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K. ~ Partir et autres expériences.

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HamsterNihiliste:
Voici ce que l'on peut appeler le deuxième chapitre de Thanatos, mon ami, tout en lettres s'il vous plaît. Comment expliquer ça ? Et bien il y a du nihilisme, j'en profite pour dire bonjour à la critique de 'Lu que je econnais parfaitement, il y a une perte de la raison, il y a une recherche de la raison, il y a une recherche des peines perdues, il y a du Meuporg, il n'y a pas de moutons carrés, il y a peut-être du Thanatos; et enfin il y a du nihilisme comme c'est étonnant.

*
Chapitre Deux : À la recherche des peines perdues

Qu’est ce que c’était ?
-C’était ? Pourquoi c’était ? Je te ferai remarquer que cela ne ne te correspond pas de t’enfermer dans le passé, me fait remarquer Link.
-Tu as raison.
Il s’extasy s’extasie alors, ayant finalement peut-être illusoirement réussi à sauver sa raison, à la seule suite d’un seul mot prononcé par ma seule personne. Mais au point où tout en est, on peut comprendre que c’est compréhensible.

Trêve de regretter autant que de perdre ma crédibilité, nous voilà errant tels des âmes perdues sur cette île où des âmes perdues se perdent. Nous ne savons pas où faire, quoi aller, ni qui tu es. Où courir ? Où ne pas courir ? Dis-moi qui tu es, je te dirai qui tuer, toi qui me tutoies.
-Mais qui tu es, toi qui cherche qui tuer ? demande Link le premier au laid milieu de ce néant onzetordu.
-Thanatos ? réponde-je, apeuré autant qu’extasié par une réponse.
-Mon ami ? réplique la schizophrénie.
Hors d’un monde de sales amis qui sont sots s’ils sont, il faut croire que parce qu’elle est morte, Adèle, on ne sait pas si c’est de l’art ou du cochon. Donc Thanatos est peut-être un ami. Peut-être.
-Oui, mais tu as dit donc. Entre Link qui a eu raison, et toi qui as donc, tu crois que l’espoir existe ? demande affectueusement Link le schizophrène par opposition à Link le raisonné.
-On ne parle pas d’avoir pour une notion aussi sacrée que la raison.
-Vindicte ! Crie l’autre pour la seule raison qu’il a entendu sacré.

Nous avons peur de l’espoir. Parfois je pourrais désormais m’appeler HamsterNihiliste, puisque ça ne changerait pas tant. Où qu’en soit l’espoir ou la raison, ou je ne sais quelle espèce en voie de disparition qui permet toujours de faire des rimes, nous devons malgré tout continuer notre périple, qui n’a de périple que le nom.
-Ne sois pas nihiliste, Hamster, répond Link ou l’autre.
-Je m’appelle K., s’il te plaît.
-Oui, appelle-toi K. si tu veux, mais si je veux, moi, je ne t’appelle pas K.

Je réfléchis à la subtilité de cet un de mes protagonistes, puis nous félicite lui et moi pour ce semblant d’ébauche de révolte qu’il vient  de déclarer. Mes personnages qui commencent à se rebeller ; je n’attendais que ça. Je ne veux que les tester face à l’absurdité de la vie.

Ils restent alors sur cette terre inconnue, en se tournant les pouces ou encore en parlant de lettres et du néant. De lettres ?
-Hey ! T’as vu ça ? J’me tourne les pouces en parlant de lettres et du néant ! entend-je de la part de la schizophrénie. Toujours est-il que leur vie reste absurde.

Oh ? Que vois-je à l’horizon ? Il me semble qu’il s’agit, peut-être, semble-t-il, d’un ou d’une pancarte. Sur un fond musical aussi agréable que mélancolique. Quelqu’un y a écrit : La vie c’est absurde et l’on y peut rien - Signé : Le peintre des pancartes.

À ces mots, parce qu’il faut croire qu’il sait lire, Link se met à chanter. Une chanson du même nom de Jean-Jacques Goldman, vous savez, elle est sympa cette chanson, elle parle de l’amour et que l’on y peut rien. Mais, comme cette magnifique tentative pour retrouver la logique trouve un lien entre une écriture et une autre forme d’art, alors il faut croire en une sorte de logique. L’autre Link, l’opposé, soupire.
-Je croyais que l’espoir et la logique n’existaient pas ! Alors nous vivons dans la fausseté ! Tu... Tu nous a trahi !
-Bien sûr que nous vivons dans la fausseté ! crie-je. Bien sur que non je vous ai pas trahis ! C’est le chaos, c’est l’imprévisibilité, même pas celle des hommes, mais celle du monde, qui nous a trahi !
-Quoi qu’il en soit il n’y a pas de logique ! crie sa schizophrénie en empêchant de terminer sa chanson, lui sautant dessus intérieurement.
Il respire fort. Il a eu peur. Moi aussi. Je crois que la peur c’est un sentiment. Bêrk. Vous pensez que ça se nettoie ?

-Si ce n’est toi, tu es donc schizophrène, remarque la personne la mieux concernée pour en parler.
Je soupire plus fort en me disant que je finirai schizophrène. Et drogué. Et suicidé, une dague dans le coeur en citant Baudelaire.
-Mon Dieu c’est à se pendre. Tu es en train d’écrire, K., repens-toi.
-Oui, tu as raison, je vais me rependre, répond-je à Link.

Puis, tandis que nous nihilisons sans raison - la bonne blague -, nous nous tournons encore les pouces comme toujours. Comme quand l’on chante la chanson qui dit Tourne, tourne, petit moulin, tape, tape, petite main. Sauf qu’ici rien ne tourne, que même si l’on voulait taper quelque chose, l’on s’en empêcherait.

Au milieu de cet ennui à se pendre, Link le schizophrène déclare soudain :
-J’ai une idée !
Nous nous extasions.
-Partons à la recherche des peines perdues ! continue-t-il.
Nous nous extasions un peu moins mais partons tout de même à la recherche des peines perdues.

Je précise que je ne fume pas mon parquet. Si j’avais de la moquette chez moi, ça pourrait être légitime, or je n’ai que du parquet.

Toujours est-il que nous enclenchons notre sort Logique, ce qui déclenche un buff augmentant notre score de Raison de 99% et nous aide donc à accomplir la quête des peines perdues, quête que personne ne nous a donnée. Et c’est bien connu, qui mange du buff mange du buff.

Nous ne savons toujours pas comment, mais nous avons réussi à trouver les peines perdues que nous recherchions. Ce n’était absolument pas dur et nous n’avons aucun mérite, mais on peut au moins se donner une bonne conscience en pensant avoir fait quelque chose.
Bordel et je le dis sans être vulgaire, c’est fou ce que j’écris pas super bien aujourd’hui, boh, ça arrive, c’est que de l’écriture spontanée, j’vous met au défi d’écrire spontanément vous.
Link le schizophrène me répond :
-J’y arrive ! Alors Un, deux, trois, Squadallah, nous sommes partis : ioè!çyérhyuFRIU’Ç(OÀ)Ç(!ÇPUJIIOJhuehueSPONTANÉÉÉÉéééééééééééééééééééscritur.
-Non mais on parle d’écriture et d’écriture. Cette chose que tu viens de cracher n’est pas de l’écriture. Je crois pas que la mienne n’en soit non plus, mais à côté de ça, tout est relatif.

-C’est relatif. Donc c’est logique, reconnaît en s’excusant Link le schizophrène qui avait commencé par brider toute logique.
-Logique. Il faut croire . Ils l’ont été durant ce semblant d’épisode. J’vais les remercier pour les encourager. Je leur offre la DeLorean que j’avais confisquée, elle servira de monture volante pour explorer ce truc même pas Baroque. De la même manière que je l’ai confisquée, je la rend, je serai toujours à même d’y reprendre mes droits, je suis l’auteur, je suis libre. Mais quoi qu’il en soit, nous devons marcher, continuer ce qui est censé s’appeler une histoire. Bien.
-Je vous récompense donc je vous redonne la DeLorean. Ne me remerciez pas.
-Évidemment, tu nous récompense pour la Raison, pourquoi veux-tu user de ton affectif ? répond Link logiquement. Tu ne vas, tu ne peux pas me dire que tu a délaissée cette œuvre qu’est la Raison, pour laquelle tu nous a formatée, au profit d’un affectif ? Ne nous trais pas une autre fois ! Je t’en prie !
-Chut. Tu commence à perdre de ton côté.
-Alors aide-moi ! Je ne veux pas plus m’abaisser à perdre ce qu’il reste dans mon monde des idées ! Dialogue ! Explique-nous ! Raisonne ! Qui es-tu ? Et qui sommes-nous ?

Je peux avouer après quelques décisions qu’ils n’ont pas à parler de ceci avec moi. Du moins, pas pour l’instant.

Mais je reviendrai.

*

HamsterNihiliste:
Ça existe vraiment des gens qui lisent ce truc ?
Chapitre après le deuxième, donc disons troisième, de Thanatos, mon ami, avec un début écrit sans plan et le reste qu'on rattrape sans trop savoir ce qu'on rattrape. Après celui-ci, la fin commence, enfin, comme toujours, je crois.

*
Chapitre après le deuxième : C'est nul

J’écris sans mon livre oh mon Dieu auquel je ne crois pas c’est terrible. Pour un jour, quelques mots sur un piano, je ne suis pas à ça près.
-On est pas à ça près, crie Link en insistant sur le On parce que, rappelons-le, ils sont schizophrène, sans s au pluriel sinon c’est pas drôle.
-Drôle ? Je te rappelle que nous sommes sur une île d’âmes perdues où des âmes perdues se perdent, avec des accents circonflexes, continue-t-il sur un truc qui n’a d’ailleurs aucun rapport.
À ce moment aussi peu fatidique qu’est de qualité ce qu’écrit Amélie Nothomb, une âme perdue accompagnée d’un accent circonflexe surgit de nulle part, c’est à dire de partout parce qu’ici, c’est tout et rien.
Disons-lui bonjour.
-Bonjour âme perdue et accent circonflexe ! s’écrient-ils comme des alcooliques anonymes.

Attendez, ça fait trois semaine que j’ai écrit ce truc, j’ai retrouvé mon livre, vous me forcez à continuer espèces de schizophrènes que vous êtes.
-Aha c’est nul !
-Ouais, grave. Attends, on va voir à quelle rapidité j’peux écrire tout ça.
-Vas-y, j’te force à écrire, tu t’rends compte de ce que tu peux faire pour nous ? demande Link, le premier, le pas normal bien qu’il soit pas sa schizophrénie voyez-vous.

C’est vraiment terrible de devoir écrire de telles horreur. Je le fais comme un dignitaire indigne de ce nom indigné de dédaigner les cadavres déshérités délaissés dans leurs fosses, dégoûté de sa déification désespérée.
-Ça a un sens, ce que tu écris ? demande l’autre.
-Je crois, réponde-je.
-Bien, alors continuons à explorer cette terre vide en marchant sans raison nulle part sans ressentir de besoin, continue-t-il.
Oui je ne fais que recopier mot à mot mon plan, c’est dire si c’est nul.
-Roh, j’voulais compléter, tu m’as pas laissé trois points de suspension à la fin de ta phrase pour que je te coupe la parole !
-Est-ce que j’ai un esprit à laisser des points de suspension ?
-C’est dire si t’as aucune inspiration.
-Mais on continue la suite, ah oui je précise que c’est K. qui parle. Alors, t’sais, genre, on va faire une signification orphique dans une dichotomie, et de la raison, et de la raison, parmi lesquelles bien sûr tentent de s’y accrocher au sein de leur monde sombrant dans l’absurde. Hé c’que j’écris là c’est pas juste pour faire lol ça veut rien dire t’utilises des mots savants genre les dessins animés de TF1 pour gosses, pléonasme.
-Mais puisque ton plan est déjà établi, t’as pas besoin d’inventer des éléments littéraires, non ?
-Oui, mais faut bien combler, surtout là, dans une autre oeuvre plus intellectuelle, la raison coule de source, mais là, à l’inverse de Jean-Paul Sartre sortant du lit d’Elsa Triolet disant : C’est pas qu’on s’emmerde, mais il est tard, je dirais plutôt comme Elsa Triolet sortant du lit d’Aragon : C’est pas qu’il est tard, mais, m’voyez.
-Donc puisqu’on comble, hé, t’as vu, c’est joli c’que je dis !
-Oui, continue-je, mais toujours est-il que, oh, regarde, voilà Orphée et Euridice qui courent vers la sortie !
-Mais ! Mais y’a pas de sortie !
-Si, crois-je, derrière nous, il y a une sorte de ville pour laquelle je me fiche éperdument si nous l’avons déjà vue ou pas !
-Oui, continue l’autre, peut-être, mais c’est derrière, donc c’est du passé, et le passé, tu nous a dit que c’était mal, et qu’il fallait pas retourner vers le passé !

Je soupire.

-Oui, continue-je, c’est vrai. Mais enfin.
-Mais enfin c’est quand même Orphée, dit la schizophrénie en prenant la parole parce que ça faisait longtemps.
-Non non non, ta ta ta, poum poum poum, 14 14 14.
-14, alors là, tout de même, que vais-je lire, continue le schizophrène avant que je ne lui coupe la parole.
-Ne dis point n’importe quoi, dis-je, Thanatos, mon ami ne se lit pas.
-3 fois 14 parce que 3,14, je reconnais, c’était nul.
-Parce qu’on doit se justifier à chaque truc qui est nul ici ?
-Parce que !
-Orangina Rouge, mais pourquoi est-il si méchant ?
-Parce que !
-Oui tu l’as déjà dit, c’est pas la peine, c’est là la subtilité. Ah oui au fait je sais pas qui parle, j’écris comme ça, allez hop hop hop au boulot les koupaings.

Alors puisque j’veux me repérer on a dit que derrière y’avait une ville avec de la vie, mais que c’est derrière, et que derrière c’est le passé, alors le passé c’est pas bien bien sûr mais comme derrière y’a de la vie et que je crois qu’on cherche de la vie alors on a un paradoxe et le paradoxe c’est paradoxal. Nous continuons à nous déplacer sur place.
-Paradoxe, dis-tu ? demande la schizophrénie, pas trop raisonnée, mais qui au moins le cherche, alors que l’autre, c’est le contraire.
-Je comprends pas ce que tu dis, dit l’autre.
-Arrêtez de me faire soupirer parce que j’aime pas soupirer dans ces circonstances. Ahaha vous verrez la violence avec laquelle je tape sur mon clavier pour écrire, c’est vraiment monstrueux ce que j’inflige à l’écriture sur ce truc.
-Donc puisque c’est un paradoxe, si il a bien compris, ce qui veut dire que c’est la schizophrénie qui parle, mettons en scène un paradoxe, Osef de Orphée et d’Euridice, c’est des mythes, ils sont morts maintenant.
-Les morts ne sont pas morts. Dis-je.
-C’est pour ça qu’on les voit actuellement, en train de courir vers une vie, derrière au passé, continue-t-il.

Mais que faire de ce paradoxe ? Quel suspens ! Pourquoi moi et mes protagorasnistes infligeons-nous de telles monstruosités à ce qui pourrait être une œuvre littéraire ? Vous le saurez pas au prochain épisode car la fin du chapitre se trouve à la fin, j’ai quand même mon plan tout de même.
-C’est dans ce chapitre qu’on découvre qu’on a besoin de Thanatos pour contrer le paradoxe ? demande le Link qui est censé être normal.
-Non, mais y’a quand même un paradoxe, réponde-je.
-Ah ? Lequel ? demande-t-il.
-Celui de la logique ! crie-je.

Pendant ce temps, modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée, les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
-Ouh, c’est cocasse.
Je continue car il m’a coupé.
-Orphée continue donc de courir sans se retourner. Si je le vois sans que je ne me sois retourné, c’est parce que je suis quand même un narrateur omniscient. Hé, faut bien ça quoi.
-On continue à massacrer ta littérature alors ?

Je soupire.
-Au point où on en est.

Puisque. Puisque nous parlons de Thanatos pour contrer le paradoxe de la logique. Comme prévu, K. trouve la solution inattendue juste après avoir soupiré :
-Mon Dieu pardonnez-moi, j’ai créé des monstres.

C’est ainsi que la vie du passé derrière du paradoxe fut détruite, autant de significations orphiques ou paradoxales qu’elle abritait.


*

HamsterNihiliste:
Nouveau chapitre de Thanatos, mon ami, où un semblant de réflexion envers la littérature et les vrais personnages peuvent commencer à émerger. Mais c'est ballot, c'est bientôt la fin.

*
Chapitre 3,14 : Une aventure épique selon les journaleuhs

J’ai détruit une ville, j’ai détruit des vies, j’ai créé des dinosaures, j’ai détruit des dinosaures, j’ai créé l’Homme, l’Homme m’a détruit. J’ai tué l’écriture. Mais j’ai prouvé sa liberté. C’est le prix de la liberté.
-À chaque fois t’es obligé de citer des citation de tes derniers chapitres de Misanthropie, mon Amour., c’est pas possible ! dit l’un, peut-être celui qui est schizophrène. Oui c’est ça.
-Ben si, c’est possible de citer des citations, tu veux que je cite quoi, des horloges ?
-Horloge.
-Woh, il a réussi il est trop fort, dit le Link qui semble pas schizophrène.

Et puis, parce qu’il sont Link, et qu’ils ont un but de personnages de jeu vidéo qui ne doivent pas se poser de questions, ils le font, allez allez c’est l’heure d’aller dans des temples chercher des artefacts, d’aller battre des boss et d’aller sauver la princesse parce qu’elle s’est faite enlever par le boss final. Alors allons-y.
-Alors si j’comprends bien, dit le même que tout à l’heure qui est quand même dans les jeux éponymes.
-Comme Épona ?
-Je te coupe la parole. Le héros dans les jeux éponymes donc il doit sauver la gentille, parce que, même si elle a pas les yeux bridés et une face de citron, elle est poursuivie par un méchant, alors le gentil doivent la sauver. Oui il n’y a pas de faute de frappe.
-C’est parce qu’on est schizophrène !

Woh, il a compris grâce à un semblant de raisonnement, enfin raisonnement, j’suis pas du genre à espérer, vous voyez le genre.
-Ben oui t’es pas du genre à espérer, tu viens de le dire, dit celui dont j’ai pas envie de dire qui parle parce que c’est quand même de l’écriture spontanée et encore ça fait mal à l’écriture.
-Aïe, j’ai mal à l’écriture ! crie l’écriture.
-Bon sang, qu’est ce que j’ai fait, mais qu’est ce que j’ai fait mon Dieu pour suicider comme ça un art qui sombre dans une indifférence elle te tue à petits coups l’indifférence.
-J’ai mal à l’amour propre ! continue-t-elle.
Elle est là. Elle est encore notre paradoxe, alors que je suis son maître, j’écris, et pourtant je la tue. Elle nous enfermera dans notre paradoxe, et pourtant je ne peux pas la tuer. Tant qu’on va dans un Temple de la Forêt Aquatique dans le Ciel en Feu pour trouver le sens de la vie, on aurait très bien pu rester avec sa schizophrénie comme compagnon de voyage, mais non.

Cependant, alors que nous avons traversé les marécages, la mer, les volcans, la Cobblestone, le Bedrock, et le Néant Distordu, l’écriture, attendez je vais tout de même même si je suis tellement occupé à savoir si je dois le faire que je ne sais pas comment je vais le faire, Écrire Écriture avec une majuscule, donc l’Écriture semble s’être éteinte, où en tout cas, elle n’est plus avec nous, elle n’a plus mal. C’était bien la peine d’écrire.

Je commence à avoir peur. La porte du Temple de la Forêt Aquatique dans le Ciel en Feu s’ouvre parce qu’on va dire qu’on a trouvé la clé. Mais le sens de la vie n’est pas une clé.
-On ne dit rien nous ? demande étrangement Link.
-Dites donc.
-Donc.

Ils ne sont vraiment pas si absurde. C’était bien la peine perdue.
Donc - la bonne blague - l’écriture ne se plaint plus. Soit elle n’est plus, soit elle n’a plus mal, mais comme dans notre société on est ce qu’on a, alors ça semble, euh, ça semble.
-Tout ça n’est que tromperie.
-Oui. Mais chut, je te persuade, tu crois quoi, que je vais te convaincre ?
-Oui ? Non, c’est vrai quoi.

Sur ce, le Temple de la Forêt Aquatique dans le Ciel en Feu nous a déjà ouvert ses portes. On entend une voix : « Link, je suis la gentille princesse Zelda, même si je ne sais pas me défendre, même si je n’ai rien d’autre à faire que de me faire enlever, même si je suis une blondasse et que l’univers vidéoludique que j’incarne se fait sauvagement massacrer par un auteur aussi insensé que je vais perdre ma respiration à débiter cette phrase sans virgule, et que et toi tu es un gentil héros, même si tu es un paysan qui n’a rien demandé, même si tu es schizophrène, même si tu es une ordure, et même si la figure héroïque que tu incarnes se fait autant massacrer par un auteur aussi moral que cette fiction est à la littérature. Alors, viens me sauver même si j’ai pas une face bridée et des yeux de citrons parce que sinon les méchants vont gagner. C’est original hein ? »

Alors, la salle contient des ennemis qui apparemment sont méchants, ou au départ c’était des gentils mais en fait ils sont corrompus, bref, Link les tue parce que, apparemment, Thanatos est avec lui. Une pulsion. Thanatos.
Alors, évidemment, nous trouvons la solution, parce que Thanatos, mon ami, il est nécessaire. Alors, nous avons une clé pour pénétrer dans la prochaine salle dont nous ne connaissons pas l’existence, à part moi parce que je suis quand même un narrateur omniscient.

Mais, et ils sont bien les premiers à s’en étonner, la clé ne rentre pas dans la porte.
-Oh mon Dieu je panique ! Je panique !
-Non, ne panique pas ! crie-je.
Mon Dieu il est à deux doigts de perdre le peu de raison qu’il avait.
-Ne panique pas ! crie-je au cas où il serait atteint de la maladie d’Alzheimer.
Alors, il recommence son topo comme quoi blablabla je les ai trahis en disant qu’il existait encore de la Raison et que nous avons besoin de Raison pour trouver les réponses et cafétéria.
-Mais ce n’est pas de la Raison ! Il n’y a plus de Raison ! Tu n’auras jamais plus de Raison ! crie la schizophrénie.
-Ma Raison ! Je veux ma Raison ! crie Link.

Thanatos.

La réponse est 42. Était-ce un paradoxe ? Je ne sais pas. Mais puisqu’il en est ainsi, la réponse nous permet de pénétrer dans la dernière salle où se trouve la princesse. C’est une salle dans laquelle il y a la princesse qu’ils doivent sauver parce qu’ils sont gentils. Nous y avons accédé, au besoin de Thanatos, peut-être de la Raison, peut-être d’un paradoxe, mais en tout cas, comme dans tout stéréotype, il y a un Boss final.

Alors, après aucune retrouvailles émouvante, je leur supprime la princesse.

*

raphael14:
Alors, voilà. Ça faisait très longtemps que j'avais envie de venir lire ce que tu avais en stock, donc j'ai pris mon courage à deux mains et je suis venu.
J'ai lu Origine et franchement j'ai bien aimé. Je répète j'ai bien aimé, il faut donc comprendre que ton texte comporte des points faibles. Mais on n'y est pas encore.
Proposer une chronique historique de Termina et de connaître les connaître les origines de Link, c'est intéressant et très original. On ne nous propose pas tout les jours des trucs dans ce genre. Par contre le style est u peu trop minimaliste à mon goût. Toutefois, je pense que le message est plus important que le style.
J'ai en effet été assez frappé par le pessimisme que dégage ce texte. Une utopie complètement gâchée par la raison. En effet, les plus raisonnés, ce sont rendu compte qu'un bonheur aussi parfait ne pouvais pas durer et qu'ils s'en sont rendu compte, ils ont tout gâté. On voit aussi clairement l'application que met l'Homme à tout foutre en l'air. Quelle jovialité dans tes écrits.
Il y a un autre truc qui pêche dans Origines, c'est que certaines explications sonnent totalement faux. Exemple, pourquoi Taya accompagne Link. La conversation entre Navi et Taya m'a laissé totalement sceptique.
Voilà, c'est à peu près tout ce que j'ai à dire sur Origines. Passons maintenant à Thanatos, mon ami. Quand j'ai lu le résumé, je me suis dit chouette ça promet. De plus, la numérotation des chapitres en disait long (chapitre 0, chapitre (13-12), même un chapitre π). Mon enthousiasme est vite retombé. Avec un style totalement décousu, avec une narration sans queue ni tête, tu nous noie dans un monde de non-sens digne d'Alice au Pays des Merveilles (en moins drôle). Le tout assaisonné de calembours atroces et de références incongrues style la DeLorean (Retour vers le Future) ou Roy Duncan. Franchement j'ai du me forcer pour lire deux chapitres. Je ne pense pas que j'irai plus loin, désolé. Il y a vraiment une chose qui me chagrine, c'est que le décalage total tue l'âme du texte, ce que tu voulais faire passer. Le message est paumé dans tout ce fatras et je n'ai même pas réussi à percevoir où tu voulais nous mener.
Donc au final je préfère largement Origines, tant pis ses défauts.

HamsterNihiliste:
Bien le bonjour Raph', ravi de pouvoir lire un nouvel avis, premier sur Thanatos, mon ami de surcroît. J'avoue qu'il faut un certain courage pour s'y plonger, c'est en effet d'une jovialité à rendre gris le Soleil de Termina, mais effectivement, toutes mes fics tournent autour du même thème et du même schéma. Le style d'Origines est minimaliste, c'est vrai, c'est en fait à cause d'un schéma que j'ai voulu exploiter ; j'ai construit chaque paragraphe sur un nombre de mots défini, en en rajoutant cinq à chaque fois. Je l'referai pas parce que, d'abord, c'est chiant, et ensuite, c'est une contrainte qui gâche parfois la cohérence, comme le dialogue entre Navi et Taya ; c'est des fées, admettons qu'elles communiquent par des liens télépathiques, qu'à Termina elles furent des connaissances de longue date par exemple.

Merci d'abord pour ton œil objectif donc, cependant il y a des points sur lesquels je ne suis pas d'accord. La raison ne gâche pas l'utopie, elle ne fait que l'analyser et la constater. Si l'Élite et Ikau pour ne citer qu'eux l'utilise, c'est pour se préparer face à la menace pressentie, pas pour mettre à mal le monde, au contraire. C'est uniquement la guerre, venue de l'extérieur et dont la raison, elle, est inconnue, qui va tout foutre en l'air, et donc ils constatent que leur raison a été mise à mal et qu'ils peuvent la remettre en question, d'où (Cliquez pour afficher/cacher)Le suicide de Ridey ou le sacrifice d'Ikau.
Donc pour une fois ce n'est pas l'Homme qui court à sa perte.

Quant à Thanatos, ne t'inquiètes pas : Il n'y a pas de message, il n'y a absolument aucune once d'infime existence d'âme du texte, ce qui permet aux personnage et à l'auteur d'êtres des ordures qui bouffent l'écriture dans des tortures atroces. Je ne veux également mener nulle part, à part peut-être vers une fin. Par contre, parmi tout ce bordel insensé, il y a une réflexion sur l'écriture, sur sa liberté. Ça sera peut-être expliqué à la fin, comme tout ce que tout le monde dans la fic attend, c'est dans cette fin que l'écriture sera peut-être un peu plus logiquement construite.
Mais on y attend rien, c'est bien son but d'être une perte de la raison et de sombrer dans l'absurde, même si, loin de moi l'orgueil d'écrire du vrai absurde en me mesurant à Beckett ou Ionesco ; c'est de l'écriture spontanée, ça ne s'écrit pas, ça ne se lit pas, et comme le dit le chapitre après le deuxième : C'est nul.

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