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Avis et tests de jeux vidéo.

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Nilezor:
Tu me donnes vraiment envie d'y jouer. Faut que je me penche sérieusement dessus.

Rodrigo:
J'ai pas bien compris le système de combat en "semi-temps réel", c'est comme dans Mass Effect?

D_Y:
Pas du tout non, l'écran se fige avec les différentes actions possibles, tu choisis tes actions, et aprés ça ton personnage attaque.

Par contre bizarre que t'ai mis les courses de fonceurs dans les points forts plag.

Plagueis:
Non dans KoToR tu sélectionnes les actions que tu veux faire, tu peux en programmer jusqu'à 4 par perso il me semble et sur l'ennemi que tu veux. Tu peux mettre le jeu en pause pour mettre au point ta stratégie ou le laisser tourner et le faire en direct. Mais si tu ne fais rien, les perso tirent ou attaquent tout seul.

Bah pour les courses de fonceurs, dans le 1 c'est assez limité, mais c'est sympa quand même. Dans le 2 elles sont mieux.

Great Magician Samyël:
[align=center]Test de
-Planescape : Torment-[/align]

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Fiche technique :

Développeur : Black Isle Studios (Bioware)
Editeur : Interplay
Sortie : Janvier 2000
Langue : Textes et menus en français, voix en anglais
Genre : Jeu de rôle
Support : PC




[align=center]***[/align]



Vous vous réveillez subitement. C’est comme de sortir d’un long rêve : votre tête vous fait mal, vous êtes désorienté. La première chose qui vous frappe, c’est que vous êtes dans une morgue, étalé sur une table. Des outils peu engageants vous entourent, et des créatures bizarres errent un peu partout, transportant des bandages souillés et autres effets médicaux. Dans un effort intense, vous tournez la tête, et le miroir crasseux qui vous fait alors face vous renvoie l’image d’un mort-vivant : votre visage n’est plus qu’une vaste cicatrice, et votre corps mutilé et recousu à maintes reprises n’est pas plus engageant. Vous en êtes là de vos réflexions, encore tout estourbi, lorsqu’un crâne flottant s’approche de vous, et vous déclare d’une voix d’outre-tombe teintée de jovialité malicieuse dans un craquement de mâchoire :
-Alors Chef, enfin réveillé?

***

Voici le point de départ d’une aventure comme vous n’en avez jamais vécu et qui résume à merveille l’ambiance si particulière de ce Planescape : Torment. Vous y incarnez Sans-nom (Nameless en VO), un être totalement amnésique qui a la fâcheuse tendance à être… immortel. Le lieu où vous vous réveillez est le quartier général des Hommes Poussières, le service mortuaire de Sigil, une étrange cité de l’Outremonde d’où partent d’innombrables portails vers les autres plans élémentaires.

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[align=center]Le point de départ de votre quête : la morgue.[/align]

Votre premier compagnon, le crâne flottant doué de parole nommé Morte, vous apprendra rapidement que vous avez été retrouvé mort (une fois de plus) dans une ruelle, et rapporté à la morgue comme n’importe laquelle des nombreuses autres dépouilles anonymes qui transitent dans ce lieu. Morte vous apprend également que lui et vous, vous vous connaissez depuis de nombreuses années, tels deux compagnons totalement inséparables. N’ayant pas d’autre choix pour le moment, vous décidez de faire confiance à ce crâne et vous partez en quête de votre mémoire perdue, seulement aiguillée par le souvenir fugace et éthéré d’une femme surgie d‘un songe. Cette quête, longue et semée d’embûches, sera l’occasion de découvrir le si incroyable univers de Sigil, la Cité aux Milles Portes, dirigée par la mystérieuse Dame des Douleurs et les nombreuses factions. Vous aurez la possibilité de trouver d’autres compagnons, tous aussi extraordinaires et profonds les uns que les autres, alors que chacune de vos actions, bonnes ou mauvaises, lèvera toujours un peu plus le voile qui obscurcit votre passé. Planescape : Torment, c’est une ambiance et une histoire extraordinaire avant tout. C’est un rêve désenchanté où le morbide côtoie l’absurde et la poésie à chaque coin de rue, peuplé de créatures étranges et terribles, d’êtres fantastiques et décalés. Le scénario, époustouflant de maîtrise, vous tiendra en haleine jusqu’au bout, et plus vous vous enfoncerez dans le passé de Sans-nom, moins vous aurez envie de lâcher votre clavier. Cela dit, Planescape : Torment s’appuie sur un gamelplay solide ayant déjà fait ses épreuves, celui des non moins illustres Baldur’s Gate.

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[align=center]Morte, votre meilleur ami. (Mais ça, c'est lui qui le dit!)[/align]


Au début de votre partie, vous aurez à répartir un certain nombre de point entre diverses caractéristiques propres au système de jeu Donjon&Dragon, la Force, la Dextérité, la Constitution, l’Intelligence, la Sagesse et le Charisme. Le choix est totalement libre, vous pourrez donc ainsi créer votre Sans-nom, cependant on s’apercevra assez vite que les caractéristiques « intellectuelles et sociales » s’avéreront bien plus efficace que les caractéristiques physiques liées au combat, mais nous y reviendrons. Le jeu se présente de primes abords sous la forme d’un STR, c’est-à-dire une vue aérienne en 2D où vous pouvez sélectionner vos personnages et les faire interagir avec l’univers via un clique droit ou gauche. L’univers de jeu se présente quant à lui sous la forme de zones fermées reliées entre elles par des points de passage. Cependant, cet aspect n’est pas restrictif car les zones se révéleront être vastes et le monde aussi immense que varié. Les combats, qui ne sont pas le cœur du jeu, doivent se résoudre par la tactique. Les séquences de combat sont ainsi, toujours selon le principe de Donjon&Dragon, divisées en « round » équivalents à 6 secondes, durant lesquels vos personnages peuvent réaliser un certain nombre d’actions (Frapper en mêlée, tirer, jeter un sort, utiliser un objet, une compétence etc) dont la réussite dépendra d’un jet de dé simulé par l’ordinateur auquel s’ajouteront divers bonus ou malus en fonction de votre équipement, des conditions, de vos compétences et de vos caractéristiques. Une pause active est bien entendu présente pour vous permettre au mieux de gérer les pugilats en assignant calmement les actions de chacun de vos personnages (Vous pourrez en contrôler jusqu’à six au maximum). Si certains combats sont difficiles (les boss notamment), ceux-ci ne bloqueront jamais le jeu, car la mort du personnage principal entraîne un « faux game over » : vous vous réveillerez à la morgue, entouré de vos compagnons qui vous attendent bien sagement, et en possession de tout votre attirail, prêt à retenter votre chance.

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[align=center]Des combats dynamiques à la difficulté bien dosée.[/align]


Cependant, comme dit plus haut, les combats ne sont pas le cœur du jeu mais simplement un aspect. La preuve en est le système des Baldur’s Gate simplifié pour être plus intuitif et accessible, avec une progression du personnage plus claire et facile, le retrait (du moins visuel) de variables aussi obscures qu’incompréhensibles pour le profane comme le fameux TACO, et une panoplie d’objets plus réduite mais spécifique, en général, à un personnage en particulier. En parlant des objets, ceux-ci s’accordent parfaitement à l’esprit général du jeu. Sans-nom ne porte ainsi pas d’armures, mais peut récupérer divers membres qu’il pourra se greffer pour augmenter ses caractéristiques ou ses compétences en combat, de même que les « armes » de Morte se présenteront sous la forme de dents allouant certains effets à ses attaques. Au niveau des classes, seulement trois sont disponibles pour le personnage principal, guerrier magicien et voleur. Si Sans-nom commence forcément comme guerrier, il sera possible au cours de l’aventure et des rencontres de changer la classe du personnage, et ce de manière illimitée. Cependant on s’apercevra vite que la classe de magicien est la plus utile, car peu de vos compagnons pourront jeter des sorts, et que Sans-nom sera toujours un moins bon voleur et un moins bon guerrier que vos autres compagnons. Certains pourront être déçus du peu de personnalisation proposé pour le personnage, cependant c’est un faux problème car votre classe vous octroiera principalement des avantages pour les combats et n’auront aucune répercussion sur le déroulement de l’histoire ou vos relations avec vos compagnons.


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[align=center]L'écran d'inventaire. Notez le globe oculaire dans l'un des slots en haut à gauche : oui oui, c'est bien un équipement![/align]


Ce qui nous permet d’enchaîner sur le cœur du jeu : les interactions. Planescape : Torment est un jeu d’interactions, avec les PNJ, avec le monde, avec vos compagnons… Ces interactions, qui se présenteront sous la forme de dialogues écrits avec de multiples possibilités de réponse en fonction de l’alignement que vous souhaitez développer (il n’existe cependant aucune variable d’alignement formel). Ce sont les dialogues qui vous permettront d’avancer, que ce soit pour retrouver un peu de votre mémoire, pour en apprendre plus sur vos frères d’armes, pour faire avancer l’intrigue ou simplement pour débloquer/achever les quêtes annexes aussi nombreuses qu’inégales en termes d’intérêt. C’est là que les caractéristiques « sociales et intellectuelles » citées plus haut, que sont l’Intelligence, la Sagesse et le Charisme, vous seront utiles. En effet, selon vos scores dans ces variables, vous aurez la possibilité de débloquer des lignes de dialogues supplémentaires, allant du fait que vous remarquez un mensonge, à un test de connaissance en passant par la capacité primordiale à avoir des Flash-back liés à divers événements. Ces flash-back, réguliers, vous permettront de lever le voile de mystère qui plane sur Sans-nom, et parfois sur vos compagnons. Certains vous feront en outre gagner de l’expérience et/ou des compétences ou des points de caractéristique. C’est pourquoi il est recommandé de privilégier ces caractéristiques au détriment des caractéristiques physiques, de toute manière largement compensées par vos compagnons.

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[align=center]Un exemple de dialogue. Il existe bien entendu une version française.[/align]


Au niveau technique, les graphismes pourront rebuter des joueurs d’aujourd’hui. Non pas que les environnements dessinés en 2D aient mal vieilli (L’ambiance qui s’en dégage est toujours exceptionnelle) mais la résolution maximale acceptée (800x640, de mémoire) leur cause pas mal de tort sur nos écrans larges modernes. Cependant si vous passez outre cet aspect, vous ne pourrez qu’être conquis par l’univers si particulier de Sigil et des divers plans élémentaires que vous allez parcourir, et les effets visuels des sorts et compétences, réussis pour l’époque, rendent les combats dynamiques et rythmés. Au niveau sonore, il n’existe presque pas de musique dans Planescape : Torment, celles-ci s’effaçant au profit d’un génial travail d’ambiance, chaque zone de jeu disposant de ses sons caractéristiques d’ambiance, que ce soit des plic-ploc et des bruits de rats dans les égouts, ou des échos bizarres dans les grottes. Certains dialogues du jeu sont doublés en anglais, et si la langue de Shakespeare ne vous inspire pas une horreur viscérale, vous apprécierez des doublages de qualité, dont les voix s’adaptent à merveille à la personnalité des personnages.



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Synthèse :

-Graphismes : 10/20
Les décors et les sprites en 2D continuent de servir à merveille l’ambiance et l’univers du jeu, de même que les nombreux effets visuels, cependant la contrainte technique incarnée par une résolution maximale de 800x640 aura tendance à charcuter l’ensemble.

-Son : 14/20
Peu voire pas de musique, mais un travail d’ambiance de grande qualités. Les assez peu nombreux doublages sont eux-aussi de très grande qualité, s’accordant bien aux personnages, pour peu que l’anglais ne vous rebute pas. Cependant, il en résulte parfois une sentiment de « vide ».

-Gameplay : 17/20
Un système de jeu simple et intuitif, simplifié par rapport à ses prédécesseurs, qui n’en reste pas moins riche et intéressant. Des combats dynamiques et tactiques, proposant une difficulté équilibrée. Un système de dialogue riche et non manichéen, au cœur du jeu, qui laisse le joueur totalement libre de ses choix. Certains regretteront le peu de personnalisation proposé pour le personnage principal mais qui reste au final un point assez anecdotique

-Durée de vie : 18/20
Comptez un bon 30h de jeu si vous ne vous occupez que de la quête principale, doublez cette estimation si vous êtes plutôt du genre à fouiller partout, réaliser les très nombreuses quêtes annexes (d’un intérêt assez inégal) et explorer tous les recoins pour mettre en lumière les innombrables mystères et bizarreries de Sigil. Percer les secrets de tous vos compagnons, d’une profondeur et d’une complexité certaines, vous pendra quelques heures à eux seuls. De plus, le titre propose un potentiel de réjouabilité certain, aux vues des nombreux choix scénaristiques possibles.

-Scénario : 20/20
Tout simplement le gros point fort du jeu. La quête de mémoire de Sans-nom vous tiendra en haleine, proposant son lot de rebondissements, de choix moraux, dans laquelle s’imbriqueront les quêtes personnelles de vos compagnons. Vous comprendrez rapidement que personne n’est forcément ce qu’il prétend être, et que beaucoup profiteront de votre amnésie pour abuser de vous. Il vous faudra être vigilant et avoir les nerfs solides, car les révélations vous concernant seront aussi troublantes qu’inattendues. Le scénario est épaulé par un univers absolument incroyable, onirique et glauque.


Conclusion :
Planescape : Torment, c’est un univers et une histoire uniques et prenants. S’appuyant sur un Gameplay solide et éprouvé, celui des Baldur’s Gate, il restera une expérience plaisante pour les joueurs modernes. On déplorera que la contrainte technique de la résolution maximale rende si peu hommage au travail des graphistes de Black Isles Studios de nos jours, mais on passera outre pour se délecter d’une expérience à nulle autre pareille. Un avertissement cependant : allergiques à la lecture, passez votre chemin!

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