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Aujourd'hui j'ai vu...

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Suijirest:
J'ai vu Spider-Man : New Generation.

(Cliquez pour afficher/cacher)Pourquoi Gwen Stacy est la seule à avoir remonté le temps ?
Comment -et pourquoi- elle est entrée dans ce collège de bobos friqués qui doit demander un dossier long comme le bras sans une thune ni un bulletin ?
Comment son Spider-sens a su que Morales était un Spiderman alors qu'il n'avait pas encore été mordu ?
Comment elle peut être plus badass et capable en deux ans que B.Parker en 22 ?

Et surtout,

Pourquoi c'est pas la loli Parker qui affronter Olivia Octopus ???
12/20.

D_Y:
Once Upon a Time in Hollywood...
Un film dont je ne connaissais rien, ayant lâché Tarantino depuis quelques années, et comme c'est presque toujours le cas : super surprise.

Je vais pas spoiler la fin vu que ça a bien marché sur moi, mais je dirais juste que ceux qui défoncent le film sous prétexte que ça ne respecte pas la mémoire des victimes de Charles Manson n'ont vraiment rien compris au film.
Surtout, ils traitent le film comme si c'était un vrai film sur Sharon Tate, alors que le sous-texte est bien plus intéressant qu'un fait divers. Et même si on n'arrive pas à comprendre où le film veut en venir pendant un assez long moment, au final rien n'est laissé au hasard, tout a sa place.
Alors il y a Sharon Tate (excellente Margot Robbie) qui est la surface du film. Et il y'a les deux persos campés par Brad Pitt et DiCaprio, respectivement les symboles du cascadeur et de l'acteur bouffé par un système mercantile qui peut propulser de la gloire au bas fond. J'insiste sur la notion de "symbole", car c'est exactement ce qu'ils sont, et tout le film repose sur eux. Tarantino s'attarde beaucoup sur les décors fake des studios qui contrastent avec les émotions des humains qui s'y croisent.
A ce titre la clé du film est la scène avec la petite actrice (qui lit un livre sur Walt Disney, autre grand symbole du contraste décors en carton/rêve). DiCaprio c'est l'acteur tombé dans l'oubli remis sous les feux des projecteurs; pas seulement lui mais tous les acteurs qui ont foulé des décors de studio artificiels.
L'autre grand symbole est celui du cascadeur. On sait d'ailleurs via Bvd de la Mort que les cascadeurs ont une place à part chez Tarantino, et là c'est encore mieux montré. C'est le personnage qui fait tout et qui se cache dans l'ombre de l'acteur, mais sans qui il n'est rien. Idem, Brad Pitt représente tous les cascadeurs. Toute la scène avec Bruce Lee existe pour montrer leur importance par rapport aux acteurs reconnus et dont tout le monde se souvient, tandis que personne ne songe aux cascadeurs.

In fine, pour le cas Sharon Tate, Tarantino aime tellement le cinéma de toute son âme qu'il est convaincu qu'un film peut rendre immortelle une icône. Et comme il essaye de rendre immortels les cascadeurs et les acteurs de seconde zone, il réécrit l'histoire et rendant immortelle Sharon Tate en humiliant les mauvais. Exactement comme dans Inglorious Basterds, en somme.
Il faut être aveugle pour ne pas voir que Sharon Tate est présentée avec énormément de bienveillance dans le film, et que la fin, loin de la souiller, lui rend un hommage qui ferait rougir St Michel. Celui qui dira le contraire n'a rien compris au film.

Pour le reste c'est filmé aux petits oignons, c'est savamment décalé, y'a de la violence à la Tarantino-style; du caviar.

Bref, faut aller le voir.

Taiki:
J'ai vraiment pas aimé de mon côté.

De base j'aime les films de Tarantino mais je suis pas fan non plus, c'est le premier qui me file une douche froide comme ça. J'ai regardé l'heure au moins 4-5 fois.
Le film est lent. Très lent. Pourquoi pas, mais sérieusement les scènes de Margot Robbie sont à mourir d'ennui, à la voir marcher dans la rue, caméra qui fixe vraiment beaucoup les jambes de l'actrice, puis la scène au cinéma. C'est long, c'est lourd. Elle est jolie et joue bien d'accord mais on se fait chier.

Tout les acteurs d'ailleurs jouent bien mais le problème n'est pas là, Brad Pitt et Di Caprio sont très bons aussi.
Mais tout est d'une lenteur incroyable, du vide sur du vide pendant 2h30. C'est vraiment pas ce genre de cinéma ma came. Après j'aime pas spécialement les années 60-70 donc je partais pas bien pour apprécier. J'aime pas non plus les westerns en général donc toute la partie avec Di Caprio qui fait l'acteur me gonflait.
C'est les passages de Brad Pitt qui passaient le mieux je trouve (quand il arrive chez les hippies le long build up notamment), et encore c'était pas la folie.

Y'a bien eu quelques passages marrants (la scène Bruce Lee / la scène de fin de tête) mais franchement ça faisait longtemps que j'avais pas regretté d'être allé au ciné.

Je trouve que c'est un changement assez brutal de direction pour Tarantino, il garde sa patte mais après Inglorious Basterds / Django / Huit Salopards (que j'ai pas mal apprécié) c'est vachement différent de ce qu'on a l'habitude de voir de sa part dernièrement. Après s'il s'est fait un kif tant mieux, le gars est talentueux nul doute mais on peut pas accrocher à tout.

D_Y:
Marrant, je trouve que la scène avec les hippies est la plus inutile, dans le sens qu'elle foire la tache qu'elle est censée remplir. A la fin, à part le mec en cheval, je me souvenais pas des deux autres filles.

Après je comprends que 2h45 ça peut piquer le derche si on apprécie pas spécialement le sujet, moi ça m'a plus touché que toi visiblement. D'ailleurs je trouve Inglorious Basterds assez moyen et Django je l'ai vu au ciné mais ça m'a pas trop titillé le cornichon. Pour cette raison, je n'ai jamais vu les 8 Salopards (faudrait que j'y remédie mais bon je suis pas hyper pressé). Pour moi ça faisait longtemps que Tarantino ne faisait plus de la came de la qualité de Jackie Brown, Reservoir Dogs ou Pulp Fiction. A partir de Kill Bill vol 2 je le trouvais largement surcoté, et la qualité déclinait encore plus avec les années. Finalement "Once upon a Time..." est peut être son film le plus personnel avec un message que j'apprécie, autant dans le fond que dans la forme du film. Vu qu'on met pas mal de temps à voir où il veut en venir, si à la fin on accroche pas au fond, c'est foutu.

Guiiil:
Pour ma part, j'ai apprécié ce film, ses acteurs, ses situations, et ses pieds sales.

Attention, SPOIL de la fin pour la suite.

J'ai dis DIVULGÂCHEMENT !

Je ne sais plus qui a dit ça, mais perso, c'est comme ça que je l'ai vécu: En voyant les scènes avec Robbie, j'ai vu la vie d'une fille dont on a retiré la vie dans la vraie vie. Et le fait de savoir que dans l'univers de Tarantino, elle s'en sort, ça m'a fait plaisir, vraiment plaisir pour elle. Elle ne sera sans doute jamais une actrice connue, sa vie de maman connaîtra des hauts et des bas, peut être que son époux sera aussi pédophile dans cette dimension (même si je fais parti de celles et ceux qui pensent que perdre ses amis, sa femme et son gamin en un soir n'ont pas dû le laisser psychologiquement indemne), mais elle pourra continuer à rêver, et à apprécier les réactions du public face à son jeu.

J'ai aussi aimé ces films dans les films, ces scènes de westerns qui m'ont fait, l'espace d'un court instant, croire que je regardais un autre film, jusqu'à ce que les erreurs d'actings viennent réveiller mon intellect.

Je partage par contre l'avis de D_Y sur la scène avec les hippies. Elle est intense, certes, mais elle ne sert pas le récit, puisqu'il n'y aura jamais aucune interaction verbale de Pitt face à la rousse et au brun, hormis un vague "tiens, on s'est déjà vu quelque part, non ?".

Et pour la fin en elle-même, je pense qu'elle ne sert pas le film, car elle est bien trop violente. J'aurais pu montrer ce film-musée à plusieurs personnes qui ont connues l'âge d'or des vieux westerns télé, mais je peux pas. Okay, c'est cool de voir le héros taper du méchant en version "Si j'avais été là, je l'aurais sauvé la princesse !", mais ça tranche trop avec le ton du reste du film, et pour moi, ça le dessert. Même si c'est effectivement l'un des plus beaux fusils de Tchekhov qu'il m'ait été donné de voir au ciné.

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