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Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]
Synopz:
Déjà, merci pour ce commentaire Yorick, parce qu'il est cool et développé v.v (Je cours corriger les deux petites fautes !)
Ce poème parle de rupture amoureuse tout simplement et il cherche comme tu le dis à la fin, l'évolution de l'homme incapable à celui qui va renaître. Et - bien que ça semble sûrement évident - vu qu'il décrit une situation personnelle, je peux te dire clairement l'état d'esprit que je veux montrer. Il y a d'abord l'abattement, l'impression que tout est tellement vide, que, après le départ de la personne aimée, on ne pourra plus rien faire, que le monde est trop dur, la vie trop rude pour y trouver un chemin seul, qu'il n'y a plus d'avenir, d'où l'idée du " Je ne pourrai plus jamais aimer, rire, pleurer". Puis la colère, l'envie d'en vouloir, le déni, l'envie de tout brûler de déchirer, de nier ce qu'il s'est passé. C'est à ce moment-là que les larmes ressurgissent, quand on pensait ne jamais plus les avoir, pris sous le choc de l’événement. Et enfin, la promesse d'une renaissance prochaine, d'un nouveau départ, de la découverte d'un nouveau soi qui va émerger des cendres de cette relation. Finir une relation à long terme, c'est comme abandonner un ancien soi, être obligé de se réinventer, de se redécouvrir, devoir oublier tout ce qui s'est passé pour savoir renaître.
Toutefois, les dernières strophes montrent que dans le cas présent, le processus n'est pas encore achevé, que la renaissance, la reconstruction n'est encore qu'un espoir prochain parce que la douleur est encore trop présente (Demain, demain, le départ... / Mais pour l'instant encore la nuit).
@Xanto01 : Même si je ne suis pas convaincu d'avoir un niveau exceptionnel, je te dirais que... Ca se travaille ! De ce que tu m'as dit, tu es encore assez jeune, alors n'hésite pas à écrire, encore, toujours tout le temps, si tu veux progresser !
Synopz:
Je Vis Seul
"Je vis seul.
Nuit, fumée, attente.
Où es-tu cachée ?
Ne reviendras-tu jamais ?
J'ignore tout, tu sais.
Je n'ai jamais été prêt.
Et je vis seul, désormais.
Tu n'es plus dans mes pensées.
Quand je suis au creux de l'ennui
Les lancinantes questions
"Où es tu ? Que fais-tu ?"
Ne viennent plus m'habiter.
Les matins sont vides,
Je ne peux plus penser à toi.
Car, c'est interdit.
On ne pense pas à qui vous a laissé.
Toi qui vivais cachée,
Dans l'ombre de mes journées,
Tu as disparu,
Tu t'es même égarée.
Oui, je vis seul désormais.
Caché, reclus, oublié des Hommes.
Je comptes les heures assassines
Et puis, parfois, un temps, j'oublie.
Je voudrais aimer, aussi
Mais seule la vivace Solitude
Se présente à mon lit.
Oui, je te jure, je vis seul
Seule me susurre encore l'attente
De fantasmatiques lendemains
Qui peinent à arriver.
J'espère que tu t'amuses.
Sans moi.
J'espère que tu m'as oublié.
Je ne souhaite rien d'autre.
Tu étais comme une agréable pensée,
Toile de fond de mes errances,
Bouée à laquelle s'amarrer,
Bras toujours accueillants.
Et que reste-t-il de ça ?
Sinon la souffrance.
Ton image parfois me revient
Comme si tu allais survenir
Et tout effacer.
Songe emplis d'idiotie.
Tu es partie.
Et je ne te connais plus,
J'ai gommé ton visage
De ma vérité.
Mon corps est enfermé
Et mon cœur pleure.
Mais mon esprit lui, vole haut,
Il a déjà renoncé.
Aux poids des mésaventures
Qu'elles soient terrestres ou romantiques.
Il s'en est allé.
Je vis seul, désormais.
Perdu, bloqué, égaré, terrassé.
Triste, rongé, désœuvré, délaissé.
Mais le fond de mon esprit, lui,
S'est libéré.
Et il vole, je te jure
Au-dessus d'un mur.
Mur des Hommes,
Mur de souffrances.
Je vis seul."
Xanto01:
C'est encore un très beau poème, tu as une manière d'écriture que j'affectionne beaucoup. Ce n'est pas la première fois que je te le dit mais encore bravo Synopz ! :^^:
Synopz:
Comment ?
"Il y a du gris dehors.
Trop. Trop de gris.
Et dans mon cœur, tu n'imagines pas.
Dis, comment as-tu pu faire ça ?
Piétiner nos rêves et nos promesses
Qu'on se murmurait sous les draps.
Tu ne sens pas ma détresse ?
J'ai si mal à cause de tout ça.
Je crois parfois un peu t'oublier
Et puis non, en réalité, tu es là,
Comment peux-tu faire ça ?
Chaque fois que tu vas dans ses bras,
Que tu l'embrasses, te donnes à lui,
Je l'imagine et le revis cent fois
Et mon coeur et mon corps brûlent de tout ça.
Où s'en sont allés regards pénétrants,
Lascives caresses, enfiévrées déclarations ?
Comment as-tu pu dire ces mots :
"Oui, je ne t'aime plus."
Trop de gris en ce monde.
Nos joies, nos querelles, nos espoirs,
Dispersés, consumés, éparpillés.
Nos doutes, nos rêves, nos émois,
Déchirés, niés et souillés.
Comment as-tu pu faire ça ?
Et, dis, est-ce que tu penses à moi :
Le matin au réveil, le soir au coucher,
A chaque heure de la journée.
Est-ce que tu penses à moi
Quand tu es là dans ses bras ?
Comment fais-tu pour ne pas pleurer ?
Comment fais-tu pour dormir ?
Comment fais-tu pour avancer ?
Dis-moi, car je ne le sais pas.
Le sourire a déserté mon chemin.
Comment habiter un monde où tu n'es pas ?
A qui raconter mes peines d'un jour,
Mes insignifiantes actions quotidiennes,
A qui tout dire, tout confier, même le banal ?
Tout ça ne semble servir à rien.
Je te hais d'une hargne insidieuse :
Amante honnie, et pourtant si désirée.
Comment vivre, me relever, respirer ?
Comment fais-tu pour espérer,
Sachant que, peut-être, l'on ne s'aimera plus jamais ?
Comment peux-tu le couvrir d'honneur
Alors que je crève de solitude et de peur ?
Pour toi, j'aurais mis le Nord au Sud,
J'aurais retourné la Terre, couru sans m'arrêter.
Aujourd'hui encore, j'enfermerais la réalité
Dans le creux de tes mains.
Mais tu n'en veux pas. Tu n'en as pas voulu.
Alors, je vis au coeur de la nuit.
J'ai abandonné le désir et l'envie.
Seules me visitent les secondes
Qui rebondissent sur le ciel gris.
Dis-moi, dis-moi...
Comment as-tu pu faire ça ?"
Xanto01:
Je passe pour dire que j'ai particulièrement aimé ton dernier poème intitulé : " Comment ?" Je trouve le texte très bien écrit et pertinent. Encore je remarque ton expérience et je te dis une nouvelle fous bravo. J'ai hâte de lire le prochain poème.
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