OMFG... je vous dis pas ce qu'il m'est arrivé cette nuit...
Tapage nocturne un étage ou deux plus bas, à 3h30 du mat'. À moitié réveillé j'ouvre la porte, pousse ma gueulante. Quelques minutes plus tard, j'étais bien réveillé et tentais en vain de refermer ma porte, tout juste bloquée par la tong du mec, un grand noir un peu baraqué. À part ça, pas de violence, rien, mais le mec était pas dans son état normal. Les yeux un peu rouges, sûrement sous l'emprise d'une quelconque drogue. Je vous conte pas les détails, j'ai essayé de discuter calmement avec lui, sans succès, il était pas vraiment bavard et s'intéressait plus à mes affaires personnelles, comme pour dévier la conversation. À court d'arguments, ayant peur pour mon intégrité physique, et étant plus proche de la porte que lui, je me suis levé, j'ai pris les clés sur ma porte, et je l'ai enfermé chez moi le temps de chercher de l'aide chez les voisins. J'ai fait plusieurs portes sans succès, les gens pensant que c'était le mec, jusqu'à ce qu'une fille m'ouvre, reconnaissant ma voix paniquée comme bien différente des cris du mec. "Appelez les flics ! Appelez les flics !" auront été mes premiers mots. ELle l'a fait, et en fait les flics avaient déjà été appelés. J'en rigole à postériori mais c'est la voisine de celle qui m'a ouvert qui, m'entendant ouvrir ma porte, les avait appelés. (C'est gentil de se soucier du suicidaire qui ouvre sa porte !

)
Bref, les flics sont venus à 6 du coup, puisqu'ils avaient aussi déjà été appelés par le bâtiment A de la résidence. Ils l'ont embarqué, ma chambre n'a subi aucune dégradation, et je n'ai rien. La flic qui a pris mon identité m'a dit qu'il semblait ne pas savoir où il se trouvait, et qu'il était sûrement bourré "voire autre chose" (= drogue bien sûr). Puis j'ai discuté quelques minutes avec mes trois témoins d'infortune, celle qui m'a ouvert m'a conseillé d'aller faire une déclaration de main courante à l'hôtel de ville, on y est allé tous les quatre le lendemain.
Il semblerait que ce ne soit pas la première fois que ce genre d'incidents se produit, et il y a fort à parier qu'un imbécile l'a laissé rentrer avec lui ou lui a ouvert quand il a sonné. Moi et mes témoins d'infortune, nous avons fait suite auprès de la directrice des résidences, qui devrait faire appel à des vigiles très bientôt. Pour combien de temps, c'est une bonne question... J'informe les résidents via le groupe FB de la résidence, que j'ai à peine créé pendant la soirée précédent l'incident. Affaire à suivre...
Mais une chose est sûre : ça me servira de leçon et on m'y reprendra pas deux fois. Je n'ouvrirai plus jamais ma porte en pleine nuit et sans réfléchir.
Maintenant, je dois passer une certaine phase... Ayant vite fait abstraction du fait que le mec s'était posé "tranquille" sur mon lit quelques temps plus tôt, je me suis recouché non sans avoir pris ma deuxième dose de Xyrem légèrement en avance. Je craignais les cauchemars, mais paradoxalement j'ai plutôt bien dormi. J'appréhende juste la nuit prochaine, je pense que c'est là que j'aurai peut-être quelques cauchemars, vu que parfois c'est les éléments vécus la veille précédente qui reviennent dans les rêves. J'essaie de pas trop y penser mais je psychote un petit peu et je scrute parfois les gens qui rentrent par ma fenêtre située côté cour. En plus aujourd'hui, je sens un peu cette "léthargie", cette petite impression de vide dans la poitrine, je sens clairement que ça veut dire que je suis stressé.
Ça va peut-être s'arranger d'ici quelques jours ou quelques semaines. J'en rigolerai sûrement plus tard, comme tous les petits malheurs qui forgent notre histoire de vie !
