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Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]
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Rentrant d'un petit séjour dans la capitale italienne, j'ai écrit ce bref poème pour retranscrire l'étrange ressenti que j'ai eu quand je me suis baladé dans les ruines de l'antique centre d'un des plus grands Empires de l'Histoire. Il y avait un aspect un peu irréel à voir dans ces lieux autrefois si puissants défiler maintenant des hordes de touristes armés d'appareils photos... v.v
Rome
"Rome n'est que ruines
Sur le Capitole ou le Palatin
Ne brille plus de lueur divine
Juste des souvenirs : plus rien.
La folie de quelques Hommes
Épris et d'ambition et de tragique
N'a pu survivre aux siècles qui assomment
Et parent nos vies d'un voile cynique.
Oui, Rome n'est que ruines
Brisée par des mœurs assassines
Tant de grandeur devenue poussière,
Tout ceci a aujourd'hui un goût d'amer.
Car, tant de pleurs et de sang versés
Et tout ceci, fous, tout ceci pourquoi ?
Auguste, Néron, César et Pompée...
Tout cela pour quelques bronzes vides d'émoi
Les années ont effacé l’orgueil
Oh ! Rien ne résonnera plus ici,
Rien de glorieux n'attirera plus l’œil :
Ne reste que de pauvres lambeaux de vie
Rome n'est plus que ruines
Détruite par une couronne d'épines :
Pleurez ! L'éternelle cité est morte,
Vestales, couvrez le feu, fermez les portes !
Toi dont, jadis, on chanta les louanges,
Toi qui, brillante, gouvernas au Monde,
Tu te complais désormais dans la fange
Devenue simplement catin immonde.
Seuls tes chimères et tes vieux rêves
Sont encore offerts en pâture aux ignorants.
Rome, " Caput Mundi ", que l'on t'achève
Sur cette misérable Terre, tu as fait ton temps.
Rome n'est aujourd'hui que ruines
Son idéal égaré ! Bien pauvre héroïne
Je t'aime, Rome, mais, oui, tu as chu :
Pauvre relique, ta flamme s'est tue !"
Gaellink:
J'aime beaucoup ce poème :^^: Je suis déjà allée à Rome moi aussi et j'ai eu un peu le même ressenti en visitant les ruines, mais c'est surtout à Pompéi que ça m'a fait cet effet. Une ville où la vie a été prise au piège dans les cendres et qui est maintenant envahi de touriste :mouais:...
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Il est des Jours
"Il est parfois des jours creux, sans vie
Mornes, lourds, froids et remplis de gris,
Où plus rien ne nous assaille.
D'étranges jours sans larmes
Où notre cœur dépose les armes
Las de chuter dans de trop profondes failles.
Des moments où l'on se sent mourir
Absent aux vices et relents du désir
Où tout ce qui faisait sens glisse et déraille.
Des jours où, mollement, les heures défilent
Sans peines brûlantes ni joies malhabiles,
Où tout semble si inconsistant et futile.
Il est parfois des jours où l'on ne veut pas vivre,
Où tout ce qui nous grise, tout ce qui nous enivre
A déserté la Terre, s'est perdu à notre vue.
Et, dans un monde, qui ne les mènera pas à terme.
Il est parfois des jours où nos rêves se referment :
Absorbés par le vide d'une existence trop distendue.
Dures journées que celles teintées par l'ennui
Ces quelques tranches de vie choisies par l'oubli
Pour prendre avec sauvagerie ce qui lui est dû.
Il est des jours comme ceci, qu'il faut bien surmonter
Malgré le souffle, l'absence, le vide et la réalité.
Il est des jours où l'on voudrait s'oublier."
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Je Suis Fort
"Je suis fort.
Je suis fort.
Je suis l'Aube qui caresse l'ombre.
Je suis les gouttes qui s'effondrent.
Je suis les malades qu'on ne guérit pas.
Je suis les étoiles qui regardent le monde.
Je suis fort.
Je suis fort.
Je suis les nuages gris du matin.
Je suis le soleil d'Août sur les épis.
Je suis les tempêtes sur l'océan.
Je suis les planètes et les comètes.
Je suis fort.
Je suis fort.
Tu n'entends pas comme je suis fort ?
Je n'ai jamais autant aimé que maintenant.
Je suis debout.
Je suis debout.
Je suis la jeunesse qui déraille.
Je suis les mains qui se perdent.
Je suis les gémissements dans l'aube.
Je suis le soupir qui s'envole venue l'extase.
Je suis la beauté et le temps.
Je suis le sable et le vent.
Je suis la drogue et l'ivresse.
Je suis la peur et l'égarement.
Verras-tu qui je suis ?
Verras-tu comme je suis ?
Je suis les gens qui meurent seul.
Je suis la dernière larme du condamné.
Je suis le pleur du nouveau-né.
Je suis les souvenirs du passé.
Je suis le poète et la muse :
La feuille blanche et l'inspiration
Qui capte un instant ce qui avive l'air
Dans la geôle de quelques lettres.
Je suis fort.
Je suis fort.
Je suis tout ce qui commence
Tout comme tout ce qui finit.
Je suis l'eau, je suis le feu.
Je suis le néant et la présence.
Je suis le vice dans nos gestes.
Je suis l'abandon, la débauche.
Je suis les bouches qui se goûtent
Et les corps qui se touchent.
Je suis les fantasmes inavouables.
Je suis ce qui au fond ronge les Hommes.
Je suis l'ambition, la cruauté, la colère.
Je suis le pouvoir, la défonce et le crime.
Je suis ceux qui s'endorment sur le trottoir.
Je suis les ivrognes et les violents.
Je suis les soldats et les assassins.
Je suis les prisonniers et les tortionnaires.
Devrais-je te le dire encore ?
Je suis tout, la fin, le commencement
Je suis tes mèches embrassées par la brise.
Je suis tes yeux illuminés par le rêve.
Je suis fort, te dis-je !
Je suis fort.
Le sol sous moi pourra s'ouvrir, désormais
Car je n'ai plus ni craintes, ni désespoir,
Tes mots ne pourront rien y faire.
Tu pourras me cracher dessus, me renier
Même laisser ta bouche mentir sur moi,
A ça ne répondra que ma folle envie d'aimer.
Je suis fort.
Je suis fort.
Je suis devenu tout ce qui peut être
Et j'aime et je suis fort, si fort !
Tout méritera de m'arriver, tout méritera d'être vu.
Je te jure que j'aurai la vie comme compagne.
Et je suis tout ce que je veux vivre.
Je suis les surprises et malheurs qui font l'existence.
Je suis celui qui veut tout voir.
Je suis celui qui veut tout comprendre.
Je suis celui qui veut tout savoir.
Je veux connaître les doutes et l'abattement,
Pour aller encore vers de nouvelles joies.
M'entends-tu ? Je ne t'en veux pas.
Car je suis fort.
J'irai, je partirai et j'apprendrai, je te jure.
Je pleurerai, je connaîtrai le sang, la mort.
Mais j'aimerai : le frisson, l'instant, la passion, la grâce...
L'apesanteur du mouvement toujours répété
De ces pauvres âmes humaines condamnées
A subir encore le tragique de leur rôle.
Et je ne haïrai plus, car j'aime tout.
Mon amante, éternelle liée.
Je t'attendrai en écrivant cette vie,
Le sexe, le vin, le mensonge, l'Amour, le joint...
Entends-tu comme je suis fort ?
Je veux croire que tu viendras, je sais que tu viendras.
Je suis fort.
Je suis fort.
Je suis fort alors ne me perds plus,
Pense à moi, souviens-toi de moi.
Je suis là, j'attendrai, je sourirai.
Je vis, je vis et j'aime.
Tu entends comme je suis devenu fort ?
Je suis fort.
Je suis fort.
Laisse le voile de ton Âme effleurer les étoiles
Et je te dis que nous nous rattraperons l'un et l'autre.
Pense à moi, pense à moi...
Je ne peux t'en vouloir : je suis fort désormais.
Je suis le pardon, je suis l'oubli.
Je suis la rédemption.
Ma liée, ma liée, lis encore en moi.
Il ne reste plus que ça, gravé profondément :
Je suis fort.
Je suis fort.
Et je serai fort."
Synopz:
Feu de Paille
" Feu de paille
Et la pluie rentre par
La fenêtre.
Un, deux, je compte
Plus de pluie.
Mais le ciel est gris,
Comme le fond de mes yeux :
Ça brûle !
D'un gris maladif."
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