Communauté > Littérature, Fictions

Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]

<< < (39/65) > >>

Synopz:
Incognitis Ab Astris Amaberis
"On pourra tout recommencer
On racontera des histoires
Pleines de stupre d'au revoir et de ravages

On y mettra des tourbillons
Des refuges du sauvage
De la tempête même et des sons

Puis de l'amour des bouches touchées
Des pupilles embuées des aubes embrumées
Des corps des danses rêches et déshabillées

On oubliera tout ce qui a été
Dansant volant jouissant
Il n'y aura plus que rondes et embardées

Viens viens tu peux promettre
J'ai cessé de te chercher
Dans les bois sous les grands hêtres
Où gisait mon âme estropiée
Je suis sorti de qui j'étais

Ma conscience embrasera l'univers
Après une cigarette et deux verres
Brûlante tu te tiendras nue dans l'hiver
Perverse farouche remplie de destins
De desseins tournant sur tes seins

Tu me vendras des contes de voyantes
J'y croirai à m'en damner
Las de ces rêves ces peines errantes
Trop lourdes et trainantes pour l'été
Où nous nous rendrons
Heureux prisonniers
Ivres à en aimer

Tes secrets tes mots tes vices
Ta poitrine tes iris et tes cuisses
Entrouverts sur les jours à venir
Sensualité maladive à reconquérir
Que tu voudras m'offrir que je prendrai

Je ne te cherche plus peut-être
Tu sais je t'ai déjà trouvée
Cachée loin du paraître
Conjuguée au futur quand
Je ne suis qu'imparfait amant
Tu vis loin d'ici pleine de vie
Tu ne me sauveras pas
Alors je ne t'attends plus
Toi que je veux
Inconnue."

Synopz:
Oubli Mécanique
" Quand l'aube tombera
Pleine et mûre
Tu prendras tout
Tu t'avanceras

Un deux reine abeille
Catin
Mais bouts de roses aussi
Fleurs fânées
Tripes vidées

Rembobinage avance
Arrêt Marche STOP
Elles sont comme ça
Mécaniques brutales

Dans ma bouche il y aura toujours ta bouche
Mais plus la tienne
Tes seins tes corps tes corps nus tes cris
Broyés puis retenus là
Au fond mornes et irisés

On remonte le plateau
Nouveau projo nouvelle aube
Rose comme le bout de ta poitrine

Rembobinage un deux Marche Arrêt
Reprise. "

Synopz:
Un coup
" Tous les soleils sont plein d'épines
Épines ratures sanglantes
Comme cette garce figure pressante
Bouffée délirante

Tu ne prendras pas le bout de mes lèvres
Loin entre tes doigts
Tant que ton corps ne sera pas lacéré là
Il volera de plein d'histoires
Sexes éméchés forces brûlantes
Ombres délayées

Les dieux sont plein de vices
Et d'humour aussi parait-il
Alors ris de moi rivale déesse
Avant que dévalent sur tes seins et tes fesses
Mes yeux hagards de caresse

Tous les bouts du monde tous les retours
Toutes les reprises toutes les rondes
Finissent sur tes hanches
Elles qui crépitent et qui penchent
Le feu est dans ton sein au bout de tes manches

Les rythmes retombent
Comme ton corps dans la tombe
Linceul esprit orgasme passé
Tu as le trait de ces divinités sombres
Qui sentaient l'encens et le thé

Souvenir brûlant bien bazardé
Par l'horloge pleine d'horreurs et de peur
Remuant dans ses anneaux les contours
Du détour de l'amour de l'oubli
De toutes ces courbes et ces secrets murmurés
Emplissant la nuit jusqu'à la faire régurgiter

Viens là déesse je te ferai descendre
Monde trop bas bâtard et sale
Sans détours tu goûteras la cendre
Que je sortirai avec mes dents
De tes jambes putrides désirées jouissives

Tu feras mentir l'horloge dis-moi dis-moi
Toutes ces princesses noiraudes tu les tueras
Bois bois bois viens remue chute pour moi
Encore un tour tragique plein de trames
Ce soir je suis roi : déesse dans mon lit
Fantasme éthylique plein d'azalées

Fuite déjà d'un drame entrevu vidé
Les statues d'ébène me regardent à nouveau
Par le trou de l'horloge et le monde gronde
Déesses évanescentes pas assez présentes
Pour tuer l'aiguille pour te tuer mais bientôt
Une déesse deviendra trotteuse. "

Synopz:
A Silentibus Locis
" Tous ces lieux sont aphones
Plainte folle respirée
Chaque fois

Jamais convoquée

Sur le fil des pupilles
Le bord de tes yeux
Et crevasses
Qui babillent

Ils savent

Tes façons de gémir
Dont les courbes sauvages
Traçaient l'herbe tiédie

Tous mes pas mais aussi
La nuit mâchée à l'infini
Tant de fois à vomir
Chaque méandre replis
Du vert désir

De tes seins

Ils riment là débordant
Tous pris dans mes phares
Sur le départ tremblant
Des jours évadés

Sauras-tu jamais exquise
Ce qu'au ciel dégrisé
Ils voulaient clamer

Annonce toujours promise
Jamais livrée

Autour flottant à vue
Ah s'ils pouvaient brûler
Feu de bois vert moussu

Je leur en saurais gré "

Synopz:
Août
" Ils ont dit
Compte, hé, compte !
Une de perdue,
Dix souillures éthyliques
Advenues.

Jusqu'à trois,
Tentatrices.
Les filles sortent
De toutes les failles :

Fêlures de mon âme
Qui sont purulentes,
Poisseuses, pleine de piques.

Vouloir les nymphes,
Pour oublier sa crasse.
Saleté maladive et salée
Elle colle mes ailes.

Et leur vendre des déceptions
A la pelle ! Hé, promotion, dit-on !
Obsédé par cette extase
Qu'on a jamais touchée
Que dans une idylle fanée.

Dis-moi, dis-moi que je peux vivre,
Tout, encore une fois, tout, un moment.
Fantôme de femme,
Rassure-moi.

Car on m'a aimé une fois,
Et depuis je hante l'effroi,
Les vestibules déserts
De l'univers,
Pleins de lèvres collées
Par l'alcool enfumé.

Je te briserai,
Vénus d'un soir embrumé,
Une fois livrée ta face au jour.
Incapable d'assouvir satanés
Désirs et soupirs...

Je meurs déjà des caresses
Chaque fois recommencées,
Irritantes et harassées,
Je ne sais plus l'amour :
On me l'a dérobé,
Je rampe pour le déterrer.

Mon désir est plein de honte,
Hystérique et souillé.
Je le promène, damné,
Implorant ces Aphrodites
De lui donner pardon.

Il faudra qu'il se taise,
Fonde et tremble et s'apaise.
Les reines descendent du soleil,
Pas de l'ivresse et des lunes. "

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Sortir du mode mobile