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Aujourd'hui j'ai vu...

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Nehëmah:


Electric Dragon 80.000 V et contrairement à ce qu'on pourrait croire c'est pas tout à fait un nanard...

Difficile de noter Electric Dragon 80.000 V, surtout juste après son visionnage. Je le vois vraiment comme un héritier du cinéma de Tsukamoto en tout cas, sauf que c'est un poil moins bien rythmé et ptêtre un poil mieux filmé. En tout cas j'ai pas pu m'empêcher de penser à Tetsuo, que ce soit dans le trauma qui explique la "mutation" et le pouvoir, puis la tentative de contention du pouvoir et enfin le duel final. Bien sûr, ce n'est pas simplement un Tetsuo bis, il y a ne capacité à opposer le dragon et le bouddha, deux symboles bien différents et aux symboliques multiples ; il y a aussi l'opposition d'un créateur et d'un autodestructeur. Le personnage d'Asano refoule sa violence dans la création musicale, donnant lieu à des scènes survoltées, où toutes les machines prennent vie, guider par la musique bruitiste et électrique ; son challenger (puisqu'il est appelé ainsi dans le film) ne contient pas sa violence, il l'exprime et la refoule à la fois, ce qui crée une division au sein de lui-même, division mortifère : la partie gauche de son corps souhaite frapper, violenter, tuer, la partie droite, celle du Bouddha.

Le travail sur la lumière et l'éclairage est probablement le coeur du film. L'électricité urbaine est en mouvement perpétuel au gré des pouvoirs des deux combattants, ils agissent vraiment dessus, et certaines scènes sont d'une efficacité virtuose, notamment celle où Electric dragon se rue vers le Bouddha après qu'il l'a vicieusement provoqué en duel. Dans la rue, tout explose, tout brille et éclaire suivant l'avancée du personnage, créant un effet de mouvement et de dynamisme très réussi.

Toutefois, ce que je reproche au film c'est d'être assez vite ennuyeux, le rythme est étrange, parfois trop rapide et parfois trop lent, un deuxième visionnage pourrait être assez bien venu pour comprendre un peu mieux la pensée du cinéaste.





Bon et allez, personne pour faire vivre le topic là ? v.v j'en suis contraint à faire des doubles posts.

HamsterNihiliste:
C'est pas souvent que j'poste ici mais comme j'ai effectué hier ma première sorite cinéma juste en face de mon appart, depuis des temps immémoriaux, j'ai pensé pendant tout le film à ma critique.




Ça me tentait depuis un certain temps. Ayant apprécié le premier fil avec Charlton Heston, j'ai pas vu les suivants qui me semblaient trop commerciaux, surfant sur la vague parce que c'était cool mais un peu nuls en fait (C'est incompréhensible :niak:), j'ai vu celui de Tim Burton, et alors, et alors le film de Tim Burton, ben * Part se pendre. *

Je m'attendais donc à voir un peu une préquelle de La Planète des Singes, celui de 1968 de préférence. On a pas vraiment besoin d'être un fan inconditionné pour aller voir ce film, puisqu'il retrace les origines d'une société ou la relation maître/esclave entre l'Homme et l'animal s'est peu à peu inversée, on pouvait s'en douter.
Le problème, c'est que le film ne nous apprend rien d'autre. Le seul rapport qu'il a avec La Planète des Singes, c'est les singes. Ça aurait pu être des lions ou des hamsters, je me serais pas dit Tiens, ça ressemble à ce film dont j'ai déjà dit le nom trois fois.

C'est dommage parce que c'est des trucs qui semblent évidents ; c'est la faute à l'homme, qui à cause de la recherche scientifique a développé des produits testés sur les animaux alors ils ont développé une intelligence supérieure. Ouais, mais ça, on le sait déjà. Petite mention cependant pour le lien avec le père du héros, qui semble digne d'un téléfilm de M6, mais qui apporte quand même une autre petite intrigue au film. Surtout que je sais pas ceux qui l'ont vu, mais moi ça ma pas semblé évident qu'il y aurait ce lien là, du coup fort sympathique.

Y'a des points positifs, c'est pas un film raté, mais en réalité il commence près d'une heure après le début. Surtout que les évènements du début s'enchaînent vite, ça fait vraiment bâclé. On énumère les éléments principaux, et après on passe, comme ça le décor est posé, hoplà on s'embête pas. En général, ça fait assez cliché, ce pourquoi ça ne nous apprend rien d'autre sur les premiers films. Les hommes ils sont méchants et les animaux ils sont gentils alors ben les animaux ils se rebellent. Mouaif'. Déjà vu.

Les mentions spéciales + à rajouter :
- La qualité de la représentation du pouvoir des masses. C'est ça qui fait la force du film, qui fait comprendre la puissance pour cette révolution. Comparer à Spartacus serait un peu risqué, mais c'est un thème que j'aime. Vous avez des films du genre à me conseiller ?
- La vengeance des singes. Dans la deuxième partie, la brutalité des singes qui se révoltent contre les hommes est particulièrement bien filmée. C'est là qu'on voit l'intelligence " sociale " des animaux, c'est bien mené.
- La réalisation. Même si les singes font vraiment images de synthèse incrustée alors que ce n'est pas ça - coucou à Andy Serkis en passant -, les décors sont supers à regarder, et la plupart des animaux bien animés. Pas de jeu de mot Wolfesque :niak:
- L'OST. Purée. Mais purée. Dire le compositeur serait spoiler le film. Non, c'est pas John Williams, non, c'est pas Hans Zimmer, mais ça aurait pu. En fait, c'est le genre Hans Zimmer, mais un peu en premier prix parce qu'on a pas pu l'embaucher. Du coup, décontextualisée, la musique vaut pas grand-chose, mais dans l'ambiance elle accompagne vraiment très bien. J'ai envie de dire qu'elle sauve le film.

Les mentions spéciales - à rajouter :
- LA FUCKING SCÈNE AVEC LES SOUS-TITRES. NAN MAIS. Je spoile pas, d'ailleurs y'a pas à spoiler parce que c'est un détail, mais c'est les quelques secondes / minutes où j'ai fait un énorme facepalm dans la salle. Le film a perdu toute sa crédibilité avec ses sous-titres. Sous-titres de quoi ? Mouaif', on s'en doute.
- L'absence d'éléments des premiers films. Mais. Je viens voir un film qui a pour nom La Planète des Singes. Même si demander à voir le Docteur Zaïus serait incohérent puisque c'est pas la même époque, au moins la présence de la poupée humaine. Ou de la statue de la Liberté. LA STATUE DE LA LIBERTÉ QUOI. Le film se passe dans une ville super grande sûrement connue des USA, on a des énormes plans sur la ville, mais pas une fois on voit LA STATUE DE LA LIBERTÉ QUOI.

En conclusion. C'est un film à voir. Ce n'est pas du tout un navet. C'est même un bon film. Mais il ne faut pas vraiment s'attendre à voir une préquelle de La Planète des Singes. Mais c'est ça, les films à licence :niak:

Peter:

--- Citation de: Nehëmah le mercredi 07 septembre 2011, 23:10:29 --- Et A l'intérieur j'en avais pas entendu parler ça m'interroge.

--- Fin de citation ---

C'est sympa.
C'est pas le film du siècle mais on passe un bon moment je trouve.

Nehëmah:
Pouah que je l'ai trouvé soporifique ce film. C'est pas qu'il soit mauvais, mais il manque cruellement d'intérêt. Je le trouve déjà un poil incohérent dans la réalisation, dans le sens où l'intrigue ne nous apprend rien qui soit utile à la compréhension de l'univers de la série. Et puis surtout, à part la prouesse technique et quelques beaux plans, le film est creux, du Hollywood bien salé. Enfin je l'ai vu sans a priori, mais j'ai vraiment facepalmé pendant tout le film, y a trop de plans qui veulent trop en dire et qui au final n'en disent pas assez. Le film passe à côté de son sujet, et ce malgré un Andy Serkis au mieux de sa forme et une campagne de promotion bien puissante.




Dernier film que j'ai vu. Japonais, Sion Sono (Suicide Club), 4h et expérimental. Si, si.

L'histoire se déroule en 5 chapitres. Le premier dure quasiment une heure et présente le personnage principal, Yu.


Celui-ci perd sa mère jeune, puis son père décide de devenir prêtre. Une nympho corrompt le père avant de le plaquer, suite à ce choc, le père change et devient presque mauvais, obligeant son fils à reconnaître ses pêchés là où il n'y en a aucun. Petit à petit, Yu dérape dans un comportement pervers, où il commet des pêchés de toute sorte pour se faire pardonner par son père. Ca va jusqu'au crime obscène, celui de... photographier les petites culottes des étudiantes. Une sorte de prophétie gouverne Yu : il doit trouver Maria, celle qui lui provoquera une érection, puisque actuellement, rien ne l'intéresse ni même la moindre petite culotte de la plus sexy de toutes les étudiantes. S'ensuivent des scènes totalement wtf où il devient littéralement un hentai ninja, aux poses farfelues.


Le deuxième chapitre présente Aya Koike, une jeune psychopathe qui déteste l'obscénité, enfin pas trop quand même. Une sorte de timbrée très typée (de toute manière le film est très typé même s'il part très très loin par moments). Le chapitre est assez court, puisque le personnage est développé tout en filigrane du film et devient un personnage hautement haïssable.

Koike au milieu de ses deux acolytes.
Le troisième chapitre présente le dernier personnage du trio de héros de Love Exposure, Yoko. Et s'il y a bien une image qui rsume tout le film c'est celle-ci :


Un gros doigt à tous les canons du cinéma : du wtf à toutes les sauces, un univers très manga mais au final très cruel et réaliste. Yoko, je ne dirais pas qui est ce personnage même si on peut facilement le deviner. C'est en tout cas une perle rare, une actrice d'un grand talent, et surtout d'une grande beauté qui n'hésite pas à se faire embarquer dans des scènes d'une débilité sans nom, et parfois d'une grande virtuosité.


Bref, ce film est difficile à trouver (en tout cas à l'époque), il est long, je sais même pas s'il existe une vf ou des sous-titres VF, mais il est juste incroyable, il parle de la vie et pose de nombreuses questions au spectateur sur des thèmes vastes ; amour, religion, société, cinéma...

John Craft, ce film te plairait très certainement v.v

Linkymike:
En ce moment j'regarde pas mal de films, et hier j'ai vu Tomboy, un film Français de Céline Sciamma sorti en avril 2011 (Tiens, c'est la première fois que je donne mon avis concernant un film sur ce topic :niak:)



Synopsis : Laure, une fille de 10 ans, est un "garçon manqué" (Tomboy en anglais). Pendant les grandes vacances, elle emménage avec ses parents et sa petite sœur dans un nouveau quartier. Un jour, elle rencontre Lisa, une fille du quartier, lors des présentations, Laure se fait alors passer pour un garçon sous le prénom de "Michael". Lisa présente donc son nouvel ami à sa bande composé de garçons. Pendant tout l'été, Laure devra donc faire face à plusieurs problèmes liés à son secret mais le plus gros étant que Lisa tombe amoureuse du garçon, sans se douter une seule seconde qu'il s’agit en réalité d'une fille.


Mon avis : Il n'y a certes pas d'action (c'est un film dramatique en même temps, si vous voulez de l'action regardez... un film d'action ;D) mais c’est un bon film dans l'ensemble. Il traite de sujets comme l'enfance et l'identité nous amenant inévitablement, au fil du film, vers le thème de l'homosexualité dû à son scénario. C'est un film mignon et touchant où l'on sent la complicité des acteurs entres eux et le naturel des enfants. Zoé Héran (Laure/Michael) est magnifique dans un rôle qui n'est pourtant pas facile à jouer (elle est classe en garçon ^^). Après son mensonge, on se demande comment elle va se sortir de là. Surtout qu'elle sera confrontée à plusieurs obstacles de la vie, comme la "pause pipi" après un match de foot ou encore la baignade où le maillot de bain est inévitable. Mieux encore, restant dans le mensonge durant les grandes vacances, la rentrée approche à grands pas. Le plus gros « problème » sera bien sûr les sentiments de Lisa envers le garçon. Mais la question que l'on se pose surtout c'est "Comment cette histoire va-t-elle finir ?".


Le seul regret est que l'on nous dévoile dés le début que Laure est une fille. On aurait très bien pu connaitre la vérité vers la fin mais certaines scènes auraient disparu du film du coup, ce qui aurait été dommage. Puis concernant cela, on ne sait pas trop pourquoi Laure ment sur son identité même si on le devine (soit parce que Lisa prends Laure pour un garçon dû à son look lors de leur rencontre, soit à cause du mal-être de Laure (dû au déménagement, de son identité, etc.), soit les deux). Pour conclure, c'est un film agréable à regarder où l'on prend plaisir à suivre les aventures de Laure/Michael tout en se demandant comment le secret va être découvert.



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