Hum, ce n'est pas qu'une norme, c'est aussi un code : c'est ce qu'on "reconnaît" comme représentant ceci/cela.
A partir du moment où on a le choix de faire comme ceci ou comme cela, sélectionner tel ou tel outil, si, est un choix; et puisque c'est dans un domaine artistique, ce choix a une valeur artistique. Si je décide à ce moment de mettre plus de couleur, si je décide de faire un gros plan, si je décide de mettre du son très bas, si je décide de faire de la surexposition, etc, etc., c'est un choix technique, mais c'est aussi, par conséquent, un choix artistique. C'est quelque chose qui va jouer sur la narration du film, et donc ça a besoin d'avoir un sens : si je mets du vert parce que "j'aime bien le vert", c'est abruti; si je mets du vert parce que "ça va mettre le spectateur mal à l'aise dans cette scène qui a besoin de mettre en avant ce dégoût du personnage", ça a totalement sa place.
Donc, de la même façon, décider de choisir une fluidité d'image particulière, et, surtout, à laquelle on est extrêmement pas habitué la plupart du temps (vu que les films sont majoritairement soit complètement 25 images/secondes, soit 2 millions pour les scènes d'action), c'est faire un choix artistique; si tu fais comme ça parce que "allez hop m'en fous", bah c'est une forme de paresse. Je dis pas qu'au final ça desservira l'oeuvre; je dis que le sens est paresseux, et donc artistiquement étrange.