Je ne comprends pas pourquoi vous tombez comme ça sur
@Kurkumai. Je trouve ses posts sur le sujet très pertinents. Pour le reste, le débat a dérivé. J'ai bien rigolé en tout cas ! Et
merci Kurkumai pour ta rigueur !!!
Je tiens à préciser, par ailleurs, que je suis plus en faveur d’un régime végétarien que végétalien. En effet, je considère qu’il est possible de consommer éthiquement des produits issus des animaux (lait, œufs ou miel).
C’est une réalité : la cause animale est un gros angle mort de l’éthique. Comme il est trop compliqué psychologiquement d’envisager la souffrance que la consommation animale engendre, les gens se cachent moralement derrière le : « C’est la chaîne alimentaire, ça a toujours été comme ça » alors que nous sommes la seule espèce à être dotée d’une intelligence hors du commun. Cette intelligence nous a permis d’acquérir la morale (ici, la morale occidentale), et nous ne pouvons pas la balayer simplement par des arguments biologisants et fallacieux (comme la comparaison avec d’autres espèces animales) quand ça nous arrange. Se sentir supérieurs aux autres espèces, c’est acquis la majorité du temps, mais quand la question de l’alimentation est posée sur la table, c’est immédiatement le retour aux sources et la primitivité qui sont les arguments avancés.
Le fait est que, dans notre société actuelle, consommer de la viande est synonyme de cruauté. Les élevages paysans (après, qu’est-ce qui est entendu par « élevage paysan » ?) sont très rares, et même les labels type Label Rouge par exemple, ne sont pas une garantie de bien-être animal et de respect de ses besoins fondamentaux. Il signifie simplement que l’animal est mieux traité que dans les élevages moyens, c’est-à-dire les intensifs.
Sachant que 80 % des animaux sont issus de l'intensif. De toute manière, dans les deux cas, ces animaux finissent dans les mêmes abattoirs où les mêmes souffrances sont engendrées, poulet Label Rouge ou non.
Non, il n’existe pas de meilleure façon d’abattre un animal, si ce n’est l’euthanasie à mon sens (pas assez rentable parce que la vie est devenue un produit). La même qu’on utilise pour nos animaux de compagnie pour qu’ils puissent « partir sans souffrance » et « dignement ». Mais la dignité et le respect n’ont pas les mêmes définitions selon l’animal concerné. Accepteriez-vous que votre vétérinaire assomme votre chien en fin de vie avant de lui trancher la gorge pour qu’il se vide de son sang ? Le croiriez-vous quand il vous dira : « C’est la méthode qui engendre le moins de souffrance à votre animal » ?
Non, les éleveurs n’aiment pas leurs animaux. Quand on aime, on ne tue pas.
Nous avons arbitrairement choisi — du moins en Occident — que tel animal serait aimé (le chien), et que l’autre serait consommé (le cochon). Ce n’est d'ailleurs pas une question d’intelligence, étant donné que le porc est plus intelligent que le chien, ou que la vache est aussi intelligente que le chien. Il n’y a aucune empathie, dans l’esprit commun, pour le « bétail », l’animal destiné à la consommation. Les gens sont choqués de voir un chat torturé (« Mais quelle horreur !! Mais qui ferait une chose pareille !! ») alors que le soir même, ils se font cuire des escalopes de poulet ou une pièce de bœuf. Pourquoi une empathie à deux échelles ? Pourquoi ces animaux ont-ils si peu de considération de la part de l’être humain ? Ne sommes-nous pas l’espèce la plus intelligente ? Celle capable de réfléchir, de pousser son empathie plus loin que le bout de son nez ? Lorsqu'on s'intéresse à eux, on s'aperçoit qu'ils peuvent apporter tout autant que nos animaux de compagnie.
Par ailleurs,
cet article du Vidal nous explique que le régime végétarien est un régime tout à fait possible chez l’être humain, et qu’il favorise même une meilleure santé. Le seul qui peut poser problème, c’est le régime végétalien avec une carence en vitamine B12 mais fort heureusement, nous vivons dans des pays développés qui disposent de compléments alimentaires en tout genre disponibles en pharmacie. Nos modes de vie ont évolué, notre alimentation peut aussi évoluer.
Oui, le carnivorisme est un désastre écologique, animal et humain (Kurkumai l’a démontré). Nous ne sommes plus au temps où les paysans avaient trois cochons et un bœuf et où les animaux étaient abattus une fois l’an pour nourrir toute la famille pendant des mois, voire une année entière (et oui, ils mangeaient
toutes les parties de l’animal !!). Aujourd’hui, c’est quasiment un animal par personne par jour tué pour des exigences gustatives purement égoïstes (oui, braquez-vous). Voici quelques ressources édifiantes concernant la consommation de viande dans le monde moderne :
(Je vous invite à naviguer sur le site de L214, et d'aller regarder leurs enquêtes. Je ne suis pas forcément d'accord avec leurs actions [qui sont assez malaisantes], mais force est de constater qu'ils font bien le taf sur le reste.)
Rien qu’en France, si on réduisait drastiquement notre consommation de viande, on pourrait réduire ce massacre sur notre territoire, et aussi réduire l’importation de viande provenant de pays où les conditions sont encore pires que tout. J’ai bien conscience que, pour vous, le terme de « massacre » est fort mais je n’ai pas d’autre mot pour décrire ce qu’il se passe, ni ce que vous pouvez constater via ces liens. Nous pouvons changer cela, c’est un fait. La viande, comme n’importe quel autre produit de consommation, répond à la loi de l’offre et la demande. Moins de demande, moins d’offre. CQFD. Je me souviens, plus petite, de pubs pour le veau qui ont été longtemps diffusées, probablement parce que cette viande n’était pas suffisamment achetée ou consommée. S’ils peuvent nous inciter à consommer, alors nous pouvons faire contrepoids en ne consommant pas ou très peu.
Et oui, nous pouvons nourrir les bouches françaises avec le végétal. Sachant que de nos jours, les alternatives végétales se sont développées (loi de l’offre et de la demande !). Le régime végétal est aussi moins cher, plus économique en moyenne (démontré aussi par Kurkumai [et mon porte-monnaie]). Non, nous n’allons pas mourir de faim. Non, la France ne sera pas dans un état de famine (y a de l'imagination en tout cas !!).
Non recevable selon moi et qui relie celui du désastre humain de l’élevage : l'argument des pauvres petits éleveurs qui ont besoin de leurs exploitations. Déjà, si 80 % des animaux sont issus des élevages intensifs, alors cela représente une belle majorité des éleveurs. Désolée, je ne me sens pas triste pour des gens qui ont choisi d'engendrer de la souffrance animale pour gagner leur croûte. De plus, les éleveurs ont déjà la tête sous l’eau parce qu’il faut toujours être plus rentable, plus productif. Ce n’est pas pour rien que certains se suicident, ou que d’autres revendent leurs exploitations. « Si on retire tout aux éleveurs du Cantal, ils auront plus rien

». La reconversion professionnelle, ça existe aussi… Et il n'y a pas que l'élevage dans le milieu agricole, en plus.
Je pourrais encore développer, mais ça deviendrait spirituel. Ce ne sont pas des arguments qui seraient admissibles pour vous, en somme.
@Guiiil , ma foi, je t’invite à aller danser à la place du taureau. Tu seras beau dans ton petit costume bigarré, avec des harpons plantés dans le corps et agonisant sur le sable, à la vue de tous ! Ce sera effectivement un spectacle émouvant. C’est la tradition !
Merci aussi de ne pas rebondir sur du : « Gneugneu mais ton téléphone avec du coltan ». Ce n'est pas le même sujet.
Edit : Je vous partage aussi une très bonne vidéo philosophique (et rigolote) en faveur du végétarisme/végétalisme.