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Avis et tests de jeux vidéo.
GKN:
Après un Fallout 3 ayant beaucoup surpris les fans, et pas toujours en bien faute à une facilité plus accrue et un bourinisme omniprésent dans la façon d'aborder le jeu, les développeurs de la saga d'origine on prit la relève pour accoucher de ce Fallout New Vegas... Est-il un épisode qui permettra aux fans de retrouver leur marque dans un jeu a l'humour d'autrefois et à la difficulté oubliée ? C'pas dans c'test que vous aurez la réponde directe de ma part, bande de corniaud ! Bah ouais, quoi... J'suis qu'un casual moi, j'pas joué aux premiers Fallout ni même au 3 et vous savez quoi ? J'pas honte (ni de cette intro', du reste)
OLOL KOM JTÉ OS... 'tain, pourquoi t'bouges encore ?!
Après une sympathique cinématique d'introduction, vous vous réveillez dans le lit d'un docteur dans la petite bourgade de GoodSprings au fin fond des Terres Dévastées du Mojave. Comme tout bon rpg, vous commencez donc par un réveil... mais vous n'avez pas fait de cauchemar niais cette fois, on est dans un RPG occidental les gars, un RPG de gars (et de filles) aux jambes poilues ! Non. Ici, vous vous êtes pris(e) une balle dans la tête par un gars au costard unique histoire que tout le monde puisse vous dire qu'il l'a vu passé par là :niak:
Bref, tout ce contexte un peu 'strange est une excuse pour que vous créiez votre avatar; Homme ou Femme, peu importe. La personnalisation de personnage est sympathique mais tout comme pour Oblivion, il est impossible de créer un petit gros... Votre personnage sera le plus souvent "correct" car il est également difficile de lui donner un véritable charisme physique.
Plus important que ça, vous allez ensuite devoir choisir ses Caractéristiques; vous avez un nombre de base de points à répartir entre diverses options somme toutes classiques (Force, agilité...). Ensuite, vous allez répartir 3 points principaux de compétences dans ces-dites compétences qui sont plutôt variées et TOUTES utiles et c'est là une différence avec Fallout 3 (bah ouais, j'me suis quand même un peu renseigné); vous pourrez mettre des points dans les armes à feu, Discours et Science ce qui vous permettra de savoir vous défendre à l'arme blanche si jamais vous n'arrivez pas à négocier via le Discours avec un PNJ après avoir tenté de pirater son ordinateur avec votre Science... Dans ce Fallout, le Discours, le Troc, la Science etc... sont des Compétences ayant une utilité réelle et ce dès le début du jeu, dès les premières quêtes.
Après les Caractéristiques et les Compétences, il vous faudra choisir deux Aptitudes qui permettront diverses choses; certaines vous donneront par exemple un bonus de dégâts de x% sur les animaux sauvages tandis qu'une autre vous permettra de croiser des évènements étranges (Extraterrestre) durant votre parcours...
Alors c'est bien beau tout ça, mais comment que j'fais si je veux avoir d'autres aptitudes ?! Hé bien tandis que vous pourrez à chaque niveau rajouter un certains nombres de points aux Compétences (et pas seulement vos compétences majeures), tous les deux niveaux vous pourrez acquérir une nouvelle Aptitude.
Une fois ceci fait, vous allez pouvoir (où pas, selon vos envies) effectuer quelques quêtes auprès des PNJs du coin pour apprendre par exemple le fonctionnement du jeu, la façon de combattre etc... puis ceci fait, vous partirez en quête de l'homme qui a voulu vous faire la peau, en particulier pour récupérer un mystérieux "Jeton de Platine"...
S'pas un peu un jeu Hardcore tout ça ?!
Avant de commencer les quelques quêtes de Goodsprings, le jeu vous demandera si vous souhaitez activer le mode Hardcore... Même pour le plus casual des joueurs de RPG, cette option est indispensable à un plaisir optimal du jeu et ce parce qu'elle demande un peu plus d'investissement dans votre personnage mais qu'elle reste très (trop) facile et n'a finalement de Hardcore que le nom. Explication;
Le jeu se passe après une Guerre Nucléaire; le monde se reconstruit comme il peut et plusieurs "Clans" ont vu le jour; même si ils sont (beaucoup) plus nombreux, ont retrouve une "pré-guerre" pour l'acquisition d'un Barrage entre la RNC (République de Nouvelle Californie) et la Légion de Caesar (z'ont les costumes et tout... si, si !!)... Bien sûr vous pourrez rejoindre l'une ou l'autre faction mais je ne vais pas là dessus; c'est à vous de vous intéresser au jeu en y jouant et non en lisant. C'est d'ailleurs là une de ses forces; plus tu joues et découvre le jeu, plus tu vas l'aimer car tu verras... il est moche mais il a d'la gueule.
Ainsi, dans cette atmosphère chaotique de reconstruction et de guerre qui est sur le point d'éclater, le désert du Mojave a de nombreuses zones envahies par les bêtes sauvages, par les monstres en tout genre ("j'vais aller d'draguer les p'tites goulettes !") et aussi par la radioactivité; il vous faudra donc faire attention à ne pas trop subir les radiations et vous en soigner par des objets ou par des PNJs. En mode Hardcore vous allez aussi devoir gérer votre gestion de la Soif, de la Faim et du Sommeil. Ainsi, vous vous surprendrez à être content(e) de trouver de l'eau dans un fond de chiotte d'un reste de maison... quitte à développer un peu de radioactivité ! Malgré tout, pas de panique; il faut vraiment le faire exprès pour se laisser envahir par la faim ou autres... Tout se fait extrêmement lentement et avec le nombre astronomique de bouffes et points d'eaux que vous croiserez, il n'y aura que trop peu de vrai problème et pour tout dire je n'ai jamais eu le moindre vrai problème: il suffit de regarder toutes les 10-15 minutes les jauges et de gérer en fonction ce qui implique ne pas gaspiller et ne pas laisser la bouffe pourrir dans l'inventaire.
Ce qui est plus intéressant dans le mode Hardcore, c'est que lorsque les ennemies vont par exemple vous estropiez, car oui, votre corps et celui des ennemis se divise en plusieurs parties (tronc/tête/bras... bref vous connaissez votre anatomie), vous ne pourrez plus vous soigner aussi facilement qu'en mode normal mais il vous faudra utiliser un objet précis et assez rare ou alors retourner voir un PNJ qui vous soignera moyennant quelques Capsules (la monnaie du jeu).
Il y a un système de carte similaire à Oblivion vous permettant de vous "téléporter" d'une zone à l'autre si il n'y a pas de danger auprès de vous, cela faisant passer le temps (le cycle jour/nuit est bien sûr géré) d'un certain nombres d'heures. Vous pouvez bien sûr, pour plus d'immersion, ne pas utiliser ce système super safe mais le jeu est vaste... Il peut être rageant de perdre 30 minutes juste pour y être plus plongé... Parce que quitte à mieux vous plonger dans le jeu, faites comme moi: votre inventaire à un nombre de Pods maximum (qui varie selon le nombre de points de Force que vous y mettez) mais celui-ci vous permet tout de même de porter un très grands nombres d'armes et pléthore de munitions... je ne saurai trop vous conseiller de vous limiter "pour le faire" à un Gun, un Fusil, une arme de CaC (Corps à Corps) et un Explosif. Là, ça le fait beaucoup plus que juste faire des allez-retours interminable au départ pour retourner voir le Doc' Mitchell de Goodsprings après vous êtes fait rendre infirme par une saloperie du Désert... Il est important de signaler que malgré la liberté du jeu, vous avez un radar constamment activé et vous indiquant votre prochain objectif... dommage.
T'as d'jà vu un chien marcher la tête dans le sol et la queue à l'air ?!
Le jeu est bugué. Quand je dis bugué, c'est bugué de chez bugué... Bon, techniquement le jeu est moche, ok, ça passe encore... Mais les crashs c'est quand même vachement relou et sincèrement, il est difficile de ne pas se fendre la poire quand t'as un PNJ qui cours comme un con droit dans le mur, persuadé qu'il y a quelques choses... mais c'est aussi très très trèèèèèès rageant quand c'est carrément votre Save qui a un bug et croyez-moi, malgré tous les patchs, ça existe encore aujourd'hui... Il faut le dire, le jeu n'a pas été optimisé et je dirai même que si il y a bien un vrai défaut à donner à ce Fallout, c'est vraiment sa non technique... Qu'on soit bien d'accord; le jeu n'est pas moche et artistiquement c'est le perfect, les animations sont pas trop mal bien que rigide façon balais-dans-le-cul... mais sérieusement, quand un élément scripté d'une quête se déclanche pas, t'as bien l'air con(ne)... Et je ne parle pas des temps de chargement un peu longuet (surtout sur console).
Sans compter qu'il est aberrant de voir à quel point le jeu n'a pas été fait pour le PC... Je possède la version Xbox 360 et la version PC... Croyez-moi, je joue sur la version PC mais c'est vraiment parce qu'il y a les MODS (des sortes de AddOns amateurs qui permettent d'enrichir/améliorer l'expérience de jeu)... La roulette de la souris n'a aucune espèce d'utilité pratique; elle vous sert à passer de la vue FPS à la vue TPS... Impossible d'y placer une gestion des armes, celles-ci étant uniquement accessible par les touches "1" à ")"... Sans compter que, aussi bien dans les menus que dans les dialogues (très bien écrit, par ailleurs), vous pouvez soit utiliser un curseur mal optimisé, lent au possible ou alors les Flèches du clavier... Après Oblivion, Fallout... Je veux bien que le jeu ait un inventaire adapté pour la manette mais ça aurait coûté vraiment beaucoup de temps pour mettre un vrai inventaire PC sur cette dernière version ?! Sans déconner...
Ceci dit, le gameplay sur PC reste bon une fois habitué mais il est carrément excellent sur console; la prise en main à la manette est immédiat et vous pourrez ajuster la sensibilité des curseurs pour adapter les déplacements/visés à votre façon de jouer.
"Il était une fois, dans l'Ouest..."
Un des autres points fort du jeu, c'est bien sûr sa liberté offerte et ce tant bien dans les actes (aider un village à résister à l'assaut de tueur, se joindre à eux et piller le village, se casser tranquillement façon rien à fout'... ) que dans les dialogues et la manière d'aborder ceux-ci.
Ainsi, pour pourrez faire preuve de charisme pour parvenir à vos fins ou alors de vos poings, le tout dans une qualité d'écriture presque aussi bonne que les bugs sont légions. Blague à part, mise à part là aussi, des bugs dans les dialogues (qui, à l'heure actuelle, semble avoir été corrigé), le style est mature, adulte et vraiment dans l'identité même du titre. Ce n'est pas toujours très au sérieux mais c'est toujours, dans tous les cas et jusqu'à la fin totalement immersif. Très honnêtement, on s'y croit et ce malgré encore une fois quelques soucis d'incohérence du genre on vous demande un truc qui n'a rien à voir et qui a pu avoir eu lieu des dizaines d'heures auparavant, sans que cela n'ait un quelconque liens, sans que personnes n'ait pu en avoir eu vent.
On pourrait penser qu'errer dans le Désert du Mojave est inutile voir carrément chiant mais Que nenni, c'est même là le plus grand des plaisirs que j'ai dans le jeu (surtout avec l'aptitude Terre Dévastées...)... Vous allez avoir beaucoup d'éléments aléatoires (Guild Wars 2 avant l'heure !) qui vont se déclencher et beaucoup d'éléments scriptés ont été insérer pour que le joueur ait le temps d'apprécier sans pour autant en venir à s'faire chier et là on peut dire bravo parce que c'est très rare les jeux qui arrivent à trouver un bon compromis entre action (pas forcément gunfight) et solitude. Ah, à ce propos, vous pourrez par moment être accompagner par des Bots. Vous pourrez par exemple au début du jeu rassembler des pièces pour remonter un Robot afin qu'il vous accompagne... Beaucoup de PNJ, plus où moins intéressant mais jamais avec une psychologie réelle. Il est toujours plaisant de parcourir un Désert à deux...
D'autant que l'ambiance n'est pas uniquement sableuse !
Sans trop spoiler, vous allez vous retrouver dans des Casinos où vous pourrez faire des jeux de cartes voir jouer aux machines à sous... et l'aspect Science et "mystère" est omni-présent: il n'est pas rare d'explorer une base souterraine et y faire de drôle de rencontres vous obligeant parfois à mettre votre fierté de côté et faire preuve de Discrétion pour éviter un affrontement qui tournerait au vinaigre pour vous...
Le 'SAV' ?! - Mais naaaan... le 'SVAV' !!
Ne serait-ce que contre les monstres du Désert, vous allez souvent devoir user des poings dans le jeu.
Si l'ensemble peut être grossièrement comparé à un FPS, ça n'est pas un hasard; les scènes d'actions vous demande du Skill, savoir vous planquer, viser les membres etc... mais vous demande aussi de l'attention particulière à vos "PA", votre Points d'Actions. C'est grâce à ceux-ci que vous pourrez déclancher le façon "SVAV". Ce mode, un peu cheaté sur les bords, mets l'actions en pose et vous donne la possibilité de viser un membre de votre ennemi selon vos PA disponible (ils se régénèrent durant le combat). L'efficacité du mode dépend de vos Compétences ainsi que de la distance qui vous sépare de votre adversaire. Lorsque vous faites mouche, cela donne lieu à un joli ralenti qui, selon les modifications apportées à vos armes (car il y a un petit système d'artisanat) ainsi qu'une fois encore vos Compétences, peut carrément faire exploser la tête de votre adversaire... Miam.
Avec tout ça, le jeu est traduit intégralement en français et cela est discutable; si la plupart des protagonistes disposent d'une bonne voix, les prestations sont nettement moins convaincante et il aurait été bon de pouvoir choisir entre une VF et une VOSTFR.
Malgré ce détail, Fallout NV est un RPG d'une très grande richesse, très plaisant à parcourir et disposant d'une rejouabilité hallucinante.
C'est un RPG qui, en plus d'un mode Hardcore sympathique (mais trop facile), dispose d'un intérêt réel et il vous occupera pendant une bonne 50 aines d'heures au minimum, notamment pour savoir ce que donne d'être plus où moins lié à telle ou telle faction du jeu.
Moche, bugué, chiant à jouer sur PC, Fallout New Vegas n'en reste pas moins l'un des meilleurs RPGs de cette génération. Profond, riche et cohérent, ses tares techniques ne font pas de ce jeu un titre abordable à tous mais si vous êtes intéressés par une expérience de RPG occidental, je pense que vous vous serez conquis par les qualités certaines du titre. Ça ne peut pas être une claque car toutes les forces du jeu ne sont pas visible au premier coup d'oeil et un investissement est donc requis... C'est un signe qui ne trompe pas, Fallout New Vegas est un hit à essayer ne serait-ce que pour savoir si vous avez la petite envie de vous lancer plus dans l'aventure. Je lui met sans surprise un bon gros 8/10.
Suijirest:
Nom japonais : Megami Ibunroku : Devil Survivor
Sorti en juin 2009 sur DS, localisé aux USA mais pas en Europe, Devil Survivor est un jeu hybride, à mi-chemin entre le Tactical et le J-RPG classique. Il fait partie de la saga Megami Tensei, mais il s'adressera tout autant au vétéran qu'au néophyte.
L'histoire se déroule à Tokyo, dans la région de Yamanote, c'est-à-dire le centre-ville. Tout commence avec un trio d'adolescents à l'âge indistinct : le héros, Yuzu et Atsuro. Ils rendent visite au cousin du héros, programmeur extrêmement réputé, l'énigmatique Naoya. Durant cette visite, ils obtiennent de sa part un nouveau gadget à la mode : la COMP.
Mais ils réalisent vite que leur modèle est quelque peu différent des autres, notamment lorsque leur première utilisation fait apparaître une nuée de créatures surnaturelles qu'ils doivent terrasser sous peine de se voir dévorés.
Au terme de ce combat, le héros devient capable de voir un chiffre entre 0 et 9 au dessus de la tête des gens, chiffre qui représente le nombre de jours qu'il leur reste à vivre. Dans ce contexte troublé s'ajoute un dernier élément : suite à une explosion mystérieuse qui provoque une coupure totale de courant, la région de Yamanote est bouclée par un périmètre de sécurité, cerné par l'armée qui est autorisée à tirer en cas de besoin.
... Ce qui ne serait pas grave en soi si le fameux "compte à rebours" des trois héros n'était pas égal à 0, ce qui annonce leur mort imminente...
Au milieu d'un Tokyo légèrement chaotique, aux côtés d'autres personnages aux destins complexes et avec l'aide de leurs alliés démoniaques, les trois jeunes gens vont devoir obéir à des mails prophétiques afin de mener des batailles qui leur permettront de repousser l'heure de leur trépas. Bref, ils n'ont plus qu'une seule option, un seul but : survivre.
Le scénario de Devil Survivor est l'une de ses plus grandes forces. Il part sur un principe assez innovant et exploite avec brio les filons qu'il offre pour nous servir des leçons de vie et des questions de société très pertinentes. Entre autres, il nous réapprend combien le gouvernement nous manipule, à quel point la morale humaine n'est que trop fragile face à une situation de crise (mais une vraie crise, celle où notre vie est en péril en permanence, pas un pitoyable krach boursier) ou comme il est simple de choisir des leaders dès lors qu'ils nous proposent du soutien ou une protection.
Eh oui, rien n'est simple en notre monde, nous l'oublions en temps de paix alors qu'il serait si facile de retomber bien plus bas que terre. La quantité de parlotte sera peut-être rédhibitoire pour certains, mais elle s'avère plutôt nécessaire pour bien expliquer les situations. À noter aussi que certains passages peuvent demander une culture de base en mythologie pour être pleinement compris, même si ce n'est pas fondamentalement indispensable.
Cependant, si l'histoire globale du jeu est particulièrement mature et sombre, il faut dire qu'elle est mal compensée par le design global. Inutile de porter des lunettes pour voir que les héros sont bien trop inspiré de Persona 3. Regardez le héros de Devil Survivor et comparez avec celui de P3, ou Yuzu avec Yukari par exemple. Et de toute façon, dans l'ensemble, les personnages rencontrés ne sont pas classes. Il y en a des intéressants, comme Naoya ou Haru, mais rien de bien folichon. De surcroît, ils assument beaucoup trop leur côté "cliché du J-RPG" à un point qui frise l'absurde, comme Midori qui se prend pour une magical-girl guerrière de l'amour.
D'un autre côté, ce choix évite une ambiance bien trop lourde, dramatique et ténébreuse qui aurait considérablement desservi le jeu. Même si tout le monde va mourir et qu'on en est conscient, on ne sombre pas dans des tortures d'emo et on garde un optimisme relatif, ce qui aide à garder le rythme. De plus, les graphismes sont assez détaillés, à un point remarquable pour un MegaTen. Chaque personnage a diverses mimiques assez expressives qui contribuent réellement à leur personnalité.
Le jeu offre énormément de QCM, et ils ont parfois une influence concrète sur le jeu. En effet, selon les PNJ à qui vous parlez et de quelle façon, les événements du jeu peuvent varier plus ou moins sensiblement, même si les grandes lignes sont immuables. Cela confère au jeu une Replay Value décente, encore renforcée par le système de 24h : vous n'avez pas le temps de parler à tout le monde et il faudra parfois choisir à qui parler...
Les musiques n'ont pas été composées par Shoji Meguro, le compositeur fétiche de la saga. Elles versent dans la techno et le rock léger, avec quelques pistes plus éthérées par moments. Plutôt adéquates au ton du moment, elles ne restent pas en mémoire mais aucune ne fait mal aux oreilles. Une OST bien correcte, en somme.
Le système de combat ressemble à un Valkyrie Profile : Covenant of the Plume mené à terme. Il repose sur les mêmes principes de déplacements sur une map suivis de combats plus actifs dans le plus pur style Digital Devil Saga.
Les points d'exclamations annoncent des combats, libres ou cruciaux. Vous constituez une à quatre équipes avec un humain, secondé d'un ou deux démons, puis vous les placez sur des cases et les hostilités commencent.
Les actions s'enchaînent comme dans un Final Fantasy X. En fonction de l'agilité de chacun et des décisions que vous prenez, un même personnage peut agir plus ou moins fréquemment. À tout moment, on peut enclencher des capacités comme un soin, une augmentation des déplacements ou les critiques garantis. Il faut aussi vous approcher, laisser les démons s'approcher et une fois à portée, rentrer dans le lard. L'écran change alors pour passer en vue à la première personne, un peu à la façon d'un Dragon Quest.
À ce niveau, le coeur du gameplay repose sur les Faiblesses. Si vous exploitez celles de l'adversaire, comme un sort de Feu sur un ennemi craignant le Feu, vous avez une chance de gagner un Extra Turn, une action supplémentaire. Il est aussi possible d'annuler un Extra Turn ennemi de cette manière. Pour gagner, il faut infliger beaucoup de dégâts par tour, mieux vaut donc garder les skills magiques pour glaner des Extra Turns, sauf si la Force dépasse de loin la Magie. Enfin, l'équipe au complet est vaincue si le leader au centre est terrassé en premier ; toutefois, la présence d'alliés à ses côtés augmentent ses caractéristiques, ce qui fait qu'il faut s'occuper en priorité des seconds couteaux.
Cependant, le principe ne se limite pas à ça. Il y a pas mal de travail en amont à faire avant de se lancer dans ces affrontements, en particulier pour obtenir de nouveaux démons.
Il y a deux façons complémentaires d'obtenir un nouveau démon : le premier est la vente aux enchères, le second est la fusion. Généralement, on commence par acheter un démon pour voir ensuite si on peut le fusionner avec un autre.
Lors de la fusion, on peut léguer n'importe quel pouvoir d'un démon sacrifié au produit final, dans la limite de trois par types. C'est peu. Les types de skills sont les "commandes", à utiliser au combat, les "Psy" qui agissent sur le combattant en lui donnant des résistances ou des avantages spéciaux et les "Auto" qui bénéficient à toute l'équipe comme la téléportation ou des sorts de soin particuliers.
Ce qui manque cruellement à ce niveau, c'est le Compendium, l'encyclopédie interne des MegaTen qui permet de racheter à tout moment les démons déjà obtenus. Vous n'avez accès qu'aux démons disponibles aux enchères, et si un autre vous intéresse, il faut consulter un listing qui ne vous dit que l'ensemble des fusions possibles et imaginables pour recréer ce qui vous intéresse. Un principe passablement laborieux, sans compter l'absence d'explications culturelles habituelles des SMT.
Mais l'idée la plus absurde du jeu revient sans hésiter au Skill Crack. Au début de chaque combat, chaque humain doit choisir un skill d'un démon, et l'abattre de ses mains pour lui voler cette compétence. Ai-je besoin de préciser à quel point il est ardu de concilier ce qui nous intéresse avec ce que l'on peut faire et aussi avec les aléas d'un combat tactique ?
En terme de difficulté, Devil Survivor n'offre pas un challenge particulièrement élevé. Il s'avère par moments un peu tendu, en particulier certains boss vraiment bien abusés mais rien d'insurmontable si on prend la peine de faire du levelling régulier. On pourrait craindre une certaine répétition du schéma combat-enchère-fusion, mais les changements d'équipe aident à diminuer ce constat pour rendre chaque combat différent du précédent. Et puis, pardon pour la référence, mais ce n'est pas en fusionnant n'importe quoi que l'on triomphe de n'importe qui...
Même s'il souffre de défauts assez inhérents aux goûts de chacun, en particulier pour sa galerie de protagonistes et le ton généralement très shônen moyen, Devil Survivor est un excellent jeu. Doté d'une réelle réflexion sur des sujets pas si innocents, il bénéficie d'un gameplay solide qui mêle bien la stratégie et l'improvisation en dépit de quelques points négatifs quant à l'acquisition des capacités. Et il restera agréable à jouer même pour les plus blasés de ces fameuses ambiances manga puisqu'il est parfaitement possible de passer en accéléré tous les textes pour répondre nawak aux QCM et se concentrer uniquement sur les combats. Cela dit, vous allez vraiment passer à côté de quelque chose de grand...
P.S. : Le jeu a bénéficié d'un remake sur 3DS intitulé Devil Survivor : Overclocked et, s'il ne redéfinit pas le titre d'origine, il apporte des extras vraiment sympathiques : de nouveaux démons pour éviter la diète sévère qu'on éprouve au-delà du niveau 60, un huitième jour qui pousse la réflexion sociétale encore plus loin et un doublage anglais étonnamment bon. Si vous n'avez pas de 3DS US et si vous avez accès à l'eShop pour télécharger son indispensable patch correctif, préférez cette version.
GKN:
Un test de Skyrim, seulement dix jours après sa sortie ?! Il se fou de nous, lui... ou alors c'est que le jeu est très mauvais ?!
Je plaide NON COUPABLE, votre honneur !! Non, je ne me fou pas de vous. Non, ce n'est pas irrespectueux que de parler de Skyrim dans un test 10 jours après ! Il vous faut comprendre que je fais ce test après
avoir achevée la quête principale mais qu'il m'est évident que j'ai encore beaucoup à voir car, si vous en doutez, vous allez comprendre en me lisant et en y jouant que Skyrim est plus qu'un bon jeu de fin d'année... Une intro' où le gars avoue qu'il a surkiffé, c'est pas classe ça ?!
Pourquoi un test maintenant, alors ?! Parce que maintenant comme dans 6 mois, le contenu de Skyrim sera toujours aussi riche et palpitant... mais maintenant comme dans 6 mois, je ne vais pas vous spoiler. Écrire un test aujourd'hui est donc largement faisable et totalement légitime
Skyrim, région et contexte
Après Morrowind, Région des Elfes Noirs dans le jeu éponyme et Cyrodiil, région des Impériaux dans Oblivion, place à Bordeciel (Skyrim en VO donc), région Nordique. Qui dit région Nordique dit région enneigé. En effet, je dirais que bien 80% du jeu, or donjons et grottes diverses, se passe dans un décors de neige. C'est un peu comme Red Dead Redemption; si vous n'aimez pas le désert, c'est peut-être pas l'ambiance que vous allez apprécier au mieux mais si au contraire vous adhérez, vous allez être comblé.
Alors qu'en trollant un peu je pourrais dénoncer Oblivion comme étant un jeu au paysage trop Walt Disney avec des effets sur la luminosité ultra prononcé, je pourrais déclarer Skyrim plus proche d'un Morrowind; plus sombre et mature... Cela se traduit immédiatement lorsqu'on lance le jeu par un écran titre sobre comportant simplement le logo du titre et les choix classiques d'un menu... et une des fabuleuses musiques composées par Jeremy Soule (Secret of Evermore, Guild Wars, Morrowind, Oblivion...).
A peine le bouton de nouvelle partie sélectionné, vous apprenez dans l'introduction qui se déroule façon Half Life (tu regardes où tu veux mais tu joues pas; t'écoute, tu comprends le background sinon t'es grillé pour la suite) que le Haut Roi de la région a été assassiné par un certain Ulfric Sombrage, captif à vos côtés, ce qui a déclenché une guerre entre l'Empire et les Sombrages, chaque camp ayant ses causes à défendre et ses croyances propres (Talos...). Si on veut être méchant, mais réaliste toutefois, on peut résumer ça à "c'est les bleus à droite contre les rouges à gauche". Alors qu'Ulfric, les autres prisonniers et vous-même, êtes sur le point de vous faire trancher la tête dans la ville de Helgen, un Dragon attaque et saccage complètement la cité, ce qui vous permet de vous enfuir...
Dès cette introduction, la mise en scène est immédiatement dans le domaine de l'épique: vous allez devoir vous échapper, ligoté, en évitant les flammes de la bête, ses hurlements et ses cris raisonnant à vos oreilles. Un script grand spectacle qui annonce la couleur; les combats contre les Dragons seront des éléments que vous n'avez jamais vécu dans un jeu vidéo car ces Dragons, oubliés de tous sont de retour en Tamriel (le monde de la saga Elder Scrolls) comme dans les anciennes légendes... et comme dans les anciennes légendes, le futur du monde dépendra d'un Enfant de Dragon, le Dovakhiin, Vous.
En effet, dès le premier trailer c'est cela qui a été mis en avant; Des Dragons !! Il faut dire que dans le background de la Saga ils sont largement évoqués et c'est un accomplissement pour de nombreux fans que de les trouver enfin devant eux dans cet épisode. Votre quête principale sera donc de comprendre comment et pourquoi les Dragons sont de retour et, en les abattant, acquérir le mystérieux pouvoir de la Voix...
Cependant, soyons clair immédiatement si vous êtes novice (c'est le premier Elder Scrolls dans lequel je fini la quête principale, je suis donc moi-même un novice); cette Quête Principale... n'est qu'une quête parmi tant d'autres dans le monde de Bordeciel. Il ne vous faut pas aborder ce jeu façon "je crée mon personnage, je prends les armes et je suis une ligne droite pour aller vers une cinématique de fin" qui n'est que le meilleur moyen d'être déçu. Mettons d'emblée la durée de vie du titre sur la table. Alors que la quête principale prendra entre 15 et 25 heures de votre temps si vous ne vous occupez pas du reste du jeu et que vous rushez... mais combien d'heures pour faire le tour du jeu ? Certainement des centaines.
Maintenant réfléchissons ensemble... Au fond, qu'elle est la raison qui fait que vous entendez partout que le jeu est super ?! Qu'est-ce qui fait que la critique à été aussi unanime et pourquoi le jeu se vend-t-il si bien ?!
Skyrim, comme tous les Elder Scrolls, est un jeu de rôle dans lequel vous êtes libre. La notion de liberté... c'est pas un truc à la mode de nos jours (depuis le siècle dernier en fait) ?! C'est pas un truc dont les devs profitent pour nous faire sortir des couloirs des Final Fantasy et Call of mais qui au final rend le jeu vide et parfois fade comme dans Xenoblade ?!
Non mon petit, la liberté chez Bethesda, c'est la liberté de choisir. Vas-tu t'impliquer dans le scénario principal ou vas-tu errer dans le monde en aidant la veuve et l'orphelin, en t'enfonçant dans des donjons qui sont très différents les uns des autres ?! Vas-tu simplement devenir un expert dans l'art de créer des potions ou pourquoi pas un forgeron ? Ne seras-tu pas un Mercenaire ? Peut-être seras-tu un chasseur de vampire et autres créatures... peut-être vas-tu devenir toi-même un de ces êtres ?! Peut-être seras-tu le plus habile des archers ou le plus craint des voleurs ? Peut-être seras-tu tout cela en même temps !
Skyrim, c'est la liberté d'être ce que le monde de Skyrim contient... et il contient plus que je n'ai utilisé de caractères jusqu'à présent. Le jeu de rôle ultime ? Certainement pas à cause des quelques lacunes que je vais exposer... le meilleur jeu de rôle jamais crée jusqu'à présent ? C'est possible. Même si on peut lui reprocher d'être trop classique dans son approche il a une identité propre et même si c'est facile de dire ça car ça fait toujours mouche, Skyrim a Son ambiance, Son univers.
La liberté est l'utopie de l'homme et voilà pourquoi le jeu se vend si bien; un monde crédible, esthétique, dans lequel tu as la liberté d'être ce que tu veux et de jouer comme tu le veux. Un jeu où il n'y a pas de manière de jouer bonne ou mauvaise mais juste TA manière de jouer et jamais personne pour te remettre dans des rails en te regardant de haut... Skyrim est notre ultime utopie.
Cependant, la région de Bordeciel est peu moins utopiste. Même si le jeu n'est pas aussi vaste que certains l'espéraient, il est assez emplis d'éléments aléatoires (Guild Wars 2 avant l'heure) et de quêtes diverses ainsi que de donjons et grottes à parcourir pour être largement plaisant. D'autant qu'il y a pas mal d'ennemis en tout genre et une gestion au jour le jour voir aussi selon si il fait nuit ou non. Vous pourrez aussi vous adonner au plaisir de la cueillette voir à attraper du poisson ou chasser du gibier mais il est par ailleurs assez regrettable que la Faune soit moins développées que dans un Red Dead Redemption par exemple. A contrario, je trouve la Flore d'une richesse incroyable et ça fera le bonheur des alchimistes en herbes... haha.
Mais le plus important dans un monde ouvert c'est la crédibilité et comme je l'ai déjà dit plus haut, c'est plutôt réussis, si on excuse certains bugs d'IA. L'histoire politique de la région n'est qu'un prétexte à enrichir le background et ça marche avec brio; chaque PNJ a sa petite vie et ses problèmes, ou pas, qui lui sont propres. Chaque personnages parait vivant... oui enfin sauf ceux qui n'ont pas de nom... C'est dommage mais classique; dans un jeu de rôle, si un personnage s'appelle "bandit", c'est qu'il ne sert le background qu'en aspect extérieur et n'a qu'une personnalité de base.
Quant au nouveau moteur du studio, on ressent tout de suite que pour une série étant à la base PCiste, Skyrim a été nivelé par le bas pour tourner sur des machines vieillottes. Le jeu n'est pas moche mais il est loin d'être une claque visuelle.
Esthétiquement, c'est le perfect et il n'y a rien à redire mais quand on s'approche de certaines textures, on a parfois l'impression de se retrouver sur Nintendo 64 voir pire encore !
Ce n'est bien sûr pas un drame car globalement le jeu se tient largement non seulement au niveau des décors mais aussi au niveau de l'animation des personnages (et de toutes façons sur PC on a les mods pour arranger ça); c'est pas parfait mais ça reste dans la bonne moyenne des productions actuelles... Même si il y a encore des lacunes donnant lieu à des bugs de collisions plus où moins grave (mon cheval en a fait les frais... en étant éjecté depuis une montagne!) qui seront réglés (peut-être) via des Mises à Jour prochaines.
Double Dragon ou Entre modernité et tradition
Les p'tits gars de chez Bethesda avaient un challenge de taille à relever avec ce nouvel opus de leur saga fétiche... Là où Oblivion a divisé les joueurs plus que jamais, ils se devaient de faire revenir les Anciens tout en attirant de Nouveaux Joueurs... Ils devaient réussir à créer un jeu qui soit agréable à jouer aussi bien sur console que sur PC... Double Objectif, double réussite ?
Si il y a bien une chose dont j'avais peur avec Skyrim, c'était la simplification à outrance du Gameplay... C'est en réalité beaucoup plus fin que ça. Le gameplay de Skyrim est simple, soyons honnête, mais il est cependant pas décevant. La simplicité n'est pas synonyme de mauvaise qualité.
Alors concrètement, comment se passe la création et l'évolution de votre personnage ? Tout d'abord, vous allez devoir choisir votre Race ce qui, de base, aura une incidence directe sur la vision qu'on les populaces de vous (n'oubliez pas que la région est une région Nordique). Une fois ceci fait... Fini, vous voilà lancé dans le jeu ! Au diable les caractéristiques principales et secondaires moisies de chez Oblivion faisant, grosso merdo, que si vous choisissiez d'être archer au début du jeu (je vous le déconseille...) pour devenir plutôt mage ensuite, vous étiez bon pour un reroll (création d'un personnage secondaire) et bonjour la modernité; dans Skyrim, vous êtes ce que vous faites. Pour faire simple, plus vous allez taper à l'épée à deux mains, plus votre Arbre de Compétences "Armes à Deux Mains" va augmenter.
Il y a 18 Arbres de Compétences en tout, tous très variés. Chaque arbre de compétences a sa barre d'expérience et son niveau qui lui est propre (100 maximum). En gagnant un niveau dans un arbre de compétences, vous gagnez ce que j'appellerai de l'expérience majeure. Une fois votre barre d'expérience majeure remplis, votre personnage gagne un niveau général. Quand votre personnage gagne ce niveau, vous êtes invités à choisir d'améliorer l'une des trois caractéristiques du jeu; Le Mana qui représente bien sûr votre barre d'énergie magique, votre Santé ou votre Vigueur qui est donc votre endurance qui vous permet de courir plus où moins longtemps par exemple. Une fois ceci fait, vous gagnez à chaque niveau un point d'Atout.
Il vous restera alors à choisir parmi les 18 Arbre de Compétences, quel atout de quel Arbre vous souhaitez augmenter. Par exemple dans l'Arbre de Compétences Destruction je peux choisir d'augmenter l'atout de base "Destruction de Novice" qui permet de diviser par deux le coût de points de magie des sorts de destruction de niveau novice ou alors me rendre dans l'Arbre de Compétence "Deux Mains" pour dépenser mon point dans un atout qui me permet d'infliger 20% de dégâts supplémentaire avec une arme à deux mains mais dans les deux cas en dépensant mon atout je vais débrider l'Arbre de quelques nouvelles compétences que je vais pouvoir acquérir plus tard.
Ah, je vois certains qui me disent qu'ils ne comprennent pas que je ne parle pas des Signes Astrologiques... Ne vous en faites pas, ces Astres sont toujours présents... mais plus comme avant. Avant, dans la création de son personnage, on devait choisir si notre personnage était né sous tel ou tel astre apportant X bonus de manière définitive comme la possibilité de se rendre invisible une fois par jour pendant un temps déterminé. Ici, on retrouvera aux quatre coins de Bordeciel des Pierres qui représentent les Astres tel que La Tour par exemple. Vous pourrez alors activer le pouvoir de l'astre par cette pierre mais attention vous ne pouvez bien sûr pas cumuler les avantages des différents astres.
Tout ceci vous permettra de créer un personnage qui vous ressemblera, aussi polyvalent, ou non, que vous le souhaiterez.
Mais attention, il y a tout de même un très gros défaut à cela... Pour ceux qui connaissent, c'est les mêmes failles que Final Fantasy II; Il vous suffit de trouver un monstre et de le laisser vous attaquer pour augmenter votre compétence d'Armure Lourde et/ou Légère... ou de Guérison si vous en profitez pour vous soignez etc etc... Sauf que Final Fantasy II, c'est 1988 et Skyrim, c'est 2011... C'est le genre de truc qui fait tâche quand même, en plus de gâcher le plaisir de jeu... d'autant que c'est un défaut récurent à la saga des Elder Scrolls et il serait temps que cela soit enfin corrigé...
En ce qui concerne le Gameplay, le jeu est franchement ce que je considère comme une petite prouesse car il est tout aussi jouable et plaisant sur PC que sur Console. Sauf que j'ai l'impression d'être un petit peu le seul dans mon coin... Outre le menu qui n'est pas très pratique bien que très clair, je ne vois vraiment pas comment Bethesda aurait pu mieux adapter la prise en main du jeu... A partir du moment où vous comprenez sur PC qu'il vous faut utiliser, comme en jeu, à la fois la souris et le clavier, c'est un vrai plaisir de naviguer dans le menu et c'est même plus intuitif qu'avec une manette.
Bethesda a trouvé une petite parade pour le menu pas forcément pratique quand vous cherchez un objet précis parmi tout ce que vous portez; les Favoris. Concrètement, ça vous permet, au lieu d'aller dans le menu général puis dans le menu des armes pour trouver un arc de directement accéder à un menu où vous pourrez mettre ce que vous souhaitez. Ainsi, en quelques secondes (durant lequel le temps en jeu est gelé ce qui casse à mon sens l'immersion et c'est bien dommage), vous pourrez sortir votre épée après avoir planté une flèche dans un ennemi non loin.
Quid des voyages rapides ? Ils sont encore présent, et heureusement mais ils ne sont pas aussi simple que dans Oblivion qui vous permettait dès le début de vous rendre dans les villes principales en vous "téléportant". Là, il vous faut découvrir le lieu avant de pouvoir vous y rendre par voyage rapide. Si vous souhaitez vous rendre rapidement à telle ou telle cités, vous pourrez toujours louer les services d'un "chauffeur" qui se trouve à l'entrée de chaque grandes villes. Si vous voulez découvrir rapidement le jeu, c'est une des premières choses à faire.
En parlant de location, vous pourrez aussi louer les services d'un mercenaire dans une auberge pour vous accompagnez. Il vous servira alors dans les combats mais pas seulement puisqu'il pourra aussi jouer le rôle de "coffre sur pattes", votre inventaire étant toujours limité par un système de Poids, vous pourrez donc mettre dans l'inventaire du bon bougre ce que vous ne souhaitez pas porter pour revendre le tout ensuite en ville. Sachez d'ailleurs que l'interaction avec le décors est toujours aussi poussée; vous pourrez prendre/voler la fourchette de la ménagère si ça vous chante.
Il est important de signaler que le jeu est doté d'un système de Niveau Calibré. Le niveau des PNJs sera modifié en fonction de votre niveau. Cela n'influe pas sur le fait qu'il vous sera cependant, au début comme à la fin du jeu, beaucoup plus simple d'abattre un pauvre loup plutôt qu'un géant. Cependant certains ennemis comme les Bandits peuvent alors être carrément remplacés par des Brigands un peu à la manière des vieux Beat Them All' type Streets of Rage où les racailles en costume bleu devenait par la suite des racailles en costume rouge.
Pour les combats, vous pouvez aborder les choses de différentes manières, là encore; être furtif avec l'arc et cribler les ennemis de flèches sans qu'ils ne comprennent d'où cela peut provenir (tirez dans un mur les fera se rendre à côté à cause du bruit que cela aura causé) parce qu'il faut bien avouer qu'ils sont un peu con-con, être diabolique en utilisant vos sorts ou en invoquant des créatures, être bourrin avec une bonne grosse massue ou alors un peu plus chevaleresque avec un épée et un bouclier... Vous pourrez bien sûr, là encore, être tout cela à votre guise !
Les combats au corps à corps sont très dynamiques et même si ils peuvent paraître brouillon, le jeu dispose tout de même d'une légère gestion des dégâts mais ça n'est pas bien développé; vous ne pouvez pas démembrer l'ennemi si vous ne débloquez pas une compétence et encore c'est un démembrement très partiel puisqu'il s'agit d'une décapitation qui se déroule durant l'un des éléments de style du combat; la fatalité. Oui, c'est fatalités dans Elder Scrolls. Pour faire encore plus rager les puristes, sachez qu'elles se déroulent d'ailleurs en vue à la 3ème personne (comme d'habitude vous pouvez jouer à tout instant en vue à la 1ère ou à la 3ème personne).
Elles sont assez différentes, se déclenchent plutôt aléatoirement et on vraiment de la gueule avec un effet de Bullet Time qui va bien. Et puis, Bethesda l'avait promis, Bethesda l'a fait; le jeu est vraiment plaisir à parcourir aussi bien en temps que Guerrier que Mage ou Archer (ou les 3). Je vous invite à essayer d'être un archer, vous verrez que c'est assez jouissif.
Au niveau des possibilités, vous avez pas mal de chose à faire mais j'ai un regret c'est de ne pas retrouver un mode Hardcore à la Fallout New Vegas avec une gestion de la faim, de la soif et de la fatigue... Pourtant on peut être cuisinier dans le jeu alors c'est vraiment dommage ! Mais je pense que la communauté apportera un Mod sous peu pour combler les joueurs comme moi, aucun doute là-dessus... et je pense que Bethesda ont eux-même choisi de confier cela aux amateurs afin de sortir le jeu dans les temps, malgré une fois encore les bugs inhérents à la série mais aussi aux Open World en règle général, les plus gênants étant les crashs, bien sûr, toujours présent mais finalement assez peu nombreux...
Skyrim est bien un Elder Scrolls avec tout ce que ça implique; vaste et varié avec des possibilités bien poussées, de nombreux donjons qui ne sont enfin plus des clones les uns des autres, quelques bugs et une très bonne liberté d'action. Au delà de ça, le jeu est aussi bien plus simplifié dans son approche mais là où ça aurait pu nuire au plaisir de jeu à long terme, c'est l'effet contraire qui se produit. Pour la première fois, on ne se dit pas qu'on veut se refaire un personnage parce que celui que nous jouons est injouable mais uniquement pour savoir quel impact cela produit dans le jeu de jouer avec telle ou telle race, de choisir tel ou tel élément dans un discours, de tuer ou d'épargner tel ou tel PNJ... Doté de la mise en scène la plus épique d'un jeu vidéo, The Elder Scrolls V Skyrim possède tous les ingrédients pour entrer dans l'Histoire du jeu vidéo comme l'un des plus grands, si ce n'est le plus grand, RPG jamais crée. Pour moi, c'est un bon gros 8/10.
pat touch:
Trés bon test, GranKorNichon B) Ce jeu semble être une drogue. Je commencerais donc l'aventure à Noel . v.v
GKN:
Merci pour le compliment ! Je l'ai d'ailleurs remis à jour pour le rendre plus agréable à lire :)
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