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L'univers Vaati
Linkonod:
C'est bien courageux de ta part de réécrire le premier acte. Même si je ne commente pas, je lis tous tes chapitres, et c'est un sacré travail que tu fais ! :^^: Force à toi !
Vaati the Wind Mage:
Voilà, ça y est. Une bonne partie de l'acte I étant réécrite, je peux commencer à les poster. Comme vous pouverz le constater, les chapitres sont beaucoup plus longs qu'avant (sauf le prologue). Bref, je vous laisse découvrir la version finale de:
Corterra
Prologue
L’obscurité totale. Nul créature ne pouvait y vivre, rien à perte de vue, le Néant Originel n’étant qu’un horrible chaos. Quand un jour cette obscurité dût percée par le premier rayon de lumière: le Dragon, de sa sagesse infinie, mit fin à ce chaos, et créa les Univers. Ainsi, il créa toutes choses. Plusieurs mondes, mais l’un d’eux est d’une importance capitale: au centre de celui-ci, se trouve Corterra, le Coeur de l’existence.
Le Créateur admira sa Création, et décida de se retirer afin de se reposer. Afin de régir sa création, il mit au monde les Dieux, ses enfants: Kura, la déesse de la nature; Aquila, la déesse de l’eau; Noctula, déesse des ténèbres et de la nuit; Luz, déesse de la lumière et du jour; Deathanatos, dieu de la mort; Erilma, dieu de l’amour et de l’espérance; Crône, dieu du temps et Sapiento, dieu de la sagesse et Yckulio, dieu de la chance.
Tous ces dieux régissaient paisiblement nôtre monde pendant le repos de leur Père, quand surgit un jour l’infâme Seigneur Démoniaque, Asmaël. Accompagné des Sept Démons Capitaux, il sema la mort et la désolation sur son passage. Sa puissance était si grande que les dieux eux même ne purent le tuer, et il fut scellé pour l’éternité, et son âme fut séparée de son corps. Ses terribles acolytes furent scellés dans les Enfers.
Mais si ces terribles monstres devaient revenir, sâchez que six sources contenant un pouvoir divin sont dispersées dans Corterra. Et un jour, chaque source aura son Elu, et celui-ci recevra son arme divine. Alors si un jour nous sommes menacés, nous lèverons les yeux vers le ciel, et nous saurons qu’ils seront là pour nous sauver… les Six Elus des dieux!
Acte I: Le Premier Elu
Chapitre I: la silhouette dans le désert
Le tissu clair du jour venait de laisser sa place au voile opaque de la nuit. La voûte céleste brillait de mille petits points blancs. Le désert aride avait acquit un froid glacial. Rien ne vivait dans cet endroit perdu du royaume d’Akenopt. Une silhouette isolée, perdue, marchait à pas lents. Rien ne semblait pouvoir la déconcentrer. Au loin, presque à la limite de l’horizon qui lui faisait face, une immense tour se dressait. Monolithe noir perdu dans le désert, aussi seul que lui. Et pendant qu’il marchait, il se souvenait.
Cela faisait deux ans qu’il l’avait rencontrée, et deux mois qu’il l’avait perdue. Ses longs cheveux noirs, et sa peau mate, somptueuse, sans le moindre défaut. Lui simple berger d’un royaume immense, elle simple paysanne. Leur mariage n’était pas impossible, pas un miracle, mais juste magnifique. Puis la maladie. Incurable selon les médecins, les soigneurs, les prêtres. Ni en son petit village, ni en Siriso, la capitale. Nul breuvage, nulle incantation, ni prières à la farce qu’étaient les dieux ne purent sauver Lyria. Il avait perdu sa candeur, le jour où elle était morte en étreignant sa main, baignant dans l’infâme mélange de sueur et de sang, allongée sur son lit.
Et depuis Aézir avait perdu espoir. Jusqu’au jour où cette mystérieuse jeune femme vint lui rendre visite. Une peau pâle, de longs cheveux bruns. Et des yeux de serpents, accompagnés de la langue fendue. Elle allait l’aider. Elle lui parla d’Asmaël la victime des dieux. Elle lui indiqua l’emplacement de sa prison, pourtant inconnu de tous. Elle lui parla de la tour, et du rituel qu’il devrait accomplir pour libérer le Seigneur des Démons, et comment il saurait l’en remercier.
Et cela faisait des semaines qu’il marchait péniblement vers sa prison, sans jamais geindre, ni s’arrêter. Il buvait et mangeait peu, sans s’arrêter de marcher. Cette tour immense. Il l’avait enfin atteinte. Lyria était morte et Corterra continuait de tourner. Asmaël était son dernier espoir. Il entra dans la tour. L’intérieur était sombre, éclairé simplement par d’étranges symboles phosphorescents sur les murs. Aézir entra dans le sombre bâtiment, qui se révéla en fait être creux, et creusé très profondément dans le sol. Un escalier menait en bas. Il descendit les marches quatre à quatre, excité comme un enfant qui allait découvrir son nouveau jouet. Tout au fond se trouvait une immense sphère. Des piliers représentant le Dragon créateur l’entouraient, quatre en tout. Ils étaient surplombés de flammes dorées, qui étaient reliées à la sphère. Il s’accroupit. Sorti de sa sacoche les objets dont lui avait parlé l’étrange femme: la statuette du Dragon, un cheveu de la reine des succubes et enfin un poignard ancestral. Les ruines où se trouvaient ces objets avaient été abandonnées il y a fort longtemps, mais ces reliques étaient dans un excellent état. Il disposa la statuette au centre d’un cercle tracé avec son sang, qu’il avait recueilli avec le poignard. Il plaça le cheveu tout en haut du cercle, son poignard tout en bas. Puis, il s’écarta du cercle, le bras droit meurtri par la blessure du poignard. Il prononça alors une phrase, simple phrase somme toute assez banale: “
Flammes du Dragon, taisez vôtre éclat et laissez place aux Flammes Noires du Seigneur des Démons. “
Une lumière jaillit de la statuette du Dragon, qui finit par exploser. Le cheveu, les débris de la statuette et le poignard se mélangèrent, puis se séparèrent en quatre flammes noires, qui prirent la place de celles dorées sur les piliers. Aussitôt, la sphère s’ouvrit. Et l’âme d’Asmaël apparut. Constituée d’une sorte de fumée noire, elle avait l’apparence d’un homme immense et imposant, aux yeux semblables à des orbites d’où jaillissaient une lumière rouge, et dont le crâne était surplombés de deux cornes de mouflon. Il n’avait pas de pieds
, et son corps se finissait comme celui d’un serpent. Aézir s’approcha, ébahi. Il observait avec une légère crainte la figure démoniaque qui se dressait en face de lui. Les légendes de son enfance disaient de lui qu’il provoquait sécheresse et famine, qu’il rendait les femmes stériles et que son souffle tuait tout ce qui vit. Il s’approcha, et instinctivement, s’inclina. Asmaël s’adressa à lui: “Je savais que tu viendrais. J’ai rêvé de toi”
Tremblant, Aézir n’osait pas bouger. Il ne savait pas s’il pouvait faire confiance à cette entité.
“Je ressens ta peur. C’est normal, tu n’es qu’un misérable humain qui rencontre un êtrequi lui est supérieure. Mais peut être que tu pourrais devenir mon égal. Je te dois une certaine reconnaissance. Que viens tu faire ici?”
Aézir se força à lever les yeux. Puis enfin, il se souvint qu’il n’avait plus rien à perdre, et qu’ Asmaël était sa dernière chance. Alors enfin, il parla:
“Ô noble Seigneur démoniaque. Je viens vous implorer afin que vous rameniez à la vie ma fiancée. Je ferai ce que vous voulez, et je paierai un tribus si nécessaire, si vous la ramenez à la vie.”
Asmaël considéra Aézir, puis se pencha, mettant son immense figure en face de celle, minuscule en comparaison, du jeune berger:
“Ressusciter un être vivant n’est pas une mince affaire. Il faut effectuer un allé-retour dans le monde des Morts, ce qui n’est pas aisé. Et même si tu m’as libéré, j’exige un paiement.
-Quel est-t-il?
-Ta fiancée reviendra à la vie. Lyria pourra à nouveau vivre paisiblement. Mais tu ne sera pas à ses côté. Je ferai de toi un Daemon. Sais tu ce que cela signifie?
-Je… je n’en ai aucune idée.
-Un Daemon est un humain à qui j’ai rendu un immense service, et qui m’a offert son âme en retour. Il devient ainsi un de mes généraux, et devient un démon plus puissants que les autres, égal aux Sept Démons primordiaux que tu dois connaître. Acceptes tu ce paiement?”
Aézir considéra la question un instant. Mais il ne faisait pas ça pour lui. Il voulait voir Lyria heureuse… avec ou sans lui. Refusant à son bonheur, il tendit sa main à Asmaël. Dès lors, il sût qu’il ne pourrait jamais rien lui refuser.
Chompir:
J'ai lu le début de ta nouvelle version et tu l'as vraiment bien retravaillé par rapport à avant, ça paraît plus sombre, tu poses mieux le décor et la tension, le prologue est bien plus réussi, je ne doute pas que les autres chapitres le seront aussi, continue de bien travailler sur les autres chapitres, je lirai tout ça. :^^:
Fenrin:
Bien joué pour le remaniement de ton premier chapitre. Le rythme est moins effréné, tu prends d'avantage le temps de poser l'action et les personnages et ça rend le tout bien plus agréable à lire. Honnêtement, pour la première version de la fiction, j'avais un peu de mal à lire à cause du rythme rapide et du manque de mise en contexte de certains personnages (comme Aézir). Mais là, c'est beaucoup mieux.
Par contre, une remarque purement typographique la fille pas du tout énervante : pense à mettre un espace entre le dernier mot d'une phrase et le point d"interrogation ou d'exclamation qui ponctue cette phrase. Comme pas exemple : " Je te dois une certaine reconnaissance. Que viens tu faire ici?" tu doit ajouter un espace entre ici et le point d'interrogation.
Sinon, tu as une bonne capacité à créer un univers et à trouver des noms pour les lieux et les personnages.
stefbad:
Waah ! C'est tout de suite beaucoup mieux ! Beaucoup plus d'efforts ont été mis sur l'environnement et la profondeur du texte, qui contraste de sa tridimensionnalité le texte de base bidimensionnel. C'est beaucoup plus riche et agréable à lire. Si, comme le note Fenrir, nous français sont les seuls pour qui la typographie exige un espace avant les points d'exclamation, d'interrogation et les deux point (et de plus les points virgules, très rarement utilisés), il y a très peu de fautes ce qui rend la lecture d'autant plus agréable. Continue ainsi !
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