@HamsterNihiliste Je comprends bien ce que tu dis, et honnêtement j'ai pas spécialement envie de chercher un dico du XVIIe juste pour vérifier que le terme "populaire" a changé de signification. Alors pour mettre fin à nos "différends terminologiques", il faut qu'on soit clair, et je veux bien me sacrifier pour tout mettre à plat
La culture pop, de nos jours, ça a une connotation extrêmement limpide, ça désigne seulement, uniquement, les œuvres qui sont faites pour une partie de la population, la "culture pop-corn" dans toute sa splendeur. Ça ne veut pas dire que ce terme coule de source, ou devrait exister, étant donné que certaines œuvres de pop culture ont largement dépassé leur frontière, sont bien plus profondes, et offrent une meilleure réflexion sur le monde que certaines œuvres plus "nobles" qui elles, se plantent totalement.
Comme dirait un certain Joseph Roth, beaucoup de vérités se trouvent dans de mauvais livres, elles sont juste mal écrites
Bref, la culture c'est pas une part de pizza, ça se coupe pas en plusieurs parts. Une oeuvre ça ne se définit pas suivant combien de personnes la lisent/l'écoutent/la regardent. Qu'il y ait 30 ou 300 millions de péquords qui l'aiment, ça ne changent rien à la qualité intrinsèque de l'oeuvre de base. Pas plus que la dite qualité soit modifiée, qu'on parle de l'oeuvre pendant 3 heures ou pendant 3 siècles.
Homère et Shakespeare ont donné un sacré héritage à notre culture certes, mais ils ne l'avaient pas calculé. Les récits d'Homère, ce sont avant tout des traditions orales, qui ont été retranscrites puis rassemblées par morceaux. Shakespeare écrivait avant tout pour ses comédiens — c'est la moindre des choses —, donc les seuls textes écrits qu'il ait laissés de son vivant sont les manuscrits pour les régisseurs. Dickens, c'est différent puisqu'on parle essentiellement de littérature. Et Hugo, c'était un gros narcissique qui voulait que tout soit gravé dans le marbre, donc lui c'est normal.
C'est juste que tout ce qu'ils ont fait ça défonce bien, et que même si des fois les humains peuvent êtres cons, ils ont compris dans ces cas là (comme chez d'autres), qu'il fallait pas jeter ça à la poubelle. Je vois pas trop où tu veux en venir à ce niveau. Ils ne l'avaient pas calculé, et puis quoi ? Ça change quoi que ce soit à leur héritage ?
Et en quoi Dickens c'est différent ? Homère et Shakespeare c'est de la littérature aussi, je rappelle que la littérature ça englobe le poésie et la théâtre, aussi bien que l'héritage oral des plus anciens récits.
Enfin bref, t'es pas très clair là dessus. Evidemment que la perception d'une oeuvre change selon l'époque, mais que l'image qu'on en ait dépende du public qui est autour ? :(8:
Alors certes, mon propos est plus biologique à la base, mais je pense qu'il s'applique à toute forme d'évolution.
Genre l'évolution scientifiques ? Notre perception de plus en plus précises de l'Univers, nos connaissances incroyables en physique quantique ? Nos connaissances évoluent très clairement sans régresser, voire s'accentuent et s'accélèrent.
L'évolution biologique, on y peux rien et c'est même pas perceptible à notre niveau, alors que nos connaissances sont accessibles à absolument tout le monde. La "culture", même l'étymologie n'admet pas de régression, seulement un long et lent travail personnel, et un jour peut-être cette "éclosion" que certaines œuvres ont réussi à capter.