Aujourd'hui j'ai vu :
La dernière fois que j'avais vu un film d'animation remonte à
Le Vent se Lève, qui m'avait particulièrement bouleversé, ce film... un peu moins.
C'est donc un film du célèbre studio d'animation Ghibli, réalisé par Isao Takahata, connu pour le
Tombeau des Lucioles (oui, ce film où l'horreur de la guerre est racontée de façon sadique, autant dire que pour moi ce film, c'était pas "LA FETE"). Et bien évidemment, il revient avec du SAAAAAADISME, mais heureusement, il n'est pas explicite et pas vraiment en intro (quoi que) comme dans le Tombeau des Lucioles.
Bon, je ne vais pas ruiner le film, car il est très bien et tout à fait honorable. Je vais m'expliquer :
Le film raconte le conte d'une jeune fille arrivée miraculeusement de nulle part, d'une beauté surnaturelle, qui vit les premières années de sa vie dans la joie, chez un couple d'agriculteurs - artisans, dans un milieu rural, elle est émerveillée par la nature, elle a des amis, elle vit de façon heureuse.
Malheureusement, elle ira dans la capitale, suivre son destin divin, et restera cloîtrée dans un palais, loin de la nature, où de nombreux prétendants voudront l'épouser pour sa-dite beauté irréelle sans aucun sentiment. Elle souffrira. Sa beauté, que peu auront vu, la fera connaître dans toute la capitale, elle sera convoitée par beaucoup de nobles, jusqu'à l'Empereur lui-même qui tentera de la séduire. Mais elle ne veut pas de mariage arrangé, elle veut un amour véritable, sincère, qui semble impossible à son époque.
La scène de fin, qui bizarrement n'a pas été comprise par tous, montre le fatalisme et l'ironie, voire même la touche de sadisme, du réalisateur. Cette princesse, qui préfère choisir la nature, une vie simple mais heureuse, plutôt qu'un mariage avec un empereur ou des princes, ne vivra jamais heureuse, que ce soit sur Terre, ou ailleurs... Elle sera, comme toutes les princesses : chaperonnée, mariée de force, soumise par les hommes.
C'est pour cela que la fin et quelques scènes montrant ce fatalisme, rendent ce fin émouvant, lyrique et tragique. Le dessin, qui n'est simplement que de l'aquarelle, s'adapte parfaitement au conte. La musique aussi triste qu'elle soit est elle aussi adaptée. Voici donc quelques images du film :