Ah, pour le coup, je me jette sur l'occasion de parler d'un de mes albums préférés d'un artiste auquel je voue un culte :
Hot Rats de Frank Zappa Eh oui, Frank Zappa, ce musicien de génie dont tout le monde a entendu parler (à cause de son style de barbe, auquel il a donné son nom) mais dont trop peu de gens connaissent la discographie, ce qui est déplorable vu le talent du bonhomme. Du jazz au rock avec un côté fusion unique, sa virtuosité à la guitare et son talent de satyre font de lui un nom incontournable du siècle dernier. Touche-à-tout et très polyvalent, il a sorti un total de 62 albums, sans pour autant tomber dans la redite, ce qui est le cas de la majorité des artistes qui se prétendent aussi prolifiques.
Hot Rats se situe assez « tôt » dans la chronologie du culte Zappa : sorti en octobre 1969, alors que l'artiste n'avait fait ses débuts que 3 ans plus tôt. Et pourtant, on tient là l'une des meilleurs galettes de Zappa, d'un jazz indémodable et d'une richesse musicale folle.
Les morceaux s'inscrivent tous dans un style bien particulier (d'ailleurs, seul l'un d'entre eux n'est pas instrumental, il s'agit de
Willie the Pimp). Premier album solo de Zappa après la dissolution de son groupe, The Mothers of Invention, il lui permet de donner naissance à la folie de son style propre : en effet, le bougre compose, arrange, et produit tout l'album à lui seul !
C'est aussi le premier album de Zappa à avoir été enregistré sur un 16-tracks, et, en général, l'un des premiers albums à employer cette nouvelle technologie. C'est ce qui lui a permis d'ajouter de multiples overdubs de cuivres et claviers d'Ian Underwood ; et c'est ce qui donne toute la profondeur aux 6 morceaux de l'album. Il y a encore plein d'anecdotes vraiment cools à ce sujet, comme le fait que Zappa fait partie des premiers à avoir enregistré des percussions en multitrack, et que c'était un pionnier de la manipulation des vitesses pour altérer le timbre des instruments, afin de colorer la tonalité... Bref, tant de choses à dire !
Le mieux reste encore de l'écouter. Six morceaux pour un contenu d'un peu moins d'une heure, il passe comme une lettre à la poste, et difficile de s'en lasser.
Je l'ai personnellement découvert avec le morceau
The Gumbo Variations, une des grandes merveilles du jazz de la fin des années 60, et une véritable partie de plaisir de 17 minutes de long. Cela dit, je peux reconnaître que c'est pas forcément ce qu'il y a de plus digeste pour une première approche à cet album. Donc pourquoi ne pas commencer par le début, avec
Peaches en Regalia ?
À présent reconnu comme un classique du jazz-fusion, c'est un morceau culte du début de la carrière de Zappa, et vraiment une sucrerie pour les oreilles.
http://youtu.be/zprYyWMcUGYVoilà voilà.
J'aurais aussi pu parler d'un de mes albums top-tiers qui commence également par un H (mais je ne vous dirai pas lequel c'est héhé), mais ça sera pour une autre fois...
En attendant, je propose la lettre :
K