Passer une nuit blanche entrecoupée de pure coups de poisse sur les jeux vidéo.
Se rendre aux aurores à Paname et visiter une pâtisserie japonaise pour rien.
Prendre un mocha dégueulasse au Starbucks.
Enchaîner sur un RER A qui me fait salement flipper sur l'horaire.
Monter dans le train bien en avance au final.
Trouver sa place et se positionner pour faire une bonne petite sieste.
Découvrir que la voiture abrite le Chevalier Braillard, trois ans d'âge.
Changer de place pour se mettre à côté d'une femme qui écoute une espèce d'electro ringarde ultra-répétitive tellement fort que je l'entends à travers ses écouteurs comme si je les avais.
Débarquer à Nîmes sous la pluie.
Apprendre que c'est jour de grève et que certaines gares sont inondées.
Acheter un billet pour un bus qui sera complet en cinq minutes chrono.
Attendre le suivant, puis attendre sous la pluie devant la porte ouverte que le contrôleur vienne de l'autre bout de la gare pour nous autoriser à entrer.
Faire toute la marche nécessaire dans ma petite ville natale pour retrouver ma soeur et retourner chez elle.
Découvrir que le neveu a quatre ans avec tout ce que ça implique.
Apprendre que ma mère cache une grave dépression suite à certains problèmes que j'ai eu avec elle.
Faire mon troisième repas de hamburgers en 48h.
Me coucher dans un lit tellement saturé de poussière que mon asthme s'en frotte les mains (non je n'ai pas de traitement, ça fait trois ans que je suis trop fâché avec la Sécu pour en avoir).
Passer une nuit infernale à me réveiller au bord de l'asphyxie à trois reprises.
Et enfin, établir la certitude que l'Univers met sérieusement à l'épreuve mes volontés de compter parmi les vivants.