Je suis allée voir
Lou et l'île aux Sirènes au cinéma, le nouveau film de Masaaki Yuasa et en dehors d'un rythme que j'ai trouvé à certains moments un peu haché dans la première moitié, c'était franchement sympa de découvrir un nouveau projet original de sa part, avec son lot de déformations stylistiques accompagnant les différentes ambiances et son grain de folie déjanté.
Comme l'un des protagonistes est un ado renfermé et pas très social, on a initialement des scènes très sobres et froides mais le tout devient beaucoup plus chaleureux et fun dès que Lou arrive avec la musique. Il y avait un peu une alternance entre ces deux ambiances mais la première donnait des scènes parfois un peu plus laborieuses à suivre, que ce soit à cause du rythme peut-être un peu lent ou de certains personnages qui peuvent s'avérer assez antipathiques (notamment Yuuho mais elle a un développement sympa dans la seconde moitié du film) et à côté les scènes avec Lou semblent presque se couper trop vite. Comme la musique/ambiance sonore qui m'as semblé quasi-absente dans les phases de vie quotidienne, pour faire contraste avec les parties où ça joue/écoute de la musique peut-être mais c'était particulier.
Bref, une légère impression que la phase d'introduction était un peu longue même si bourrée de scènes très chouettes (le passage menant au générique, la nuit dans la rue, la visite sous-marine, le concert sur la plage), heureusement le rythme m'a semblé mieux géré dans les péripéties d'après le premier concert. Avec une montée en puissance au niveau visuel et un final superbe.
Petites lectures manga sinon :
Chihayafuru 21
Un tome qui fait la part belle au Docteur Harada comme l'indique la couverture, ce qui est bienvenu parce que le mentor de Chihaya est quand même un très chouette personnage. On a aussi à travers lui et le perso de la maman ancienne Queen une petite mise en avant des troubles que la vie adulte et l'âge peuvent causer alors qu'on s'accroche à sa passion et je continue d'apprécier la manière dont l'auteure présente ce genre de chose.
Chihaya est du coup assez en retrait dans ce tome même si elle brille dans ses quelques scènes, notamment humoristiques
et la dernière page annonce du lourd pour le prochain tome niveau matchs de karuta.
Les enfants de la Baleine 8
Encore un tome de "préparations", entre les antagonistes qui préparent une nouvelle attaque, quelques secrets révélés à plusieurs personnages de la Baleine de Glaise qui continuent d'annoncer de gros chamboulements et enfin l'annonce que leur embarcation devrait arriver à bon port au tome suivant, si tout se passe bien maintenant qu'ils sont face à un dernier "barrage".
Si j'ai eu l'impression que certaines choses n'avançaient pas forcément super vite, le tome a quand même des scènes marquantes (comme la mort d'un personnage joliment amenée) et on apprend des informations importantes (les intentions exactes du frère de Lycos)
Blue, de Kiriko Nananan
L'histoire d'une lycéenne tombée amoureuse de la fille assise devant elle en classe.
Le trait très propre et la composition+cadrage des cases sont efficaces et jolis, c'est très épuré, voir carrément trop par moment. L'histoire est bien présentée mais contient malheureusement certains points scénaristiques/clichés pas franchement plaisants qu'on peut trouver dans ce genre d'histoire d'amour plus ou moins à sens unique.
Les rôdeurs de la nuit 1
Kimetsu no Kaiba de son titre japonais, il s'agit d'une des nouvelles œuvres du Weekly Shonen Jump que j'apprécie pour son style graphique particulier et son ambiance. Nous nous trouvons au Japon à l'ère Taisho (1912-1926) où vit Tanjiro, l'aîné d'une famille nombreuse qui va voir celle-ci décimée par un ogre une nuit, alors qu'il était parti vendre du charbon de bois au village voisin. Seule sa sœur sévèrement blessée semble encore vivante... mais elle a malheureusement été transformée en ogre par le coupable. Il n'a alors pas d'autre choix que de rejoindre une organisation de pourfendeurs d'ogres, afin de découvrir s'il est possible de la guérir.
Avec ses designs de personnages tout ronds, l'œuvre combine un côté mignon à une histoire qui s'avère assez glauque mais qui ne manque pas non plus de moments comiques. L'introduction de l'histoire fait dans le classique, avec la découverte de l'aspect fantastique "caché" au commun des mortels (parce qu'ils ne croient pas forcément aux ogres), la phase d'entrainement et l'épreuve (en mode "survie ou crève") pour rentrer dans l'organisation. Tanjiro s'éloigne un peu des archétypes plus répandus de protagonistes de shonen, s'il a la tête dure (aussi bien figurativement que littéralement), son rôle de grand-frère à une époque où l'on est considéré adulte assez tôt fait de lui un personnage responsable et plutôt mature. Vu qu'on suit un duo de frère et sœur, les thèmes familiaux sont assez importants dans le manga et la caractérisation de ses personnages, protagonistes comme antagonistes.
En soit c'est un shonen manga sans prétentions qui se laisse apprécier pour son charme personnel.
Au passage admirez cette petite vidéo publicitaire narrée par Norio Wakamoto :