Les personnages qui sont seuls et qui expliquent à haute voix tout ce qu'ils vont faire.
Les personnages qui lisent à haute voix tous les textes écrits qu'ils lisent ou pire, qu'ils écrivent.
Les personnages d'enfants dont le répertoire humoristique est composé à 99% de pipi et de caca.
Les narrateurs omniscients et extérieurs au récit, en tout genre.
Les narrateurs omniscients et intégrés au récit, mais qui en fait n'ont aucune utilité dans celui ci.
Les héros qui sauvent New York, donc les États-Unis, donc le monde.
Les héros qui pianotent sur des ordinateurs, et hackent le site de la CIA en cinq minutes.
Les explications scientifiques très cohérentes de type : j'ai hydrofugé de système thermonucléaire des soixante-quatre bits du réseau interne, ça veut dire que la carte mère n'envoie plus de paquets à l'intranet. Ça n'a aucun sens mais comme aucun spectateur ne s'y connait en informatique, on peut faire croire ce qu'on veut.
La Tour Eiffel à la fenêtre d'absolument tous les bâtiments parisiens.
Le son dans l'espace. Oui oui.
Les plans d'une demi-seconde inutiles à la compréhension du récit, mais essentiels à la compréhension de la pensée du réalisateur. Oui, ça englobe la totalité des films de la nouvelle Vague et de leurs adeptes, je sais
En fait on peut dire que je supporte pas les films
Pourtant j'ai fait cette liste avec amour, et je regarde souvent des films à clichés comme ça. Je les regarde avec détachement et je ne me presse pas au ciné peut-être, mais je ne crache jamais dessus. Ça marche. Ça fait partie de la culture populaire, donc ça attire des spectateurs. Pas besoin d'avoir été éduqué aux Cahiers du cinéma pour aimer les films. Et il n'y a pas de raisons de détester ça, tant que la culture populaire fait son travail, à savoir : offrir de la culture à des populations. Et ça c'est beau.
Sinon j'aime bien
ça.