Aujourd'hui est un jour intéressant. En conséquence de
ce message, je décide de poster ici
Mehr Licht!, la nouvelle écrite pour le 28° PJEF cette année. J'ai reçu la fiche de lecture et je reconnais la réflexion que je m'étais déjà faite ; de la question " quel est le sens de l'écriture ? ", j'en suis arrivé à la question " quand faut-il faire sens ? ". Une question littéraire n'a jamais de réponse, mais je pense désormais qu'il faut faire sens quand il le faut.
C'est amusant de voir que le lecteur critique s'est posé des questions et s'est senti perdu, mais pas parce que c'était mon but, parce que justement, c'était la forme du texte qui était lourde, sibylline, et ne rendait pas le fond cohérent. Avec
Partir., j'ai un peu mal en abandonnant mes intérêts pour la forme et la rhétorique. Mais justement, en écrivant du théâtre, je comprends peu à pe uqu'on peut faire sens avec une action, une parole simple, avec des émotions.
Peut-être que ce texte n'avait pas d'émotions. Peut-être que cet incendie de bibliothèque et d'idéaux était prémonitoire pour gravir mes propres sommets, ceux qu'on ne m'a pas appris. Après tout, je suis jeune.
Je le poste ici, bien qu'il soit long, pour me confronter à d'autres avis — il rejoint le style de
Memento Mori, Memento Vivere. auquel je vais mettre un terme — pour une question de public, de regards différents, d'objectivité. Question d'adaptation.
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•Mehr Licht!
Vivre, c’est ce qu’il veut.
C’était sur les bords de la rivière Owenglin, jetée vers la baie de Clifden, au Connemara. C’était dans le comté de Galway, à l’ouest de la province irlandaise de Connacht, ouest où il était finalement parti. C’était au nord, où il voulait voyager pour être perdu. Il était là-bas, dans ce certain espace, un espace certain disait-il plus souvent. Il avait disparu loin de la lâcheté de sa ville natale pour vivre avec le froid, le bois, l’eau et les feux de camps des légendes de Cromwell. Il lui semblait que dans son bref passé vivaient ses parents, de l’amour, de l’espoir, un soleil sans hiver, ce qu’on croyait idéal ; ce sud, il l’avait oublié au profit du froid du nord, son seul hiver dans lequel vivaient des roches et des lacs à perte de sens, et des moutons sauvages pour uniques sociétés.
Au moins, disait-on aux villages bercés par les maisons en pierre sèche frustes, on ne s’alarmait pas, on ne s’effrayait pas, car les idéaux étaient soit oubliés soit accomplis. Des vivants le voulaient, certains le pouvaient, beaucoup étaient libres ; aucun n’était perdu. Un parmi les près de deux mille voulait s’accomplir ; et il le pouvait.
Il ne regrettait pas plus son passé que sa liberté. Il ne regrettait rien, tant il avait choisi d’oublier son nom, son identité, et son âge et son temps, puisque c’était le prix. C’était le dernier prix à payer pour tuer la fausseté qu’une fois on aimait, que l’autre l’on perdait ; pour s’adapter au monde ou à l’humanité, celle qu’on méprisait, celle qu’on embrassait. Un de ses idéaux était de résider dans un village dans lequel connaître une personne c’est les connaître toutes ; il n’aimait pas devoir par défaut, alors sachant que penser une seule personne dans son entièreté était hors du réel, il se voulait l’ami de tout le monde et l’ennemi de personne ; juste un homme, rien de plus.
Il était philanthrope et il avait le droit. Ses cheveux étaient bruns clairs et voyageaient au vent, son nez et son menton encore d’enfant se retroussaient avec sa plénitude. Sous sa chemise azur et ses manches longues où flottaient ses mains, ses os et ses muscles ne déplaisaient pas aux femmes qu’il aimait. Sa bouche leur disait parfois que leur peau était douce contre la sienne. Les hommes aimaient son pantalon marine qui le confondait aux lacs. Sous son manteau d’hiver et son écharpe grise, on savait que les lacs, les rivières, les plaines, et les montagnes grises écorchées par le vent, étaient, disait-il, sa plus belle modestie. Il pensait tout du moins, de ses humbles connaissances, meilleure modestie que celle criée sur les toits dans son passé vulgaire. Ceux qu’il avait oubliés se prétendaient plus forts, gueulaient pour la sauvegarde de la nature mais n’agissaient pour rien, fermaient les yeux, les oreilles et la gueule sur l’idée du voyage sous prétexte de l’argent. Le dernier choix qui le poussa à enfin partir était sa volonté de déclarer la guerre à son peuple primaire ; sans passions, sans dégoûts, il n’avait nul besoin de jouer ce jeu-là.
Il avait voyagé plutôt que fui ; il ne se vantait de rien ; il voulait simplement partager l’idéal, le voir réalisé, et le fêter au monde. Il voulait simplement inviter des humains chaleureux et aimants, pour que tous se réchauffent face à un froid vivant.
D’aucuns virent naître et vivre son projet pour l’aider, ceux qui n’en avaient jamais vus de semblables découvraient avec joie, ceux qui en étaient familiers s’émerveillaient avec plaisir. Il préservait l’art et ce qu’il subsistait, et fondait sa richesse de culture et de livres parmi son bois clair, neuf, et lavé. C’est ainsi que les hommes, les femmes, et les enfants de Clifden qui voulaient et pouvaient accouraient, tous se réunissaient, ils se célébraient tous. Tous estimaient parfaite sa bibliothèque. Lui-même était fier de ses raisons ; tout la distinguait des autres, hormis ses rainures creusées dans le bois qui ornait ses armoires, ses sons des pieds humains dans les couloirs rustiques, ses odeurs passionnées, et ses livres élevés à la vue des lecteurs. Là, ils étaient si près.
Sa bibliothèque était, selon son rêve et sa réalité, élitaire pour tous. Parmi les étagères et les tablettes,
Les fleurs du mal côtoyait
Madame Bovary,
Woyzeck vivait en compagnie de
Philoctète dont les réécritures et traductions multiples s’offraient aux objectifs, de même que l’échantillon de
J’accuse…! se voyait libéré de la même censure que
Mein Kampf. Derrière les lourds monolithes boisés où demeuraient les œuvres amassées de sa vie, les ramifications des couloirs, fermés et étroits, préservaient les brouillons et les lettres d’auteurs. On les ouvrait aux sessions d’approfondissement, durant lesquelles, ensemble, ils ne demeuraient pas qu’avec un bouquin lu puis sitôt oublié. Les séances de lecture des textes et manuscrits, les débats humains et dialectiques, ainsi que l’écriture, ensemble, ouvraient l’art à chacun. Tous pouvaient s’y ouvrir ; ceux qui savaient écrire, voire mieux, ceux qui voulaient pouvoir.
Pour peu qu’il lui en reste, il levait le doigt d’honneur, de déshonneur, disait-il, à l’administratif, et tendait le bras à la liberté. Il protégeait les livres en y donnant accès, tout prêt était gratuit, lui seul était le maître et l’employé. Tous l’exaltaient ; il existait un temps où l’utopie était réelle.
Mais s’il s’offrait aux autres, il savait aussi vivre. Ses livres restaient sa seule demeure ; son bureau, son plaisir ; ses couloirs, sa solitude ; la nature, son temps. S’il savait et aimait embraser la nature humaine dans son immense lieu, il devait embrasser sa condition d’homme seul. Il disait couramment qu’il n’est pas un héros qui ne soit brûlé par le regret. Il n’avait pas honte de se cacher la nuit dans sa chambre pour pleurer. Un peu plus éloigné, par les couloirs et les portes qui séparaient sa loge de sa bibliothèque, il se sentait parfois un cœur à pleurer plus qu’à rire. Il estimait avoir le droit.
Son regret se voilait derrière sa terre natale que l’horizon séparait. Il se sentait perdu de ne pouvoir l’atteindre. Son unique point d’accroche, serré contre son cœur sur son carnet en cuir, n’avait jamais récolté l’affectif qu’il manquait. Peu à peu, il ouvrit lentement son livre en cuir relié, se surprit à flatter les couvertures de rouge, à sentir la première puis doucement la quatrième, puis, tel qu’il le flatterait avec un corps de femme, à ouvrir la première page, courbant le papier aux fines dorures à gauche, en parlant par les yeux à cette carte qu’il ne quittait jamais ; son passé. Par une légère agrafe, sur la première page, la photographie cartonnée de ses parents ne le quittait jamais. Son père et sa mère y étaient souriants, lui, encore enfant, au centre, jouait entre leurs jambes. Tout était partagé, ils s’aimaient autant que la ville et lui s’aimaient. Les riverains d’Owenglin, s’ils connaissaient ses origines, auraient pu lui dire qu’il avait hérité des yeux, du front et des cheveux paternels, et de l’air symétrique du visage maternel. Mais si leurs sourires étaient devenus des rides, si leurs cheveux avaient perdu le charme des débuts grisonnants, ou si même ils continuaient de grandir dans leur tombe, sans qu’il ne puisse ni croire ni savoir leur repos éternel, il le regrettait jusqu’à en être rongé. Ne pas se recueillir à la mort d’une mère était aussi brutal que de s’y voir renié ; il n’existait, pensait-il, pas de plus tragique drame pour un père que de perdre un fils, pas de plus tragique drame pour un fils que d’être perdu par son père.
Il connaissait par cœur et par raison. Il avait appris les mesures de sa carte ; seize centimètres sur douze centimètres, et il en découpait, toujours sans faillir, un fragment de quatre centimètres sur trois centimètres, pour le brûler ensuite. Le temps venait à chaque cycle. Hors d’une mesure artificielle qui disait-on le bouffait, il avait accompli un de ses derniers rêves, vivre hors du temps et n’être qu’un avec sa propre loi. Personne pour autant ne le rapportait fou ; depuis son départ, il notait les nuits succédant aux jours, calculait les axes de son point de vue des astres, tentait d’établir les déplacements vus de l’espace et du temps, pour se repérer seul à la nature. S’il voyait que le cycle correspondait à la nuit de son départ, il continuait ce qu’il refusait d’appeler un rituel. Il calculait, car il voulait savoir qu’il existait encore. Ce soir-là, le soleil tombant, il savait qu’il devait mettre feu à son dernier fragment. Alors, sans croire aux rituels ou aux malédictions, sans attendre d’honneur ou de solennité, il arracha l’agrafe à son lit affectif, il saisit à ses yeux le dernier fragment reposant sur le dernier quart gauche et le dernier tiers haut, puis avant d’y inscrire fatalement la date, il porta l’encre au nez, avant d’y tremper sa plume qu’il exaltait. Sentant le liquide noir couler sur le carton, et rempli des odeurs du bois, des livres, et peu de son passé, il saisit son briquet pour le brûler enfin. L’alcool avait séché depuis longtemps déjà, mais le feu se libéra sans barrière.
Et c’est lavée de l’encre, du sang noir de son maître, que sa carte brûla puis qu’il la fit chuter.
Par pleur il l’avait lâchée. Une larme coula mais il refusait de croire que cela était écrit ; il avait pleuré car il avait pleuré, disait-il. Ses larmes ne suffisaient pas à noyer l’incendie de sa taille minime ; il pouvait pleurer, il estimait avoir le droit. Il s’estimait humain, avant tout, et libre. Lorsqu’il pleurait, cela le rapprochait du monde. Mais isolé sur son bureau usé, clair et lavé, reclus au fond des armoires, sa mélancolie se transforma en haine. Elle le frappa jusqu’à ce que son bras éclate la seule fiole de son large bureau. En équilibre gêné, la fiole d’absinthe qu’il goûtait en guise de drogue, avant qu’il ne puisse la sauver de sa perte, gagna le sol et, fissurée lentement, le temps d’en avoir peur, ses morceaux explosèrent. À l’imposant pied du bureau qui les surplombait une dernière fois, le feu embrassa l’absinthe. Les flammes embrasèrent la fiole et de leur folie naquit la terreur. Immobile, pour une fois, il voyait le feu de Vénus naître de l’eau, ou presque. L’ardeur lui sembla si rapide et si lente.
Le temps le bouffait. Plus qu’une occasion, rien qu’une heure, qu’une période ou qu’un âge, et un temps trop restreint pour arracher son corps aux brûlures. Trop tard pour admirer les deux colonnes brutes de livres qui surplombaient une dernière fois avant d’être aux flammes sans adieux, comme des livres. Car là où l’on brûle des livres, on ne pouvait brûler rien d’autre, reprenait-il parfois. C’étaient pourtant les cendres et la fumée qui irritaient ses yeux, deux yeux prêts à pleurer pour des cendres si brèves. Déjà l’arrière de la première étagère, qu’il avait déjà fuie, avait perdu l’écrit gravé sur l’angle droit ; « Demain, dès l’aube », toujours laissée unique et sans plus d’artifices, n’était pas la seule inscription dévorée sous le bois ; « Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours », incomplète et perdue, n’y résista pas plus. Mais le temps s’envola à la contemplation ; il risquait d’être rongé à chaque demi-seconde, en frôlant la folie ; ou à droite, ou devant, ou s’élever en haut ou se terrer en bas ?
Rien ne lui parla mais il devait partir. Il courut pour ne pas finir brûlé par pur hasard, car c’est par pur hasard que les flammes naquirent, il refusait de croire à un signe du destin, à un message du temps, ou même à une croyance. Coïncidence, un point. S’il n’eut pas le temps de parler il put au moins penser qu’il y a des choses qui sont soumises au hasard et d’autres qui ne le sont pas ; mais se répéter, se hurler, se croire fou n’était pas la question, il courait ou marchait, ne savait pas vraiment. Il voyait ses livres brûler. Il voyait les flammes le rattraper peu à peu. Il se vit courir parmi les étagères, sauva des ouvrages, ramassa des détruits au hasard parce qu’il le fallait. Les bras croulants, il marchait devant, ou derrière, partout, nulle part disait-il, il restait finalement immobile et seul. Seul le crépitement du brasier brisait le silence. Il regrettait que les livres n’aient trait qu’à l’esprit ; rien ne savait se sauver ; mais assez tergiversé, les bras croulant sous sa fierté, car on disait de lui que brûler un livre était aussi fou que faire du mal à une mouche, il voulut hurler et il le put. Il partit.
Il alla vers toutes directions pour être sûr de connaître. Impuissant à sauver, il avait appris jeune qu’il fallait savoir faire des sacrifices. Alors, choisi lentement, le temps de déplorer, de ses indolents adieux et en dernier recours, il sacrifia la raison. De gauche à droite, puis d’avant en arrière, puis marchant et courant du haut des greniers au bas des caves, le soir tombait, le soleil déclinait pour rayonner les flammes, et le rythme infini, le tic-tac, le oui-non du temps semblait se faire entendre. Le feu laissait ses sens désormais indifférents. Il n’y avait rien d’autre que le temps. C’est en jetant le seul exemplaire de
Huis Clos qu’il portait aux flammes qu’il se résigna ; s’il devait laisser au sous-sol son cadavre, il le souhaitait dans l’honneur.
Au fond du bâtiment, dans l’axe symétrique des deux rangées de colonnes, quelque peu camouflée, encastrée dans le hêtre noirci et stylisé vieilli de l’imposant mur, il en emprunta une parmi les portes des couloirs cloisonnés. Il connaissait sa marche et son destin jusque vers le sous-sol ; le feu avançant derrière lui, il s’avança dans sa peur, sans refermer la porte. Il l’entendit brûler. Les flammes non rassasiées, courant à sa poursuite, l’obsédaient chaque instant. Dans ses couloirs étroits, entre sa petite chambre, ses douches et ses locaux, il se devait de passer plus vite qu’il ne voulait, des livres tombant de ses bras sans qu’il ne les retienne, destinés à la perte ; rattrapé aux détours des angles par la proximité des flammes, il risquait de mourir à chaque nouvel instant ; plus les œuvres chutaient, plus vite il s’écroulait. Dans certaines cavités, dans certains angles morts il se protégeait, respirait, pour l’unique illusion de regagner du temps. Il approchait de l’ultime porte souterraine au fond ; le brasier l’étouffait, il suait à grosses gouttes, par ardeur et angoisse. Il approcha de la cave en même temps que les flammes.
La porte fut refermée. Il rentra enfin. Il faisait noir et cela sentait la poussière. Il avait voulu l’oublier mais il s’en rappelait. Des cadavres de livres étaient déjà entassés à ses pieds. Une masse de meubles, d’objets ou d’accessoires, par ce qu’il distinguait, s’étalait aussi, depuis que le pendule avait commencé à battre, depuis d’innombrables années. Parmi les lumières inexistantes, la cave semblait neutre, et lavée de toute souillure. « Depuis combien de temps n’ai-je pas entendu le temps d’une horloge en argent ? », finit-il par douter. Il ne chercha pas la réponse tant il avait peur, tant sa peur oubliait les flammes le bouffant, tant sa peur l’immobilisait de nouveau sans qu’il ne sache si des secondes, des minutes, des heures ou des jours le séparaient du destin qu’il ne pouvait que voir. Il ne fut plus brûlé que par un seul désir ; brandir la lame de la liberté pour les assassiner, pour abattre la mort, pour détruire le destin qu’il refusait de croire. C’est au centre parfait de la pièce encore noire qu’il savait quoi chercher. Ne fermant plus les yeux, n’exsudant plus, lentement, il vint au centre, plus lentement encore, en face de l’horloge, souvenant. La pendule d’argent était disposée là depuis la construction. Des ornements de hêtre surplombaient l’horloge, chiffrée de chiffres romains, attirant les yeux vers la paroi en verre montée verticalement, imposante, du cadran jusqu’à même le sol. La paroi protégeant le pendule mordoré intérieur, n’en finissant pas d’entendre oui et non, n’avait jamais était brisée.
Il le brisa enfin le 3 avril 2012, 19h23, près de 37 secondes. Il retrouva ses documents, ses papiers numérotés, sa fausseté administrative couchés sur les morceaux de verre et de bois fissuré. Cloîtré au milieu de quelques bribes de livres, de boîtes poussiéreuses et de coffres verrouillés derrière lui, dans cette toute petite cave, il était libre. Et, l’incendie cognant à son tour à la porte, il se saisit de son identité, de ses derniers symboles, et son dernier destin laissés sur le sol. Ses parents n’avaient plus de photo et les lacs artificiels de son Paris natal étaient déjà si loin.
Il déclama : « Moi, né le 24 mars 1974, parti de mon passé le 3 avril 1996, suis actuellement âgé de 38 ans, 14 jours sans mois. », avant de soupirer, de se résigner aux flammes qui n’attendaient que lui, lui qui n’attendait qu’elles, puis de vivre : « Et, tel un capitaine sombre avec son bateau, je laisse un beau cadavre à ma bibliothèque. Soit. Que les lacs du Connemara sont beaux la nuit tombée. »
Il ferma les yeux puis put enfin mourir.
*
Précision, j'ai supprimé le nom du personnage ; il était spécifique et, même si cela enlève de la force au texte puisqu'il perd sa révélation finale, j'ai trouvé que l'écrire ici n'avait pas d'intérêt et était trop facile. Même s'il est présent dans le texte original, cela n'a pas empêché le lecteur critique de remarquer qu'il n'était jamais nommé ; il pouvait avoir un peu de bonne volonté tout de même.
N'hésitez pas à commenter cette nouvelle qui peut être considérée comme la dernière de son genre, écrite en même temps que
Partir., qui prend son relais, et qui est le début d'une expérience. Merci.