C'est assez éloigné des œuvres auxquelles j'aurais pu m'attendre de ta part (si tant est que tu l'a possédé/lu)
Personnellement je ne me suis pas penché sur cette adaptation.
J'ai juste lu le roman (que je trouve à chier), mais l'adaptation manga m'avait tellement surpris que je m'en souviens encore. Mais ça ne doit pas être particulièrement intéressant.
je vois pas en quoi "Les Zinzins de l'Espace" ou "Winnie l'Ourson" seraient plus fort ou touchant que "Elfen Lied"
C'était pas tellement ce que je voulais dire, non. Juste un désaccord sur le fait que les dessins animés soient uniquement pour les gosses (avec tout le sens péjoratif que ce mot a, c'est à dire quelque chose d'inutile pour les plus vieux (à supposé qu'il y a vraiment une cassure nette entre l'imaginaire d'un enfant et celui d'un adulte, ce que je désapprouve, mais bref osef)). Mais tous comme il existe des anime niais, et des anime trash, il en existe aussi en Occident. Me demande pas d'exemple concret là, tout de suite, mais je pense à la série Batman des années 90, qui est inter-générationnelle, ou encore Ulysse 31 qui est une semi-adaptation d'Homère (bon ok c'est une co-production japonaise mais t'as compris).
Après même si je trouve pas spécialement d'équivalent à Elfen Lied ou Tokyo Ghoul, mon point est qu'il y a des tonnes de dessins animés totalement adaptés pour un public adulte, et qu'il serait une erreur de penser que le Japon est le seul pays à en proposer. C'est juste différent.
Par ailleurs j'ai essayé de prouver qu'un dessin animé n'était pas forcément un cartoon, donc c'est normal que Disney soit séparé de cartoon, puisqu'ils n'en sont pas.
Pour le reste de ton post, je conçois la théorie (curiosité malsaine, etc). Ce phénomène, je ne le connais que trop bien (mais pas en anime) pour en avoir bouffé pendant des années. J'ai vu des films bien plus choquants qu'une fille qui se fait empaler par un parapluie, sans doute pour les raisons inconsciente que tu invoque (pour la petite anecdote, j'ai vu Salo ou les 120 Journées de Sodome alors que j'étais plus jeune que toi

). La peur brute ou la mort ne se trouvent d'ailleurs pas seulement au Japon. Préserver les enfants de ces émotions est un concept relativement récent, il y a quelques décennies, même en Occident les productions télévisuelles ou filmiques ne ménageaient pas les petites têtes blondes.
Enfin bref si j'ai bien compris ton post, le côté animé de la chose rend le gore plus supportable et donc permet mieux de faire face à cette répulsion instinctive. Alors je sais pas pour d'autres mais j'ai jamais rêvé de trips gore à la Elfen Lied, faire face à ses peurs, je veux bien, mais la peur du monstre sous le lit, ça n'a quand même pas grand chose à voir avec des démembrements ou des décapitations. Concernant ces peurs primaires, t'as plus de chance d'affronter cette peur en regardant L'Etrange Noël de Mr Jack que n'importe quel truc japonais.
Enfin, admettons quand même. L'autre point important, c'est que, crois moi, tu n'affronte rien du tout, même si tu pense que c'est le cas. La mort véritable n'a rien, mais alors rien à voir avec la mort imagée dans un film, et encore moins dans un anime. Je reviens donc à ma conclusion que ce genre de chose n'a rien d'adulte en soi (distinction que je hais du plus profond de mon âme), mais n'est que l'évolution progressive et personnelle d'une personne.
Dans tous les cas puisque tu admets que le format anime adoucit encore plus la représentation graphique, la maturité supposée est encore amoindrie.
Quant à la compréhension de la folie humaine, à supposer qu'elle soit compréhensible (ce qu'elle n'est pas, donc), on peux aussi le faire en analysant des Tex Avery, qui est un créateur très intelligent, un peu comme Esope ou La Fontaine dans le domaine littéraire, qui donnent bien plus d'indicateurs sur la diversité humaine que tout ce que tu peux voir en anime. Ce large panel de réflexions s'acquiert non seulement en regardant des anime, mais aussi des cartoon, chacun apporte des expériences différentes, il n'en est pas un de meilleur que l'autre (au delà, c'est de l'appréciation de chacun).