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Les questions bêtes de la vie.
Chompir:
Je suis assez d'accord avec ce que D_Y sur le fait que le niveau régresse, je rajouterai par rapport au fait que quand un élève est en difficulté on essaye pas vraiment de l'aider ou alors j'ai pu avoir à deux manières différentes qui sont un peu bidon...
Les cours de soutien de primaire le soir ou l'on te prends pour un con et ça te donne pas du tout envie de progresser, au contraire j'ai plus l'impression que ça dégoûte encore plus l'élève qui va se braquer. Ou alors un système de tutorat entre élèves dont je ne sais pas trop quoi penser... Certes ça fait un certain échange et un rapport totalement différent qu'avec un prof mais en même temps est-ce que ça peut vraiment aider ?
Haine pour ce qui est des travaux de seconde je ne saurai pas trop quoi dire. J'ai à peu près fait la même chose, disons que c'est surtout pour voir le travail de groupe et si l'élève prend ce genre de chose au sérieux. Le travail de groupe est quand même important et comme certains élèves détestent ça (voir presque tous) on les force. J'ai eu le droit à faire des DM de math à deux l'année dernière et j'en ai donc jamais rendu un seul. Certains élèves sont rejetés ou s'auto-rejette donc ça ne peut pas marcher.
Pour le reste oui il faudrait un bon équilibre entre disserte/rédaction/oraux et activités mais bon l'année de seconde est un peu osef et pas vraiment prise au sérieux on pourrait croire puisque trop différente entre la 3ème et ce qui va t'attendre en 1ère. Mais je pense que ce qu'on y fait reste quand même important mais basé sur le fait que dans le futur les élèves sont venus à faire que des projets en groupe comme de grands scientifiques... C'est parfois même ce que nous disais des profs en seconde donc forcément les élèves qui ne veulent pas ce genre de futur (et ils sont bien plus nombreux que ceux qui le veulent) bah forcément ils sont mis sur le côté.
Je trouve actuellement le système scolaire français pitoyable et lamentable aussi bien dans son fonctionnement, son programme que ce qu'on y laisse miroiter. Forcément si on voit la réalité ça ne sert à rien d'avoir envie de faire ça et d'y rester.
(après mon point de vue est totalement biaisé de part le fait que j'en suis venu à détester le système scolaire... Mais bon j'étais un très bon élève et même mes professeurs me le disait donc ça aurait pu être totalement différent mais on va pas changer le passé)
Alice Lee:
Par rapport aux exposés/posters/autres dont parlait initialement Haine, je trouve personnellement qu'il y a autant, voir plus dans certains cas précis, de boulot pour eux que pour le cas d'une dissertation. Ce ressenti vient du fait que pour une dissertation, j'arrive à plus facilement mettre tout ce que je veux que dans un exposé et cie car j'ai dans ce dernier cas l'impression de passer à côté de trucs importants alors qu'en fait non. Et puis, comme cela a déjà été avancé au-dessus, on arrive plus facilement à retenir des choses dans un format non-textuel ou même à les visualiser (je pense aux généalogies pour définir qui est parent avec qui ou d'autres joyeusetés dans le genre).
Après pour le travail de groupe à proprement parler, je reconnais n'avoir jamais été particulièrement chaude à ce genre de truc car, souvent, je me fais carotte d'une manière ou d'une autre au final. -> J'en comprends bien entendu l'intérêt de ce genre de pratiques mais à mon sens, on ne devrait pas systématiquement noté les travaux de groupe car à mon sens, ce n'est pas forcément le système le plus juste. (Mais d'un autre côté, je comprends les profs car, souvent, si c'est pas noté, certains ne font rien).
--- Citation de: Chompir le mardi 27 février 2018, 12:09:59 ---Ou alors un système de tutorat entre élèves dont je ne sais pas trop quoi penser... Certes ça fait un certain échange et un rapport totalement différent qu'avec un prof mais en même temps est-ce que ça peut vraiment aider ?
--- Fin de citation ---
Pour le tutorat entre élèves, j'ai du en faire au second semestre en L2 (Je n'avais pas validé mon premier semestre à 0.2 point et c'était obligatoire pour tout ceux qui n'avait pas eu leur semestre. Au final, je suis la seule à y être allée jusqu'au bout.). Pour ma part, indépendamment du contexte dans lequel j'y allais, cela m'a servi car j'ai pu voir des points de cours que je ne voyais pas forcément avec les professeurs. Après, pour que cela fonctionne, il faut vraiment que la personne y voit son intérêt car sinon, c'est inefficace au possible.
Cap:
--- Citation de: D_Y le mardi 27 février 2018, 00:54:10 ---(enfin toi non plus apparemment, mais je me demandais sérieusement pourquoi tous les lycéens que j'entends sont subitement devenus des génies)
(genre on dirait qu'avoir au dessus de 16 à un contrôle c'est devenu la norme)
(alors qu'on dirait que le QI moyen des gens régresse v.v)
--- Fin de citation ---
Avoir un haut QI n'est pas synonyme de réussite scolaire. Certains décrochent complétement, parce qu'ils s'ennuient, et deviennent des perturbateurs. D'autres, n'ayant jamais appris à travailler, se foirent complétement quand ils se retrouvent confronté à une difficulté. Bon, et d'autres réussissent très bien, hein. Mais réussir à l'école (surtout avant le bac), c'est simplement que le système te convient, ou que tu arrives à t'y adapter.
Et pour rebondir sur le reste, j'ai rencontrés des gens en ingé pas vraiment futés (pas de nom !), et je me demande toujours comment ils sont arrivés là, et surtout, je me demande ce que ça va donner quand ils seront ingé...
Je ne me permettrai pas de me prononcer sur ta sœur, je ne la connais pas, mais la prépa ne convient pas à tout le monde. Ça demande une grosse charge de travail, ya beaucoup de bachotage (et encore, j'ai fait prépa intégrée, j'ai été plus épargnée que les prépas classiques). Donc certaines personnes brillantes ne passent pas la prépa (pas leur style), et d'autres pas forcément très futées, mais avec une bonne capacité "ingurgitage-recrachage" passent très bien.
Et perso, arrivée en fin de prépa, j'en pouvais plus des maths. J'adorais complétement au lycée, maintenant, je ne veux plus en entendre parler. Et ce n'est pas parce que tu es ingé que tu es bon en maths. Regarde les bios ! clash gratuit pardon
Et pour le niveau. Le niveau de lycée baisse, le niveau du bac baisse, ce qui fait grincer les prépas. Les écoles d'ingé (je ne sais pas pour les autres, du coup, je ne me prononce pas, mais je suppose que c'est la même chose) demandent toujours le même niveau d'entrée. La marche entre le bac et le concours est donc plus grande. Ce qui rend la prépa encore plus dure.
Voilà en résumé ce qui a été dit lorsque je cherchais mon orientation post bac, donc, en 2013 (réforme des lycée de 2011). Ça n'a pas du trop changer...
Guiiil:
C'est un peu connu que les écoles d'ingé c'est pas si dur, et que c'est le concours qui l'est ! Mon associé vient de Centrale, et il en parle régulièrement. On leur gonfle la tête avec le fait qu'ils sont l'élite, mais au final, en sortant, c'est surtout le diplôme qui ouvre les portes, par les compétences. C'est un système, en gros.
Mais en soit, le concours montre que c'est peut être facile parce que les personnes sont passées par du plus dur.
En tout cas, ce qui me fait marrer dans les débats actuels, c'est qu'on parle des bacs généraux, des bacs pro... Mais les bacs techniques, je crois pas avoir entendu une seule personne sur radio ne serait-ce qu'en parler ! :hap:
Suijirest:
--- Citation de: D_Y le mardi 27 février 2018, 00:19:08 ---
--- Citer ---Personnellement, je trouve que des posters, exposés, etc. sont bien plus ludiques et intéressants qu'une dissertation ou une analyse de texte.
--- Fin de citation ---
Je sais pas ce que c'est votre histoire de posters (jamais eu à faire ça dans mes années lycée) mais une dissert et une analyse de texte ça permet de structurer ses textes, ça entraîne à écrire, ça développe notre esprit critique, accessoirement ça permet de nous entrainer à comprendre des textes qui en général ne sont pas spécialement simples (surtout parlant en philo ça).
--- Fin de citation ---
Je rebondis là-dessus car j'ai vu ce sujet y a quelques semaines sur les réseaux sociaux. A l'origine, oui, c'est l'objectif du français et de la philo au lycée : apprendre à compiler, recouper et opposer des sources variées. A terme, on doit pouvoir dégager une opinion personnelle et éclairée (le fameux thèse, antithèse, synthèse) au lieu de répéter ce que les autres disent. On doit pouvoir aussi bien approuver que remettre en question les opinions d'autrui, pas pour le plaisir ni la facilité de le faire, mais parce que c'est pertinent, quant bien même autrui serait bardé de diplômes ou recommandé par des instituts prestigieux. Pour toutes ces raisons, l'enseignement de la philosophie au lycée est une nécessité (surtout quand on voit la quantité de moutons qu'a encore maman télé qui a jamais raison mais qu'on continue d'écouter et de citer régulièrement).
Mais sorti de ces idylles, enseigner la philo à des ados qui se demandent seulement s'ils vont fourrer Léa ou Amine ce soir, à des "curieux sans plus" qui résume Nietzsche à sa moustache ou à des L qui ont atterri là parce que "le technique c'est dégradant, un bac général sinon rien", c'est pas exactement ce que j'appelle le taf de rêve. Tu peux démarrer avec toute la meilleure volonté du monde en tant que jeune prof, au bout d'un semestre, ta motivation sera pas exactement la même, et la qualité de ton cours non plus. Le peu de notions que j'ai apprises en un an de terminale, c'est pas à ma prof que je les dois, c'est à mon manuel.
Tu m'étonnes que certains veulent supprimer cette matière au profit de cours d'économie ou de politique qui seraient "plus utiles au quotidien", ou d'heures supplémentaires en matières "plus concrètes" comme les langues ou les maths.
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