Okay, je commencerai sûrement par W car ta manière de la présenter m'a donné envie.
Sinon, pour ma part je me suis fait une série en... euh ben deux jours.
Pour décrire cette série je commencerai par préciser que si vous avez été bercé par la série
Heroes (la première saison), ça devrait vous parler. Cette série produite par Netflix est basée sur une série de comics publiée par Dark Horse (ceux qui font aux Etats-Unis les livres Zelda comme Arts and Artifacts etc..., l'équivalent des éditions Soleil chez nous) du même nom. L'Umbrella Academy est une famille de 6 enfants qui ont été adoptés à leur naissance par un homme excentrique et milliardaire. Ces enfants sont tous nés le même jour, à la même heure et chose qui les lient un petit peu plus, sans que leurs mères soient enceinte auparavant. En plus de cette particularité anormale, chacun de ses enfants possèdent un pouvoir extraordinaire ou même plusieurs. Tous sauf N°7, Vanya jouée par Ellen Page qui a aussi été adoptée mais qui on ne peut plus normale avec une vie paisible mais morne dans laquelle elle joue du violon dans un orchestre et donne quelques fois des cours pour arrondir ces fin de mois. Au fur et à mesure, l'équipe de six enfants interviennent dans des missions comme des prises d'otage, des cambriolages et usent de leur pouvoir pour faire régner la justice (et se constituer un fan club permettant de toucher un petit pactole sur les goodies à leur effigie). Mais ça c'est le passé.
Revenons au présent. Ou au futur. Enfin difficile à dire. Je vous explique. Prenons un instant t. Cet instant t, c'est la mort du père adoptif qui s'est montré être un sacré connard dénué de toute empathie envers ses enfants. Du coup, tout le monde revient pour essayer de faire tant bien que mal des funérailles avec leur précepteur singe et leur mère robot. Tout le monde sauf 4 qui est mort plus jeune et N°5 qui n'a définitivement pas de nom et qui en plus a fait l'erreur dans sa jeunesse de ne pas se limiter aux téléportations dans l'espace et s'est essayé aux voyages dans le temps. Sauf qu'à la fin de la cérémonie complètement ratée, N°5 revient toujours dans corps âgé de 13 ans je crois. Non seulement il a passé plus de trente ans dans le futur sans pouvoir y revenir, mais en plus il revient avec une bonne nouvelle. La fin du monde est 8 jours après l'instant t.
Il y a 10 épisodes d'environ 50 minutes chacun que j'ai lapidé en seulement deux jours (dont un lundi à travailler). Autant dire que j'ai aimé. Il y a des supers pouvoirs, un scénario qui n'est pas non plus très original (disons qu'on se doute un petit peu de ce qu'il va se passer quand même), des sociétés secrètes, des voyages dans le temps... Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la série Heroes avec son "Save the Chearleader" qu'on pourrait retranscrire plus ou moins par "Protect the Girl".
Il y a totalement le potentiel d'une saison 2 qui devrait être en train d'être écrite, mais Netflix ne l'a pas encore commandée. En tout cas moi j'ai hâte. La fin finit un peu beaucoup en queue de poisson, mais c'est pas bien grave. Je préfère ça à une happy ending totalement mielleux. Mais par contre, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a un personnage qui est assez bancal (en plus du côté insipide de Vanya) : Allisson (N°3) qui possède un pouvoir de persuasion. Elle ne l'a utilisé une seule fois si ce n'est dans des flashs backs. Pourtant elle en avait l'occasion. Je suppose que cela peut être expliqué par le fait qu'elle ne veuille plus s'en servir (rongée par la culpabilité de s'en être servi sur sa propre fille), mais je trouve ça quand même fort de faire un personnage qui a un pouvoir et de ne pas s'en servir à l'approche d'une apocalypse (ce qui est quand même une justification assez pardonnable).
J’enchaîne avec une autre série que j'ai aussi terminé et qui date elle aussi de 2019.
Regardez-moi cette chevelure rousse qui ferait pâlir Rebelle et Mylène Farmer réunie. Bon, ce n'est qu'un détail qui n'a pas d'importance, mais ça ne fait que rajouter un petit peu de plaisir au visionnage. La série s'appelle
Poupée Russe et s'inspire à mon avis diablement d'
Un jour sans fin. C'est d'ailleurs rigolo parce que la série est sortie le lendemain du jour de la marmotte aux Etats-Unis. Comprendra qui peut. Du coup, on se retrouve avec Nadya qui fête ses 36 ans et qui meurt bêtement en voulant récupérer son chat (enfin qui n'est pas son chat) perdu Flocon de l'autre côté de la rue percutée par une voiture. Comme elle le dit plus tard, il n'y a jamais de voiture quand on pense à regarder de chaque côté. Par contre quand on oublie, sbam. Oui, j'ai dit "plus tard" alors que je vous ai dit qu'elle venait de mourir. Parce qu'elle n'est pas simplement morte. Elle est forcée de revivre la journée de sa mort. Accusant d'abord des hallucinations du à un mauvais trip, elle va se rendre compte qu'elle meurt, tout le temps et qu'il est très difficile de survivre à plus d'une nuit. Elle va donc chercher à comprendre en explorant vaguement la psychologie, le mysticisme. Je ne peux pas m'empêcher de spoiler un petit l'épisode 3 car sinon le scénario craindrait d'être un peu répétitif. Assez rapidement, alors qu'elle essaye de faire le bien autour d'elle au bout du quinzième reboot, elle rentre dans un ascenseur dont les freins commencent à lâcher la préparant à une mort certes douloureuse, mais pas bien grave. Alors que tout le monde panique et se met allongé au sol (paraît-il que c'est ce qu'il faut), la personne à côté d'elle reste debout à côté d'elle blasée. Deux lignes de dialogue : "Vous savez que l'on va s'écraser ?" "Oh ce n'est pas grave, je meurs tout le temps".
J'ai bien aimé cette série qui donne des réponses à plein de questions du genre "Que ferait-on si on n'avait plus qu'une journée à vivre ?" etc. Mais je pense que ce qu'il fait la force de toute cette série, ce sont ces personnages. Le personnage principal est une chieuse, qui est pas spécialement méchante, mais qui a un franc parler qui désarçonne. Le langage est cru, on passe sur tous les "vices" mais on s'y attarde pas tant que ça contrairement à ce que j'aurais pu croire. Y a une ambiance qui est très sympathique ainsi qu'une imagerie qui est très jolie. La maison où se passe l'anniversaire de Nadya est juste incroyable entre un décor malsain et fascinant (genre une poignée de porte révolver). Ca se passe la nuit donc on a une bonne photographie néon qui est très à la mode, mais chouette.