J'ai passé toute la journée hier pour écrire cette fiction, pour Puissance-Pêche, mais je n'ai pas réussi à la terminé à temps : je l'ai terminée ce matin. Je vous laisse apprécier le fruit de mon travail (désolé aux personnes qui ont leur nom là-dedans, ça va tellement bien dans le thème ^^).
Nihon no Sakana ni - 日本の魚に
"Aélia ?"
Un jeune homme s’approchait d’une jeune femme qui pêchait. C’était le soir en ce petit havre de paix, loin de toute agitation dans les villes environnantes. Le soleil se cachait derrière les hautes montagnes tandis que la dénommée Aélia pêchait à côté d’un petit arbre. Ils étaient à côté du Lac du Bourget, une vaste étendue d’eau en Savoie. Il y avait de nombreux poissons dans les environs, et le calme par rapport à la ville de Aix-les-Bains peu loin à l’Est faisaient que ce lieu était le favori de Aélia, qui aimait beaucoup pêcher.
Elle connaissait le jeune homme qui la rejoignait. Son nom était Kondo. C’était un ancien ami qu’elle connaissait depuis la Petite Section, et qui partageait la même passion qu’elle. Mais depuis le Lycée, ils se sont séparés, Aélia était partie au Lycée Vaugelas tandis que Kondo au Lycée Louis-Armand. C’était un immigré Japonais, qui était venu en France avec ses parents lorsqu’il avait deux ans. Il avait des cheveux noirs assez courts, qu’il aimait relever sur l’avant, au grand déplaisir de sa petite copine, qui détestait ça. Il avait des yeux bridés de couleur marron, un visage assez fin et une couleur de peau claire. Il était grand et fin, stature qui trahissait sa pratique du Basket-ball. Aélia lui répondit donc :
"Qu’y a-t-il ?
- Je souhaiterais te poser une question de la plus haute importance.
- Qu’est-ce ?
- Tu sais que je suis japonais…
- Oui.
- Et que j’aime la pêche…
- Oui.
- Eh bien, j’ai postulé il y a quelque temps pour un concours de pêche au Japon.
- Et qu’est-ce que ça à voir avec moi ?
- Attends un peu ! J’ai été accepté, mais ils me demandent de venir avec un compagnon pêcheur pour faire des équipes de deux.
- Non… tu ne veux pas dire que…
- Si. Veux-tu m’accompagner au Japon pour ce concours de pêche ?"
Le cœur de Aélia battait rapidement. Elle allait au Japon ? Elle avait souvent rêvé de ce magnifique pays aux confins du monde. Elle avait certes beaucoup voyagé, en Suisse, Italie, Allemagne, Espagne, Roumanie, Grèce, pour ne citer que ceux-là, mais jamais elle était sortie de l’Europe. Jamais elle avait vu une culture aussi radicalement différente de la culture française de ses propres yeux, et surtout la culture Japonaise, sûrement la plus aimée en France, au même titre que la culture Française au Japon. Mais une question l’épia. Une question des plus importante.
"… Juste une petite question. Que vas-tu faire de Laura ?"
Laura était la petite amie de Kondo, avec qui il restera jusqu’à la fin de ses jours, si on croit ses mots. Une fois, au collège, il était sorti avec Aélia, mais ça s’est mal passé. Les eux avaient besoin de liberté vis-à-vis de l’autre mais n’arrivaient pas à la laisser à l’autre. Heureusement, ils se sont rapidement réconciliés, mais ne se sont jamais remis ensemble. C’est à l’arrivée en seconde de Kondo à Louis-Armand qu’il a rencontré Laura. Pendant longtemps, il l’admirait, comme il avait rapidement reçu le coup de foudre, et comme il commençait à l’aider pour les Mathématiques, ils ont commencé à plus discuter, jusqu’à se retrouver inséparables. Deux ans après, la relation ne s’est jamais arrêtée.
Il restait un peu à réfléchir, étonné que Aélia pense à elle avant toute chose. Il considérait toujours Aélia comme une rivale de Laura, mais ceci prouvait le contraire. Il était vrai que Aélia, depuis l’histoire avec Kondo, ne s’est jamais remise en couple, il supposait donc qu’elle avait toujours des vues sur lui, mais il n’en était rien. En fait, elle avait rencontré un autre homme durant les concours pour aller dans l’Université Savoie-Mont Blanc, qui se nommait Alexandre, duquel elle était tombée amoureuse. Kondo expliqua donc :
"Mais Laura va partir avec nous, bien sûr ! Nous avons travaillés ensemble pendant le mois de Juillet afin de récoler assez d’argent pour la faire partir avec nous. Sinon, notre billet d’avion et notre logement est financé par l’organisation.
- Eh bien, je viendrait avec toi avec grand plaisir ! Il faut juste prévenir mes parents et tout sera bon !
- C’est génial ! Préviens-moi par SMS dès que tu leur a dis ! Pendant ce temps, je vais te donner toutes les infos à propos du voyage."
Tout à coup, la corde se tendit. Aélia, qui ne se concentrait plus sur la pêche, fut un instant surprise, mais se ressaisit et sortit le poisson de son milieu naturel. C’était une Brème Commune. Elle raffolait de ces poissons. Elle défit donc son camp et pris les cinq poissons qu’elle avait pêché, dont la Brème, assez grande pour être mangée. Lorsque tout fut prêt, elle monta dans sa voiture et alla chez elle, tandis que Kondo faisait de même.
Lorsque Aélia fut arrivée dans sa maison, localisée à Pugny-Châtenod, une petite localité au nord de Aix-les-Bains, elle fut accueillie par sa mère qui lui dit :
"T’es déjà rentrée ? Je croyais que t’y resterai plus longtemps, jusqu’au coucher du Soleil, comme tu le fait d’habitude. Qu’est-ce que tu nous a ramené ?
- Cinq poissons et une bonne nouvelle.
- Laisse-moi les regarder. Sinon, qu’est-ce que c’est cette bonne nouvelle ?"
A ce moment-là, un petit garçon dévala les escaliers et se jeta dans les bras de sa grande sœur. Son nom était Victor, il avait huit ans. Ce petit garçon avait les cheveux noir comme sa grande sœur, mais à la différence de celle-ci, ils étaient ondulés, contre les cheveux totalement raides de Aélia. Il avait les yeux, comme sa sœur, de couleur bleue et avait un teint de peau clair en général, mais bronzé par les longs moments passés dans le soleil, avec notamment sa meilleure amie, Lola, avec qui il passait de longs moment dans la piscine dans sa maison. Il s’empressa de raconter ce qu’il avait fait dans la journée :
"Eh ! Aélia ? Tu sais quoi, je suis allé au stade. Et tu sais qui j’y ai rencontré ? Le grand frère de Lola ! Pas Lucas, Hugo. Il jouait avec un ami, et me voyant, il m’a proposé de jouer avec lui ! C’était le mini-stade, pas le grand en bas. Eh bien, tu sais quoi, j’étais dans son équipe ! Et on a gagné ! Contre ses deux amis, en plus ! Ensuite, je suis remonté à la place de la mairie, et j’ai eu tout à coup une super idée. Je suis rentré à la maison, j’ai pris mon vélo, et je suis allé au stade. Mais ils n’ont pas voulu faire du vélo. Alors je suis revenu à la maison, et j’ai demandé à Maman si je pouvais aller à Trévignin, et elle m’a dis oui ! J’y suis allé pour voir s’il n’y avait pas Paul, mais il n’était pas là. Mais j’ai vu Jules, et on a fait un peu de vélo à côté de l’Église. Puis il était déjà tard, je suis revenu à Pugny et je suis allé voir Lola, et on a fait un peu de piscine, puis je suis rentré. T’as fait quoi, toi ?
- Je crois qu’on va manger ta Brème, Aélia." dit sa mère, coupant sa discussion avec son frère "Sinon, quelle était ta bonne nouvelle ?
- J’ai vu Kondo, y’a pas longtemps. C’est pour ça que j’arrive maintenant. Il m’a proposé d’aller au Japon avec lui pour un concours de pêche."
Sa mère arrêta d’enlever les arrêtes de la brème, et Victor arrêta de sautiller. Pour Aélia, ça ne voulait dire qu’une chose : qu’elle n’y irait pas. Après tout, elle va dire que c’est dangereux, qu’il peut il y avoir des mauvaises rencontres, et qu’il y a déjà Karine, sa petite sœur de treize ans, qui est en voyage à Andorre avec ses grands-parents, et qu’elle ne préfère pas avoir ses enfants dispersés partout dans le monde. Mais au lieu de tout cela, elle dit :
"Non… c’est pas vrai… Ma chérie, t’as beaucoup de chance d’avoir un homme aussi attentionné que Kondo avec toi.
- C’est pas mon mec !
- Mais il tient tout de même beaucoup à toi, et je sais qu’il est digne de confiance. Et en plus, au Japon ! C’était il y a deux ans, je regardais les coûts des voyages pour le Japon, pour que tu puisse y aller avec tes grands-parents et ton ami, mais c’était trop cher. Mais si t’y vas avec ton ami, je ne peux que te dire oui ! Il faut juste que je sache pendant combien de temps, et que tu me promette de faire attention et de nous envoyer régulièrement des messages."
C’était incroyable. Sa mère avait accepté ! Et en plus elle avait cherché à l’envoyer avec Kondo au Japon ! C’est bien la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Elle était vraiment heureuse. Et en plus, ce serait le premier concours sérieux qu’elle passerait ! Elle ne put s’empêcher d’exprimer sa joie :
"Oh… merci ! Merci maman !" elle fit une pause. "Kondo va me donner toutes les informations par SMS d’ici peu, il faut juste qu’il arrive à Trévignin et qu’il finisse de tout rédiger, et je pourrait te les dire."
Comme si Kondo l’avait entendue, le téléphone signala un SMS. Lorsque Aélia le prit, c’était son message. Il y avait toutes les modalités, dont la durée du séjour. Cinq jours. C’était énorme ! Tellement de jours ! Et c’était marqué en plus "Peut être allongé jusqu’à sept jours si les candidats jouent en finale." ! C’était magnifique ! Elle s’empressa de faire lire le message à sa mère, qui lui dit :
"Eh bien, cela me semble convenable ! Dis-lui que je suis d’accord. Je vais prévenir ton père, qui de toute façon ne pourra pas refuser. Par contre, prépare tes affaires ! Et rapidement ! C’est que dans cinq jours !"
Aélia ne se fit pas prier, et envoya le SMS, puis prépara ses affaires. C’était incroyable ! Le Japon ! Et le concours de pêche ! C’était comme un rêve devenu réalité. Cinq jours plus tard, elle était à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry. Elle avait dit au revoir à sa mère, son père et son frère, et maintenant elle était avec Kondo et Laura, prêts à voler vers le Japon, vers leur futur. Eux trois embarquèrent, et après le vol, ils étaient à Tokyo. Quand ils commençaient à voir le Japon de leur fenêtre, Kondo prévint Aélia, qui voyageait à côté de lui grâce au Concours de Pêche, à la différence de Laura, qui avait une place assez loin de son petit ami. Aélia prit quelques photos et prépara le message à envoyer à ses parents.
Lorsqu’ils sortirent de l’aéroport Haneda, les trois voyageurs furent pris dans l’ambiance de Tokyo. Tout le monde parlait Japonais, et tous les signes étaient écrits en Japonais. Les immeubles étaient gigantesques et les rues toutes aussi. Ni Aélia, ni Laura n’était habitué à une telle ville. Néanmoins, Kondo les pressa pour aller dans le métro. De là s’ensuivit un dédale dans les transports, jusqu’à la gare du Sinkansen de Tokyo, qu’ils prirent en direction de Sendai. Ce fut un court moment de répit, mais ils descendirent à Koriyama, puis prirent un train qui les menèrent jusqu’au petit village de Tsuboyo, sur les bords du lac Inawashiro. Lorsque les trois voyageurs furent enfin arrivés au petit hôtel, ils étaient exténués. Le voyage avait été très long, mais enfin les pauvres savoyards avaient du vrai repos. Kondo était de loin plus fatigué, comme il a passé les trois dernières heures à traduire ce qui était marqué, affiché ou dit en français, comme aucune de ses deux compagnons ne parlaient ni ne savaient lire japonais. Ils s’endormirent rapidement, improvisant avec les deux lits fournis.
Le lendemain, au matin, ils revivaient, et étaient prêts pour le début du concours. Laura ne pouvait pas rester avec son petit ami, mais ne manqua pas de lui souhaiter bonne chance, et elle s’assit dans le sable de la belle plage, prête à encourager Kondo. Aélia, elle resta avec lui et ils se présentèrent devant les organisateurs. Celui-ci, voyant qu’elle n’était clairement pas japonaise, parla anglais afin de se faire comprendre. Après quelques temps passés dans les formalités, ils étaient avec les autres, qui formaient un ensemble de vingt-cinq équipes. Les organisateurs attribuèrent des numéros à toutes les équipes, les Français recevant le Douzième, et demandèrent à toutes les équipes d’attraper le plus de poisson en trois heures, comme la compétition se finissait à midi.
Laura, entendant que la compétition allait durer trois heures, se dit qu’attendre devant le lac, aussi beau le paysage soit-il, ne serait pas très intéressant. Après avoir contemplé le paysage quelques minutes, elle lut. Elle se demandait comment se passait la compétition, si Kondo et sa coéquipière attrapaient beaucoup de poissons. Les pêcheurs étaient tous sur des pontons différents, visiblement assemblés quelques jours avant, mais ceux-ci étaient assez proches les uns des autres. La compétition avait commencé à neuf heures pile, mais les consignes avaient été données avant, afin que tous commencent au même moment. Le soleil se levait à l’Est, et comme le temps passait, c’était plus clair.
Laura resta longtemps à lire, tant son livre était passionnant, mais elle fut tirée de son livre par la faim. Il était onze heures trente, et son corps ne s’était pas totalement habituée aux horaires pendant lesquels manger. Elle regarda donc son téléphone, afin de savoir quel bâtiment était un café, et elle en trouva un, apparemment nommé "Kurepu ya san", elle se leva donc et s’installa sur une des places donnant sur la plage. Un serveur s’approcha d’elle, et comme il s’apprêta à parler, mais Laura dit en Anglais :
"Excusez-moi, mais je ne sais pas parler Japonais. Pourriez-vous me parler en Anglais ?"
Et, étonnement, le serveur lui répondit… en français. Peut-être était-ce le fait que Laura avait un accent français, ou qu’elle paraissait française dans sa façon d’être, mais elle ne se posa pas de question, et elle répondit en français :
"Vous savez parler français ? Sinon, je souhaiterais… heum… ceci."
Elle montra une série de caractères, apparemment dans la section des boissons, en espérant que c’était bon. Le serveur lui dit :
"Vous voulez un Mohito ka ?"
Le serveur n’était pas extrêmement bon en français, mais il se faisait comprendre. La boisson que Laura avait pointé était un Mojito, visiblement, et elle répondit positivement. Le serveur partit donc passer la commande, tandis que elle regardait la plage. De temps à autre, un des membres de l’équipes partait rapporter les poissons au centre de la plage, formant des colonnes de paniers de poisson. Laura regarda l’heure. Il était 11h50. C’était les dernières minutes ! Elle priait pour que l’équipe Francophone gagne. Comme elle était concentrée sur la compétition, le serveur la surprit comme il lui apportait son Mojito. Elle commença donc à le siroter, jusqu’à que les organisateurs sifflent la fin de la compétition. Elle finit son Mojito et partit payer ce qu’elle avait bu, puis alla rapidement vers les équipes.
Les organisateurs commencèrent tous à compter le nombre de poissons dans chaque ligne et, après quelques problèmes de compréhension, elle aussi s’occupa d’une ligne, la vingtième. Après une bonne demi-heure passée à compter, les organisateurs inscrivirent les résultats et s’adressèrent aux équipes d’abord en Japonais, puis en Anglais. Pendant ce temps, un des organisateurs demanda à Laura comment la remercier, et elle demanda si on pouvait faire en sorte qu’elle ait un soutien financier pour les déplacements sur le Japon, contre des services durant toutes les épreuves, et même les épreuves de la finale si l’équipe française gagnait. Après un peu de discussion sur ses motivations, ainsi que pour savoir si les autres organisateurs étaient d’accord, elle fut intégrée à l’équipe, lui permettant ainsi de suivre Kondo et Aélia où qu’ils aillent.
Pendant ce temps, ces deux personnes priaient pour ne pas faire partie des cinq derniers. Lorsque les cinq équipes disqualifiées furent annoncées en Japonais, Kondo sourit. Aélia se douta vite alors que l’équipe douze n’était pas disqualifiée, et ce fut confirmé lorsque l’annonce fut faite en anglais. Mais l’organisateur précisa à la fin le lieu de la prochaine rencontre, où ils iront tous pendant l’après-midi, après le déjeuner, qui n’est autre que les poissons pêchés le jour même. Pendant que les cuisiniers s’activaient pour faire cuire le poisson, les organisateurs dressaient la table, et appelaient les participants à aider. Parmi tous les couverts, trois avaient un couteau, une fourchette et une cuillère en plus des baguettes. Aélia était contente. Elle et Kondo avaient fait un très bon travail et s’étaient hissés jusqu’à la quatrième place. Maintenant, ils dégustait tous du poisson.
Lorsque Laura avait enfin pu parler avec Kondo, elle lui est sauté au cou, le félicitant pour tout son travail. Elle félicita Aélia aussi, et pendant longtemps. Lorsqu’il fut temps de manger, tous s’assirent, et commencèrent à manger. Kondo et Laura étaient face-à-face, et Aélia était à côté de cette dernière. Chacun parlait un peu avec son voisin de table, et ils firent connaissance avec les membres des autres équipes, et l’une d’entre elles, dont les deux membres étaient assis à côté de Kondo et de Laura, proposèrent même de faire voyage ensemble, ce qu’ils acceptèrent. L’équipe Onze, avec laquelle ils avaient parlé, était arrivée en dixième position, leur assurant une place au le tour d’après. Elle était composée d’un couple, Ryu et Hikari, qui allait se marier à l’issue du tournoi. Ils avaient respectivement vingt-deux et vingt-et-un ans, mais leur travail ne les avaient pas empêché de pratiquer la pêche régulièrement, et ils venaient d’une ville nommée Toyohashi. Ryu était informaticien, développeur d’applications mobiles, et Hikari était cuisinière dans un restaurant. Lorsque Laura et Kondo révélèrent qu’ils, et Aélia, avaient dix-huit ans, le couple fut étonné qu’une équipe composée de personnes si jeune s’est aussi bien débrouillée. Kondo répondit qu’ils s’entraînaient presque quotidiennement, lorsque le temps leur permettait.
Le repas finit, et ce fut temps pour les participants de partir vers leur nouvelle destination : Kitakata, à la gare de Yamato, pour de la pêche dans la rivière Agano. Tous ceux qui étaient venus en train à Tsuboyo prirent le même train qui allait à Ogimachi, pour en prendre un autre qui s’arrêtait à Yamato. Le voyage prit une bonne heure, mais tous y arrivèrent à peu près au même moment. Comme la journée n’était que peu avancée, les équipes onze et douze partirent ensemble visiter le village. Ils virent les temples bouddhiste et shinto, un ancien moulin à eau, et apprécièrent le paysage, magnifique encadré des montagnes. Quand il fut enfin le soir, ils mangèrent dans un restaurant local, et ensuite se dirigèrent vers leur logement. Là, les organisateurs attendaient que toutes les équipes soient réunies pour donner les consignes pour le lendemain. Ils demandèrent à tous de se réunir à neuf heures dans le hall, mais surtout dirent que les cinq dernières équipes seraient encore disqualifiées, et que les personnes disqualifiées au premier tour devaient aider les organisateurs en suivant toutes les équipes concurrentes, afin de surveiller s’ils agissaient convenablement. Ceci dit, tous allèrent dans leurs chambres.
Le lendemain, Laura devait suivre l’équipe deux. L’objectif avait été dévoilé, comme convenu, à neuf heures. Il fallait attraper le plus gros poisson possible, à partir de dix heures jusqu’à onze heure, avec le lieu de prise libre. Elle les suivit donc. Ils se placèrent sur la rivière Tadami, un affluant du Agano, et à dix heures, elle leur dit "Hajime", ce qui signifiait Commencer en Japonais, comme Kondo lui avait dit. L’équipe deux pêcha beaucoup de poissons, qu’elle relâcha, jusqu’à que, peu de temps avant la fin du temps imparti, ils trouvèrent un beau poisson, un grand poisson nommé Akane qui mesurait 112 centimètres. Ils le prirent donc et allèrent vers les organisateurs. Ceux-ci avaient déjà eu un certain nombre de poissons, et celui-ci se rajouta à la collection. Quand tous furent arrivés et tous les poissons alignés, Les différences apparurent clairement. Celui de l’équipe deux était moyennement grand, et les poissons des équipes onze et douze le dépassait largement. Finalement, elle fut l’une des malheureuses à se faire disqualifier. L’organisateur annonça que l’étape d’après se passerait encore sur une rivière, mais sur le Shinano, à Niigata. Ce fut encore une étape de train pour les équipes onze et douze. Ils arrivèrent par contre assez tard, et ne purent donc se promener dans la grande ville de Niigata.
La ville n’était pas aussi importante que Tokyo, mais tout de même impressionnante. Les immeubles étaient hauts, et on ressentait l’air moderne de la ville. Comme la nuit commençait à tomber, les francophones et leurs amis se pressèrent dans le dédale, tandis que la ville arborait ses magnifiques couleurs nocturnes. Leur hôtel se trouvait pas très loin de la gare, seulement deux carrefours, mais il fallait le savoir, comme la signalisation de cet hôtel était pauvre, sinon incompréhensible. Lorsqu’ils y arrivèrent, les organisateurs leur demandèrent d’aller le lendemain à une plage, à neuf heures comme d’habitude.
Aélia, comme à chaque soirée envoya un message à sa mère, montrant sa meilleure prise. Le poisson était long d’un bon 124 centimètres, et si Kondo n’en avait pas attrapé un de 126 centimètres, ils auraient présenté celui-ci. Ça c’était passé rapidement. Lorsque Aélia avait attrapé ce poisson, elle l’avait mesuré, puis mis dans le sceau d’eau qui avait été préparé pour garder les meilleurs poissons, et elle libéra le dernier poisson, plus petit. Lorsque Kondo avait, lui sorti son poisson de l’eau, il avait rapidement mesuré, il faisait 126 centimètres. Aélia était triste, et renvoya le poisson qu’elle venait de pêcher. Après, l’ancien membre de l’équipe six leur dit qu’il était bientôt l’heure, et ils désinstallèrent leur camp, qui était dans un petit endroit idyllique, à la jonction entre l’Agano et un de ses petits affluant, qui n’avait même pas de nom propre à lui, selon les locaux. Ils allèrent donc à pas de course vers le point de rendez-vous et présentèrent le poisson, l’un des plus grands de la collection.
Kondo jouait sur son portable, à un jeu récent. C’était un jeu de stratégie tactique, le genre de jeu qu’il adore. Il n’arrêtait pas de parler, pour la traduction notamment, mais il avait l’impression de ne pas avoir autant parlé que s’il était resté à Trévignin. Son esprit était embrumé par des pensées en trois langues, et il ne disait pas grand-chose à son amour. Il aimait Laura du plus profond de son être, et de voir comment Ryu et Hikari s’aimaient passionnément, cela l’a renforcé avec son amour pour Laura. Mais ni elle, ni lui n’a de précise idée pour leur futur, par rapport à Aélia. Cette dernière souhaite devenir Journaliste, en faisant une étude de lettres à l’Université Savoie-Mont Blanc. Laura a plusieurs fois exprimé son désir de travailler dans l’Hôtellerie, mais elle ne sait pas où exactement. Elle a tout de même postulé au Lycée Ambroise pour un BTS Hôtellerie-Restauration. Kondo pensait qu’elle excellerait dans le domaine de la restauration, comme plusieurs fois ils ont cuisiné ensemble certains de ses poissons, et sans le vouloir avait commencé à diriger les actions. Le résultat était très bon, Kondo se souviendra toute sa vie de la saveur du repas. Kondo, par contre, n’avait aucune idée. Il avait longtemps pensé à la diplomatie, et s’en était tenu, comme il avait postulé au Cours Galien, à Grenoble, mais souvent venait un nouveau métier qui le passionnait. La diplomatie était le seul qui revenait périodiquement comme métier passionnant, mais était-ce le bon métier ? Il ne savait pas.
Laura lisait du Zola, mais son esprit divaguait. Ce voyage lui ouvre l’esprit, comme elle n’avait jamais réellement voyagé à l’étranger, sauf en Suisse et en Italie, destinations presque obligatoire pour des Savoyards. Elle est née et a toujours vécu en Savoie, et elle connaissait le nom de tous les massifs, connaissait tous les recoins du département, de Rumilly au Mont Blanc, en passant par le Mont Pourri, les Bauges, le Lac d’Aiguebelette et Modane. Mais elle ne connaît que peu la sensation d’être dans un monde inconnu, où presque personne ne sait parler sa langue maternelle même assez peu l’anglais dans les coins perdus qu’ils ont visité durant les sorties. Elle se sentait perdue, et Kondo restait trop silencieux, ne cherchant pas à la rassurer. Peut-être n’était-elle pas assez expressive ? Mais normalement, un homme qui aime vraiment sa femme devrait savoir si elle a des problèmes. Elle se demandait ce qui se passait dans la tête de Kondo, qui semblait, elle le sentait, totalement perdu. Elle voulut lui parler un peu, mais Kondo, au moment où elle était en train de fermer son livre pour lui parler, dit qu’il était temps de dormir. Elle se sentit vaincue et alla se coucher, imitant ses deux compagnons de chambre.
Le lendemain était un nouveau jour, et les participants se dirigèrent tous vers la plage qui avait été désignée le soir dernier. Les organisateurs avaient, étrangement, préparé des stands de cuisine. Ce qu’il dit ensuite expliqua ce choix. Il révéla que la troisième épreuve consistait à créer le meilleur plat à base de poisson. L’épreuve durerait deux heures, et tous les anciens participants furent priés de se mettre à disposition lorsque les concurrents allaient commander des fournitures, financées par le concours. Les autres organisateurs devaient veiller que les concurrents ne volaient pas des fournitures, ni n’en prenaient directement de la mer. Cette épreuve se suivrait d’une dégustation par des chefs locaux et le reste serait vendu à ceux-ci pour leur restaurant. L’épreuve commença.
Kondo n’avait aucune idée de comment faire le plat. Il savait que, des deux, c’était lui le meilleur cuisinier, comme il se souvenait d’un désastreux plat qu’avait préparé Aélia une fois. Lui ne se débrouillait pas trop mal, mais n’avait pas souvent les bonnes idées de plat. Il espérait qu’il saurait quoi cuisiner sur le moment. Aélia lui proposa de faire un plat français à base de poisson, et cette idée fit tilt dans l’esprit de Kondo. Il demanda à Aélia de pêcher quelques gros poissons, car il avait eu une idée. Il alla ensuite voir un des anciens concurrent, et lui demanda de lui ramener des pommes de terre, du beurre, de la farine, du citron, du persil, des câpres, du sel et du poivre. Celui-ci partit immédiatement, après avoir simplement précisé qu’il y avait déjà du sel et du poivre sur les stands de cuisine. Alors, Kondo y alla immédiatement et préchauffa le four qui y était placé, puis prépara une assiette, et ensuite revint vers Aélia, à qui il dit ce qu’il allait préparer, du Poisson à la Meunière. Elle fut enchantée à l’idée, et continua à pêcher, tandis que Kondo préparait sa canne.
Lorsqu’il vit que l’un des anciens participants avait mis les ingrédients qu’il avait commencé sur son stand, il y alla rapidement et commença les préparations. Lorsque Aélia arriva enfin, il avait fait toutes les préparations nécessaires et il mit alors les poissons à la poêle, puis au four, pendant qu’il donnait les consigne à Aélia pour faire cuire les patates. Après la longue session de cuisson, il dressa le plat et signala aux organisateurs qu’il avait fini. Il faisait partie des derniers à avoir fini, mais il était sûr que le résultat serait aimé. Lorsque l’heure de la dégustation avait enfin sonné, les chefs goûtaient uns à uns tous les plats, lorsqu’ils arrivèrent enfin au plat de Kondo et Aélia. Le premier chef dit :
"Hmm… Magnifique plat à saveur exotique. J’ai déjà mangé ce genre de plat mais rarement… c’était dans un restaurant français. J’avais bien aimé, mais j’avais trouvé ça un peu gras. Mais ici, on voit moins de gras, le beurre, qui je pense en est la principale cause, est déposé avec mesure, ce qui permet de ne pas avoir cette impression de manger gras qu’on a souvent dans des restaurants français. Bel exemple de la gastronomie française, je dis."
Les autres chefs étaient d’avis similaire, et le plat de Kondo et Aélia obtint une belle seconde place, très proche de la première. Eux deux étaient très content qu’ils soient qualifiés pour le dernier tour avant la finale. Ils attendirent donc impatiemment la localisation de l’épreuve prochaine, et ils furent surpris d’apprendre qu’ils restaient dans la même ville. Ils restèrent donc la nuit dans le même hôtel que la nuit précédente, en appréhendent bien ce qui allait se passer. Ils avaient rendez-vous à neuf heures, comme d’habitude, à Bandaijima, un peu plus au nord que la plage sur laquelle ils étaient auparavant. Étrangement, ce n’était pas un endroit très prisé pour la pêche, du fait des nombreux bateaux qui passaient. La raison de ce lieu de rendez-vous était obscure pour tous.
Le lendemain, lorsqu’ils se retrouvèrent à Bandaijima, les organisateurs dirent ce qu’il fallait faire, et cela étonna tout le monde : ils allaient en bateau faire de la pêche en mer, et pas n’importe quel type de pêche, ils allaient faire du Gyotaku, un type d’art qui consistait à "imprimer" les poissons avec de l’encre sur du papier de riz. Ils avaient dix feuilles de papier de riz, et un ancien concurrent allait accompagner chacun des participants pour s’assurer qu’ils ne s’en procurent pas une feuille de plus, en feignant par exemple d’avoir noyé une feuille. Ainsi, tout le monde s’équipa, et partit dans la mer. Aélia et Kondo eurent du mal à exercer cet art, ils n’arrivaient pas à correctement appliquer l’encre sur le poisson pour faire une belle impression, mais ils s’en sortirent pas trop mal, surtout grâce aux belles prises qu’ils faisaient. Lorsque ce fut le moment d’évaluer les œuvres, Aélia et Kondo sortirent cinquième, ce qui était juste assez pour pouvoir être qualifiés à la finale.
Alors commença le plus long voyage du concours. Ils partirent rapidement à la station de Niigata, et prirent le Shinkansen jusqu’à Tokyo. Ensuite, ils prirent un autre Shinkansen jusqu’à Osaka. De là, ils prirent le métro jusqu’à la station de Sannomiya, et prirent un ferry jusqu’à Nobeoka, leur dernière destination. Lorsqu’ils avaient fini ce voyage, c’était la nuit et ils étaient morts, ils s’endormirent rapidement dès qu’ils atteignirent l’hôtel.
Le lendemain était le jour de la finale, mais les organisateurs avaient décider de la faire démarrer l’après-midi. Il ne restait plus que les équipes Sept, Neuf, Onze, Douze et Vingt-et-un. Ils se promenèrent dans la ville durant le matin, et en profitèrent pour aller visiter le parc de Shiroyama, très connu pour ses Sakuras, des cerisiers japonais. Lorsque fut enfin venue l’heure fatidique, Les organisateurs tinrent d’abord à remercier tous les finalistes pour leurs efforts, et rappelèrent à quel point ce concours avait coûté cher à l’organisation. Ensuite, ils énoncèrent la règle. Pendant deux heures, attraper le plus de poissons au-delà de 120 centimètres possible.
Des poissons de cette taille sont rares, mais pas impossibles à trouver. Il y avait un organisateur avec Kondo et Aélia, et ceux-ci décidèrent de pêcher dans la rivière Ose, qui, compte tenu de sa localisation plus éloignée du point de départ de la dernière épreuve, n’était sûrement pas très exploitée par les autres groupes. Ils péchèrent donc pendant longtemps à l’endroit qu’ils avaient trouvé, jusqu’à qu’ils se fassent arrêter par l’organisateur, comme Kondo pêchait un dernier poisson, heureusement ne correspondant pas aux critères. Lorsque toutes les équipes furent réunies, les organisateurs comptèrent tous les poissons, vérifiant de même si ils étaient conformes aux règles. Après un long temps, les organisateurs annoncèrent le podium : L’équipe Onze était première, suivie par l’équipe Douze.
Ryu et Hikari sautèrent de joie, Kondo, Aélia et Laura firent de même. Ils étaient tellement content, tous leurs efforts ont mené à cette récompense. Leurs dédale dans les villes et les provinces Japonaises leur avait permis de gagner la seconde place, ils venaient de loin et étaient justement récompensés. Aélia envoya rapidement un message à sa mère, et à son père, leur annonçant la bonne nouvelle, tandis que Laura sautait dans les bras de Kondo. Deux jours après ils reviendraient en France. Mais ça soulevait une question : pourquoi avoir proposé un allongement de deux jours s’ils étaient en finale ? Ils avaient fini la compétition avant qu’ils soient partis, dans le cas où ils ne seraient pas arrivé à la fin. Kondo partit voir les organisateurs, qui lui dirent qu’il allait y avoir un dernier voyage, une dernière épreuve. Interloqué, il resta pensif, ce que ses amis remarquèrent. Aélia fut la première à réagir :
"Qu’y a-t-il, Kondo ?
- Les organisateurs n’ont pas été clairs sur quelle était la raison de notre séjour prolongé, ils ont simplement dit qu’il y allait il y avoir un dernier voyage, et une dernière épreuve, mais je n’arrive pas à comprendre."
Celle-ci resta pensive, méditant aussi sur les raisons de ce discours. Mais après, elle dit que de toute façon ils sauraient en temps voulu les raisons, qu’il ne fallait pas trop se soucier de cela. C’est justement comme elle se disait qu’ils sauraient vite, que les organisateurs demandèrent à tous de monter dans un autobus. Ils y allèrent donc, et après cinq heures de voyage, ils étaient à leur destination. C’était la ville de Omura, juste au nord de Nagasaki, au pied du mont Hinotake. Ils dormirent le soir sur le mont lui-même, mais le lendemain, ils descendirent dans la banlieue tranquille de Seibumachi, avec un petit port, parfait pour la pêche. Là, l’organisateur donna une consigne simple, faire le plus d’argent possible en vendant du poisson, avec des équipes libres, les organisateurs participaient aussi. Kondo et Aélia proposèrent à Ryu et Hikari de faire équipe, ce qu’ils acceptèrent, mais ils discutèrent beaucoup avec les autres membres du concours, les équipes n’étaient là en réalité que pour la forme et l’esprit de compétition.
Les organisateurs n’avaient pas défini de temps limite, alors tous prirent le temps de prendre les meilleurs poissons à vendre, et s’étaient mis d’accord pour qu’un organisateur s’occupe de faire la vente. Ce ne fut pas Laura, malgré le fait qu’elle se porta volontaire, du fait qu’elle ne savait pas parler japonais, mais elle restait à épier les potentiels clients, interpellant parfois des gens dans la rue pour vanter les bons poissons qu’ils pêchaient. Cela eu un bon effet, et un restaurateur avait quasiment pris tous les poissons alors disponible, ce fut la panique.
Mais finalement, à la fin de la journée, les membres de la compétition avaient fait un bon nombre d’argent, assez pour que le concours ait causé un gain d’argent, en réalité. Ils dormirent le dernier soir sur le mont Hinotake, mais veillant beaucoup comme tous racontaient tour à tour ses meilleurs souvenirs sur la pêche, et sur le concours. Tous s’étaient amusés et avaient vu du pays, que ce soit les coins perdus de la préfecture de Fukushima, les villes peu connues en réalité de Niigata et Nobeoka, ou le mont Hinotake et ses contrebas, ou tout à la fois comme les deux françaises, avec en addition les gandes villes de Tokyo et Osaka. Tous s’étaient fait de nouveaux amis dans le monde de la pêche, et s’étaient échangés les numéros de téléphone, adresses mail, et même parfois les profils sur des instances de tchat en temps réel.
Le lendemain fut la fin, et les trois francophones partirent à l’aéroport de Nagasaki, situé paradoxalement dans la ville de Omura, pour un vol vers Lyon St-Exupéry. En passant à travers la ville de Omura, ils inspiraient pour une dernière fois l’air Japonais, entendaient une dernière fois le monde en Japonais, voyaient une dernière fois le monde en Japonais. Bientôt, ils reviendraient dans leurs si familières Alpes, et tout serait comme avant. Or, rien ne peut plus être comme avant, le voyage avait soudé leurs liens et en avaient créés avec des Japonais. Laura avait commencé à apprendre un peu de Japonais durant le voyage, et Aélia avait acheté plusieurs livres japonais. Mais surtout, désormais ils connaissaient ce que c’était le Japon, autrement que part les Mangas, les Photos sur Internet et les Livres qui font rêver. Ils connaissent désormais le vrai Japon, plus beau encore que ce qu’on laisse prétendre. C’est la fin de leur Aventure, mais elle ne fait en réalité que de commencer, c’est désormais les autres épreuves de la vie qu’ils devront faire face à, et d’autres concours de pêche, pour enfin arriver premier, au Japon, comme en France, comme dans d’autres contrées.