Communauté > Littérature, Fictions

Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]

<< < (35/65) > >>

Synopz:
La Rage de Vivre

" Quelques bouffées de vent
Qui font tourner la tête :
Gris, couleurs, fureur de l'esthète.

Tout est flou !
Tout se cogne partout :
Les sens, le sens et l'essence
De ma pauvre vie.

Close,
Comme toutes les portes,
Alors il faudra la défoncer.

Pied de biche en main,
J'attaque à la faire s'envoler."

Synopz:
Mourir et Renaître
" Ne faut-il pas mourir pour savoir
La saveur du retour ?
Brûler pour faire la cendre et le noir,
Ramper dans les détours,
Apprendre la violence de l'espoir
Et tous les vices et heurts de l'amour.

Puis après avoir pleuré l'amante,
Et sombré dans le doute,
Aimer et assaillir la tourmente,
Tailler une autre route.
Goûter les sens, les bouches brûlantes,
Vouloir l'abandon et la déroute.

Sentir avec passion peines et joies,
Vibrer de déraison.
Braver cadres, règles, normes et lois,
Hurler couleurs et sons.
Faire tout ça follement avec toi,
Ma belle, dont j'ignore encore le nom.

Comme un baiser encore inavoué
D'une muse vivace.
Il en faut parfois peu pour espérer :
Du rêve et de la grâce,
Une envie de courir et crier,
Comme une nuée d'extases fugaces ! "

Synopz:
Elle n'a Rien Dit
"Elle a parlé.
Elle n'a rien dit.
Elle est nouvelle.
Elle, ce n'est plus " Elle ".
Voilà, c'est une autre.
Et elle a parlé.
Pour ne rien dire.
Mais elle a parlé
Pour dire quelque chose
Qu'elle a déjà oublié.
Quelque chose
Qu'au moment de s'en aller,
De fermer ses yeux
Dans le linceul,
Elle ne se souviendra pas.

Oui, mais elle,
Elle a parlé.
Un mot, rien, un murmure...
Et je rêve,
Des idioties,
Plein la nuit.
Allez, allez
Aime-moi,
Aime-moi.
Sois à moi,
Allez !
Ton corps,
Tout,
Offre tout.
Que je te vole,
Te pille,
Que nous vivions
Mille joies,
Et qu'ensuite
Nous haïssions,
Pleurions.
Je suis insatiable :
Donne-moi tes vices,
Que je les mange
Et t'humilie.
Pleure,
Sois malheureuse
Si c'est pour moi.
Je te ferai plonger
Avec moi.
Détruis-toi,
Alors aime-moi.
Folle, fais fi
De tes forces
Et touche-moi.

Elle a parlé,
Elle ne saura pas,
Que n'avoir rien dit
A suffit à enfanter
Mille drames, passions
Et engeances.
Elle a parlé,
Elle n'a rien dit,
Rien d'important,
Mais je n'oublierai pas.
Nouvelle elle
Qui n'est plus " Elle ",
Non, vraiment...
Tu n'imagines pas."

Synopz:
Eurydice
"Toi, ma fatale Eurydice :
Ton visage m'a brûlé,
Voilà nos vies séparées,
Et nous condamnés au vice.

Oh pourtant, oui, il faudra

Marier le soleil aux heures,
Toucher la courbe du doigt
Qui nous reliait toi et moi,
La laisser s'enfuir sans peur.

Faire résonner l'onyx
Sur le vermeil de la bouche,
Joindre le cri au farouche
Pendant que l'amer se fixe.

Nymphe, ne t'inquiètes pas.

Soupire donc, gracieuse amante,
Car j'ai découvert les gouttes
Du nectar de la déroute,
Là, sur la mer écumante.

Toi, enfermée aux enfers,
Ou enfuie dans les bras noués
Du bien cynique Aristée
Tandis que j'erre sur la Terre

Ma dryade, je suis las

De pleurer la froide absence
De ta figure d'albâtre
Que j'aurais pu combattre
Plutôt que de rester rance.

Je nie maintenant tes yeux
Parés du vert et de l'or
Qu'arborent les fiers sycomores
Au chant grave et mélodieux.

Et l'Amour triomphera

Oui, ma cruelle Eurydice,
Toi qui m'as tant supplié
De te voir, te regarder,
Je dois sortir de l'abysse.

Peut-être qu'Hadès, un beau jour,
Ouvrira pour nous le sol,
Te coiffera de corolles
Et réveillera l'Amour.

Le frisson nous touchera.

Malgré toi, malgré la peine,
Eurydice, je n'oublie rien :
Mon visage sur le tien,
Nos baisers brûlants, nos haines...

Je vivrai là-bas au loin,
Devant rêves et aléas,
Te guettant ici et là,
Me souvenant avec soin.

Non, ne désespère pas.

Je reverrai ton visage,
Avec cri et volupté,
Dans quelques mois ou années
Quand nous serons enfin sages.

Désormais tu es perdue,
Insaisissable, insondable.
Mon Amour inoubliable,
Pour l'instant, ne parlons plus.

La vérité est donc là

Eurydice, je supplierai
Chaque nymphe de la mer
De m'enseigner les chimères
Qui me feront t'oublier.

Plus une larme sur mes joues,
Seules douceur et nostalgie,
Filles de la mélancolie,
Et espoirs d'un pauvre fou.

J'y vais, muse, de ce pas

Goûter la vie loin de toi,
Le tournis, l'aube et l'ivresse,
Le sexe, le corps, la tendresse...
A bientôt, toi qui es moi."

Synopz:
Malgré soi
"Seul.
Et coupable
De ne pas savoir
Que faire.
Devenir autre ?
Ah ! La fable !
Non,
Juste seul.
Permanent,
Irrévocable,
Intenable.
Alors je l'aimerai,
Puisqu'il ne reste
Que le silence.
Solitude,
Et quiétude.
Non, ne plus rien dire.
Je n'ai rien à dire.
Rien de plus.
Pas de soleil demain,
Ni même après.
Juste le rire
De l'infâme vice
Du fantasme.
Seul et silencieux :
Après tout
S'il ne sait pas vivre,
Qu'il n'essaie pas.
Pourquoi naître
Si l'on ne sait
Ni partager ni comprendre ?
Rien ne sert
D'encore essayer.
Ne parlez plus,
Ne dites rien,
Je suis las,
Bien trop las.
Demain, je partirai,
Sans compagnie.
Je n'en veux pas,
Je ne sais en avoir.
Je m'assourdirai
De bruissements,
Je regarderai
Avec douceur.
Je ne jugerai plus,
J'en suis bien incapable.
Je demeurerai ainsi
Homme entravé
Par le poids
De son être.
Résigné,
Plus rien ne bouge
Dans mon cœur,
Plus rien,
Résigné.""

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Sortir du mode mobile