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K. ~ Partir et autres expériences.
HamsterNihiliste:
Nouvelle fournée, nouvelle création en un nombre de chapitres existant mais désincarné. C'est de l'absurde, c'est un monde où tout se perd, où la question du sens devient risible, même si le héros qui n'a de héros que le nom cherche à sauver sa raison, on attendra toujours, puisque c'est la seule solution. Enfin on y voit ce qu'on veut. J'avais déjà fait un peu la pub avant, je l'ai sobrement intitulée Thanatos, mon ami, anti-référence à Misanthropie, mon amour. C'est un peu ça.
*
•Thanatos, mon ami
Chapitre 0 : Ceci n'est pas un prologue
Il était une fois, au numéro douze de la rue du Moineau qui chante, au quatrième étage, au fond du couloir à gauche, deuxième carreau en partant de l’Est, le trois avril mille neuf cent cinquante-cinq pour être précis, un petit écureuil qui fabriquait des mouchoirs de couleur rose pour ma soeur qui n’hésitait r’a peute. C’est dans un univers qui n’a absolument rien à voir que prend place une histoire qui n’a absolument rien à voir.
Hors du continuum espace-temps pour être précis, c’est l’histoire d’un mec, peut-être un héros, peut-être habillé de vert, qui vit peut-être dans une ville paumée où il n’a absolument rien pour devenir le Héros d’Hyrule, qui allait commencer une aventure, et qui n’avait pas de qualificatif pour la désigner.
Le plus originalement du monde, ce mec s'appelle Link. Ça fait un choc hein, j’peux vous dire que moi, la première fois que je l’ai lu, attendez, s’appeler Link pour un mec comme ça, c’est franchement étonnant non ?
Bref Link, qui aurait aussi pu s'appeler Zelda, Robert, ou Jean-Alfred, est schizophrène, avec un accent grave. Et croyez-moi, la schizophrénie, avec un accent aigu, c’est grave. Mais comme pour chaque aventure épique, il faut bien lui trouver un compagnon de route, ceci aura son importance. Quand même, je sais ce que j’écris, c’est pas du grand n’importe quoi si ce pauvre type est schizophrène. Je connais mon plan, je sais donc exactement ce que je veux écrire. Vous verrez si vous attendez la suite. Attendre, hélas, mais si c’est le seul moyen, alors attendons.
Et je ne vous ai peut-être pas prévenu que la vie, c’est absurde.
Link, dans sa petite bourgade paumée, devait partir pour sauver la princesse, ou quelque chose du genre. Enfin je crois qu’il ne se posait pas de questions, qu’il devait partir, sans raisons. Comme si la raison avait une place dans ce monde faux dans lequel il vit. La raison, c’est bien son principal ennemi et son principal allié.
C’est à un moment complètement quelconque qu’il se met, pour ne pas se retrouver à court de ce merveilleux et enrichissant bien qu’est l’argent, à entrer chez ses voisins sans frapper, à faire des roulades contre leurs étagères pour faire tomber un pot plein d’espoir, à voler leurs économies durement gagnées à l’usine, à piller les frigos et à prendre un morceau de gras de jambon, avec tout le respect qui lui est dû. Comprenez-le, suivre cette routine sans avoir à parler, c’est ennuyeux. Alors contre cet ennui, sa schizophrénie l’oblige à utiliser ce merveilleux art de la parole, sans ironie aucune.
-Nom de Zeus ! J’peux parler, dit-il avec un point à la fin.
-Ouais, enfin si tu dois parler pour ne rien dire, ne parle point, lui répond à ces mots sa schizophrénie. À propos, comment va ta schizophrénie ?
-Tu vas bien, merci. Sur ce j’ai à pénétrer chez des gens. Sans vulgarité.
-Entre un calembour sur pénétrer et un pot détruit sur une étagère, j’ai comme un souvenir tiens. Mais quoi, je vois pas du tout.
Après ces calembours plus ou moins littéraires, il passe chez sa copine la boulangère, dont l’habitation jouxte le précipice de la falaise donnant sur la réserve de Phazon des autorités secrètes.
-C’est secret, ne dis rien ! Par contre j’aime bien le verbe jouxter, me dit la schizophrénie de notre héros.
Mais je ne donne pas de suite à cette remarque.
-Bien l’bonjour m’dame la boulangère, vous avez de belles miches aujourd’hui !
-Elle était facile, répondit cette dernière. Vous allez me la faire à chaque fois, Monsieur Link ? Mais quoi que vous disiez, vous aurez toujours droit à tout mon respect, vous le savez !
-Je venais juste pour vous voler quelques réserves de rubis, j’en ai besoin.
-Très bien, Monsieur Link, faites comme chez vous ! Sans problème, surtout servez-vous, je vous en prie, merci beaucoup Monsieur le Héros !
-Avec plaisir.
Il s’approvisionne donc, et part sous les honneurs de madame la boulangère et des ménagères de moins de cinquante ans.
-Mes bourses sont pleines ! hurle-t-il en sortant.
Des fois il m’énerve. Je viens à peine de lui donner la liberté de la littérature, il déshonore déjà ce merveilleux art, sans ironie aucune. C’est bien parce que j’écoute Medli’s Awakening que je ne le pousse pas dans la réserve de Phazon.
Pour poursuivre sa trame narrative, si trame narrative il y a.
-T’écris bien dis donc, me coupe la schizophrénie.
Il est gentil, mais reprenons. Link se dirige vers le bazar de la ville, et non pas le bordel.
-Faut arrêter avec ces jeux de mots vulgaires, d’autant plus que personne ne les comprend, me fait-il remarquer non sans aplomb.
Je pousse ma gueulante. Je suis l’auteur, j’ai tout droit sur mes créations. Un jour je me rebellerai, mais pas demain, demain je procrastine.
Voilà qu’il entre dans le magasin, sûrement pour dépenser hédonistement, et je me ris des anti-néologistes, tout son argent moins durement gagné. Mais qui pourrait résister à une DeLorean volante fonctionnant au Phazon au prix cassé de quatre-vingt-dix-neuf virgule quatre-vingt-dix-neuf rubis, pour s’enivrer hors du temps ? Même Link et sa schizophrénie n’y résistent pas, je vous l’avais dit. De plus, grâce à sa raison, il lui reste encore des économies,et c’est à partir de ce moment qu’il s’apprête à prendre le large.
Link aura-t-il besoin de route là où il va ? Réussira-t-il à conserver sa raison malgré l’absurdité dans laquelle il sombre ? Pourquoi Thanatos ? Vais-je finir drogué ? Quel est le sens de la vie ? Vous le saurez. Peut-être.
*
Yorick26:
Salut HamsterNoeliste, je viens de lire ton premier chapitre d'Origines.
J'aime bien, c'est bien écrit. Tu t'inspires de Termina, mais tu fais ta propre histoire. Tu l'adaptes, tu en fais ton pays.
Par contre, j'ai remarqué qu'il y avait parfois des majuscules qui apparaissent comme ça sans raison apparente. Je n'ai peut-être pas compris, mais pour moi, je ne vois pas ce qu'elle fait là.
De plus dans ta publication, il y a un caractère étrange qui s'est mis. Il faudra l'enlever.
HamsterNihiliste:
Thanatos, mon ami, quelque chose qu'on peut appeler un deuxième chapitre, enfin je crois. Quoi dire ? C'est un peu plus long, un peu plus poussé, on peut trouver un sens à la raison et à l'absurdité, enfin je crois. On a aussi ce qui ressemble à des intertextualités qui disent en bref que la littérature, c'est bien m'voyez. Le chapitre et son titre si bien porté se basent là-dessus d'ailleurs. Enfin je crois.
*
Chapitre (-12 + 13 ) : Lis tes ratures
Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela - peu importe le nombre exact - ayant peu ou prou d’argent en poche, et rien ne me retenant à terre, je décidai de naviguer un peu pour voir l’étendue océanique du globe. En DeLorean.
-Oui, je pars en mer, dit Link.
-Moi aussi, répond sa fidèle schizophrénie.
-Ben oui je sais.
-Qui diable y résisterait, après tout ? C’est l’Océan, c’est profond.
-Ben oui c’est profond.
Je réagit.
-Arrêtez de vous quereller pour des inepties aussi ineptes ! crie-je.
Un long silence se fit entendre.
-Joli ça, me répond Monsieur la schizophrénie.
La joliesse n’a plus d’intérêt par ici. Et tu remarqueras que je ne parle pas de beauté. Tu remarqueras également que je te parle, moi l’auteur en personne. Appelle-moi K.
Ils prennent la mer. Moi aussi. Ils disent vague. Moi aussi. Nos coutumes divergent, et quand elles divergent il y a dispute, et diverge pour dispute c’est énorme, mais c’est équitable.
La mer est jolie. C’est à peu près ce qu’il y a à dire. Je ne vais tout de même pas dénaturer le miroir où contempler son âme dans le déroulement infini de sa lame dans un texte où la littérature et la poésie se font la malle. Toujours est-il qu’ils prennent la mer sur une DeLorean artisanale ; ils forèrent les poutres et les joignirent ensemble, au moyen de chevilles et d’autres assemblages. Ils dressèrent le mât et l’antenne du mât, puis fabriquèrent la barre pour pouvoir gouverner sur la route.
-La route ? Là où on va on a pas besoin, de route.
Ils jettent alors négligemment leur œuvre par delà le panorama le plus effroyablement désolé qu’il est donné à une imagination humaine de la concevoir. Même si la raison est censée se sauver, l’on doit se croire sur la Mer des Ténèbres.
-C’est moi où ton dernier chapitre de Misanthropie, mon Amour. t’as fortement inspiré ? me demande face à un tel talent, auquel je ne crois pas, sa schizophrénie de son acidité impie.
-Comme les Chevaliers de la Mort ! intervient Link premier du nom, de l’esprit et de toutes ces choses qui se font la malle.
-Oh. Si tu savais ce qui m’inspire. Seigneur Dieu.
Pas la peine d’expliquer les tourments traversés, qui n’ont d’épique que le nom face à une humanité ne méritant même pas d’être tragique. Assez voyagé de Charybde en Scylla pour ce paragraphe.
Il est temps que j’explique la mer où nous allons. L’île que vous voyez là-bas est appelée par les Norvégiens Vurrgh. Celle qui est à moitié chemin est Moskoe. Celle qui est à un mille au nord est Ambaaren. Là-bas sont Islesen, Hotholm, Keildhelm, Suarven et Buckholm. Plus loin, — entre Moskoe et Vurrgh, — Otterholm, Flimen, Sandflesen et Stockholm. Tels sont les vrais noms de ces endroits ; — mais pourquoi ai-je jugé nécessaire de vous les nommer, je n’en sais rien, je n’y puis rien comprendre, pas plus que vous.
-Alors là je suis sûr que personne, absolument Personne ne verra le plagiat d’Edgar Allan Poe. Je te parie... Je te parie ma DeLorean tiens.
Link, le premier, qui veut toujours sauver ce qui est censé s’appeler Raison mais qui se fait la malle, ne craint pas de pousser sa verve, avec un v en quatrième position je vous prie.
-On avait dit : pas d’allusions sexuelles à l’avenir, signé Schizophrénie.
-Tatatatatata. Primo, on n’avait jamais exprimé ça, et Levi, l’auteur en personne à savoir moi, est en train de parler.
Link détourne donc cet extrait, traduit par Charles Baudelaire en personne.
-Et à l’Est, les Royaumes de l’Est, dominés en leur Nord par les luxuriantes forêts de Lordaeron. Si le tourbillon de la Mer Voilée au centre d’Azeroth vous contournez, les portes de Kalimdor vous sont ouvertes. À l’Ouest le plus profond, l’île, distinguée par son dernier gigantesque Arbre-Monde, non loin des côtes de Sombrivage, abrite Teldrassil, où un jour je pourrai retrouver un peuple non distant de mon espèce.
-Faux ! Nous ne serons jamais des elfes de la nuit ! Ne te pervertis pas à l’Ombre et à ce
mouvement hippie qui veut vivre avec des Druides et des Chasseurs ! Nous sommes des hauts-elfes !
-Parce que tes Pedelfes de sang ils sont pas drogués peut-être ?
-Arrêtez de vous batter ! crie-je.
Et ils arrêtent de se batter.
Après avoir traversé un éprouvant débat pour savoir qui avait raison parmi ceux qui ont tort, l’accostage s’opère. Ça y est, il est guéri de son cancer.
-C’était nul.
-Je sais. Je me confesse.
La voiture civilisée est laissée sur la côte. Non sans peur. Aucune forme de vie n’est présente ; tout semble mort et figé. Tout est mort et figé d’ailleurs. On se croirait à Hiroshima, à peine après avoir quitté la mer et sa pseudo-tranquillité. On nous apprend, en effet, au beau milieu des commentaires d’une foule enthousiaste que n’importe quelle ville peut être rasée par une bombe de la taille d’un ballon de football. La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie.
-Là pareil, personne, absolument Personne ne verra le plagiat d’Albert Camus. Je dis qu’il va nous falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif et le suicide.
Soudainement, au laid milieu de cet avant-goût de raz-de-néant, des enveloppes s’envolent. Link les ramasse, certaines sont vides.
-Super, une enveloppe ! dit-il schizophrène en la serrant contre son corps.
Il y a des cœurs sur la plupart. Sur toutes d’ailleurs.
Des petits mots éparpillés, en guise de réponse ou de questions sur chacune d’elles. Tu n’as pas vu d’hôpital à Hiroshima. Tu n’as rien vu à Hiroshima. Je n’ai rien inventé. Tu n’as rien vu à Hiroshima. Comment aurais-je pu éviter de le voir ? Rien. De même que dans l'amour cette illusion existe, cette illusion de pouvoir ne jamais oublier.
Intrigués nous sommes. Ils me demandent naïvement :
-L’amour ? Ça veut dire quoi l’amour ?
Je silence et je saute une ligne.
-De toute façon moi, je suis misanthrope.
En continuant la pseudo-exploration, un bonhomme avec un labrador mort, un démon et un alien explorent également le Temps et l’Espace.
-Bonjour, je m’appelle Roy Duncan, l’aventurier du Temps et de l’Espace, dit-il.
-On sait, c’était écrit dans ta description, répond Link le moins non-censé.
-Ah. Alors comme ça vous êtes misanthrope ?
-En effet.
-Ah.
-Ah.
-On va devoir se quitter alors. Concluons cette discussion passionnante. Bonjour, ça va ?
-Ça va, et vous ?
Puis ils se quittent donc.
Peu après, dans cette même île où des âmes perdues se perdent, un jeune homme de 16 ans, aux cheveux blonds respirant la liberté, s’apprête à entrer dans un rêve pour découvrir l’absurde.
On l’accoste. Je le connais bien.
-Halte là ! Je suis Link, je suis schizophrène et misanthrope !
-Bonjour, je m’appelle Kafei et je suis misanthrope.
-Bonjour Kafei ! crient-ils comme des alcooliques anonymes.
-Quel est donc cet étrange endroit ? On dirait une île où des âmes perdues se perdent, s’étonna-t-il.
-Il faut croire que c’est une île où des âmes perdues se perdent.
Je préfère me cacher. Au point où j’en suis. Ils sont juste en train de discuter de choses futiles qui se font la malle. Même si Kafei est en train de rêver après s’être intensément refoulé, le pseudo-protagoniste de cette pseudo-aventure semble apparemment fouiller dans son inventaire bondé pour donner un objet, un symbole à Kafei, qui est lui un héros bien réel. Parmi son bazar qui se veut organisé, il semble chercher son ocarina perdu au milieu de nulle part, pour s’en séparer finalement. Ça sera sa preuve. Son symbole.
Puis Kafei s’en va, par la même raison pour laquelle il est venu.
Je lui murmure tout de même :
-Kafei. Je suis ton père.
Ils ont vu les plagiats. Pas la peine de me contredire, point. Je reprends les droits de ma propriété intellectuelle littéraire, dont la valeur pléonastique est à débattre, sur la DeLorean.
Fin de partie
*
HamsterNihiliste:
Dans la foulée, je publie ici le texte du concours de Noël de John Craft, qu'j'ai intitulé Il part. C'est léger, c'est réaliste, ça n'a rien à voir avec Zelda, avec vrais morceaux de Téléphone dedans. Joyeux Noël hein :noel:
Merci Yorick, j'ai corrigé le caractère bizarre qui arrive de temps en temps. Mais pas les majuscules, puisqu'elles représentent les concepts plus symboliques et importants aux yeux des habitants, ceux qui ont une valeur dans l'univers, comme la Lune, les Marais ou le Cimetière qui sont des régions.
*
•Il part
Pom Popopopom Pom Pom, je suis le Père Noël. Étonnant non ? En même temps vous en connaissez 56 des vieux gros bonshommes en rouge qui incarnent la magie d’un tel concept, à part Staline ? J’espère que vous avez été sage, pour que je vous apporte vos désirs consuméristes d’enfants pourris gâtés par milliers dans vos petits souliers pendant que vous dormez sagement ce 25 Décembre 2012 en m’attendant comme votre esclave ! Et même si je dois me déplacer à 1170 km/s dans l’air en portant quelque 600 000 tonnes de cadeaux, ce qui produirait une résistance à l’air monstrueuse qui flamberait mes rennes en 4.26 millièmes de secondes, par une énergie de 14 300 millions de joules par seconde, vous pouvez compter sur vos cadeaux ! Même pas la peine de commettre un tel sacrifice énergétique chez mon Rodolphe au nez rouge, puisque sujet moi-même à des accélérations de 17 500 G, je me retrouverai instantanément transformé en une crotte de pigeon dans la cour du château d’Hyrule. En bref je n’existe pas.
Si je n’existe pas, du moins tel que vous le pensez mes enfants, alors qu’est ce que je peux bien faire de mes journées ? Telle est la question mes enfants. Noël va arriver, emportant avec lui et apportant pour nous sa magie, son hiver, ses batailles de bonshommes de neige, ses cadeaux par milliers, et je n’ai pas du tout à me plaindre de ma condition, je suis comme vous et moi mes enfants. Je ne suis pas un pauvre abandonné qui passe son hiver dehors à demander des pauvres pièces, sans se soucier de ses illusoires pauvres cadeaux. Je ne suis pas un taulard qui aimerait passer Noël hors d’ici avec sa femme qu’il a tuée. Je ne suis pas le Père Noël qui parle dans les airs avec un chapeau, même si je vous fait croire que je le suis. Non, je pense bien que je ne suis pas.
Vous savez mes enfants, j’écris seulement. Vous êtes en train de lire une partie de ma mise à nue plus ou moins intellectuelle, que j’ai écrite plus ou moins en freestyle. C’est comme ça, mes enfants, ça arrive souvent les soirs d’hiver quand il fait froid, tu crois que tu rêves tellement c’est parfait, t’aimes, mais t’aimes que même si Elle te demandais de plus l’aimer tu le ferais tellement tu l’aimes, tu partages ses nuits, ses jours, son café, ses amours, et puis elle te casse tout sur la gueule en guise de cadeau de Noël, alors que tu l’aimais à en crever, et tu veux continuer à l’aimer, alors tu t’dis qu’tu veux crever, qu’est ce que tu crois mon enfant ? Boh et puis après tout ça arrive, tu t’mets à faire des lignes en écoutant du Téléphone, t’espères, tu t’fais toujours un peu consoler par la douceur de l’hiver et par Rodolphe au nez rouge.
Rodolphe au nez rouge, c’est un de mes potes que j’appelle comme ça. Comme le renne du Père Noël pour qui je me prends, il s’appelle Rodolphe alors comme c’est Noël et qu’il fait froid, il a le nez rouge. Allez pas croire une autre raison mes enfants, tout le monde n’est pas si désespéré. Rodolphe c’est le genre de mec avec qui t’aimes pleurer, qui aime bien un peu toujours tous tes goûts, au moins il aime. Oui, lui aussi Rodolphe il aime Téléphone, va savoir pourquoi. Histoire de pas gaspiller mes pleurs, j’l’ai invité dans mon humble demeure pour partager un Noël. Je me suis déguisé en Père Noël, et l’espace d’un instant je crois que j’existe. Il pose au moment même où j’écris ceci sa main sur mon épaule. Elle aussi posait souvent sa main sur mon épaule. C’est drôle. Le 21 Décembre des pauvres pigeons prévoyaient une fin du monde. J’pensais pas qu’elle tomberait sur moi. Mais comme le monde n’est pas détruit, il y a encore des esprits, des coeurs, et des corps à conquérir. Ça se retrouve vite il paraît.
Excusez-moi, j’espère que j’ai pas trop renversé mon verre sur cette feuille, je viens de m’hydrater d’une once de Vodka. On vient d’apporter le rôti de biche, au moment où je vous écrit. Ça me rappelle que je l’appelais toujours ma biche, c’est pas très original, mais au moins, on s’aimait. Et puis elle adorait l'améthyste. Mais c’est qu’un rôti de biche, où tu veux voir de l’améthyste dans un rôti de biche ? Où tu veux que je la voie encore dans cet hiver ? Qu’est ce qu’il y a ? Tu veux que je t’appelle encore mon enfant ? Bah après tout, au point où j’en suis mon enfant, j’peux bien t’appeler ma biche aussi. De toute façon j’en mangerai pas d’ce rôti. Rodolphe non plus, il en veut pas, il préfère partager ce qu’il y a à partager. Et le partage ça se fait à deux, mon enfant. Boh. Si tu veux partager, mon enfant, partage. T’es mignonne tu sais. Tu as de beaux cheveux, tu es belle, tu as des formes. Bien sûr c’est pas tout, mais au moins tu m’écoutes, tu existe. Tu veux un peu de rôti ? Tiens, ouvre la bouche.
Je viens de lui faire lire ces grafouillis, à cet enfant, elle a trouvé ça joli. C’est peut-être le mot. Si elle le dit. Elle a l’air d’apprécier mon style. Je lui ai donné un morceau de rôti en lui disant ouvre la bouche, et elle a ri. Mon améthyste elle riait pas spécialement. Et elle aimait que je l’appelle ma biche. Elle, elle aime moins, elle préfère l’originalité. J’l’appelle mon enfant. C’est joli aussi. Ça rappelle Noël, ça fait vert, alors que dehors on est entouré de blanc.
Le rôti est à peine entamé, y’a des cadeaux sous le sapin, il neige dehors. Je n’ai pas froid, je ne viderai pas ma bouteille de Vodka, je ne partirai pas dans l’ambulance par -10°C en attendant ma mort. On peut essayer de s’aimer. Je peux tout jeter ; c’est mon plus beau Noël.
Pour cette éventuelle future compagne qui me réchauffe le cœur. Tu as souhaité lire une histoire de sentiments humains, c’est pourquoi je te livre cette fiction de ma création. En espérant qu’elle te plaise et que tu puisses donner suite à notre relation. Je t’aime.
Tu apprécieras sans doute mon avance ; Joyeux Noël !
Père Noël - Quelque Part Dans L’Imaginaire - 22 Décembre 2010.
*
grand méchant'lu:
Well...ça c'est ce que j'appelle étaler ses tripes sur les pages du forum!
C'est assez chouette, j'aime bien le nihilisme dont tu fais preuve, c'est mature et bien fourni en matière de références.
Cependant!
Trop de nihilisme et de réflexions pessimistes peut apporter une lourdeur incommodante au récit. Il y a aussi certaines "facilités" à éviter si tu maintiens le langage soutenu.
ex: "ne me prends pas pour un con" dans un sujet sur la futilité de l'existence de link en tant que roi...ça passe limite.
A part ça, j'ai pas grand chose à dire, la nouvelle du pot m'a particulièrement plu, pour le reste, il y a de bonnes idées mais le style est encore un peu hésitant, tu es sauvé par tes références en quelque sorte. ^^
Voilà, continue comme ça, GML approves! =D
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