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Avis et tests de jeux vidéo.
Syndrome:
--- Citation de: "silver" ---[align=center]Oboro Muramasa : The Demon Blade[/align]
Muramasa, un jeu développé par Vanillaware qui a crée Odin Sphere et Grimgrimoire. Jeux qui ont pour traits communs de n'utiliser que la 2d caractéristique du studio.
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Commençons par les graphismes, ils sont l'un des points forts si ce n'est le point fort de tout le jeu. Estampes japonaises de toutes beautés, nous apprenons l'histoire de Momohime et Kisuke à travers ses planches qui composent tout le jeu mais il y a tout de même des imperfections. Si les mouvements des personnages et leurs intégrations sont parfaites, il y a tout de même un point noir. Nous avons pour ainsi dire jamais de différences particulières pour la moindre planche. Les plaines, les forêts, les châteaux, les villes, tout restera identique peu importe ce qui pourra se passer. les planches n'auront jamais de nouvelles apparences que l'éventuelle apparition des ennemis.
Poursuivons, les musiques représentent parfaitement tous les moments et s'adaptent très rapidement à notre situation. je n'ai guère plus à dire, elle intègre très bien la diversité des moments.
La difficulté, elle existe à différents niveaux et saura pour certains niveaux contenter un grand nombre malgré que ça soit très limité, nous avons un mode facile, normal, difficile et un spécial qui change la façon de combattre elle même. Il existe de nombreux "donjons" qui donnent de bons artefacts et un parmi eux permet d'obtenir malgré l'inutilité un objet qui facilite grandement le parcours de tout le jeu. Vous en aurez tout de même pour plusieurs après avoir fini le scénario de base. L'histoire n'est pas spécialement compliquée à finir mais elle nécessite qu'on fasse à tour de rôles les deux personnages qui se complètent dans leurs histoires.
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Le scénario, c'est un choix assez particulier. l'histoire est découpée en deux points de vue, Kisuke a une histoire et des ennemis qui sont assez simples à combattre mais très longs au contraire de Momohime qui en a des forts et de divers niveaux accompagné de grands déplacements. Les deux histoires nécessitent de finir avec les deux personnages pour connaître tous les détails. Je reprocherais surtout le fait que ça soit assez court, on est pas obligé de refaire totalement leurs parcours. On peut très bien reprendre une ancienne sauvegarde et continuer ainsi.
Le gameplay est basé sur la collecte d'épées qui ont des pouvoirs différents et qui sauront occuper un long moment. A chaque boss, nous obtenons une nouvelle épée et les différents donjons ont aussi des épées qu'il faut récupérer. une fois qu'on a récupérer toutes les épées dont les deux épées gagnées en combattant les boss finaux permettant équiper ensemble d'avoir une nouvelle fin et d'autres épées permettant elles d'avoir l'épée ultime du jeu. Oboro Muramasa qui déverrouille une toute autre fin qui se voudrait canon dans l'histoire puisqu'elle donne son nom à l'histoire.
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Je mettrais pour note, 7/10. C'est un très bon jeu avec des défauts mais je conseille cet opus pour ceux qui veulent un jeu bien fun et qui a de la ressource.
--- Fin de citation ---
Nice test, faut que j'me le prenne ce jeu, mais t'aurais pas deux ou trois p'tites illus' ? O:-)
Suijirest:
Bien, allons-y pour un petit test rapide d'un petit RPG qui m'a scotché :
Shin Megami Tensei :
Digital Devil Saga
Ce jeu est un spin-off de Shin Megami Tensei, lui-même étant la suite des Megami Tensei, et ces jeux sont reconnus comme des "MegaTen". Dans notre chère Europe, ces titres sont pour la plupart de grands méconnus du public. Pour cause : un tirage toujours faible, des traductions inexistantes, un contenu pas toujours adapté à nos mœurs plus un niveau de jeu quelque peu rédhibitoire.
Digital Devil Saga est une bilogie, pour l'instant je ne parlerai que du premier opus (pour cause, le second, je l'ai pas encore fini). Il s'agit d'un des rares MegaTen à avoir franchi l'Atlantique : sur plus d'une vingtaine de titres, nous n'en avons connu que sept jusqu'à présent...
L'histoire de DDS se déroule dans un monde déprimant, baptisé la Junkyard (décharge en français). Ce monde est peuplé d'humains sans émotions, tous vêtus en guerriers, et qui vivent comme tel. La Junkyard est un champ de bataille perpétuel qui vit dans un obscur conflit dont nul ne connaît les origines. Tous les occupants ne sont motivés que par une seule légende, un seul but : accéder au Nirvana...
Le Nirvana, un paradis promis à la Tribu qui triomphera de toutes les autres. Le joueur entre en contact avec cet univers de violence quand l'Embryon, la plus petite Tribu, affronte leurs rivaux, les Vanguards. Alors que l'affrontement fait rage, un objet mystérieux tombe du ciel et une mystérieuse lueur traverse tous les humains... L'instant d'après, la bataille est gagnée pour l'Embryon, les Vanguards sont morts, et au cœur de l'objet mystérieux, une jeune fille nue aux cheveux noirs.
Rapidement, la nouvelle situation s'impose : tous les humains sont dorénavant capables de se transformer en démons, et pour gagner en puissance, il leur faudra dévorer leurs semblables...
L'histoire de DDS est assez innovante en elle-même puisqu'ici nous ne devons pas sauver le monde mais le conquérir, et les questions qu'elle soulève par moments peuvent nous faire réfléchir. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour atteindre nos objectifs, et ne manquons-nous pas certaines vérités à force de focaliser sur des buts trop vagues ? Le scénario se laisse suivre, il recèle son lot de bonnes scènes, mais il est parfois assez peu accrocheur, surtout sur le début. Et quand je dis début, comprenez les trois ou quatre premières heures ! Mais si vous dépassez ce stade, alors vous verrez tout l'intérêt du soft. A la lumière de cette situation, à vous de voir si vous voulez aller plus loin ou non. Le caractère des personnages n'est pas la moindre des forces du jeu, et si on retrouve quelques clichés comme la vierge nunuche à sauver toutes les heures ou la tête brûlée "too cool", on trouvera tous notre (ou nos) chouchou(s) dont les répliques nous feront apprécier le déroulement. Dans mon cas, j'ai vraiment adoré l'accent jamaïcain à couper au couteau de Cielo, un excellent personnage comique, dans le meilleur sens du terme !
Le jeu est sorti en 2004 au Japon, et malgré cela, DDS a tout simplement, je n'hésite pas le dire, les meilleurs graphismes qui soient parmi les MegaTen PS2. Un cell-shading et des couleurs pas trop vives, bon je n'ai jamais dit que c'était un des plus beaux jeux de la PS2, mais les cinématiques en Motion Capture, la qualité de l'animation et la résolution de l'affichage pulvérisent les Persona d'une seule main. Sur les screenshots présentés ici, on note un fort aliasing, mais je peux vous jurer qu'il ne se voit pas à ce point sur une télé. L'emballage a bien vieilli, de sorte qu'aujourd'hui encore, le tout soit agréable à découvrir (de mon point de vue).
Par contre, impossible de ne pas le dire, votre équipe de protagonistes est... frustrante. Kazuma Kaneko est un monster designer de première force, mais pour ce qui est du chara design, il a vraiment du mal à convaincre. Alors que Heat, Argilla ou Cielo ont des allures plus que correctes voire plaisantes compte tenu de leur personnalité, Serph, Gale et Sera sont carrément moches pour ne pas dire affreux. Votre avatar, Serph, peut même se targuer d'avoir le Worst Design Ever for a Main Character. Quant à leur double démoniaque, leur Atma, au début il faut vraiment se les cogner tellement ils manquent de classe ou de prestance, jusqu'à ce qu'une persistance rétinienne vous fasse oublier de les regarder.
En ce qui concerne l'OST, je ne suis pas un grand fan de Shoji Meguro, j'estime que ses musiques ne sont pas assez "marquantes". C'est bien simple, sur les 30 pistes que présente le jeu, les seules dont je me souvienne réellement, ce sont Muladhara (le thème du QG de l'Embryon, délicieusement jazzy) et Hunting - Comrades, la musique des boss. Autant on reconnaît facilement que cet aspect léger, aérien et onirique colle au plus près à la Junkyard et à l'univers, autant j'ai largement préféré le travail fourni sur Persona 3 où là, qu'on le veuille ou non, les musiques, ben on les entendait quoi.
Le gameplay de Digital Devil Saga est basé sur celui de Lucifer's Call. Pour faire simple, il repose essentiellement sur l'exploitation des Faiblesses. Autant lâcher tout de suite le point qui fâche : il s'agit d'un RPG à combats aléatoires. Et la fréquence, par ailleurs, est assez élevée, voire par moments carrément barbante. Ceci étant dit, étudions le système de jeu en lui-même.
Vous contrôlez Serph à travers des lieux plus ou moins labyrinthiques qui mêlent le modernisme à l'archéologie. Il peut y avoir des interrupteurs, des coffres normaux ou des coffres dorés. L'exploration se fait assez facilement, la caméra ne pose jamais de problème, la carte est facile à lire et aucun passage ne peut être vraiment qualifié de prise de tête. La progression se limite à trouver par où il faut passer après avoir trouvé un interrupteur.
Les combats sont très faciles à comprendre. Vous avez trois combattants au front, pour un à cinq ennemis. Vos personnages ont une forme démoniaque, qui gagne des compétences via les Mantras équipés (pensez au système de Final Fantasy IX, c'est plus ou moins la même chose) et leur forme humaine, plus faible mais qui est immunisée aux Hama. Chaque fois que vous utilisez un élément qu'ils craignent, que vous placez un coup critique ou que vous restez inactif, vous gagnez un tour d'action supplémentaire. Chaque fois que vous utilisez un élément auquel l'ennemi est immunisé ou que vous manquez votre cible, vous consommez deux tours pour rien, et si l'ennemi absorbe ou renvoie, tous vos tours y passent. Le principe peut sembler profondément inégalitaire ou hasardeux, il est vrai qu'il peut le devenir, mais il combine intelligemment le tour par tour classique et la stratégie. Gardez à l'esprit que le jeu est d'une difficulté, pas insurmontable, généralement acceptable mais elle devient parfois vraiment corsée.
Je m'en tiendrai là pour l'instant, mais pour conclure, je soutiens que Digital Devil Saga est l'un des meilleurs spin-off de Shin Megami Tensei. Ses plus grandes forces sont sa qualité graphique (pour un MegaTen), son scénario un peu poussif sur le début mais qui finit par être vraiment captivant, son gameplay simple à comprendre et d'une richesse remarquable en terme de personnalisation des personnages, ainsi que son faible coût.
Ses faiblesses restent le goût assez discutable du character design, les textes restés en anglais, sa durée de vie faiblarde (une petite trentaine d'heures), les combats aléatoires qui peuvent casser les pieds par moments, et puis une fois qu'on a vu la fin, on veut forcément avoir le 2, et tout de suite ! (ce qui d'ailleurs confine à la vente forcée, le second étant un gros poil moins bon que le premier)
... Dans tous les cas de figure, je le répète, j'estime que Digital Devil Saga a beaucoup de qualités et je trouve ce titre peut concurrencer le surmédiatique Persona 3. Ce jeu a également ses avantages mais... Nous y reviendrons plus tard, si cela vous dit !
Rodrigo:
Je viens de le finir, et je vous propose mon test de Alpha Protocol.
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Alpha Protocol est un un "RPG d'espionnage", mais je le qualifierais plutôt de Third Person Shoot dans lequel on peut se la jouer infiltration, avec pas mal d'éléments de RPG occidental. En gros, Alpha Protocol ressemble beaucoup à Mass Effect.
Alpha Protocol est le nom d'une agence secrète qui oeuvre pour le bien du gouvernement américain, mais encore plus discrètement que le FBI. On incarne Mike Thorton, agent très doué, qu'on va envoyer enquêtr en Arabie Saoudite sur un traffic d'armes mondiales. Et je ne raconte pas la suite, mais les choses prendront vite une tournure digne d'un James Bond, avec des complots, des organisations secrètes qui veulent déclencher une guerre, des hôtels de luxe, des gadgets, des femmes à séduire et bien sûr, des trahisons. Alors oui, c'est du vu et revu, mais là où Alpha Protocol fait très fort, c'est que le joueur peut, bien plus que dans Mass Effect, changer le cours total de l'histoire, et même des petites décisions pourront avoir des répercussions énormes. Par exemple, en manipulant certaines personnes, vous pourrez les amener à tuer d'autres personnes pour vous, même des boss! Ou encore, vous pouvez finir le jeu en faisant arrêter tous les méchants + dénoncer le complot, ou bien devenir amis avec eux et participer au complot pour avoir une vie de rêve. Le nombre de choix à faire est assez hallucinant, c'est vraiment LE gros point fort du jeu, et ce qui m'a fait accrocher. Le système de dialogues est semblable à celui de Mass Effect, avec à chaque fois trois propositions, sauf qu'on ne voit pas la phrase qu'on va dire, mais le type de phrase ( agressif, suave, professionel etc) et ça marche plutôt bien, j'ai pas trop repéré d'erreurs de sens, mais surtout, on a du temps pour répondre, il faut donc parfois prendre les décisions très rapidement, ce qui rend les dialogues très dynamiques, et les choix plus instinctifs et représentatifs du joueur. :p Aussi, l'univers du jeu, inspiré du monde réel, est très bien pensé, et, comme dans Mass Effect, on a un codex qui permet de voir toutes les infos dispo sur les personnages et organisations du monde. Il est d'ailleurs conseillé de le consulter pour tenter de comprendre la personnalité d'une personne avant d'aller négocier avec par exemple, parce que certains persos aimeront qu'on ajoute de l'humour dans la conversation, d'autres qu'on reste professionnel, et ça ajoute un certain cachet aux dialogues encore une fois, car il faut parfois vite cerner la personnalité de son interlocuteur, et parfois oser certaines choses. Si ce qu'on dit ne plait pa,s on baissera dans l'estime de notre interlocuteur, ou montera si on arrive à le "séduire", ce qui octroiera divers bonus, voire pourra changer carrément le scénario si vous vous liez d'amitié avec un perso par ex.
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Au niveau du scénario et des dialogues, Alpha Protocol est donc bien meilleur que Mass Effect, mais qu'en est-il des phases de gameplay? Et bien, elles sont très décevantes. En progressant dans le jeu, le joueur pourra octroyer des points de compétence, toujours dans le même système que Mass Effect, et pourra améliorer sa furtivité, sa puissance en combat rapproché, son habileté avec les pistolets, shotguns ou fusils d'assaut (si si, sur la boite il est marqué jeu d'espionnage :niak:), ce qui débloquera certains pouvoirs, comme devenir invisible aux yeux des ennemis pendant un petit temps, pour la furtivité, ou un bref ralentissement du temps pour le pistolet. Ces pouvoirs sont vraiment sympas, et seront d'ailleurs bien utiles pour battre les boss, qui sont vraiment très difficiles à battre sinon. Mais il y a un gros problème dans Alpha Protocol, ce sont les phases de shoot. Certes, il n'y a que 20% de phases de jeux ou shooter sera obligatoire (sinon, il y a moyen de jouer infiltration), mais ces phases sont atroces : même à 5m vos armes auront une précision dignes d'un sniper sans lunettes, et surtout, les gunfights sont très très mous. On ajoute aussi le fait que se battre au corps à corps tue plus vite que 5 balles dans le ventre. ^x^ (oui, Thorton est vraiment très fort) Et donc les combats contre les boss seront vraiment atroces, à moins d'avoir développé la capacité spéciale du pistolet, qui permet de ralentir le temps, et donc de coller 5 balles dans la tête du méchant à son aise, parce que oui, les armes sont précises, mais uniquement quand on vise un point environ 5 sec (et c'est bien connu, dans un gunfight, les ennemis ne bougent pas quand on les vise)
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Néanmoins, même si elles ne sont pas extraordinaires, j'ai trouvé les phases d'infiltration, phases les plus nombreuses, assez sympathiques, quand on maitrise bien les différents pouvoirs. :) Même si elles mettent en exergue le deuxième défaut majeur du jeu : l'IA ennemie. Concrètement, si vous abattez avec un pistolet silencieux un garde, et que son pote est dans les parages, il va s'alerter et foncer voir le corps, puis après deux secondes, il va retourner à son poste comme si de rien n'était. Je ne parle pas des gardes qui me voient, me tirent dessus, puis m'oublient après 20 sec caché derrière un muret. :conf:
Enfin, Alpha Protocol n'est pas magnifique graphiquement, mais les différents environnements sont généralement plaisants, et assez variés. (et surtout, ne sont pas tout gris, ça fait plaisir :niak:) Par contre, il souffre d'un frame-rate assez inconstant, il y a pas mal de ralentissements et parfois du clipping (le jeu pousse la comparaison avec Mass Effect jusqu'au bout :niak:) La bande son est sympathique, avec pas mal de vieux morceaux rock 80's et de musiques Jamesbondiennes. v_v
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Au final, Alpha Protocol est un jeu très particulier, il a des défauts qui peuvent rebuter, mais des qualités vraiment exceptionnelles qui me font penser que ce jeu mérite d'être joué. Tout dépendra de votre seuil de tolérance par rapport aux gunfights, mais si vous accrochez, vous profiterez d'une expérience incroyable. Je lui donnais la note de 7/10. Je précise qu'il est maintenant disponible partout à 15€ max vu qu'il a grave bidé. v_v
Suijirest:
Bien, parlons du précité surmédiatique :
Persona 3
Sorti en 2008 sur PS2 au Japon et aux USA, Persona 3 est un soft qui a fait un sacré buzz à sa sortie en 2009 dans nos vertes contrées européennes. Il a raflé moult récompenses, notamment le titre de "meilleur RPG 2009" et il est entré dans la liste des "plus grands jeux de tous les temps". Dans tous les cas de figure, ce spin-off de la longue saga Shin Megami Tensei, ce BGE ("Best" ou "Borriest" Game Ever) ne laisse pas indifférent...
L'histoire de ce RPG atypique se déroule dans la ville balnéaire appelée Port Island ou Iwatodai. Un jeune étudiant de dix-sept ans nommé Minato Arisato débarque durant une heure glauque, où les rues sont remplies de cercueils. Arrivé à son dortoir, il tombe nez à nez avec deux damoiselles visiblement tendues à craquer, puis s'installe...
Quelques jours plus tard, durant une nuit de pleine lune, Arisato apprend que la ville d'Iwatodai se fend d'une particularité : une vingt-cinquième heure, la Dark Hour, durant laquelle des monstres assoiffés d'âme humaine, les Shadows, prennent possession de la ville. Seuls quelques rares élus sont conscients de l'existence de cette heure, et ces personnes forment le SEES, le front de lutte contre les Shadows. Pour se battre, ils exploitent le pouvoir de leur ego, leur Persona...
Porteur malgré lui du "potentiel", Arisato rejoint le groupe dans l'espoir d'endiguer la menace fantôme et rétablir la paix en Iwatodai... Sans oublier de suivre ses cours.
Le scénario de Persona 3 est l'une de ses plus grandes forces, car il traite avec un mélange assez déroutant de naïveté et de profondeur de thèmes graves comme la vie, la mort et l'ego. Toutefois, il n'avance pas en fonction de vos actions mais en fonction d'un calendrier : il vous faut attendre patiemment certains jours, notamment les pleines lunes, pour faire progresser l'histoire. Dans l'intervalle, vous êtes libre de vos actions. En soi, le concept peut se montrer profondément barbant, surtout pendant les vacances d'été, mais au moins on ne se plaint jamais de ne pas comprendre ce qu'il faut faire : y a qu'à attendre !
Par contre, vous êtes autant un héros qu'un lycéen. Vous allez en cours, vous apprendrez des trucs (si, si), vous passez des examens, et surtout, vous devez vous faire des amis. Plus vous avez d'amis, plus vous êtes puissant dans le Tartarus, j'y reviens tantôt. Dans l'ensemble, l'univers adolescent, les effets mangas sont très réussis, l'ambiance est cohérente, et les moments où on sombre dans le dark ne jurent pas pour autant. En revanche, les personnages de votre équipe pêchent côté crédibilité. Pour traiter de la maturité galopante que nous gagnons au lycée, les développeurs ont creusé un énorme gouffre entre les secondes années (qui semblent sortis de la seconde du lycée) et les troisièmes années (qui pourraient passer leur troisième année de licence qu'on ne s'en étonnerait pas). Les personnages sont plutôt clichés, mais contrairement à un Digital Devil Saga au rendu plutôt acceptable de par son côté profondément fictif, le réalisme est très mal calibré dans P3.
Pour ne rien arranger, le jeu se pare de graphismes carrément antédiluviens. Oser sortir en 2008 un jeu aux gestes précalculés à la narration en messages contextuels et aux expressions en artworks et aux personnages dotés des visages rigides, alors que la Motion Capture nous a déjà montré son plein potentiel et davantage encore, il en fallait une paire, parce que pour le coup, même l'opus SMT III : Nocturne sorti en 2003 n'est pas aussi moche.
Le chara design assez conceptuel du sieur Soejima rajoute à ce cachet qui peinera plus ou moins à convaincre, même si moi j'ai beaucoup aimé, les fans de Nomura ne seront pas charmés. Arisato avec sa mèche de faux emo est d'ailleurs l'un des héros les moins moches de SMT. En résumé, graphiquement, le jeu n'éblouit vraiment pas.
En compensation, l'OST est d'excellente facture. Il faut aimer un peu le R'nB, la pop, mais il s'agit d'un des meilleurs travaux de Shoji Meguro. A titre d'exemple, entendez Joy, When the Moon Reach out the Stars ou Want to Be Close. Le côté lycéen est parfaitement véhiculé par cette ambiance assumée, si adaptée qu'on en oublie le côté parfois lourd des pistes. Bien entendu, Meguro revient parfois à son style de prédilection, les musiques discrètes, langoureuses voire angoissantes... Faut ce qu'il faut.
Persona 3 est un Dungeon-RPG, ce qui signifie que vous avez un seul et unique donjon pour tout le jeu, décomposé en un nombre impressionnant d'étages : le Tartarus. Vous le gravissez au fil du jeu, à mesure que vous débloquez de nouveaux étages en tuant les Shadows majeurs qui apparaissent à chaque pleine lune. Vous pouvez explorer ce lieu tous les soirs, mais attention à votre état de santé : si vous y allez en étant malade ou fatigué, vos capacités de combat sont fortement réduites, et augmentées si vous êtes en pleine forme.
Il n'y a pas de combats aléatoires. Vous voyez vos ennemis, les Shadows, et vous devez les provoquer pour entamer le combat, façon Tales of Symphonia. Les affrontements se font à la façon Lucifer's Call ou DDS, à savoir qu'il vous faudra exploiter les faiblesses pour triompher efficacement en mettant vos ennemis par terre et en lançant un assaut groupé (alias All-Out Attack). Le choix de la Persona d'Arisato relève davantage du système de Pokémon. Seulement, on n'est plus en "tour par tour" classique puisque l'agilité détermine les actions et on ne perd plus d'action en choisissant la mauvaise compétence. Vous avez trois types d'attaque physique, sept éléments, cherchez le plus efficace pour enchaîner les tours supplémentaires, le système ne réinvente pas la roue mais il est facile à prendre en main et plutôt agréable à ses débuts. Attention, que les combats ne soient pas aléatoires ne signifient pas qu'ils sont rares pour autant, et surtout, les actions de vos alliés sont gérés par l'IA. Or, l'économie, ça ne les connaît pas. Et leurs décisions sont parfaitement sidérantes d'incohérence, même si vous pouvez leur donner des Ordres qui influenceront leurs actions. Ajoutons-y des voix off exaspérantes, et on aura fait le tour de ce qu'il y a à dire des combats.
Arisato est le seul combattant à avoir plus d'une Persona disponible, et c'est aussi le seul que vous contrôlez directement. Il peut en avoir entre une et douze différentes, récupérées via les Shuffle Times en fin de combat ou les fusions proposées par Igor. Pour augmenter la puissance de vos doubles éthérés, il faut avoir un bon niveau de Social Link, un bon niveau d'amitié avec certains de vos camarades. Ces power-up donnent des niveaux supplémentaires à vos Personæ fusionnées. Pour avoir ces fameux Social Links, passez l'après-midi avec les personnages concernés, dites ce qui fait plaisir ou ce qu'ils veulent entendre, et vous finirez par gagner des niveaux. Selon vos réponses, il sera plus ou moins facile de passer d'un stade à l'autre. Les histoires ne sont pas toujours captivantes, mais elles se laissent suivre. Cela dit, ces liens d'amitié ne sont pas faciles à monter, notamment en ce qui concerne les filles, de vraies mythomanes qui s'imaginent littéralement pour un oui ou pour un non qu'Arisato est leur petit ami attitré et qu'il les trompe les unes avec les autres.
S'il faut citer un énorme défaut à Persona 3, c'est qu'il s'essouffle terriblement. Les premières heures de jeu ont conquis la majorité des joueurs par son aspect innovant, audacieux même, son approche différente autant de l'univers que de la narration, mais bon nombre ont lâché prise devant le déroulement terriblement poussif et mollasson d'événements encore alourdis par une mise en scène trop lourde, trop lente. Les combats, également, tendent à tourner en rond, le challenge n'augmente pas assez régulièrement, et le doublage anglais désastreux de Fuuka (le personnage "GPS") finit par nous arracher de fatals facepalm durant nos leveling-up.
Envers et malgré tout, Shin Megami Tensei : Persona 3 et sa réédition (ou plutôt sa version complète) FES forment un jeu auquel il fait bon s'essayer, le concept faisant souffler un agréable vent de renouveau sur le style du RPG qui tend à se scléroser. Ce n'est peut-être pas le titre indispensable dont tout le monde parle, mais il reste une expérience à tenter, même si vous ne comptez pas y passer les 75 heures qu'il représente !
Rodrigo:
Un petit avis sur Muramasa.
[align=center]Muramasa : the Demon Blade[/align]
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Muramasa est un Beat them all 2D en scrolling horizontal, avec quelques éléments de RPG. La première chose qui frappe le joueur, ce sont bien évidemment les graphismes du soft. N'y allons pas par 4 chemins, c'est la plus belle 2D que j'ai pu voir dans un jeu vidéo. Les environnements sont détaillés, sur plusieurs plans et vivants, et c'est un réel plaisir de les découvrir, et de se battre dans pareils décors.
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Mais il n'y a pas que graphiquement que le jeu est exceptionnel : les musiques sont elles-aussi magiques et plongent le joueur dans cet univers si particulier, . Mais venons-en au jeu à proprement parler, le joueur devra parcourir le Japon féodal dans la peau de Kisuke ou Momohime pour des histoires de sabres, d'âmes, de trahison, et ce genre de choses. :niak: D'ailleurs, même si les personnages principaux semblent très intéressants (et sont tous deux très classes), j'ai quand même trouvé dommage que l'histoire soit si ... complexe pour quelqu'un qui ne connait rien de l'histoire du Japon; on est constamment assailli par les noms japonais inretenables et sortis de nulle part, normal pour un jeu japonais, mais là, on n'explique pas grand chose au joueur, et c'est un peu à lui de comprendre les différentes relations entre les personnages et les différents enjeux de l'histoire. C'est vraiment dommage, parce que ça doit être intéressant quand on comprend, et une "encylopédie" n'aurait pas été de refus. Enfin, on comprend quand même le scénario principal, mais on a l'impression de passer à côté de pas mal de choses.
Et donc pour mener à bien les quêtes de Momohime et Kisuke, le joueur devra parcourir ce Japon féodal, en passant par différents environnements : la plaine, la forêt, la montagne, etc ... Si ceux-ci sont diversifiés, et vraiment magnifiques comme je le disais au début, au sein d'un même "niveau", on remarquera qu'il n'y a que 4-5 décors différents, dupliqués une dizaine de fois, pour avoir des niveaux avec une vingtaine de "salles", quasiment toutes identiques donc, ce qui est vraiment très dommage, car ça accentue l'impression de répétitivité du jeu.
Parce que oui, le jeu n'est pas répétitif que visuellement, mais aussi au niveau du gameplay, ce qui peut se comprendre pour un Beat Them All, mais les deux combinés font que le jeu est vraiment très lassant, même s'il dure moins de 8h en ligne droite! Le système de combat parait assez complexe au début, mais se prend très vite en mains et est surtout très dynamique, ce qui est un bon point. Il y a quelques subtilités, notamment en jouant sur les changements de sabre en plein combo ( on peut avoir jusqu'à trois sabres équipés), ou sur les artes propres à chaque sabre, mais globalement, j'ai trouvé le jeu assez peu technique, à part contre les boss. Les boss justement, parlons-en. Si au début ils seront vraiment jouissifs à combattre, plus le temps passera, plus ils seront longs et pénibles à combattre, à tel point que je passais en mode "normal"(au lieu de difficile) rien que pour eux ... Enfin, au niveau des sabres, il y a énormément à collectionner, mais la plupart ne se débloqueront qu'après avoir fini le jeu une fois (comme les fins alternatives), mais comme le jeu est déjà lassant en le finissant une fois, je me demande si cela vaut vraiment la peine.
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Voilà, je dirais que Muramasa est surtout une expérience visuelle et sonore intéressante, mais qu'à jouer, il devient vite lassant, même si pas forcément ennuyant, grâce à un système de combat bien pêchu. Je lui donnerais 7/10.
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