Attention, il n'y a pas eu de réponse à ce sujet depuis au moins 120 jours.
Oh vraiment ?
Me revoilà après 7 ans d'abandon de ce topic. J'ai écrit ailleurs, mais sans vraiment prendre soin de ce topic. Ainsi, si vous passez ici de nos jours, vous rencontrerez des noms obsolètes et qui pourtant réchauffent mon vieux cœur. J'avais repris un petit peu l'écrire d'une fan fiction lors du NaNoWriMo. Je devais le relire, mais j'ai jusque là eu la flemme, du coup je partage quand même un petit peu. L'histoire se passe dans un univers se passant plus ou moins dans celui de Fable, un jeu sorti sur XBOX dans lequel on avait le choix de devenir gentil ou méchant. Assez sympathique.
Chapitre 1 : Chers enfants « Chers enfants. Je me doute que vous êtes impatients d'être demain. Cependant je vais vous demander de m'écouter attentivement. Nous vous avons déjà répété tout ça, mais il est important que tout se passe bien lors de la cérémonie.
Vous avez été sélectionné, non pas parce que vos parents ont de l'influence ou que vous êtes des héritiers d'une immense fortune. Vous avez été repérés par un de nos Sélectionneurs. Peut-être en deviendrez-vous un jour à votre tour. Tout du moins, ce sont vos capacités et une affinité particulière dans un des trois domaines qui composent la Guilde des Héros qui font qu'un jour quelqu'un vous a amené ici. Une formation d'une année nous a permis de mieux comprendre vos aptitudes et de vous préparer à entrer dans l'une des trois guildes les plus prestigieuses du royaume. »
Nous étions tous assis autour de la table en train de finir notre repas que nous avions interrompu lorsque la Madonne est entrée dans la pièce. Nous n'avions d'ailleurs pas attendu qu'on l'aperçoive pour se lever, et ainsi lui témoigner le respect et la gratitude qu'on lui devait d'être ici. Ses chaussures aux bouts pointus et ferrés trahissaient sa présence bien avant. Elle s'appelait Eglantine, mais on l'appelait tous la Madonne car c'était elle qui s'était occupée de nous depuis notre arrivée dans l'enceinte des Apprentis. Elle savait se montrer ferme quand il le fallait, mais on percevait derrière ses remontrances surtout un désir de nous protéger et de nous préparer.
Je dois avouer que j'étais assez sensible à ses élans d'affections masqués. Pas que mes parents n'aient pas été pas aimants, loin de là, mais c'est que j'étais issu d'une famille nombreuse. J'avais trois frères et trois sœurs ; c'était sans compter ceux qui étaient morts peu de temps après leur naissance. J'étais l'aîné et donc, pour mes parents, le plus capable. Celui à qui on laissait le plus de liberté car on était trop occupé à s'occuper de ses frères et mes sœurs. C'est d'ailleurs lors d'une de mes escapades avec mes amis que je me suis fait repérer par un des Sélectionneurs. Il s'appelait Maze. Alors que nous jouions aux rôles de gardes et de brigands, je me senti observé et je m'arrêtais de courir pour essayer de comprendre ce qu'il se passait… ce qui me valut de me faire capturer par mon ami Moineau. Ce retour dans le jeu me permis de reprendre mes esprits et d'observer ce que faisaient mes camarades. Tous autour de moi s'étaient également figés dans la contemplation d'un homme qui se dirigeait vers nous depuis l'autre bout de la place. Il était grand bien que je sois assez mal placé, à mon âge, pour pouvoir dire s'il était plutôt grand ou tout simplement grand. Tous les adultes étaient grands pour moi. Sa barbe était grisonnante ce qui m'avait donné l'impression qu'il était âgé, mais il n'était pas tout ridé. En plus, il se tenait bien droit alors que tous les vieux qu'il connaissait avaient du mal à se déplacer. J'étais alors incapable de lui donner un âge tiraillé par des informations contradictoires. C'était comme si certaines parties de lui avaient cessé de vieillir, à moins que ce soit les autres qui avaient perdu leur jeunesse prématurément.
Voyant que personne ne réagissait, j'essayais de me dégager de Moineau qui me tenait toujours le bras. Je n'eu aucun mal à m'en déloger d'un coup sec. Quant à lui, il restait le bras suspendu en l'air, avec un air bête sur le visage. Si je ne l'avais pas vu respirer quelques temps avant, j'aurais presque cru qu'il s'était transformé en pierre. Mais non, il était juste captivé par la venue de ce nouvel arrivant.
Je dois l'avouer, j'ai eu envie de m'enfuir, mais je n'ai pas pu. Au départ, je me disais que je ne voulais pas abandonner mes compagnons me faisant croire que j'étais une sorte de héros ou quelque chose dans le genre. Puis, avec un peu plus de sincérité, je pensais que c'était l'envie de savoir ce qu'il se passait. Une étrange curiosité que je ne pouvais pas freiner. Enfin, avec encore un peu plus d'humilité et une connaissance un peu plus approfondie des arcanes, je reste maintenant persuadé que j'étais sous l'effet d'un sort que le Sélectionneur avait lancé.
Je finis en définitive par m'approcher de lui sentant au fond de moi que je n'avais pas le choix. C'était presque comme dans un rêve ou ça s'en rapprochait. Une fois que nous fûmes assez près l'un de l'autre, je m'arrêtai et il fit de même. Avant de dire quoi que ce soit, il sorti sa main de l'une de ses grandes manches. Je fus surpris par son apparence, elles étaient toutes sèches ce qui m'apporta encore un peu plus de confusion sur la question de son âge. Et pire encore, elles étaient comme peintes, sauf que la peinture utilisée semblait émettre de la lumière. Ce n'est qu'à ce moment que je me suis douté de sa nature. Cela devait être un magicien. Ma mère m'en avait parlé une fois, mais sans en dire plus. Je croyais alors qu'il s'agissait d'une invention comme pouvait l'être les balverines et les banshees des histoires que nous racontent les parents pour nous faire peur. De ce fait, à l'époque, je n'en avais jamais vu et je pense qu'en définitive que même aujourd'hui, mes parents n'en ont jamais vu.
Lorsque sa main me toucha le front, les peintures de sa main qui se prolongeaient en tours et détours le long du bras se mirent à briller plus fort. Il frôla d'abord ma peau du bout de ses doigts, puis ce fut le tour une à une des phalanges et enfin ce fut toute sa main. C'était progressif. Plus sa paume était en contact avec moi, plus la lumière était forte. Elle n'en demeurait pas insoutenable, si bien que je ne la quittais pas du regard. Ce n'est alors que lorsqu'il retira sa main que je revins à moi et que je portai mon regard vers l'homme. Lui-même me regardait avec attention. Après un moment de silence où il semblait m'analyser, il sourit et me dit d'une voix assez douce :
« Comment t'appelles-tu, mon enfant ?
─ Je m'appelle Barry, mais tout le monde m'appelle l'Oie. Surtout Moineau au début, et puis tout le monde a fini par copier. répondis-je sans que l'idée de mentir me traverse l'esprit. Cela vient de mon nom de famille. C'est Loye. Ma mère dit que c'est parce qu'on est une famille loyale.
─ Je vois... Si tu préfères qu'on t'appelle l'Oie, on t'appellera ainsi. »
Je l'avais alors suivi sans opposer aucune résistance. Je crois que mes camarades se sont un peu inquiétés de me voir partir tout seul avec un inconnu, mais ils n'ont rien dit ou fait pour me retenir. Nous n'étions que des enfants et nous ne voyons pas alors le danger que cela aurait pu être. Mais maintenant je ne regrette pas du tout ma décision de l'avoir suivi. Je l'ai conduit chez moi où il s'est présenté devant mes parents. Je ne me souviens pas de ce qu'il leur a dit. Il m'avait conseillé de préparer mes affaires et de toutes les emballer dans un baluchon, et je m'étais alors exécuté m'éloignant alors assez pour ne plus entendre distinctement la conversation. Et j'avais d'autres préoccupations. Et puis...
« L'Oie, auriez-vous l'amabilité de revenir un petit peu parmi nous et d'écouter ce qu'on dit ? »
J'étais encore parti dans mes pensées et j'avais raté tout un morceau de ce que la Madonne avait à nous dire. Sous le regard sévère qu'elle me portait, je rougissais sur place et baissait les yeux pour faire preuve de pénitence. Cela suffisait généralement à arrêter là les remarques. Même si j'avais grandi de quelques années depuis, chaque remontrance me faisait sentir terriblement coupable, mais mes camarades me disaient souvent que je prenais ça trop à cœur.
« Est-ce que quelqu'un peut lui répéter ce qu'il ne faut surtout pas oublier demain ? »
Sur ma gauche, Thérésa lève la main et s'empresse de m'expliquer que demain, lors de la cérémonie nous serions attribués à l'une de trois guildes des Héros. Il y avait la guilde des Lames faisant preuve de Force, la guilde des Âmes chez qui on pratiquait la magie grâce à la Volonté et la guilde des Mains dans laquelle il fallait avoir de l'Adresse. En vérité nous savions tous dans quelle faction nous irions le lendemain. La cérémonie n'était qu'une formalité nous permettant de poursuivre notre apprentissage un peu plus longtemps en se spécialisant selon nos capacités. Par exemple, Thérésa et moi ferions partie de la guilde des Âmes. Jeeves et Whisper devaient rejoindre les Lames. Quant à Cassandra et Bold, ils allaient évidemment dans la guilde des Mains. Comme chaque année, nous étions six à participer à la cérémonie. Si le quota ne pouvait pas être rempli, personne ne rejoignait de guilde. S'il y en avait trop, seuls les plus prêts pouvaient espérer y participer. Cependant, contrairement aux autres fois, la répartition se fait de manière parfaitement équitable. Une fille et un garçon dans chaque guilde. Rien n'avait été forcé, mais il était plaisant de constater ce genre de caprice du destin.
J'acquiesçais machinalement. En vérité, chacun de nous savait exactement ce qu'il allait se passer. Cela faisait des mois qu'on se préparait à cet évènement. J'aurais pu également réciter tout cela par cœur sans me tromper. Le fait que la Madonne nous le répète encore une fois témoignait de l'importance de la cérémonie de demain. Dans un sourire fatigué, elle nous invita à nous coucher. Il n'était pas spécialement tard, mais nous étions libérés de toutes nos corvées habituelles pour l'occasion. Bientôt tout cela serait fini.
Si j'affichais une apparente nonchalance, je m'inquiétais un petit peu au fond de moi. J'appartiendrai à une guilde, mais je ne savais pas en quoi cela consisterait vraiment. Entre ce qu'on nous dit et ce qu'il sera, il y avait un gouffre. Tout ce que je connaissais jusque-là était ma famille et mes amis que je n'avais pas vus depuis très longtemps, puis mon apprentissage, Madonne et mes camarades. Demain c'était une nouvelle étape de ma vie qui commençait et qui me promettait des missions et la gloire. Heureusement, Thérésa serait encore avec moi. Je m'entendais bien avec elle et je savais que je pouvais compter sur elle.