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Moon:
Après 59H de jeu, je viens de terminer Final Fantasy XV !

J'ai tellement de choses à en dire que je ne sais pas par où commencer lol.
Déjà d'entrée de jeu, je pense que c'est un jeu qui divisera énormément la communauté, soit on le détestera, soit on l'adorera.
C'est sur que la maniabilité et le fait que ça fasse pas très FF doit jouer (à de nombreux point je le rapprocherais d'autres jeux style Xenoblade mais j'y reviendrais) et pourtant c'est peut être l'un des plus FF parmi les récents et à plus d'un titre ne serait ce que par son background.

Pour commencer, je pense qu'il faut dire dans quel état d'esprit j'étais en le faisant. J'ai quasiment rien suivi de ce jeu depuis qu'il est sorti, c'est à peine si j'ai vu les premières vidéos (quand il s'appelait encore versus XIII) et je n'ai fais aucune démo ni suivi les dernières présentations.
Les tests je les ai survolés, tout juste le temps de voir que ça divisait beaucoup (ce que je conçois très facilement) et qu'il méritait son premier nom de versus XIII à savoir que c'est l'inverse du précédent épisode canonique, à savoir une première partie libre et une seconde très dirigiste (même si en vrai elle m'a parut très courte, mais elle existe c'est indéniable).
Bref, du coup, j'ai appréhendé cet épisode vraiment de manière neutre sans en attendre le messie et je dois dire que je suis passé par différentes étapes, au début, j'ai moyennement apprécié (par bien des égards j'ai trouvé le soft limité surtout par les graphismes), je l'ai même trouvé redondant et chiant à un moment, puis j'ai commencé à apprecier, un certain charme sans dégageait et j'ai fini par adorer malgré des point toujours très génant (ce chapitre XIII aurait clairement mérité à être plus court ><)
Aussi, pour profiter pleinement de l'experience, je conseille très fortement de voir Kingslaive avant de jouer au jeu, c'est une superbe entrée en matière surtout que dans le jeu, tu es un peu balancé dans la soupe sans trop comprendre ce qu'il tarrive.


Graphismes

Au niveau des graphismes, disons qu'il y a à boire et à manger.
C'est une des raisons qui fait qu'au début j'ai eu du mal, c'est loin d'être éblouissant. Certaines textures sont grossières, il y a des moments où ça pixelise grave, des couleurs sont baveuses et ça pope dans tous les coins (des arbres/personnages apparaissent sans prevenir), il y a pas mal de bugs (même si beaucoup moins que d'autres jeux ouverts).
A côté de ça, plein d'endroit ont un charme fou, les environnements en intérieur bien évidemment mais pas que, on a un distance d'affichage énorme et on se surprend à s'arrêter en haut d'une montagne/volcan juste pour admirer les paysages.
Certains lieux sont magiques et vivant.
A côté de ça, les persos sont bien détaillés (bien qu'évidemment bien inférieurs au film) et surtout le bestiaire est énorme (mention pour certains boss, surtout les optionnels, damn qu'ils sont chouettes !!)
Bref, de première abord c'est pas sa plus grande qualité, mais en fait pour avoir fait je pense toutes les zones ou presque (en fait j'ai facilement passé les 90% du temps à faire les quêtes annexes) c'est en fait un vrai point fort.

Maniabilité

Là j'aurais quand même tendance à le classer dans les points faibles pour la partie combat. C'est de l'A-RPG pur, on ne manie réellement que Noctis et je trouve personnellement son panel de mouvement très limité.
Il y a certes tout un panel d'armes avec chacune sa portée et ses subtilité (de l'épée basique à la lance en passant par le pistolet), il y a également tout un arbre de compétence (même si peu étoffé au regard de la saga) mais on se retrouve assez vite à faire toujours les mêmes mouvements avec les mêmes armes.
On est très limité dans le choix pour ses coéquipiers, à moins d'avoir zappé des choses, impossible de leur donner des directives (style se protéger, attaquer le même énnemi, me soigner, ...) si bien que je les ai laissé vivre leur life dans leur coin.
Bon heureusement, le gameplay reste très sympa en combat et je m'y suis jamais ennuyé ni trop plaint (si ce n'est les combats aériens assez chiants au final et cette fichue caméra qui est un gros point faible)
Il n'y a pas beaucoup de variété de jeu en combat sinon, si ce n'est quelques tentatives d'infiltrations (mais plus qu'anecdotiques) et 2 ou 3 combats de boss qui varie grandement le jeu (mais finalement, c'est pas mes moments préférés à jouer même si spectaculaires pour la rétine).

Pour l'exploration, attendez vous à du très classique :
Pour la première phase qui fait les 90% du jeu (surtout pour moi qui a attendu d'avoir fait toutes les quêtes annexes ou presque avant d'arriver dans la seconde phase dirigiste, du coup je me suis retrouvé au level 70 alors que les ennemis "finaux" étaient entre 30 et 45 :p) vous avez le choix entre 3 transports : vous, la voiture et le chocobo.

Quand on se promène à pied, on est relativement libre même si on est très lent (on peut courir mais pour un temps très limité).
Je dis relativement car c'est un peu un faux open world, c'est une map très grande mais on est sans cesse limité par des obstacles (des roches, des barricades, ..) en fait quand on regarde la map, c'est remplie de trous de gruyère, des no-man's-land où tu peux pas aller si le jeu veux pas que tu y aille.
Pas trop génant en théorie, c'est assez chiant dans la pratique où des fois t'es frustré de ne pas sauter sur un rocher ou descendre car le jeu te dis que tu peux pas le faire alors que tu fais largement pire si le jeu le décide ...
Ah et le héros sait pas nager, c'est quand même à noter malgré les grandes étendues d'eau lol.
Cet "open world" est à appréhender le la même manière qu'un Xenoblade, à savoir que des créatures sauvages se baladent tranquillement dans la nature et sont tous d'un niveau determiné (ce qui aura son importance pour des quêtes annexes), libre à chacun de les attaquer ou non. A côté de ça, on est régulièrement attaqué (voir harcelé) par des troupes de l'ennemis qui foncent sur toi.
Il y a une ville réelle dans cet open world et beaucoup de "station services"/mini-villages et d'autres lieux "fermés", qui sont pas vraiment en totale continuité avec le monde qui l'entoure (notamment une seconde grande ville).
Pour les activités, c'est essentiellement de la chasse de monstre, il y a de la pêche qui varie un peu le jeu (amusant, de quoi faire patienter quelques heures) et un jeu de flipper assez chiant.
Il y a pas beaucoup de choses à réellement visiter sur la map (tous les collectibles sont anecdotiques bien qu'important pour devenir plus fort) et ne servent réellement que pour les chasses de monstres ou pour aller à un lieu précis.

La maniabilité de la voiture va faire sérieusement grincer des dents, elle ne peut rouler que sur des chemins très balisés et ne vous attendez pas à en sortir.
ça fait très train de Spirit Tracks pour ceux qui y ont joués.
On peut néanmoins choisir plusieurs maniabilités :
Manuel, on dirige sa voiture seul mais à part avancer, reculer et choisir quel embranchement prendre, autant dire que c'est pas la joie ... J'ai quasi jamais utilisé ce mode ..
Automatique : l'avantage, c'est que c'est pas nous qui conduisons, on a juste à attendre suffisamment longtemps selon les transports (j'ai déjà fait jusqu'à 7 minutes ...), en attendant, prevoyer une vidéo Youtube :p
Plus vous avancer et mieux ça ira vu que si vous avez déjà emprunté une route, il y a un raccourcis proposé (pour 10gils néanmoins) te permettant de skipper le voyages (bien qu'il y ai un écran de chargement). Autant dire qu'en majorité, j'optais pour cette solution.
A noter aussi que les musique de la radio de la voiture sont en fait des musiques des anciens volets, certains inclus de base, d'autres à accheter, toujours plaisant en cas de longs voyages.

La maniabilité en chocobo, plutôt plaisante. Vitesse entre la voiture et à pied. Le chocobo a l'avantage d'être rigolo, il évolue (devient plus rapide, plus d'endurance, attaque même les ennemis, ...) et c'est le mode où on se sent le plus libre (même si demeure des restrictions déjà expliqués plus haut).
Inconvénients, ils se louent pour une durée de 7 jours renouvelables (jours du jeu ..), j'ai eu beau faire plein de quêtes annexes, impossible de changer cet état de fait.


Pour la partie dirigiste, l'exploration est de fait très limitée et on se contente de suivre un rail/un couloir ou autre. Partie surtout intéressante pour le scénario et les graphismes, elle a surtout un chapitre (le 13, comme par hasard) qui est une véritable épine dans le pied du joueur. Dans cet état actuel, je ne vois pas comment un joueur peu apprécier l'experience. Un gros dommage pour ce chapitre sinon le reste, bien que linéaire est très plaisant par l'ambiance.

Durée de vie

Là est le point qui va diviser les joueurs. Tout dépend de votre manière de jouer.
Sans les quêtes annexes, je veux bien croire que ça va très vite (20h tout au plus) surtout que le jeu principal demande pas grandement de leveller (les boss finaux si on évite certains combats vers la fin sont grand max à 45 là où les boss que j'ai rencontré ailleurs montent au moins à 65-70, surement beaucoup plus en farfouillant bien le monde) ce qui en fait le FF principal le plus court ...
Mais si vous le prenez surtout avec ses quêtes annexes, vous pouvez atteindre très facilement les 50-60H (ptêt plus, j'ai l'impression d'avoir bien retourné le je même s'il me manque 2 armes fantômes j'ai vu, sans oublier que j'ai pas encore vu THE boss habituel level maxi et ça m'étonnerait qu'il y soit pas), c'est loin des 200h que j'ai pu constater sur d'autres RPGs voir même de FF mais il y a finalement très peu de farm et de level up dans ce jeu donc je trouve ça honorable.
Par contre ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit, l'essentiel des quêtes annexes se révèlent très lambdas entre les quêtes de chasse qui occupent au moins la moitié des quêtes (et surtout gros gros point noir, tu ne peux pas faire plusieurs quêtes de chasse en même temps ce qui oblige souvent à faire des allers retours ridicules et allonger artificiellement la durée de vie) quand c'est pas aller chercher des grenouilles dans la pampa (littéralement, ..)
mais au moins il y a très peu de quêtes t'obligeant à obtenir l'extreme rare viande de truc en farmant le truc très chiant :p
Reste que le jeu durera le temps que vous lui accorderez et ça ne sera jamais aussi vrai qu'ici mais je pense vraiment que le plaisir des gens dépendra du temps qu'il auront investis dans le jeu (et je pense que beaucoup se contenteront "à tord" de la quête principale).

Difficulté

Moyenne je trouve. On ne peut choisir qu'entre facile et normal à priori. J'ai eu des difficultés que très ponctuellement surtout dans des donjons très longs et éprouvants (surtout 2 dans les quêtes annexes).
Très basique dans la quêtes principale, elle peut très vite s'élever si vous griller quelques étapes dans les quêtes annexes jusqu'à devenir insurmontables (sérieux les flammes électriques sont un cauchemars si on s'y prend pas au bon level ...)
Les boss annexes sont justes géniaux pour la plupart (surtout avec The musique épique), dommage que la plupart nécessitent la réalisation de multitudes de quêtes osef et parfois laborieuses avant d'y parvenir mais croyez moi, certains sont parmi les plus impressionnants de la saga (même si finalement plus impressionnants que difficiles).
Par contre, et ça fait parti grandement du jeu (c'est pour ça que c'est si peu cher d'ailleurs, ça fait entièrement parti de la maniabilité), prevoyez des caisses de potions et de queues du phenix. Celui qui en utilise pas, je le croirais pas lol
Je verrais pour la suite, selon les quêtes annexes qu'il me restera, je pourrais sans doute revoir la difficulté à la hausse :p

Scénario

Il faut vraiment le prendre avec le film KingSlaive (que j'ai beaucoup apprecié en passant) et même s'il y a quelques coquilles ou zones d'ombres (mais très loin d'être au niveau de FFXIII, là on comprend néanmoins tout, surtout si on prend le temps de lire certains journeaux ou si on écoute la radio dans les villes), l'histoire est très plaisante.
La fin a un côté un peu rushé surtout accentué par le dirigisme parfois wtf et le dénouement est un poil surprenant pour l'habitué des FF, il est vrai qu'on se croirait plus dans (Cliquez pour afficher/cacher)Resident Evil sur la fin mais vraiment j'ai suivi le tout de manière très interessé et surtout on s'attache à tous les personnages (bon un peu moins Promptos mais bon ...)
Le dénouement est très très surprenant et reste d'autant plus mémorable pour moi, il y a des moments, j'étais partagé entre l'exitation du moment (Cliquez pour afficher/cacher)Ifrit contre Bahamut raaaah !!! et la larmichette (Cliquez pour afficher/cacher)la mort de Luna, purée comme je m'y attendais pas !Je sais pas si suite il y aura (surement vu la politique actuelle de SE), il y aurait grave moyen d'éclaircir des zones d'ombre de l'histoire (Cliquez pour afficher/cacher)d'où vient la météorité notamment, l'arrivé du virus, il vient d'où et par qui ? ... mais pas comme FF13, je me sens pas frustré par ce jeu en me disant qu'il manque un gros bout pour comprendre.

Musiques

Superbe OST, entre les musiques de la radio de la voiture reprenant les anciens thèmes, des thèmes remixés bien sentis et des nouveautés tombant très juste (entre les musiques épiques et celles tristes), c'est franchement une très bonne fournée.
Les bruitages sont très bon aussi, j'aime bien Promptos qui reprend certains airs de la saga :p

Bref, il y a surement encore des choses à en dire et je verrais pour éditer ce post si des trucs me revenaient mais vraiment j'ai énormément apprecié mon voyage dans ce jeu, tout en étant conscience que certains le detesteront et pour des raisons plus qu'évidentes (faux monde ouvert avec une 2ème partie dirigiste, quête principale courte bien qu'intense par moment, l'exploration un peu vide par moment et surtout calquée sur d'autres jeux à mi chemin entre un GTA pour les repères et les indices de quêtes et un Xenoblade pour les chasses de monstres/farm, des graphismes pas toujours corrects avec des bugs, ...) mais si on s'y attache et qu'on prend le temps de le découvrir ce jeu, qu'on accroche à son univers et ses règles, ce jeu est limite inoubliable.

Très dur de lui donner une note tant le côté subjectif prendrais le pas. Sur mon plaisir de jeu et ce que j'en retire globalement je lui donnerais personnellement facilement 16/20 voir plus mais je suis trop conscient de ses limites

GKN:

Final Fantasy XV est là. D'aucuns vous diront "ça fait 10 ans !". Monumentale connerie parmi d'autre avec un Square-Enix aux méthodes marketing plus que douteuses et même carrément mensongères (on y reviendra).
Final Fantasy XV est le phénix qui naquit des cendres de l'avorté Final Fantasy Versus XIII aka le boulet absolu trainé par le géant japonais. Ce phénix, il n'a pas 3 ans au compteur et il n'est pas aussi beau et majestueux qu'on veut bien nous le faire croire...


Les origines

Lorsque l'on regarde 10 ans en arrière, Square-Enix était porté par la folie "Compilation of FF VII". Cette force poussa le groupe a réaliser la plus grossière des erreurs : le projet "FINAL FANTASY XIII" fut annoncé en même temps que le développement de plusieurs opus ayant pour point commun une mythologie ; la Fabula Nova Crystallis.

Le principe est simple : un même socle mais des visions différentes qui gravitent autour. Si l'idée, en soit, est un fantasme extraordinaire pour la plupart des fans de la saga, dans la vraie vie, ce fut surtout un joyeux bordel et une véritable descente aux enfers pour Square. Nous n'allons pas aller plus en détails des différents opus (Agito, Type-0, XIII) pour nous concentrer sur la genèse de FFXV qu'est donc le fameux Versus XIII.

Final Fantasy Versus XIII, c'est surtout l'occasion pour Tetsuya Nomura (character designer légendaire et créateur de la saga Kingdom Hearts) de réaliser son rêve : implanter sa vision du gameplay et du design dans un gros Final Fantasy.



A cette époque, nous saluions tous ce côté plus "adulte" et carrément "noir" qui semblait se dégager du projet et beaucoup de monde n'hésitait pas à déclarer attendre plus encore ce Versus XIII que l'opus principal Final Fantasy XIII.

Grandeur et décadence

Bien évidemment, annoncer tant de projets parallèles fut une erreur car l'inévitable se produisit : en changeant de génération de console, Square-Enix voyait le feu s'installer sur leur projet majeur -Final Fantasy XIII- et fut contraint de ramener les équipes bossant sur Versus XIII à donner un coup de main aux copains.
Le résultat fut sans appel : Versus XIII était au point mort et le resta pendant des années.

Mais la pression des fans étaient là. Annoncé avec une telle flamboyance, il était impossible de faire machine arrière. Moqué durant des années par un occident ayant goûté entre-temps à d'autres saveurs RPG du monde, Final Fantasy XIII et ses suites furent injustement mises au pilori des "RPG de notre adolescence mais c'est bon on a grandit lol" par une horde de cons de joueurs attendant maintenant des personnages plus proche d'eux et avec un lore dit plus réaliste. Les contes ne sont plus autant apprécié dans un monde où les rêves laissent place aux doutes, un monde qui devint de plus en plus morose, injuste et décadent.

Square-Enix eut alors deux atouts dans sa manche pour redorer le blason FINAL FANTASY : un remake de Final Fantasy VII et reboot complètement le projet Versus XIII. Le tout était de savoir quel timing mettre en place.

Final Fantasy Versus XIII devenant Final Fantasy XV allant à l'encontre même de son créateur, Tetsuya Nomura fut définitivement écarté du projet pour l'emmener se concentrer sur Kingdom Hearts 3 puis le remake de Final Fantasy VII afin de laisser la place à un extincteur d'incendie, un bonhomme qui n'a rien demandé à personne mais qui saura s'impliquer corps et âme : Hajime Tabata, le réalisateur -entre autres-de FF Type 0 et de Crisis Core FF VII.

Cela dit, vu l'état du projet, l'annonce de Final Fantasy VII Remake n'était pas anodine. Au-delà même de l'argument très tentant du "c'est pour fêter les 20 ans de FF VII", c'est aussi et surtout un moyen de rassurer les fans : quelque soit l'état dans lequel FINAL FANTASY XV vous parviendra, votre jeu adoré reviendra ensuite donc restez et supportez-nous !

Et d'ailleurs, pourquoi en avoir fait un épisode canonique et ne pas être resté sur "Versus XIII"? Tout simplement pour marquer la rupture avec le jeu d'origine et passer un message clair : "ce n'est pas Versus XIII, ce n'est pas un retour à la trilogie que vous avez détesté".


Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches

La trahison FINAL FANTASY XV commence en réalité dès l'annonce concrète du projet et se poursuivra durant des mois.
Que ce soit dans des phases de gameplay inexistantes ou dans des mises en situation complètement détachées du titre, quasiment tout ce qui se trouve dans ces images ci-dessous sont fausses :




Une des promesses du titre: un monde ouvert.
Si effectuer ce road-trip au volant de la Régalia (la voiture des héros), à dos de Chocobo ou même à pied reste suffisamment grisant pour ne pas ennuyer, il faut malgré tout prendre sur soit puisque la construction de ce monde est bancale et trop quelconque.

Le monde est beau et nous offre de jolis panorama mais il est quelconque car bien trop peu organique, trop petit et surtout tellement loin de ce que l'on attend d'un Final Fantasy : si vous cherchez un émerveillement dans un open world, il vous faudra vous reporter sur un autre jeu ( étant, de très loin, le meilleur représentant actuel).

Le monde a des villes fabuleuses mais il est bancal car ces dernières sont vraiment à la marge de cette première partie qui se résumera principalement à des petits hubs pour récupérer des quêtes secondaires peu inspirées et surtout n'ayant aucun lien avec la trame principale. Si bien que, très vite, nous sommes tentés par les mettre de côté avec le fameux "j'y reviendrais quand j'aurai fini l'aventure", sachant pertinemment qu'à part pour platiner le jeu, il n'y aura rien pour nous y ramener.

La seconde partie du jeu (et la plus intéressante) reprend la main sur le projet et, là, enfin, c'est une bonne claque dans la tronche. Le scénario se dévoile et les personnages s'approfondissent. On peut largement regretter l'aspect trop expéditif de la chose mais même si c'est le premier Final Fantasy où à la fin on se sent trop peu impliqué, on l'est forcément suffisamment pour être largement atteint par les tragiques évènements.
D'autant que, et ça fera sûrement plaisir à beaucoup, on n'en sort pas en se demandant si on a bien tout compris... mais le problème est qu'on en sort avec beaucoup de questions.

Square-Enix en est conscient et a d'ores et déjà annoncé l'ajout de nouvelles scènes dans un patch futur, ce qui démontre une nouvelle fois le caractère largement non finalisé du titre.


L'action est musique

Les combats de Final Fantasy XV sont globalement jouissifs. Spectaculaires, semi-aérien et avec une bonne patate. On prend plaisir à apprendre à maitriser son personnage et surtout à tenter toutes les armes ainsi que les combinaisons possible avec des partenaires qui bénéficient d'une IA bluffante. Les animations aidant aussi, on se croit réellement au mieux de la mêlée.
Les combats sont cependant mis à mal par une caméra compliquée qui nous donne très vite l'impression de joyeux bordel. Souvent on va se retrouver à taper le mob le plus proche sans même chercher à l'identifier avant puisque l'auto-lock fait le boulot à notre place.

L'un des regrets du titre reste aussi l'utilisation de la magie. Le principe est cool : on récolte des spots de magie (à la manière d'un FF VIII) pour crafter des sorts et les attribuer aux personnages. Le soucis, c'est que s'ils sont puissant, ils touchent aussi nos alliés et on peut être sûr que si on balance un sort, on va faire un carnage aussi bien du côté des ennemis que du notre. Finalement, on ne met quasiment jamais à profit la magie et c'est une frustration de plus...
Mais ce n'est rien à côté de la plus grosse des frustrations : les invocations.

Si vous avez la chance de toutes les voir une fois en combat de manière non scriptée, estimez-vous heureux. Arrivant sous des conditions précises, les invocations n'en restent pas moins grandioses et plus impressionnante qu'elles ne l'ont jamais été.



Enfin, je veux vraiment faire un focus sur la musique portée par Yoko Shimomura (compositrice de Kingdom Hearts, comme quoi tout est en lien) parce que je pense vraiment qu'une des plus grandes forces du jeu et l'un des moteurs qui permet aux joueurs de tenir réside dans le traitement musical.
Un thème principal repris de bien des manières, des morceaux grandiloquents à l'image d'un Prince qui parcours le monde pour reprendre son trône et devenir Roi, des combats incroyablement épiques par ces thèmes, juste WHOA !

Je ne veux pas spoiler les événements mais sans ces thèmes aussi qualitatifs, le jeu aurait eu bien moins d'impact.


Ce road-trip fraternel et insouciant est soutenu par une bande originale magique qui permet de se sentir impliqué même dans des combats qui sont ultra spectaculaires mais aussi un joyeux bordel à cause d'une caméra compliquée. Même s'il condense trop son propos, Final Fantasy XV propose une seconde partie partie de jeu qui justifie amplement le voyage et ou, une fois encore, le joueur n'en sort pas indemne.

Note : 5/10.

GKN:
Fumito Ueda est unique en son genre. On peut autant aimer que détester ses projets pour bien des raisons mais on ne peut pas ne pas être fasciné par ses œuvres. Avec The Last Guardian, nous sommes clairement face à une continuité pure de ses jeux précédents que sont ICO et Shadow of the Colossus et c'est ce qui lui fera autant de défauts que de qualités. Mais nous allons voir ensemble que tous les défauts du jeu sont littéralement gommés par l'incroyable aventure qui nous est offerte. Une histoire raconté à travers l'innocence d'un enfant et la sensibilité d'une créature extraordinaire.




Opacité



Tout comme ICO en son temps, The Last Guardian est un projet ayant débuté sur une génération de console pour arriver sur la génération suivante. La différence, c'est qu'après deux monuments sortis, Ueda était plus qu'attendu.
Au fil des années, au fil des informations, beaucoup ont décidé de passer à autre chose. Je suis de ceux-là.Je me suis clairement positionné comme la personne qui regarderait le jeu de loin et y jouerait à la sortie sans en attendre beaucoup.
Il se trouve qu'entre-temps est passé une autre arlésienne (dont le nom ne mérite pas de figurer dans cette critique) et, au vu de son état, je me suis clairement posé la question de savoir comment Fumito Ueda arriverait à rester fidèle à son idée d'origine : le conte d'un enfant et d'une créature chimérique.
Ueda a les défauts d'Ueda



La première rencontre avec le jeu a été chaotique. En fait, je n'ai pas senti une sensation pareille depuis 2005 et Shadow of the Colossus.
Le jeu, clairement, est difficile à prendre en main, à maîtriser. Rajoutez à cela une caméra indomptable et vous avez le cocktail parfait pour n'avoir qu'une envie : casser votre manette et partir pleurer dans votre coin.
Mais il faut s'accrocher. C'est d'ailleurs l'un des thèmes de Ueda dans tous ces jeux : accrochez-vous et élevez-vous !
Si vous obéissez à cette règle, alors vous allez être largement récompensé et, à l'image des défauts que j'évoque à peine tellement ils sont insignifiant face au reste.Vous ne garderez de ces derniers que le sentiment de frustration et d'impuissance qu'ils ont provoqué et combien, finalement, ils ont participé aussi à vous impliquer émotionnellement d'autant plus dans les épreuves traversées avec les protagonistes.
Une fenêtre s'ouvre sur une aube inconnue



Voici l'histoire de deux êtres.L'un est un jeune garçon, vulnérable dans son physique mais fort dans sa volonté de vivre, trébuchant facilement car encore instable.L'autre est Trico, un de ces fameux "aigles mangeur d'homme" qui terrifie tant.
Ils s'éveillent ensemble au fond d'une grotte et décident de s'entre-aider. De s'apprivoiser mutuellement avec objectif clair : trouver comment s'échapper de cette geôle mi-naturelle, mi-construite.
Tout de suite, la crédibilité de la situation est palpable. Les décors sont sublimes, autant grandiloquent qu'étroit et sources de mystères. Mais, surtout, la bête... Trico !Un jeu donnait l'illusion parfaite de la réaction "naturel" du protagoniste : Journey. La différence, c'est que notre compagnon dans Journey, en fait, c'était un autre joueur derrière son écran.
Ici, l'illusion est aussi réelle mais, surtout, elle est complètement autonome ! Trico bénéficie d'une Intelligence Artificielle absolument unique et ses réactions sont juste incroyable.
Il est impossible à quiconque aime les animaux de ne pas sentir la détresse autant que la compassion du regard, la peur autant que l'amusement dans les gestes, les cris de douleur autant que les cris de joie.
Tandis qu'au départ, il est difficile de cerner la manière "d'utiliser" Trico comme on le veut pour nous permettre de sortir, au fil de l'aventure, au fil de votre compréhension mutuelle, la bête obéira et comprendra plus aisément nos demandes. Une symbiose va s'installer au fur et à mesure en plus de la dépendance qui est immédiate
Toujours plus haut, toujours plus fort



Notre prison n'a qu'une seule échappatoire et celle-ci se trouve toujours plus haut dessus de nous. Il nous faut donc monter. Toujours plus.
Mais cette ascension n'est pas sans difficulté. De nombreuses épreuves vont autant nous faire redescendre, nous abattre que finalement nous rendre plus fort. Très vite, le jeu va nous malmener. L'implication émotionnelle est alors plus forte qu'elle ne l'a jamais été ces dix dernières années dans un jeu vidéo.
Une des interrogations est écarté d'emblée : ce conte nous est raconté par un vieil homme et on comprend qu'il s'agit bien sûr du petit bonhomme. Alors tout le long du jeu, nous ne nous posons que cette question : quid de Trico ?
Et c'est bien autour de Trico que les événements majeurs se déroulent.
Chaque blessure, chaque pieux plantés dans sa chair et que nous décidons de lui arracher est un acte difficile. Nous sommes aussi blessé que lui.Mais, à l'image de ses cornes, nous grandissons et devenons, une fois encore, plus fort.
L'histoire va alors encore bien plus haut : comment Trico et le petit garçon (nous) sont arrivés ici ? Que sont ces mystérieuses armures qui veulent nous emmener ? Qui est responsable de cette prison ?
Plus direct dans son propos que jamais, Fumito Ueda conclut cette aventure avec brio. Là encore, vous devez sentir mes mains tremblantes sur mon clavier. Au fil de cette critique, au fil de la réminiscence de cette aventure, toute la logique et la construction claire que je voulais insuffler s'est envolée pour finalement laisser place aux émotions. Aux vraies.
Maintenant, vous êtes seul maître de vos choix : concrètement, le jeu a des défauts techniques et de gameplay et on remarque de la répétition dans les actions. Mais, sincèrement, le jeu vous emmène au-delà de ces considérations finalement "purement jeux vidéo" pour aller tellement plus haut, tellement plus fort.


Un jeu attendu pendant presque une décennie, une expérience de quelques heures et des marques qui resteront très certainement à vie. Comme l'a clairement remarqué un bel homme, The Last Guardian, ce n'est pas le jeu de l'année, c'est le jeu de la décennie.

Note : 9/10.

Suijirest:
Petit avis superficiel sur le jeu qui m'a scotché ces deux derniers jours. Un jeu qui n'intéressera guère le pékin moyen, lequel n'a donc aucun intérêt à lire les lignes à suivre. :mouais:


htoL#NiQ : The Firefly Diary
(pour le jour où cette image disparaîtra d'Internet)
Développeur : Nippon Ichi Software
Editeur européen : NIS America (cherchez pas...)
Disponible sur : Playstation Vita (dématérialisé uniquement) et Steam

Le nom de NIS vous est peut-être familier pour une licence de T-RPG que beaucoup de joueurs connaissent sans jamais y avoir joué, Disgaea. Eh bien évacuons tout de suite les comparaisons impertinentes : htoL#NiQ n'a rien à voir avec ces jeux de niche burlesques. En fait, une comparaison plus adéquate serait : passez au mixer Brothers : A Tale of Two Sons, Dark Souls, Ghost Trick et The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, relevez d'une touche de sucre candy, versez dans un moule post-apocalyptique et saupoudrez de quelques miettes de Silent Hill bien amères. Laissez le tout reposer dans les méandres du PS Store et le froid mordant d'une communication proche du néant et vous avez htoL#NiQ.


L'aventure est celle de Mion la mignonne cornue amnésique qui s'éveille un matin dans un monde en bien piteux état. Guidée par deux esprits (la lumineuse Lumen et l'ombrageuse Umbra) elle part en quête d'une issue, mais aussi et surtout, de survie. Sur son chemin, il lui faudra aussi retrouver son passé.

L'histoire mise sur un double parti pris qui ne plaira pas à n'importe qui, même parmi ceux qui ont une chance d'aimer ce jeu. D'une part, il n'y a aucun dialogue, tout se fait en images, situations et smileys. D'autre part, il vous faut la reconstituer en récupérant des souvenirs disséminés à travers les chapitres. La seule chose que j'ai à en dire sans spoiler, c'est que le rating 17+ japonais ne tombe pas du ciel. Oui, htoL#NiQ est violent et pas dénué de passages qui ne font pas plaisir à voir. Sauf si vous êtes un psychopathe.


Le jeu se joue avec les deux écrans de la Vita dans un mélange plate-forme et énigmes de dextérité, sans aucun usage des autres boutons ou joysticks (excepté le bouton Start). Ne me demandez pas comment ça se goupille sur Steam, j'en sais rien. Ne me demandez pas non plus comment htoL#NiQ se prononce. J'en sais rien non plus.
L'écran avant de la Vita contrôle Lumen, la fée de lumière. Vous la faites se diriger vers un point et elle s'y rend. Partout où va Lumen, Mion se ramène. Elle interagit parfois avec des éléments comme des caisses à pousser.
L'écran arrière de la Vita contrôle Umbra, la fée de l'ombre. Elle ne peut passer que par les ombres projetées, mais elle peut activer certains mécanismes à distance. La combinaison des deux esprits permet de libérer un chemin pour Mion pour poursuivre l'aventure sur ses quatre chapitres (cinq si vous chopez tous les souvenirs, mais... bon courage).


Quoique, du courage, il vous en faudra dans tous les cas, car... htoL#NiQ est DUR. Passé l'intro assez gentille, les Game Over tombent à chaque énigme, puis par dizaines au dernier chapitre. Le jeu regorge de passages vraiment sadiques comme un "labyrinthe encadré du Dr Maboul" ou encore des juxtapositions vicieuses de mécaniques du jeu, sans oublier de compter sur votre pression pour vous empêcher de saisir la solution à votre problème. Autant dire que les no-skills chroniques en auront pour plus que deux jours à atteindre le dernier chapitre (et son boss final pété comme pas possible) mais ils ne pourront jamais accuser le jeu ou la console ! Les hitboxes sont codées à la perfection et chaque épreuve est conçue pour être réalisable si tant est qu'on s'applique suffisamment, et qu'on apprenne de ses erreurs pour déterminer la bonne façon de faire. Même certains légers soucis comme la robe et les andouillers de Mion qui gênent la sortie d'Umbra sont facilement oubliables. En fait, la seule chose qu'on blâmera forcément, c'est que Dieu n'ait pas anticipé l'évolution du plaisir digital tel qu'on le conçoit aujourd'hui, et qu'Il ne nous ait pas donné des doigts transparents. C'est à ça qu'on reconnaît un Dieu, Ils croient toujours que tout ira toujours comme en Leur temps, Ils sont fermés à l'évolution et au changement. Tous des vieux cons ces Dieux.


Vous l'aurez remarqué de par les screenshots donnés, htoL#NiQ est doté d'une esthétique particulière qu'on aimera ou qu'on détestera, dans le style "post-apo sucré" avec une vision des cheveux très typée. Le côté technique gère de son mieux les ombres portées selon la position de Lumen, mais un zoom plus facile à cadrer aurait été appréciable : il est facile d'éloigner la caméra, très difficile de la remettre à sa place. La bande-son, quant à elle, fait de son mieux pour rendre l'atmosphère des lieux à travers des sons sifflants et crispants, et l'état d'esprit de notre amnésique héroïne qui déchire de temps à autres le voile de ses souvenirs dans des tons plus légers et chaleureux. Mais le fait est que certaines pistes très courtes pour des sessions de jeu très longues présentent le syndrome Prof Layton : au bout d'un temps, c'est impossible de ne pas en venir à couper le son tellement on veut pouvoir se concentrer sur ce qu'on fait.

Le jeu coûte 15€ sur le PSN et n'est pas prompt à la promotion ; il est offert avec le jeu récent Yomawari qui coûte 40€. Dit comme ça, ça peut sembler cher pour un petit platformer qui a des atours de "jeu indépendant qui s'assume pas". Mais le fait est que, outre la résistance qu'il vous opposera (sans même parler de la True Ending nécessitant tous les souvenirs) il recèle pas mal de trophées cachés qui réjouiront les amateurs de platine et autres speed-runners. D'un seul coup, la rentabilité du jeu s'en voit revue à la hausse.



J'espère que ces quelques lignes sauront convaincre les possesseurs de Vita de laisser sa chance à ce jeu mal-aimé qui mérite qu'on parle davantage de lui ! Et si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave ! Il aura au moins l'affect sincère et passionné d'un simple sympa nouveau à prénom d'humain.

Duplucky:
Aujourd'hui, je voulais parler de Shantae 1/2 Hero mais parce que mon pc est une merde sans nom qui vient de planter pendant la rédaction de mon test, je l'envoie se faire foutre et le rédigerai un autre jour. Merci de votre compréhension.  :mouais:

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