Aujourd'hui, je vais tester le deuxième monument de la wii de cette année, le premier ayant été
Xenoblade Zelda Skyward Sword
Je veux bien sûr parler de:
Le jeu commence sur le chapeau des roues en nous lançant en pleine course poursuite entre un lézard et une furie ivrogne qui veut se faire une nouvelle paire de chaussures, ce qui nous permet d'apprendre rapidement les bases du gameplay: courir, se battre, se cacher, etc. Le tout est illustré par de très chouettes didacticiels qui s'accompagnent de vidéos. Bref, on fait nos premiers pas et on constate que... notre personnage attaque automatiquement l'ennemi. Diable, quelle hérésie! Toutefois, un petit passage dans le menu des options et hop, il faudra presser sur un bouton pour attaquer, en l’occurrence "a" sur manette classique. Malheureusement, le premier défaut du jeu se pointera rapidement: le didacticiel ne s'adaptera pas à ce gameplay et vous donnera donc des informations erronées, vraiment dommage. On galèrera donc un peu à trouver les commandes appropriées pour effectuer certains mouvements comme la roulade par exemple, mais heureusement, peu de commandes sont affectées par le passage en mode automatique ou manuel. Nos premiers ennemis occis, le jeu nous amènera à découvrir de nouveaux personnages et de nouvelles subtilités du gameplay, notamment le décor destructible: en effet, en visant certaines cibles, on peut demander à notre mage de détruire certaines structures du décor pour faire s'effondrer le plafond sur la tronche de nos ennemis, histoire de ne pas avoir à trop se fatiguer, vraiment jouissif! Quelques secondes plus tard, le jeu nous fera découvrir la vue tactique du jeu: celle-ci n'apparait qu'à certains moment et nous fait découvrir la formation de l'ennemi: le but étant ici de trouver une stratégie pour les prendre par surprise et ne pas leur laisser la moindre chance.... on notera à regret que si on se loupe, être bourrin fonctionne très bien aussi, dommage. Du coup, on n'aura pas énormément d'occasion d'exploiter cet aspect, sauf si on veut vraiment se forcer à le faire.
Enfin, le jeu nous amènera à découvrir ce qui fait la force (mais aussi la faiblesse, disent énormément de mauvaises langues) du jeu: le système de magnétisme (ou gathering en vo). En appuyant sur une touche, en l'occurrence, L sur manette classique, Zael peut activer une aura bleue qui attire l'attention des ennemis tout en les ralentissant, ce qui nous permet de sauver la vie d'un allié en difficulté ou tout simplement de permettre à nos mages, qui voient leur vitesse boostée par 2, de caster tranquillement leurs sorts pour les envoyer à les gueules des ennemis. Ce pouvoir a aussi la capacité de ressusciter les compagnons tombés au combat en leur donnant un boost de stats temporaire non négligeable. Il faudra toutefois pas en abuser, car même si on peut attirer l'attention des ennemis, on n'est pas un tank! Si les ennemis s'acharnent trop sur nous, ils pourraient nous encercler, nous mettant en état de panique, ce qui diminue drastiquement notre défense et donc vite nous faire la peau: il faudra donc doser correctement ce pouvoir pour transformer les combats en vraies promenades de santé.
Enfin, le jeu nous expliquera le système des cercles d'invocations. Autant vous le dire de suite: oui ça invoque des créatures mais non, ces créatures ne seront pas là pour vous aider!
En effet, ce cercle permet d'invoquer des ennemis légèrement plus puissants qu'à la normale dans le but certain de leur faire la peau. Quel est l'intérêt de faire cela, me direz vous? Et bien tout simplement farmer des objets où, encore mieux, faire de l'expérience, d'autant plus que ces monstres nous donnent de l'expérience bonus. Mais bon, il n'y a vraiment pas de quoi xper pendant des heures: j'ai personnellement torcher le jeu sans aucun problème en n'xpant qu'une fois ou deux pour les moments vraiment trop difficile pour un low level. Pour finir, on affrontera enfin le premier vrai boss du jeu: et là, le jeu prend une toute autre dimension: le boss détruit tout sur son chemin, l'une de ses attaques est mortelle et il faudra donc jouer de l'esquive et gérer correctement les bombes mises à disposition. Owait, c'est quoi ces trucs, encore? Et bien ce sont tout simplement des objets que l'on peut ramasser en plein combat. Chaque bombe a son propre élément, reconnaissable à sa couleur: les bombes blanches créées des cercles de soin, les oranges sont de l'élément de feu et sont purement et simplement explosives, etc. Elles seront très utiles dans de nombreux combats et permettront d'élaborer de nouvelles stratégies (bien de jouer les artilleurs bien planqué à l'autre bout de la zone?
)
Owait, je viens juste de vous faire un petit aperçu de l'intro
Et pourtant j'ai loin d'avoir fini: le gameplay évoluera au fil du jeu en nous faisant découvrir de nouvelles techniques de combat, comme notamment la diffusion des halos: chaque sort laissera derrière lui un halo (de feu pour le sort de feu, de soin pour celui du soin, bref, vous avez compris. v_v) Lorsque vous pénétrez dans les halos de soins, vous vous régénérez, logique, d'ailleurs c'est le seul moyen pour se régénérer. Tandis que lorsque vous pénétrez dans un halo de feu, votre arme s'imprègne de flammes et balance des bonus de dégâts élémentaires aux ennemis. Une fois que vous aurez obtenu la capacité de diffuser les halos, les halos de soins diffusés soigneront tout le groupe, quelque soit l'endroit où il se trouve, tandis que l'halo de feu infligera brise-garde à l'ennemi, l'empêchant de se protéger: vous pourrez donc l'enchainer plus rapidement, en particulier ceux équipés d'un bouclier.
Autre élément de gameplay important, importé directement des RPGs traditionnel: le menu de commandement qui vous permet de donner des ordres. Il vous permet de choisir quelle technique tel personnage doit utiliser et sur quel ennemi. Très pratique pour choisir les sorts utilisés par les mages, il se révèlera un peu plus anecdotique pour les combattants, leurs boosts de stats n'étant pas particulièrement utiles en début de partie, mais nul qu'au bout d'un (long) moment, ce système deviendra indispensable. On notera toutefois qu'il ne sera pas accessible: il faudra effectivement attendre que la barre de talent (bleue) soit complète pour activer ce menu. Malheureusement, les assauts, diffusant notamment les halos, consomment une section de cette barre: il faudra donc bien calculer son coup si on ne veut pas se retrouver impuissant devant notre mage qui s'évertue à soigner l'ennemi...
Et ce n'est pas tout! D'autres techniques apparaitront au fil du jeu, mais je vous laisse le loisir de les découvrir par vous-mêmes.
Il est temps maintenant de s'attaquer au jeu en lui-même: The Last Story est un jeu en deux temps: les donjons et la ville de Lazulis. Il semble clair que point de vue exploration, LS n'arrive pas à la cheville de Xenoblade, pourtant cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucune exploration dans ce jeu. En effet, si les donjons sont assez linéaires, que dis-je, très linéaires mêmes: il n'y a que rarement plusieurs chemins possible: on se contente d'aller d'un point A à un point B, en dérouillant du monstre sur le passage et en activant parfois quelques scripts, un peu à la manière d'un Call of Duty. La sauce prend, d'autant plus que les nombreux dialogues avec les personnages sont très plaisants à lire. Il est toutefois dommage que cet aspect dialogue soit un peu mal géré: quand un dialogue démarre, il vaut mieux s'arrêter pour l'écouter jusqu'au bout, car il arrive souvent qu'un mètre plus loin, un autre dialogue se met en route et passe par-dessus le premier, ce qui est assez frustrant. Bref, les donjons sont linéaires avec parfois des décors assez pauvres, tout comme ils peuvent parfois nous mettre plein la vue devant certains décors qui sont très beaux. L'environnement des zones de combat est propice aux embuscades et permettent d'exploiter toutes les techniques misent à notre disposition. Les donjons se termineront tous généralement par des combats contre des boss, qui sont vraiment l'apothéose de ce jeu: ils sont tous coriaces, très résistants et méchamment agressifs. Il faudra se la jouer prudemment pour espérer survivre et (malheureusement) écouter les conseils de vos compagnons pour trouver les points faibles de l'ennemi: personnellement, j'aurai préféré le découvrir moi-même, quoique certains boss, les instructions ne sont pas très claires.
"-Vise la tête!
-Mais putain, je viens de lui vider toutes mes flèches dans sa putain de tête de mes deux couilles, à ta noix de coco de merde!"
Quoiqu'il en soit, les combats contre les boss sont généralement très impressionnants, bien pensez et... une fois la technique trouvée, jouissif et bizarrement biens raccourcis.
Cerise sur le gâteau: certains donjons sont rejouables à l'infini et le niveau des ennemis s'adapte à notre niveau, de quoi prolonger notre plaisir. Il est toutefois stupide de voir que tous les niveaux du jeu s'affichent sur la carte alors qu'on ne peut au final qu'en choisir 4 ou 5: Sakaguchi voulait-il nous faire rager? En tout cas, on remarquera que lorsque l'on recommence certains de ces donjons, on ne gagnera plus d'xper! Si vous les recommencer c'est dans un but précis: récupérer des matériaux qui apparaitront dans de nouveaux coffres dorés et qui vous serviront à améliorer votre équipement.
Et à côté de ça, on a la fameuse ville de Lazulis:
Cette ville est vraiment le hub central du jeu, de laquelle vous accéderez aux différentes missions. Elle est plutôt grande et vraiment pleine de vie: on ne s'ennuie pas de voir les pnjs arroser leurs fleurs, cimenter les murs des maisons, faire leurs courses ou... se prendre une pancarte sur le coin de la gueule
En effet, il y a pas mal de petites interactions sympathiques qui justifient à elles-seules l'achat de ce jeu, dixit quelqu'un dont je tairais le pseudo
: on peut bousculer les personnages de façon classique, tirer des peaux de bananes ou renverser des paniers de fruit pour faire glisser les pnjs ou se casser la tronche nous-même, se cogner contre des pancartes, s'asseoir sur des bancs, observer certains pnjs (si vous visez un pnj et que le réticule est rouge, surtout, continuez de les viser, vous aurez parfois de bonnes ou de mauvaises surprises :frappé: ). Bref, tout un tas de petits détails totalement inutiles donc indispensables: on prend vraiment beaucoup de plaisir à explorer cette ville, tout en écoutant les conversations des passants. Mais la ville ne se limite fort heureusement pas qu'à ça: vous passerez beaucoup de temps au quartier des artisans pour faire vos emplettes, notamment pour upgrader votre armement et vos armures et au marché pour acheter de la marchandise nécessaire à l'accomplissement de certaines quêtes annexes, lesdites quêtes étant vraiment très utiles puisqu'elles nous donnent en récompense les éléments nécessaires à l'upgrade de nos armures. Bref, vous l'aurez compris, certaines quêtes se révèleront être du "va me chercher ceci en échange de cela" comme dans Xenoblade, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas aussi chiant: tout se trouve généralement au magasin. Mais il y aura aussi tout plein de petites quêtes plus originales qui feront très plaisir à voir mais chut, je vous laisse découvrir ça. A cela, on rajoute la fameuse arène de la ville, qui permet de participer à des combats originaux: on sera toutefois déçu par la faible quantité de saisons disponibles,
d'autant plus qu'à la fin, la dernière saison nous sera imposée, nous privant du farmage d'un boss supposé n'être affrontable qu'à un moment donné du jeu en nous en balançant un autre qu'on peut déjà affronter plusieurs fois à l'infini...
Toutefois, cette arène nous réserve quand même des surprises de taille et mérite que l'on s'y attarde, d'autant plus que les récompenses que l'on y gagne ne sont pas négligeables. On notera aussi la présence de petits commerçants ambulants qui hurleront à tue-tête les affaires qu'ils vous proposent: repérez donc le petit drapeau rouge et allez acheter leur marchandise à un prix très faible: idéal pour faire un max de quêtes au début, juste parfaite pour se faire un max de blé plus tard en les revendant: on notera d'ailleurs qu'on a notre disposition un petit système qui calcul le prix moyen des produits et nous montre les bénéfices que l'on fera à l'achat de nos produits: plutôt pratique, sachant que les prix sont influencés selon les évènements du jeu. Enfin, je ne peux qu'encourager les joueurs d'aller parler aux pnjs: la ville évolue au fil du jeu et certaines quêtes ne sont disponibles qu'à un moment donné du jeu: ce serait d'ailleurs vraiment dommage de les louper, d'autant plus que certaines d'entre elles se révèlent être carrément des donjons optionnels à faire absolument, notamment si vous voulez avoir des barres de rire monstrueuses
J'ai personnellement été surpris de voir que j'ai mis plus de 2 heures à explorer une première fois la ville: c'est fou comme le temps peut passer très vite.
En tout cas, une chose est certaine, si beaucoup ont reproché au jeu de ne proposer qu'une seule ville, personnellement, elle me convient très bien vu sa richesse et sa personnalité, je préfère ça à plusieurs petites villes dénuées d'âmes.
Allez, maintenant, on attaque l'enrobage final du jeu:
Le premier point est le scénario du jeu:
Le speech de départ est ce qu'il y a de plus banal: Zael et son groupe de mercenaire ont été engagés par le dirigeant de l'île de Lazuli pour protéger l'île de monstres qui envahissent peu à peu ses souterrains. Mais durant la mission, Zael se verra octroyer un pouvoir stupéfiant qui pourrait bien changer la destinée de nombreuses vies.
Le premier chapitre est un peu bancal d'un point de vue narratif mais comme on dit, c'est toujours le démarrage qui est le plus pénible. Après une introduction un peu moyenne, le scénario va pouvoir prendre une ligne directrice bien précise et bien mieux construite, s'il est un peu lent au démarrage: il va vite devenir très intéressant, ponctués de bons gros évènements captivants. L'histoire en elle-même n'est pas très originale en soit et fait d'ailleurs beaucoup penser à l'excellentissime FF9. Mais il y a cette façon de raconter qui la rend très agréable à suivre, ponctuée d'humour et de moments forts, certains passages sont emplis de poésie, d'autres nous présentent des évènements très durs. Car The Last Story, avant d'être une histoire riche en rebondissement, c'est une histoire humaine, qui va droit au coeur: on ne peut pas rester indifférent à tous ces tas de pixels vraiment très bien travaillés (clichés pour certains, certes, mais très bien travaillés dans leurs clichés!). Le gros bémol du scénario à mes yeux, vient du fait que le côté roman à l'eau de rose est BEAUCOUP trop mis en avant à mon goût et certains passages sont, de ce fait, assez barbants à suivre. On notera aussi un ou deux petits fails scénaristiques (en fait, des trucs complètement grotesques que c'est impossible que c'est pas assumé!) mais en soit, l'histoire est sympathique à suivre: classique, riche en rebondissements mais qui touche là où ça fait mal.
Ensuite vient la difficulté du jeu:
Le jeu est-il difficile? J'ai envie de dire "oui" mais je ne le ferai pas. Pourquoi diantre? Tout simplement que finir les différents chapitres que composent le jeu sans mourir une seule fois relève purement et simplement de l'exploit, les coups retirant facilement un quart de nos pvs si on ne se met pas en garde. Toutefois, on ne verra que très rarement l'écran de game over car, dans sa grande générosité, Sakaguchi nous a octroyé 5 vies par perso, ce qui est amplement suffisant pour mener à bien un combat, d'autant plus qu'on les récupère toutes à la fin de chaque combat. On notera toutefois quelques pics de difficultés, notamment avec certains boss ou des combats où l'ennemi abusera du one shoot mais sinon, rien de vraiment insurmontable: si vous bloquez, tâchez de voir si vous ne possédez pas un équipement bien mieux adapter à la situation au lieu de vous acharnez bêtement comme je l'ai fait stupidement.
Puis la gestion de l'équipement:
Elle est relativement minime: si on trouve un bon paquet d'armes, chacune ayant des bonus particulier pour vaincre plus facilement certains types d'ennemis ou tout simplement des bonus de vitesse de cast ou de dégâts, on ne comptera qu'une dizaine d'armures disponible, c'est peu dira-t-on, surtout les fous qui auront fait Xenoblade. Mais chacune est unique avec ses propres stats et sont différentes. Si certaines se ressemblent au début, elles évoluent différemment au fil des upgrades car oui, chaque fois que vous upgraderez une armure, vous débloquerez une pièce supplémentaire (quoique pour certaines, il leur faut plus de temps) et une fois bien évoluées, vous verrez que chaque armure est clairement différente. D'autant plus qu'elles sont personnalisables à loisir: vous pourrez retirer ou mettre des pièces d'équipement sans aucun malus et modifier les couleurs: d'ailleurs la chasse aux teintures nécessaires à cela est assez sympathique: si on peut récupérer des éléments de teinture sur des monstres, on peut aussi aller récupérer des éléments dans les rues sombres de Lazulis, en les repérant et en les récupérant rapidement: les trois premiers seront généralement des éléments de teinture, puis viendront des objets d'upgrade d'équipement. Bref, tout ça peut se débloquer plutôt rapidement si on s'applique bien. On aura aussi droit à des effets spéciaux, genre des moucherons qui volent autour de vous
mais elles ne seront déblocables qu'en mode online.
D'ailleurs, parlons-en du mode Online:
Il se compose essentiellement du mode Match à mort et du mode Coopération: Le premier propose donc d'aller tuer les ennemis sans aucune autre formalité, que ce soit en solo ou en équipe: on peut évidemment jouer n'importe quel personnage du jeu, même les grands méchants ou les mages et le fait de récupérer certains objets peut chambouler le cours du combat d'autant plus que sur la fin, les points gagnés et perdus sont multipliés par deux! Toutefois, certaines arènes sont un peu trop bordéliques à mon goût, l'une d'elle est d'autant plus frustrante qu'elle est composée d'éléments destructibles qui apparaissent en rouge sur le viseur des mages, comme les ennemis: les rendant très difficile à repérer. D'autres détails assez énervant c'est que parfois, il y a tellement d'éléments derrière lesquels se planquer, on se retrouve à se plaquer contre un mur, pile devant l'ennemi alors qu'on voulait à la base faire une roulade pour l'esquiver, ce qui peut entrainer la mort... Mais en soit, c'est un bon petit mode bien sympathique et qui permet de gagner les fameux effets spéciaux ainsi que des armes inédites.
Le mode Coopération propose d'affronter 5 boss du mode solo, modifiés à l'occasion, les rendant pleins de surprises: ils sont vraiment très intéressants à affronter et on s'amuse énormément dessus. Il est toutefois dommage que certaines personnes débarquent avec des armes surcheatées (j'y reviendrai) et dégomment les boss en une trentaine de secondes. C'est sûr, on est impressionné quand on voit ça, mais on ne s'amuse plus. Il est d'ailleurs vraiment dommage de constater qu'il n'y a que 5 boss, alors que tout plein d'autres boss avaient tout à gagner à être dans ce mode: certains exigeant une coopération sans faille entre les personnages. Enfin on se console en constatant qu'on gagnera aussi des armes inédites pour le mode solo ainsi que les matériaux nécessaires pour les upgrader.
Bref, ce mode est un petit bonus très sympathique qui pêche malheureusement par un manque de contenu: on en a vite fait le tour et ça, c'est vraiment triste. Il faut aussi signaler que ce mode contient un taux de spoil vraiment très important: que ce soit pour les arènes du combat à mort ou pour les boss du mode coopération: il est donc fortement conseillé d'avoir fini une fois le jeu avant de se lancer dans le mode online.
Vient ensuite le New Game+:
On a vu que le niveau des monstres s'adaptait à celui du joueur au fil du jeu, on aurait donc put s'attendre à ce qu'ils soient à notre niveau en New Game+... Malheureusement, ce n'est pas le cas: on se retrouve donc lvl 50+ face à un stupide monstre lvl 1. On pourrait se dire que c'est normal car c'est le premier niveau et il faut qu'il calcule tout ça mais non, ils nous annoncent cash que seuls les boss et les monstres des cercles d'invocations seront à notre niveau, quoique les boss semblent garder leurs stats originales, vu comment je les one shoot alors que je suis d'un lvl carrément inférieur au leur... L'intérêt du New Game+ retombe donc de 10 à 1: l'intérêt restant étant le fait que la limitation d'upgrade au niveau 10 des armes et armures tombe, nous permettant de les upgrader jusqu'au niveau 99. Mais, de ce fait, l'intérêt du mode Online retombe à zéro vu qu'il n'y a rien d'amusant à one shooter les boss du mode online, à part pour satisfaire l'égo personnel de Kevin. Au final, l'intérêt du New Game+ est du zéro absolu: on préfèrera recommencer une nouvelle partie...
Et pour finir, les graphismes, la musique et le design:
Point de vue graphismes, les personnages principaux sont très bien modélisés et leurs animations plutôt correctes, les pnjs sont par contre moins détaillés, mais il y a eu pire, bien pire. Quant au décor, je l'ai trouvé très soigné dans la ville de Lazulis, par contre dans les donjons, on aura droit à des couloirs affreusement vides, mais aussi parfois à des décors vraiment bien travaillés (ruines...). Par contre les textures en elles-mêmes sont un peu baveuses, dommage. Pour le design des personnages, je le trouve très bon: ils ont tous une vraie personnalité qu'on ne retrouve plus trop dans les derniers FF. Le seul point noir, c'est que je trouve ça douteux d'ouvrir un pantalon au niveau de l'entrejambe pour pouvoir admirer le caleçon du perso
Enfin point de vue musique, je l'ai trouvée tout simplement excellente. Certes, elle ne rivalise pas avec l'ost d'un Xenoblade, mais les thèmes sont accrocheurs et vraiment bien adaptés à la situation: on les écoutera encore et encore avec plaisir. Du Nobuo Uematsu qui va droit au but.On retrouve même avec surprise une musique qui rappelle grandement Still More Fighting d'FF7 et ça, ça fait vraiment plaisir, surtout qu'elle accompagne des combats de barbares
. Toutefois, gros point noir pour le thème du boss final qui est juste une torture pour les oreilles et qui est en rupture totale avec le reste de l'ost. Franchement, il y avait moyen de balancer une musique bien meilleure qui collait bien mieux au combat, enfin heureusement, ça n'entache pas le plaisir de torcher ledit boss final.
Bon je pense avoir fait le tour de tous les aspects du jeu, reste maintenant le détail qui intéresse tout le monde: les défauts du jeu:
-Le plus important est le new game+: Last Story est le genre de jeu qui avait tout à y gagner à avoir un NG+ proposant un défi bien plus corser, nous permettant de vraiment exploiter l'aspect stratégique du jeu. Je ne comprend pas comment Sakaguchi a pu faire une telle erreur. Ca sent la politique Nintendo, tout ça...
-Le mode online qui est vraiment très amusant mais qui manque beaucoup trop de contenu à mon goût, en particulier le mode coopération: de nombreux boss avaient un potentiel énorme en mode online. Le choix des personnages en mode match à mort est impressionnant, mais il y avait moyen de caser bien plus de personnages: plus d'arènes aurait été appréciable aussi.
-La wii est un défaut en soit :troll: Plus sérieusement, on constate avec tristesse que le jeu est trop puissant pour la wii: on aura droit à pas mal de lags, notamment lors des grosses bastons, ce qui est généralement assez chiant, quoique pas si handicapant que cela, mais bon, voilà quoi: il y en a, c'est moche.
-Certains dialogues pas doublés: le doublage anglais est vraiment de très bonne facture, bien qu'il y ait quelques fausses notes par ci, par là. Mais on constatera de temps en temps qu'un dialogue est soudainement interrompu, tant dis que le sous-titre continue de défiler: est-ce dû à la wii qui rame pour diffuser les dialogues au bon moment? Aucune idée.
-Problèmes de gameplay mineurs: j'ai parlé du fait que le perso se planquait derrière un mur au lieu de faire une roulade en online parce que je ne l'ai pas rencontré en solo. Toutefois, il y a d'autres soucis en mode solo: le système de lock automatique n'est pas parfait, il arrivera parfois que lorsqu'on fonce vers un ennemi qu'on veut tuer prioritairement, il arrive parfois que le personnage fasse demi-tour pour frapper l'ennemi situé DERRIERE lui, laissant à la cible de base tout le loisir de caster son sort ou de gravement blesser votre personnage. Très frustrant. On aura aussi droit à des flèches qui se plantent dans des murs invisibles si on vise trop près des vrais murs. Et vous serez parfois amenés à emprunter des escaliers dans des donjons: je vous conseille fortement de les esquiver d'au moins 20 mètres! Car si vous vous trouvez trop près, le jeu chargera la prochaine zone et vous pourrez dire adieu au coffre planqué un peu loin: c'est encore plus sournois quand l'escalier se trouve planqué juste devant vous dans une zone dans laquelle vous ne savez pas revenir. Enfin, en mode coopération, les mages verront souvent leurs sorts traverser les boss sans les blesser: même si ça ne pose trop de soucis et qu'on a plus tendance à en rire, le bug est bien là.
-On notera aussi des choix plutôt douteux de la part de l'équipe de Sakaguchi à la fin du jeu: pourquoi avoir autant réduit le plaisir du joueur à la fin du jeu:
plus possible de choisir ses combats dans l'arène, tous les petits détails qui faisaient le charme de Lazuli envolés, un donjon génial mais qui a pour conséquence de fermer définitivement un autre donjon...
Enfin, pour les petits détails techniques mais importants:
Niveau durée de vie, beaucoup ont parlé d'avoir fini le jeu à 100% en 25h de jeu, c'est faux! Ou alors ils avaient la soluce sous la main: 25h, c'est vraiment se concentrer sur le jeu sans faire les petits à-côtés de Lazulis: on peut monter sans problème jusqu'à 30h, voire pour les plus passionnés la 40taine sans problème, sans oublier le mode online, faible en contenu, certes, mais fort en fun.
Mais toutefois, il faut savoir que ce jeu est un jeu en double-couche, il faudra donc bien vérifier que vous avez une wii récente capable de lire les doubles-couches sous peine de voir votre lentille mourir et voir vos saves disparaitre, en particulier si vous avez joué sur Internet...
Et le plus important, soyez sûr que votre télévision soit capable de lire le 60hz, sans quoi vous ne pourrez tout simplement pas jouer à ce jeu. Et prenez note aussi que votre wii est configurée par défaut sur 50hz, donc ne paniquez pas si vous avez ce foutu message qui vous renvoie au menu wii: il suffira juste d'aller dans les options pour passer en mode 60hz.
Conclusion:The Last Story est un jeu vraiment très plaisant à jouer, très différent d'un Xenoblade alors qu'on s'évertue pourtant à les comparer. Mais on sent bien que Sakaguchi avait des objectifs particuliers avec ce jeu et qu'il s'est donné les moyens pour les atteindre: on sent bien que le gameplay a été pensé méticuleusement, aucune faille détectée à ce sujet, contrairement à Xenoblade et son attaque à l'unisson over cheatée
On a aussi droit à un scénario classique de prime abord, mais bien plus profond qu'il n'y parait, sans aucun bâclage scénaristique, ce qui fait très plaisir aussi. Sakaguchi s'est même payé le luxe de mettre des petits bonus complètement inutiles tout au long de la partie. Toutefois, quelques petits défauts techniques viennent malheureusement entacher le soft et il est dommage de constater le faible contenu du mode online, ainsi que le foirage total du New Game+. Mais ce jeu est vraiment une belle petite perle de plaisir qui montre tout le savoir-faire de Mistwalker dans le domaine du jeu vidéo: espérons que The Last Story ne soit que le premier épisode de la future série Last Story
Je lui mets un beau 16/20 sans broncher.