivre Centaku. Hannah avait attaché ses cheveux en un ravissant chignon, laissant deux mèches le long de son visage. Elle portait des vêtements simples, mais restait malgré tout éclatante. Elle voyagerait sur le même cheval que Centaku. Elle avait prit un petit sac de cuir, d’où dépassaient où figuraient quelques débuts de partitions. Elle observa Centaku, qui lui rendit son regard. Annia. fixa légèrement la jeune sirène avec une mine dépassée, vexée. Najimi apostropha alors l’innocente jeune fille:
“Alors si j’ai bien compris, tu es la nouvelle fiancée de Centaku n’est ce pas?
-Ou...oui c’est cela.
-Prends garde à ne pas lui briser le coeur, je t’en voudrais!
-Mais enfin, pourquoi ferais je une chose pareille?”
Najimi étouffa un rire, avant d’ajouter:
“C’était une blague enfin…
-Oh je.. je suis désolée, parfois j’ai du mal à détecter l’ironie..”
Son visage vira au rouge. Elle se mit derrière Centaku, qui était déjà sur sa monture, et positionna ses bras autour de sa taille. Elle se sentait mieux, beaucoup mieux. Elle ferma les yeux, et posa sa tête sur son épaule. Le paradis n’eût été plus plaisant. Arélia rejoignit Orphée, et échangea quelques mots en langue des signes avec lui. Elle esquissa un sourire. Elle jeta un regard vers Centaku, et embrassa Orphée. Enfin, la procession finit par se mettre en route. Le royaume de Juno n’était pas très éloigné, ils y arriveraient au soir. Durant tout le trajet, Amrahan resta dans ses pensées. Aso, Najimi et Centaku se mirent à parler:
“Vous savez ce qu’on raconte de Juno, dans mon pays, dit Aso. On dit que c’est le pays de la raffinerie, de la haute couture. Que personne ne peut mieux vivre qu’en Heranesis, sa capitale.
-Moi j’ai entendu dire, dit Centaku, que le pays était fréquemment la cible d’attaques des Abrahs, aparemment ce seraient des dépravés ou je ne sais quoi…
-Si vous voulez mon avis, rétorqua Najimi, ce sont des bourges qui n’ont jamais rien connu d’autres que leur luxe, et qui ne tolèrent pas ce qui est différent!
-C’est clair, approuva Centaku.
-Je ne sais pas, dit Aso.
-Alors Centaku, tu en nous parle pas un peu de ta sirène bien aimée?
-En parlant de ça, taisez vous! Elle s’est endormie…”
Effectivement, Hannah dormait à poings fermés, la tête sur les épaules de Centaku, un sourire aux lèvres. Najimi souriait lui aussi, en voyant son ami de toujours regarder une fille comme jamais il ne l’avait fait. Centaku dévisageait sa dulcinée, un regard bienveillant, comme s’ils étaient seuls au monde. Hannah dormit tout le reste du trajet, et Centaku garda le silence, afin de protéger le sommeil de sa bien aimée, pendant toute ce laps de temps. Enfin, ils finirent par pénétrer en Héranésis. Les maisons étaient immaculées, même dans la pénombre du soir, Centaku faillit être ébloui. Elles étaient très haute, et collées les unes aux autres. L’on pouvait circuler de toîts en toits. Elles étaient faîtes d’une pierre blanche exceptionellement lisse, et les toits d’un métal vert émeraude splendide. Comme si la ville voulait approuvée les propos d’Aso, tout respirait effectivement la raffinerie et le bon goût. Enfin, ils arrivèrent au palais. Luz adressa alors quelques mots à Centaku:
“J’ai… j’ai un très mauvais pressentiment à propos de ce royaume. Comme une corruption… Que ça vienne des Abrahs ou pas, reste sur tes gardes!”
Le palais avait le même étrange métal vert sur ses toits. Un pont menait à une cour intérieure, et la salle d’audience qui se trouvait au fond était entourée des sept différentes ailes du palais, dont les mûrs étaient soutenus par de nombreuses colonnes. Tout était fait de cette étrange pierre, et tout était toujours aussi immaculé. Ils arrivèrent à la salle d’audience, où les attendaient Dinvinia. Elle avait une pea très pale. Elle avait un charmant visage, avec un menton fin agrémenté d’un nez minuscule et de grands yeux verts. Elle avait de longs cheveux blonds, presque blancs, dont deux nattes lui descendaient les épaules en cascade. Elle portait une longue robe blanche. Amrahan se mettait à rougir intensément. Dinvinia accueillit ses invités avec un grand sourire:
‘Bienvenue à vous! J’espère que la route ne fut pas trop pénible! Je suis ravie de vous voir arriver ici! Allons, laissez vos affaires, le personnel du palais s’en chargera avec plaisir! Oh, Amrahan…”
Elle regarda avec des yeux écarquillés le jeune prince, afficha un instant un visage perplexe, puis lui offrit un sourire charmeur.
“Venez tous dans la salle de banquet, allez, nous parlerons là bas!”
Les invités entrèrent tous donc dans cette salle, qui se trouvait à l’aile Ouest du palais. Elle était très haute, et des statues de marbre représentant d’anciens membres de la famille royale de Juno la décoraient. Au centre, se trouvait une statue de l’actuelle souverain, en l’occurence souveraine. Une longue table de marbre parcourait la salle, décrivant également un cercle autour de la statue de Dinvinia. L’une des statues était recouverte d’un drap noir.
Dinvinia s’installa en bout de table. Annia s’installa au plus près d’elle, suivie des sénateurs d’Arcandia. Centaku s’installa juste à côté d’Hannah, en face d’Aso. Amrahan s’installa à la droite de la reine du royaume, avec laquelle il échangeait des sourires complices. La discussion commença. L’ambiance était beaucoup plus soutenue et diplomatique qu’à Trückung. Néanmoins, la curiosité de Centaku devint trop grande, et il posa donc une question à la souveraine, bien éloignée de lui:
“Veuillez m’excuser vôtre Majesté, mais pourquoi une des statues est-t-elle recouverte d’un drap noir?
-C’est… un signe de… deuil.”
Les larmes commencèrent à monter aux yeux de Dinvinia.
“Ma soeur a récemment été enlevée par les Abrahs. Ils nous ont envoyé un message confirmant sa mort. Ils l’ont tuée, ces sales assassins! Mais je… je garde mon calme. Ma soeur était une reine très aimée du peuple. Je m’efforcerai d’oeuvrer pour que tout le monde se sente bien, et je ferai tout pour protéger mon peuple!”
D’un revers de la manche, elle essuya les quelques larmes qui avaient coulées. Timidement, Amrahan posa une main sur son épaule, et Annia prit un air compatissant, que Centaku sentait très hypocrite. Néanmoins il comprenait la tristesse de la reine. Le reste du repas se déroula sans accrochage, et la reine reprit très vite sa bonne humeur, que Centaku savait maintenant de façade. Mais comment pouvait-t-il lui en tenir rigueur? Centaku gagna ses appartements, accompagné d’Hannah, qui était pleinement éveillée. Ils discutaient tous les deux, quand Najimi tapota l’épaule de Centaku:
“Centaku, il y a quelque chose que j’aimerais vérifier…
-Qu’y a-t-il?
-J’ai déjà eu un ami Abrah. De ce qu’il m’a raconté, jamais les Abrahs ne pourraient enlever et tuer une jeune fille. Quelque chose. Je sais qu’il y a un camp Abrah non loin d’ici. Veux tu aller avec moi vérifier si les dires de la reine sont vrais?
-Najimi, tu es devenu fou? Si tu sais où se situe un camp Abrah, tu aurais dû le dire à Divinia, ces gens ont tué sa…
-Stop. Je ne lui dirai rien tant que je n’en aurai pas le coeur net.
-Tête de mûle va…
-Mais c’est ce qui fait tout mon charme!
-Parfait, Hannah, reste ici, on reviendra bientôt…
-Non, je t’accompagne Centaku.
-Mais non, ça pourrait être dangereux, reste ici!
-Raison de plus, je veux être sûre que tu ne sois pas en danger.
-...c’est d’accord, allons y.”
Et ainsi, Centaku, Hannah et Najimi quittèrent discrètement le palais de Juno, afin d’aller vérifier les dires de la reine.
Amusant non? Oui, amusant! Amusant que personne n’est encore remarqué l’ombre menaçante qui suivait la procession depuis son départ d’Arcandia...
Vaati the Wind Mage:
Bon, je pense que je vais faire une pause sur ma galerie. Pourquoi, me demandera tu, jeune bipède que tu es? Tout simplement parce que je ne suis pas satisfait du tout de mes premiers écris. Alors je vais tout réécrire, dans le but de rendre un travail de meilleur qualité, plus soigné, et avec un meilleur travail sur les personnages et surtout sur la narration. Je suis déjà en train de réécrire les personnages et tout l'acte 1 (oui, plus des arcs mais des actes, c'est mieux), en les nuançant, en exploitant mieux ceux qui le mérite (Aézir par exemple. Oui il change légèrement de noms). Certains personnages vont d'ailleurs disparaître, parfois au profit de nouveaux, et certains éléments de l'intrigue vont être changés.
Merci de m'avoir aidé jusque là, et à bientôt!
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