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Salon d'Ecriture Occasionnelle
Doutchboune:
Bah, là, j'ai surtout mis le lexique, parce que ce sont des mots que je considère comme acquis pour mes lecteurs initiaux (Comme si tu parlais de Ganondorf, de gérudos, ou d'Hyrule dans une fic Zelda). Et ça fait effectivement partie de quelque chose de plus grand, mais pas écrit : je joue à WoW dans une guilde Role Play, et là, c'est en fait la première rencontre entre deux de mes persos. Ils (enfin, elles) ont chacun une histoire (l'humaine bien plus étoffée), mais que j'ai jouée en direct en jeu, ou en roleplay forum. Mais dans le cadre RP global de notre guilde, il y a eu une ellipse d'un an, et ce texte raconte un événement qui s'est passé pendant cette année que je n'ai pas jouée directement (même si je connais les grandes lignes de ce qu'il s'y est passé). Il y en aura peut-être d'autres, mais je n'en suis pas certaine^^
En tout cas merci de ton commentaire, ça fait bien plaisir :)
Doutchboune:
Je dépoussière ce topic (et qui sait, peut-être que d'autres s'en serviront) pour poster une petite nouvelle que j'ai écrite assez vite fait, pour un concours en interne de ma guilde, pour fêter les 10 ans de ladite guilde. Il fallait inventer une histoire de la vie quotidienne du bastion militaire qu'on habite, en mettant en scène un personnage non joueur, c'est à dire avec aucun joueur derrière. Bref, voici la petite histoire, qui ne demande à priori aucun glossaire ou background, à part ptet que notre guilde est un ordre militaire de petite taille qui loge dans un bastion austère, en bordure de la forêt, non loin de la capitale, à deux heures de marche maximum.
Allaine
Quand sa mère lui avait annoncé qu’elle avait trouvé un petit boulot, elle s’était d’abord réjouie, pour leur situation, précaire, il fallait le reconnaître. Quand elle a ensuite dit qu’elle aussi devrait mettre la main à la pâte, elle avait déchanté. S’en était suivi une longue conversation, pour ne pas dire confrontation, sur ses quatorze ans bien entamés, sur sa propension à laisser sa mère faire tout le travail, et que si elle n’était pas contente, les ponts de Hurlevent pourraient peut-être mieux l’héberger, finalement. Aide-lavandière, tu parles d’un métier…
- Allaine, arrête de rêvasser et étends ce linge !
La jeune fille grommela, et reprit sa tâche ingrate. Étendre le linge de sales vieux soldats, dans une horrible bâtisse loin de la ville. Au moins, les ponts des canaux étaient proches du quartier commerçant… Elle poussa un soupir interminable puis croisa le regard consterné de sa mère. Peut-être que, dans le fond, elle aurait bien voulu admettre qu’elles avaient toutes deux besoin de ce travail, que ce ne serait probablement que temporaire, que ce n’était pas si avilissant que ça, mais rien n’y faisait.
Depuis leur arrivée ce matin, elle avait laissé traîner ses oreilles, plus pour passer le temps que par envie de connaître les lieux et ses habitants. Elle avait compris que plusieurs lavandières s’étaient succédées, que parfois même, ce fut des membres de l’ordre qui avaient effectué cette tâche. C’était au tour de sa mère de prendre le poste, et à elle de l’assister. Elle poussa un nouveau soupir, encore plus exagéré que le précédent, et vit du coin de l’œil sa mère lever les yeux au ciel. Celle-ci reposa le drap qu’elle portait dans le panier et regarda sa fille avec un regard légèrement contrit.
- Allaine. S’il te plaît. On ne va pas revenir sur la nécessité d’être ici, non ?
L’adolescente se tourna vivement, faisant voler sa longue tresse de cheveux clairs.
- Pffff, c’est nul ici, y a rien, et en plus, j’ai… euh… j’ai la peau des mains toute abimée, à cause des draps mouillés !
Dos à sa mère, elle ne vit pas le léger sourire qui anima ses lèvres. Et aucune ironie ne perçait quand elle lui répondit d’une voix douce.
- Ma chérie… Je sais ! Il y a du travail de reprisage, tu pourrais le faire. Comme ça, tu pourrais rester assise, en plein air, sans te mouiller les mains ni te fatiguer le dos.
Les épaules d’Allaine s’affaissèrent, et son air était loin d’être réjoui quand elle se retourna lentement. Elle faillit pousser un troisième soupir, mais se retint au dernier moment. Elle ne se départit pas de sa moue boudeuse alors qu’elle hochait la tête pour accepter la tâche qu’on venait de lui confier.
Les différentes affaires à repriser avaient été mises dans un petit panier, dans lequel elle ajouta le matériel de couture. Après avoir regardé le tout d’un air passablement dégoûté, elle le mit sous son bras et partit chercher un coin tranquille, loin du regard de sa mère, où elle pourrait travailler en paix. Elle avisa un mur de la bâtisse, ensoleillé, mais sur lequel quelques arbres projetaient une ombre synonyme de confort. Son regard se porta à peine sur les drôles de sacs remplis de paille montés sur des bouts de bois alors qu’elle choisit une place qu’elle considérait adéquate.
L’aiguille était bien en main, le fil passé dans le chas, et les trous se refermaient à un rythme tranquille. Quand même, atterrir dans ce trou, sans même un copain pour apprécier de petites pauses. Bon, elle devait bien admettre que l’odeur d’ici était plus agréable que celle de l’eau des canaux, mais le calme… Oh, ce que c’était calme. Elle était sur le point de soupirer à nouveau quand un vacarme se fit entendre.
Une voix autoritaire la fit sursauter, puis un grand bruit de casseroles qu’on entrechoque retentit. Levant les yeux, elle vit arriver des hommes et des femmes armés sur le terrain devant elle. Elle faillit se lever, mais vit très vite que personne ne l’avait remarquée. Elle posa alors son ouvrage, et regarda la scène.
Un homme, grand et viril, semblait commander les autres. Se cheveux longs attachés en queue de cheval dansaient au rythme de ses gestes. Sa voix résonnait, forte, donnant des ordres martiaux. Du moins, le supposait-elle. Et les hommes et les femmes face à lui de lui obéir, faisant de grands gestes qui se voulaient coordonnés. Le spectacle était fascinant.Tout était si viril. Elle entrouvrit le col de sa robe. Elle n’avait pas imaginé que la journée puisse être si chaude, surtout à l’ombre. Un instant, elle pensa à son ouvrage, mais ses yeux ne pouvaient se détacher de la danse de ces hommes.
Eux aussi devaient avoir chaud, car leur instructeur leur ordonna d’ôter une partie de leur armure, avant de leur imposer de nouveaux mouvements. Oui, cette journée était caniculaire, comment expliquer sinon que certains aient totalement dénudé leur torse ? Et qu’ils transpiraient autant sous l’effort. Toute cette sueur. Ces gouttes qui glissaient sur la peau, sous laquelle de puissants muscles bougeaient au rythme de leurs contractions. Elle ouvrit son col un peu plus, décidément, qu’il faisait chaud. Elle en avait le souffle court.
Absorbée comme elle l’était par les mouvements de va et vient des hommes, elle sursauta quand un grand coup de sifflet retentit. Le colosse viril venait de sonner la fin de l’exercice. La troupe rassembla ses affaires et partit en ordre dispersé. Allaine frissonna. Une légère brise était venue lui chatouiller le cou, et elle referma vivement son col. L’air pensif, un petit sourire aux lèvres, elle reprit son ouvrage.
Finalement, il n’était peut-être pas si mal, ce travail.
Chompir:
Et ben, c'est vraiment de l'occasionnelle par ici. :hihi:
Ma foi, c'est vraiment sympa cette petite nouvelle. As-tu gagné le concours ? En tout cas ça a vraiment l'air d'être une super guilde avec une très bonne entente.
Pour la nouvelle, en elle même, elle est vraiment très rigolote. On voit que tu t'es amusé à la fin. :(8:
Ça sent la virilité toute cette sueur. :hap:
La petite histoire est bien sympa. C'est comme ça les entraînements dans votre Guilde ?
Doutchboune:
C'est comme ça vu par les yeux d'une ado de 14 ans. Quand t'es celui ou celle qui sue, c'est moins agréable :R
En tout cas merci, et pour ce qui est de gagner, j'en sais rien, les votes seront à la fin du mois :hap:
Zelink:
Terreur
Test : erreur. Tes intestins se serrent. Ni ruse ni rires : stress nu. Une nuit sur tes sens se tisse et te nuit. Tu es sienne : intruse retenue entre ses rues ternes. Et tu erres.
(Le nécessaire point de contexte : je m’étais lancé le défi de taper un texte sans bouger la position de mes doigts sur le clavier. À partir d’une disposition bépo, je me suis placé sur ⇧, u, i, e, t, s, r, n, « . » et la touche d’espace. La touche de majuscule [⇧] m’a permis d’accéder à la casse capitale des lettres ainsi qu’au deux‐points et à l’espace insécable. Pari réussi ou n’est‐il pas ? En tout cas, je suis suffisamment satisfait ; avec aussi peu de lettres, c’est compliqué de faire bien plus long. :oups:)
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