Par rapport aux réseaux sociaux, c'est un peu évident qu'ils favorisent l'entre-soi, de par leurs mécanismes. Facebook et ses algo (ça a été prouvé lors de l'élection américaine avec des contenus affichés radicalement différents selon la position politique supposée de chacun), Twitter et son système d'abonnements, etc. Ca n'empêche pas de tomber sur des opinions divergentes de la sienne, ce qui peut clairement être positif, mais je comprends les deux points de vue. D'un côté, on a pas forcément envie, dans un moment de "détente sur les réseaux sociaux" de tomber sur des avis contraires aux siens/ totalement en désaccord avec ses valeurs (parfois tomber sur des commentaires bien racistes, c'est juste ... énervant/saoulant/exaspérant, bref, pas trop ce qu'on cherche comme sensation), d'un autre côté, je trouve ça extrêmement positif pour le travail de son propre esprit critique, pour une meilleure compréhension de la société et de l'autre en général, d'être justement confronté à des opinions divergentes, voire de pouvoir avoir accès à des points de vue de gens avec qui l'on est d'ordinaire pas d'accord.
Je prends mon cas personnel comme exemple, par rapport à l'écriture inclusive, j'étais tout d'abord plutôt opposé à priori, sans trop comprendre tous les enjeux, et à force de lire des avis pour/contre, venant de gens/milieux que je ne fréquente pas forcément dans ma vie de tous les jours, je pense avoir plus de nuance sur le sujet, et je me sens plutôt favorable à un véritable débat international sur la question (je dis international, parce que le français n'appartient pas qu'aux Français, dédicace aux Québécois, aux Suisses et autres locuteurs francophones à travers le monde, si eux aussi on leur nie leur identité de "véritable locuteur" parce que "c'est la France qui a crée le français"), parce que la langue est un élément très important dans la vie publique comme privée, et tout le monde devrait se sentir concerné. J'insiste sur un débat assez large, parce que justement ce n'est pas en restant uniquement entre adeptes/farouches opposants qu'on règle des questions de société qui concernent ... tout le monde. Au moins, grâce aux réseaux sociaux, tout le monde a la capacité de s'exprimer, et on a sans doute un plus large panorama de l'opinion publique qu'il y a 20 an, où à part les sondages, il était plutôt compliqué de connaitre l'avis d'une personne non-publique. C'est quand même une sacrée avancée dans la communication humaine.