C'est le coup de l'ouroboros, tout ça. Tu sais, le serpent qui se mord la queue, et se mange, et donc il finit par se manger en entier.
Le serpent, il disparaît, tu crois ? Même s'il s'avalait vraiment, il ne pourrait se manger jusqu'à sa tête. Il resterait toujours quelque chose qui rentrerait pas.
Là c'est pareil. "Rien ne se perd", disait Lavoisier : tu as la même "quantité" de tube, en gros, donc à la fin tu ne peux le faire durer "à l'infini".
C'est vrai que "en théorie" ça pourrait avoir une cohérence, mais en pratique le diamètre du cercle formé par le tube s'enroulant sur lui même ne pourra jamais aller en-dessous de l'épaisseur du tube à l'origine, donc il ne pourra se "plier à l'infini", si tu vois ce que je veux dire.
Y a aussi un truc amusant là-dessus, c'est le coup de la cible : un archer tire une flèche dans le milieu de la cible; pour ce faire, la flèche doit parcourir la moitié de la distance entre l'archer et la cible, pas vrai ? Sauf que, après, il doit ENCORE parcourir la moitié de la distance qui reste entre la moitié de la distance entre l'archer et la cible, mh ? Tu me suis ? Sauf que, après, encore une fois, il reste la moitié de la distance restante ! Et encore la moitié de la distance restante ! Et encore et encore et encore... donc même si la flèche se rapproche ainsi à l'infini de la cible, elle ne l'atteindra JAMAIS, vu qu'il lui restera toujours une moitié de distance à atteindre ! En gros, c'est une suite numérique un = 1/2n (avec n ε Ν l'ensemble des entiers), soit parfaitement infinie, devenant de plus en plus petite au fur et à mesure que n tend vers + ∞ ... mais jamais nulle (soit n'atteignant jamais la cible).
Tu comprends ? Tout ça c'est de la théorie par l'absurde. C'est super mais ça marche pas en vrai ^^