Merci pour le compliment Stefbad ! Pour la suite de ta fic, j'ai hâte de voir la suite mais si t'as des choses à faire prends ton temps, je saurais attendre
Dans ce chapitre, vous saurez enfin ce qu'a fait 01 ainsi que son arrivée dans la mystérieuse contrée de Termina.
Bonne lecture ^^
Les épéistes de Termina
Je posais ma bourse sur le comptoir afin de payer ma consommation.
"Combien est-ce que je vous dois ? Demandai-je au vieux commerçant"
Le vieil homme balança le chiffon qu'il tenait sur son épaule avant de m'annoncer le prix qui était de cinq rubis. Ce n'était pas cher et puis j'en avais bien besoin. Le voyage à Termina avait été si épuisant. J'ai bien cru ne jamais y arriver, surtout sans mon Pyro. Les arbres des bois perdus s’élevant à perte de vue, il aurait été impossible à Pyro de déployer ses gigantesques ailes. Je suis donc passée par cette maudite forêt tout en espérant ne pas me transformer en Stalfos. Il m'a fallu plusieurs jours de marche pour m'approcher de but. Mes doigts se refermèrent sur la tasse que je portai immédiatement à mes lèvres. Heureusement que je suis tombée sur ce drôle de type.
" Vous n'êtes pas d'ici, hein ?"
Je levai les yeux vers le serveur qui continuait d'essayer ses verres avec son chiffon désuet. Il n'avait pas dit ça d'un air agressif et c'était plus une affirmation qu'autre chose. Néanmoins, ça m'étonnait qu'on ne m'ait pas fait la remarque avant. J'ai cru comprendre que tout le monde se connaissait ici. Et puis, une jeune femme revêtant une armure ça ne courait pas les rues. Voyant que le vieillard attendait une réponse, je hochai la tête négativement avant de lui demander ce que je pouvais bien lui inspirer.
" Si vous n'aviez pas les cheveux noirs et une armure, je vous aurais pris pour une Gerudo de la Grande Baie, dit-il avant de porter son attention sur ma cape, ces couleurs...vous venez d'Hyrule ?"
Mon regard se dirigea vers ce qui lui avait fait deviner ma provenance. J'avais complètement oublié que je portais une cape avec les armories de la famille royale. Je remarquai que le regard du serveur était toujours porté sur l'emblème que je portais. C'était compréhensible. Le Héros du Temps avait sauvé Termina lorsque la Lune manquait de s'écraser sur ce pays de déphasés. Être sauvé par quelqu'un qui croyait en une chose avait du les sortir de la torpeur, leur permettant de croire à nouveau. Ils devaient avoir une sorte reconnaissance envers les voyageurs Hyliens.
Un bruit attira mon attention. C'était le barman qui venait de poser un verre sur son comptoir en bois. Visiblement, il s'apprêtait à parler.
" C'est drôle, reprit le vieil homme, vous me faîtes penser à ces deux épéistes. Eux aussi, disaient qu'ils venaient des terres d'Hyrule.
- À quoi ressemblaient-ils ? Demandai-je se repoussant mon verre à l'aide de mon coude
- C'étaient des grands gaillards, fit le vieil homme qui posant une main sur son menton, faisant mine de réfléchir, l'un d'eux portaient une armure similaire à celle-ci."
Je ne pus m'empêcher de tiquer lorsque le vieil homme fit cette allusion. Il était rare que des habitants d'Hyrule puissent gagner la Destination Finale, comme l'avait baptisé les Hyliens. Des épeistes encore moins, puisque, à part le si célèbre Héros du Temps, la plupart s'étaient changés en Stalfos. Et vu le nombre de paquets d'os que j'ai croisé dans une partie si restreinte des bois perdus, je n'imaginais pas leur nombre au complet. Et puis, un homme qui portait une armure similaire à la mienne ? Aussitôt, je pensais à Ganonpow. Qu'il ait réussi à gagner Termina ne m'étonnait pas spécialement, c'était surtout le fait qu'il soit arrivé avant moi. À chaque fois que Ganonpow avait pensé la même idée que moi, il avait eu toujours un temps d'avance. Je grimaçai. J'espérais vraiment qu'il ne convoitait pas la même chose que moi, il aurait des informations capitales que je n'aurais pas.
" Celui avec une armure, demandai-je en un soupir, vous savez où il se trouve ?
- Il a quitté la ville il y a une bonne dizaine de jours, me répondit le serveur"
Évidemment. Une fois encore, il avait de l'avance...
" Et l'autre ?
- Il vit ici, c'est un pensionnaire de mon auberge, m'expliqua l'homme à la chemise de lin avant de se tourner vers la pendule, à cette heure-ci ; tu le trouveras très certainement dans la boutique de masques, il y traîne assez souvent."
Je remercia l'homme pour ses renseignements. Si cet homme vivait désormais ici, il devait être arrivé il y a un bon moment au Bourg-Clocher. Il devait forcément avoir vu Ganonpow lorsque celui-ci était encore en ville. Je donnai mon verre au serveur dont les cheveux gris brillaient légèrement avant de me lever et me diriger vers la sortie. Je ne savais pas à quoi ce type ressemblait mais s'il était un client récurrent de cette boutique, le vendeur de masques pourrait m'aider. Tandis que j'étais en train de passer le pas de la porte, mon informateur me héla.
" Pour celui qui porte une armure, me conseilla-t-il, demande au vendeur de masques ; j'ai cru comprendre que c'est lui qui t'héberge.
- Comment vous savez ça ?
- Les nouvelles vont vite à Termina, me fit avec un sourire"
Qu'est-ce que je disais ? Je remerciai l'homme en hésitant sur son nom. Après tout, je l'ignorai encore. Le vieil homme eut un sourire en m'apprenant qu'il se nommait Varel. C'était un joli nom. Je sortis ensuite de l'auberge après avoir salué son propriétaire pour m'engager dans les rues festives de Termina. Les rues avaient beau ne pas se ressembler, je me sentais néanmoins perdue. À contre cœur, je farfouillai mes poches pour trouver le plan de Termina que m'avait donné le vendeur de masques. Enfin donné était un bien grand mot, cet escroc m'ayant fait payer la carte vingt rubis. Je lui dépliai alors le plan et le consultai. La Foire aux masques, comme l'appelait ce drôle de type, se trouvait quelques rues plus loin. Je repliai grossièrement le plan avant de commencer à marcher. Il me suffisait de contourner l'auberge et de prendre la deuxième rue à droite.
Lorsque j'arrivais à la boutique de mon hôte, celui-ci m'accueillit avec un de ses sourires si particuliers. Le type de sourire qui rendait difficile de cerner quelqu'un. Alors que je m'apprêtai à lui demander ce qu'il prenait, je butai sur une marche qui me fit tomber en avant. Je grognai et jetai un regard sombre au propriétaire de la boutique et de cette fichue marche. C'était la deuxième fois que cela m'arrivait depuis mon arrivée à Termina... Je pestai intérieurement contre ce crétin et sa maudite marche. Comment moi, le fléau des déesses pouvait tomber de façon si ridicule en présence d'inconnus ? J'avais l'air intelligente, les fesses contre le sol.
" Vous allez bien ?"
Je levai mes yeux vers celui qui m'avait parlé. C'était un jeune homme, plus âgé que moi. J'observai son visage. Il avait un visage fin et les quelques mèches noires qui s'échappaient de sa queue de cheval retombaient sur ses yeux marrons. Délaissant ses yeux, les miens dérivèrent vers la cicatrice qui parcourait son visage, passant au-dessus de son œil gauche. Elle était fine et régulière. Comme si une lame l'avait blessé. Ma contemplation prit fin lorsque l'homme réitéra sa question tout en me tendant la main.
" Merci, soufflai-je alors qu'il m'aidait à me relever, sans vous je serais encore en train d'insulter cette marche.
- Heureusement que je suis venu vous aider à temps, plaisanta l'inconnu, je crains que cette pauvre marche n'aurait pas supporté les assauts de votre épée."
Je riai à la remarque rapidement suivi par mon "sauveur". Alors que nous finissions de rire, l'inconnu se regarda par dessus mon épaule. Je suivis son regard et vis qu'il regardait la pendule accrochée au mur.
" Je dois malheureusement vous laisser, s'excusa le jeune homme, j'espère qu'on se reverra."
Il salua de la tête le vendeur avant de se diriger vers la porte grande ouverte pour finalement disparaître dans la foule environnante. Hum... Ça serait donc lui, l'épéiste qui aurait élu domicile à Termina ? Il y avait de bonnes chances que ce soit lui. Après tout, comme me l'avait Varel, il se trouvait dans la boutique du marchand de masques. Et puis, il avait cette cicatrice. C'était le genre de blessure qu'on recevait lorsqu'un adversaire avait percé votre garde. Il ne me manquait plus qu'à vérifier. La plupart des épéistes d'Hyrule se connaissaient de nom, notamment grâce aux rumeurs sur leurs techniques et leurs exploits. Seulement, sans son nom, je n'allais pas aller loin...