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Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]
Synopz:
Mot
" Tout dire en un mot.
Piquant traversé là pétillant
Et qui emporterait tout !
Les revers du monde tous perforés
Par des noms chuchotés
Mais revers de la médaille
Connaître l'indicible ?
Te dire tout ce qui triture en moi
Fait fondre et dissoudre
Trois signes sur le papier
Où mettre ma peine encrée.
Un mot
Plein de langueur et à peine !
Quelques ombres.
Je cherche par tous les vers
Sans arrêt jusqu'à ce qu'ils
Me grignotent.
Un mot.
Te dire une fois
Comme le monde sonne faux. "
Synopz:
Ab Universo Sensi
"Ils feront tomber
Chaque bout d'histoire
Hommes toujours échoués
Sur ces lits nus
Traçant chaque soir
Jours effacés
Hé ! et la question
Qui traine
Là rampante
Toi qui vins avant
Que savais-tu
Que j'ignore ?
Il a du en mourir
Et des bons et des mauvais
Et des qui ont aimé
Et des qui ont péché
Sur tous les coins vastes
De cet astre
Des qui criaient
Des qui tonnaient
Amant voleur héros
Menteur mendiant masque
Qui surent plus
Sûrement
Tremblèrent aisément
De tout sens
Combien de baisers retournés
De verves brisées de cœurs grisés
Et des empereurs et des pauvres
Et des filles de joie et combien de lois
Enfouies oubliées abaissées
Dis-moi
Combien de révoltes et d'envies
Combien d'ivresses évanouies
A pu garder la nuit
Et sûrement des comme toi
Nymphes
Au fond des bois
Qui sait
Même à vrai dire
Des que j'aurais aimées
Avec vices et désir
Sangloté
Tant de figures
Tant d'univers
Tous agglomérés empilés
Embrasant la voûte
D'un vert emporté
Des que j'aurais pu connaître
Des milliards de peut-être
Frères alliés amis fous !
Tournant avec vous
Au faîte du monde
Tous à la ronde
Du monde
Qui tombe
Humains esquifs passés
Creux des os
Sillons farouches
Après tout après tout
Humains et semblables
A nouveau aimables
Où avons-nous marché ?
Où sommes-nous allés ?
Car devant l'univers brisé
Là
Je crains
De m'oublier."
Synopz:
Crispa Maria
"Manger tes boucles
Souples
Cheveux cheveux
Au coeur de l'orage
Brun et suave
J'oublie mon âme
On a tout caché
Derrière le sombre éclat
De tes cheveux
De tes noirs yeux
Secs comme les bourrasques
Brûlant comme la pluie
Secrets comme les batailles
Inattendus
Du fond de cette grisaille
Je surnage dans leur océan
Combien de temps
Combien de temps
Mèches
Amenez-moi par le fond
Le gris du ciel est
Trop profond
Tous les rêves vieillis des marins
Rebondissent sur les embruns
Je veux l'abysse
Tes lèvres frémissent
Par le fond
Par le fond
Cils bouche pommettes
Venez vous aussi
Par le fond
Par le fond
Sous les flots
Orage
Fais tout chavirer
La barque est usée
Trop de chansons
Dans les ports de mon corps
Trainé dans chaque crevure
Par le fond
Trop de filles de joie
Sur la route
Trop de romances
Que la mer porte
Trop de complots
Allez vent emporte
Par le fond
Tout un univers
Que j'aperçois
Entre les éclairs
Par le fond
Il faut couler désormais
Boucles faites sentir
Le sel le désir
Couler couler couler
Par le fond
Corps et biens
Qu'il ne reste rien
Dans tes cheveux
Sombrer tout ton long
Allez dis-je
Par le fond."
Synopz:
Sic Transit Amantum Gloria
" J'ai tant parlé de toi
Que mes lèvres
Sont sèches
Qui a volé
Le cours des choses
Je chavire
Je n'ai pas tout dit
Craquelures
Qui durent
J'ai froid
Alors hé
Pourquoi
A-t-on tout pris
Sommets des mers
Vallée des vers
On a rapproché
Le ciel on l'a fermé
Rend-moi
Mes lèvres
Rongées va-t-en
Demain je pars
Qu'ai-je oublié
Dans hier
Le vin le monde
Et le reste
Sic transit
Amantum gloria
Et ainsi de suite.
Ces années ont fui
Par toutes mes plaies."
Synopz:
Rêver à Vide
" J'ai déposé les lèvres l'ardeur
Nos voix nos voix
Éventrées vidées évadées
Divines fêlures
Désoxydées à la vinasse
J'en crache
Alors
Je t'écris pour que tu ne lises pas
Pour que tu ne pleures pas
Que tu ne me ries pas au nez
Jadis et moi et reine et toi
J'ai d'autres boucles
Tissées maintenant tu sais
Et encore une fois
Le sort d'oublier
Écrire les errances
Elle est la nuit et
Je veux tant encore
Sur tous les creux
Mettre mes doigts le désir
Il y a tous les sentiers
Qui me font pleurer
J'ai tout désappris
Tout oublié
Mais rien
On en meurt on dit
Pas guéri le mien
A trop dire on verra
On sème on voit
Il fallait prendre la main
Mais hé demain je te dis
J'ai attendu j'ai vu
A l'aube je viendrai
Ils ont brûlé le monde
Encore un tour une ronde
Triste on y vivait bien
L'année prochaine les cerises
Ou après si fatigués
Ou jamais ma belle
Ça dépend de la mise
Alors je brûle aussi
Comète brisée
Je rebondirai cruel
Dans chaque coin
Cœurs routes déesses
Que rien ne cesse
Allez
Une pièce. "
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