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Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]

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Synopz:
T'oublier
T'oublier !
Quelle audace, quelle fraîcheur :
Ne plus me souvenir ton nom,
Confondre ton visage, ta silhouette !
Effacer le souvenir, revivre, enfin,
Loin de toi, loin de tes yeux.
Dans ma tête, il n'y a plus que le chemin,
Et pas celui fait avec toi,
Pas celui que le vent a emporté.
La route encore à parcourir,
Les joies et les doutes,
Ah, t'oublier !
Je ne veux plus tes bras,
Plus ta peau, plus rien,
Princesse dont le nom
N'est plus que celui de l'oubli.
Adieu, à jamais,
Et c'est sans doute mieux ainsi.

Synopz:
Tourner à Vide
"Mon coeur court !
Fais un effort, approche-toi :
Tu l'entends courir ?
Il exulte, il est à vif !
Un jour, je serai amoureux
Et le lendemain, plus du tout.
Le soleil, les gouttes, la chaleur,
Tout brûle en moi :
Mon cœur court et je veux le suivre,
Aller partout avec lui,
Voir son malheur, en rire doucement.
Plus d'amoureuses depuis longtemps,
Tant pis, tant pis, car
Moi, je cours.
Le son dans mes tympans,
La chair qui racle,
La drogue qui enivre,
La frustration qui ronge.
Plus un corps touché,
Une poitrine, des courbes, rien que ça,
Tu sais, tu vois, juste le frisson
Dont l'absence d'écho m'abîme
A chaque fois un peu plus.
J'imagine comme toi, tu pourrais m'aimer
Ou bien toi, toi ou encore toi,
T'inquiéter pour moi, juste t'intéresser :
Où est-il, que fait-il, m'aime-t-il ?
Mais je reste à penser dans le vide,
A faire crânement s'ébranler la machine
Pour rien, pour rien, pour rien.
Tout tourne dans l'air sans but,
Viens mettre un doigt dans l'engrenage
Et fais tout s'arrêter, s'il te plait,
Fais tout s'arrêter."

Synopz:
L'Oiseau
"J'ai les yeux bandés et je marche,
Dans le fond de l'éternité.

Y'aura-t-il jamais un signe
Ou un rêve ou un espoir ?

L'aigreur, la douceur et l'odeur,
Saurai-je m'en rappeler ?

Un jour, oui, je me souviens,
Je rêvais.

Quand tu courrais vers moi,
Piquante sous mes doigts.

Et depuis, oui, tout a fui :
Ton corps est une ombre.

Je ne t'en veux plus mais
Tiens-toi loin.

Car, simplement, de mon coté,
Tout a brûlé.

Les étoiles et la Voie Lactée
Tournent dans mes yeux.

S'effondrer d'avoir trop voulu vivre
Et devenir oiseau fuselé.

Maintenant donc, je déploie
Mes ailes éthérées.

Loin des infinis espaces,
De la mort et des absurdités,

Loin des vaniteuses contingences;
Révérées filles délurées !

Il est temps pour moi
D'abandonner les gouffres.

Mes yeux sont ouverts, là !
Tu ne vois donc pas ?

Passé de la froide abysse,
Au sommet de l'Univers.

Regarde bien ma course :
Je me suis envolé."

Synopz:
Le Prince des Vapeurs

"Je caresse la couleur du désir
Quand flotte l'éclair.
Rire dément,
Et je vole à travers l'orage...
Folie !

Hilare prince des vapeurs,
Tombant à chaque seconde
Battu par les éléments.
Je danse avec l'esquisse
Qui me le rend bien.

Ah ! Qui d'autre aurais-je pu être ?
Fou, mendiant ou héros,
Poète, amant ou bourreau.
Un masque ou un mensonge,
Tout et rien à la fois.

Qui saura me dire,
Si mes pas me porteront :
Au sommet de la tempête,
Ou au creux de l'abysse ?
Sans toi, je demeure inconnu.

J'attends qu'au moins une
Essaie de m'y répondre :
Qu'elle me dise nuage envolé
Ou rêve absorbé.
Juste un regard et une réponse.

Toi, inconnue,
Je serai ce que tu verras,
Au moins pour une fois... "

Synopz:
Fuite n°27
"Comme tu étais belle
Et comme j'étais fou

Enfuie plus rien
Tout a disparu

Je ne me souviens plus
Si tu me touchas

Aujourd'hui hier est mort
Devenu d'un froid
A se ronger les ongles

Dis-moi ce que tu vois
Tremble avec moi
Le prix est là

Ta peau tes pas
Ne brillent plus d'ici
Stupeur

Reviendras-tu
Ou bien jamais
L'étendard

Comme le poète
Et sa lyre
Brisée à trop chanter

Je suis comme lui
Isolé et brisé
A pleurer

Étrange comme le calme
Du matin gris
Est sans âme

Toujours vibrera
La tristesse
Dans nos jours heureux"

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