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Les écrits d'Arksword

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Chompir:
J'aime beaucoup ce prologue, ça y mélange un peu de théorie et et d'histoire. Ça met bien en contexte l'élément déclencheur de la guerre et surtout, j'aime beaucoup (alors que tu m'as dit que c'était pas fait exprès) que tu dises que les Sheikahs qui se sont soulevé se soient installées au désert Gerudo. Ça me fait beaucoup penser aux Yigas et on rentrerait dans une théorie qui serait forte intéressante.

Bref, je suis réellement hypé de lire ta fiction. :^^:

Arksword:
Bonsoir à tous !

Je suis très heureux de vous présenter officiellement le début de mon histoire !
J'espère que cela vous plaira sincèrement, j'attends vos retour ! :)

Bonne lecture et à bientôt !

Chapitre 1 :
(Cliquez pour afficher/cacher)-Majesté ! Majesté ! L’ambassadeur royal se pressait dans les couloirs étroits du château…
-Que se passe-t-il donc Findhel ! s’écria un officier.
A la vue de son grade, le diplomate s’arrêta net :
-Une nouvelle d’une importance capitale mon général, lui répondit-il.
-Puis-je en savoir un peu plus ?
-Vous en avez la possibilité, si vous voulez bien me suivre.

Le haut gradé accompagna donc Findhel vers la salle du trône, intrigué par cette lettre qu’il tenait à la main. Il ignorait tout de son contenu, mais  quelque chose le tracassait : on pouvait apercevoir un sceau Gerudo apposé sur le papier...
Arrivé au seuil de la pièce, l’ambassadeur demanda aux gardes de voir le roi le plus rapidement possible. A la vue de l’officier, les deux hommes ne tardèrent pas à ouvrir la lourde porte en bois sculptée. Précédé par Findhel et le chambellan du roi prêt à mener les personnages au roi, le général entra aussitôt.

La voici, la salle du trône, le cœur du pouvoir ; la pièce est gigantesque, en forme d’hexagone. Sur chacun des murs, on trouve un vitrail racontant un épisode de l’histoire antique d’Hyrule. Le général s’avançait dans le chemin formé par les 12 lourdes colonnes de pierres richement ornées qui conduisent vers le trône.  Le silence était lourd, seul le bruit des pas pressés de Findhel était audible. Au plafond on pouvait observer une immense fresque représentant le légendaire combat opposant la Déesse Hylia à l’Avatar du Néant.   
Les personnages arrivèrent enfin à la hauteur de la 11ème colonne, la garde royale se dressa aussitôt au garde-à-vous, le roi leva la tête intrigué par le visage anormal de son diplomate. Au pied des marches, le groupe s’agenouilla respectueusement. Le chambellan se leva ensuite et déclara :
-Majesté, veuillez me pardonner pour ce désagrément. Mr l’Ambassadeur Royal, accompagné du général chargé de la troisième armée hylienne, a un message urgent à vous délivrer :
Findhel ouvrit l’enveloppe, sortit le document, expira un grand coup et prit la parole en ces termes :
-« A Sa Majesté Daphnes Dartas Hyrule, grand roi d’Hyrule ; moi Ganondorf, souverain du peuple Gerudo, ayant pris connaissance du sombre secret longuement caché par la famille royale, déclare la guerre au Royaume d’Hyrule. »
Le silence s’imposa alors, on pouvait lire sur chacun des visages une stupeur effrayante… Le chambellan s’écroula à terre sous le regard sans vie du roi, abasourdis par cette nouvelle déroutante.

Après des années de prospérité, après des mois de lutte sanglante contre Bongo et ses partisans pour garder la paix en Hyrule, la terre d’Hylia allait à nouveau sombrer dans la guerre…
Findhel n’ajouta rien, son visage n’exprimait plus aucune expression. Le général quand à lui, se remémorait les images du conflit contre les Sheikas renégats : les plaines ensanglantées, le cri d’effroi des blessés, l’odeur des cadavres, les gémissements des survivants…

-Chambellan, murmura le roi.
-Majesté ?
-Réunissez le Conseil Royal, j’ordonne la présence obligatoire de l’Etat-major.
-A vos ordres Sir, répondit le serviteur.
Là-dessus il s’en alla. La garde fit signe à Findhel, pour lui faire comprendre qu’il devait se retirer à son tour. Le général quand à lui resta sur place, prêt à prendre ses responsabilités d’homme militaire. Le diplomate s’en alla alors, laissant le roi et l’officier, perplexes, perdus dans leurs pensées et leurs réflexions…
Ce simple document venait signer le début d’une guerre sans précédent dans l’histoire d’Hyrule. Le choc, entre les deux plus puissantes nations de ces terres, allait à jamais marquer l’avenir de ce monde. La rupture était faite, on ne pouvait revenir en arrière.

---

Le Conseil Royal s’était rapidement réuni, chacun pris place autour de la large table ronde en marbre blanc. Au centre de celle-ci, trônait une immense carte des territoires d’Hyrule.                                                                                                                   
Les hommes s’interrogeaient sur les raisons d’une telle réunion.  Ils étaient tous là, les proches du roi avec notamment : son fils, le ministre de la guerre, le ministre des finances, et le ministre des affaires étrangères. A leurs côtés se trouvait, les généraux responsables des 4 armées hyliennes, le conseiller militaire du roi (Dakalph), le responsable de l’armement, et enfin le général en chef de l’armée d’Hyrule : Link.
Pensifs, ces hommes ignoraient tout de la situation, chacun essayer de comprendre les raisons d’une telle réunion de crise…

Le roi entra au son des tambours, tout le comité se leva au garde-à-vous.
- Asseyez-vous chers amis, asseyez-vous, dit le dirigeant dans un ton inhabituel.
-Sir, s’affola Dakalph, pouvons nous connaître les raisons de notre présence en ces lieux ? Ce genre de réunion ne s’est plus tenu depuis la fin de la guerre contre le traître Bongo !
-La guerre contre Bongo, répéta doucement le roi, je crains cher conseiller, qu’une nouvelle fois les heures qui vont suivre définiront l’avenir d’Hyrule : la nation Gerudo nous a déclaré la guerre…
-La guerre ? C’est impossible ! Quelles sont les raisons d’une telle déclaration ! s’écria le ministre des affaires étrangères.
-La Triforce, répondit simplement le monarque.
Il n’y avait rien à ajouter, chacun des responsables politiques et militaires avait compris l’enjeu.
-Dans ce cas, débuta un général, nous nous devons d’agir rapidement. Que proposez-vous majesté ?
-J’aimerais avant toute chose connaître l’avis de Link.
Pensif, le général en chef se leva avant de déclarer :
-Le peuple Gerudo est puissant, malgré une population exclusivement de femmes, ses troupes sont farouches et tenaces. Entraînées depuis leur plus tendre enfance, les fantassins Gerudo n’ont d’égales en Hyrule. Nous risquons de perdre beaucoup d’hommes. Mais la victoire est possible si notre stratégie se révèle efficace.
-Doutez-vous de la bravoure de nos soldats ? S’énerva un général.
-Aucunement, je suis réaliste. Si nous souhaitons être à la hauteur, des sacrifices humains et financiers sont à prévoir Sir.
-Quelles sont nos forces ? Questionna le fils du roi, s’adressant à Dakalph.
-Notre armée régulière se compose de 55 000 hommes dont 12 000 arbalétriers, notre cavalerie, la meilleure d’Hyrule s’élève au nombre de 6 000. La garde royale, élite et fierté de notre armée, comporte elle 1 000 hommes, répondit le conseiller.
-Nos épées sont de qualités, en minerai d’Ordin. Nos armures quant à elles ont été forgées dans les mines Gorons. Enfin les arbalètes ont été fabriquées par nos amis Kokiris. Nos chevaux eux, ont été dompté au Ranch Lon Lon. Notre armée possède ainsi un équipement d’une excellente qualité, compléta le responsable de l’armement.
Le ministre des finances ajouta :
-Le budget royal consacré à la guerre s’élève à près de 5 406 200 rubis. Soit environ 12 % de la richesse totale du royaume.
-Excusa moi, demanda le Dauphin, mais Mr le conseiller, vous avez parlé des « Gorons » et des « Kokiris », qui sont-ils ?
-Les Gorons sont un peuple vivant dans les montagnes, près du volcan au Nord. C’est une civilisation peu développée mais ils possèdent une force surhumaine et son spécialiste dans la fabrication d’armes lourdes et de bombes. Quant aux Kokiris ce sont des alliés de longue date, peuple neutre vivant tranquillement dans la forêt à l’Est. Avec les Zoras, civilisation aquatique et très avancée, ils forment les trois races majoritaires d’Hyrule, hylien mis à part, affirma Dakalph.
Le roi observait cette discussion avec un réel intérêt. Ecoutant chacune des informations données par ses membres du Conseil, et essayant de juger de la capacité militaire de son royaume.
-Quelles sont les données que nous possédons au sujet de l’armée de Gerudo ? Questionna finalement le monarque.
Le ministre de la guerre se leva à son tour :
-Une armée principalement composée d’infanterie donc, au nombre de 40 000 selon les dernières informations de nos espions. Une absence totale de cavalerie mais des archers d’une efficacité terrifiante, il y en aurait environ 20 000. Près de 41 % du budget total est impliqué à la guerre, soit un total de 9 102 310 rubis. L’aridité de leur climat achève de conférer à leur armée une excellente capacité d’adaptation, un moral hors du commun et une ténacité effrayante. Ce sont des combattantes d’élite.
-Le peuple Gerudo n’est qu’un peuple appauvri, composé de simples femmes kidnappant nos gardes pour faire perdurer leur lignée… Pourquoi êtes-vous si sceptique ? Nous n’en ferons qu’une bouchée, notre armée les écrasera en moins d’une semaine, ria un des quatre généraux.
-Vous ne connaissez pas ce peuple taisez-vous ! s’écria Link dans une colère qui défiât l’effroi. J’ai combattu contre eux lors de mes débuts dans l’armée, elles sont sans pitié et n’hésiteront pas à massacrer les prisonniers ! Comment osez-vous cracher sur la conscience de nos soldats d’antan tombés au champ d’honneur pour défendre notre royaume ? Ces paroles mériteraient de vous dégrader sur-le-champ !
-Du calme Link ! tonna le roi. Je demande du respect au sein de ce Conseil !
-Veuillez me pardonner Sir, je n’ai pas su contenir ma hargne d’ancien soldat de la garde royale… s’excusa le général en chef.
-Très bien, enchaîna le monarque, au vu des informations délivrées, j’ai pris la décision que nous répondrons avec force et fermeté. Messieurs, j’ordonne la mobilisation générale, chambellan informez en mes conseillers, Link vous prenez en charge tout le déroulement des opérations, je vous laisse la main pour mettre en œuvre la stratégie que vous souhaitez efficace.  Mr le ministre des affaires étrangères envoyez des émissaires dans les royaumes voisins, les informer de la crise qui débute. Chers amis, dans 3 heures lorsque le bourg sera complètement informé je prendrai la parole devant notre population. Demain matin à l’aube notre armée marchera à la frontière. Cette guerre ne doit pas durer, sinon nous risquons de subir des dégâts économiques et financiers fatals. Sur ceux messieurs, prions Hylia de nous garder et de protéger Hyrule dans les heures qui vont suivre. Vous pouvez disposer.

Chacun se retira, à son poste, conscient de ses responsabilités. Le roi resta dans la pièce au bord de la détresse. Le conflit allait être rude. Les sacrifices seront nombreux. La mort deviendra chose commune. Le royaume sombrera dans le désespoir…
Une guerre venait de débuter. Deux peuples se préparaient à s’entretuer. Chacun cultivant depuis des années déjà une haine de l’autre. Le ciel s’assombrit. Le tonnerre frappa. Les dieux pleurèrent devant l’avenir qui s’ouvrait à ces terres : les plaines verdoyantes d’Hyrule allaient virer au rouge.
Une fois de plus, les épées parleront…

Chompir:
J'aime beaucoup ce premier chapitre Arksword. Tu poses bien le cadre de la future bataille et ça nous permet de voir son importance et ses enjeux. En plus, c'est très bien écrit et cohérent. J'ai hâte de lire la suite ! :oui:

Arksword:
Bonjour !

Juste vous informer que je reprends l'écriture de ma fan fic après un long temps d'absence en raison de concours (Sciences Po Paris), de bac blanc, oraux blanc et d'organisations d’éventements diverses ^^

Excusez moi de cette absence inopinée qui m'a en revanche laissé le temps de bien penser la suite avec clarté !

A très bientôt  :^^:

Arksword:
Bonsoir !

Mon chapitre 2 enfin terminé :)

Chapitre 2 :
(Cliquez pour afficher/cacher)La nouvelle se répandit telle une traînée de poudre à travers toute la ville. Nombreux étaient les visages effrayés des paysans ce matin-là : les voilà mobiliser dans une nouvelle guerre.
La mobilisation était très large, concernant les hommes de 20 à 48 ans, le Royaume pouvait ainsi lever une armée de 70 000 hommes.
Les femmes ne disaient rien, les enfants étaient encore insouciants… Quant aux mobilisés, conscient de leurs responsabilités, ils commençaient déjà à se masser devant les bureaux de recrutement.

Dans tout le bourg, la vie était bouleversée.  Chaque famille commença à se préparer de son côté à subir le conflit : les souvenirs de la guerre face aux Sheikas renégats sont encore récents. Sur la place principale, comme prévu, le roi se présenta à son peuple, au sommet d’une estrade de fortune. Le peuple, assommé par les circonstances se rassembla fidèlement autour, prêt à entendre des mots d’espérance :

-Peuple d’Hyrule, le Royaume Gerudo nous a déclaré la guerre. Après réunion du Conseil, j’ai pris la décision de réagir avec vivacité et fermeté. Nous combattrons sans fléchir. Je ne vous cacherai pas la vérité, cette guerre sera rude et coûteuse. Cependant nous nous devons de faire honneur à nos aïeux ayant défendu par le passé ces terres avec ardeur !
-Vive Hyrule ! tonna la foule d’un seul cœur.
Le roi repris :
-Hyliens Hyliennes, j’en appelle à votre sens du devoir, mobilisons-nous pour défendre nos familles et nos terres ! Notre armée est la meilleure de tout Hyrule, ses officiers sont déterminés et compétents, et nos futurs soldats seront je le crois, à la hauteur des circonstances. Je vous demande solennellement de vous unir, car l’union fait la force, et c’est avec cette force que nous vaincrons.                 Vive le Royaume d’Hyrule, gloire à Hylia !
-Gloire à Hylia ! Longue vie au Roi ! cria résolument la foule, avant d’applaudir avec ferveur son dirigeant.
Le roi se retira sous ces acclamations, le peuple  entonna alors respectueusement l’hymne du royaume : Nation d’avenir

« Oh peuple élu des dieux,
Royaume à jamais défendu
Par le courage de nos aïeux,
Soit fort et victorieux.
Animés  de volonté et d’espérance,
Portant la liberté et la justice en nos cœurs,
Habités par la persévérance,
Gardiens éternelles de notre grandeur.
Gloire et prospérité à jamais,
Tel est l’avenir de notre nation,
Qui ne cessera d’éclairer
Les générations qui nous succèderons. »

Le visage ému, chacun vagua à ses occupations prêt à défendre ses terres, sa famille, sa patrie. Tous savaient maintenant que l’avenir du royaume dépendrait de leur courage. Dans les heures qui suivirent l’annonce de mobilisation, une formidable ferveur patriotique se dressa alors : les hommes de 18 et 19 ans, de 49 et 50 ans demandaient ardemment de participer eux aussi aux combats. Les forgerons ne bronchèrent pas et redoublèrent d’efforts lorsque l’on leur ordonna de fabriquer gratuitement les épées pour l’armée. Au Ranch Lon Lon, le gérant, Talon, offrit ses meilleurs chevaux aux responsables de ravitaillement chargé de la cavalerie.
   
Malgré toutes ces bonnes nouvelles dont était informé le roi, et qui prouvait la détermination de son peuple ; le souverain restait sceptique quand à la réponse des peuples Kokiris, Gorons, et Zoras qui étaient les fournisseurs de l’armée d’Hyrule au niveau de l’archerie et de l’armurerie. Si ces derniers décidaient de rester neutre dans le conflit, l’armée royale se trouverait alors en pénurie de ravitaillement militaire. Hyrule ne pourrait alors pas tenir plus d’une semaine.

Sa Majesté fit convoquer ses meilleurs ambassadeurs pour aller convaincre les peuples de continuer et d’intensifier la production d’armement et même de se rallier sous la bannière d’Hylia pour abattre le fléau Gerudo. Parmi les diplomates, Findhel fût envoyé dans les Montagnes de la Mort pour ouvrir les négociations avec le peuple Goron. Nolph, un jeune et vif esprit, fût déployé chez les Kokiris pour consulter l’Arbre Mojo. Enfin Mabo reçu pour mission de se rendre au Lac Hylia afin de trouver un possible accord d’alliance avec le grand Roi Zora.
La journée touchait à sa fin lorsque intervenu brusquement le chambellan dans la salle du trône:
-Sire ! Sire ! s’écria le serviteur
-Chambellan, que me vaut ton affolement ? questionna le roi.
-Pardonnez-moi Majesté, mais les troupes Gerudo viennent tout juste de passer la frontière, nos éclaireurs ont été capturés puis lâchement exécutés. Seul un membre de la garde en  est revenu, sans bras.
Le regard du souverain s’emplit de haine. Le chambellan se décala ensuite sur la droite laissant le roi nez à nez avec le blessé.
-Majesté… gémit le soldat, leur armée est effectivement sur la frontière, elles  sont des milliers, nos forces se sont faites écrasés, je suis désolé… finit l’atrophier avant de s’effondrer à terre, raid mort.
Daphnès Dartas Hyrule était complètement abasourdis. Comment l’attaque a pu être aussi rapide ? De quoi est capable ce peuple cruel et sanglant ? Comment faire face à cette armée ennemie déjà si bien engagée ?
-Veuillez retirer le corps de ce pauvre homme, annoncer la nouvelle à sa famille. Il sera décoré de l’Ordre d’Hylia. Affirma avec détermination le roi.
Le général Link se leva alors avant de déclarer avec fermeté et candeur au dirigeant :
-Demain à l’aube, avec la deuxième armée fraichement constituée, je repousserai cette tentative d’invasion.
-Accordé Général, montrez leur la réelle force de l’armée hylienne. Qu’Hylia vous protège.
Là-dessus, l’officier supérieur se retira au quartier général de l’armée hylienne, dans le sous-sol du Palais Royal.

---

C’était probablement la réunion la plus importante de sa carrière. Le général en chef de l’armée d’Hyrule rencontrait ses conseillers et le corps des officiers pour discuter de la stratégie à mettre en œuvre.
-Garde-à-vous ! tonna un soldat de la garde royale dès l’entrée de Link dans la pièce.
Aussitôt tous les officiers se dressèrent fidèlement face à leur supérieur.
-Veuillez prendre place, commençons sans plus tarder, dit le gradé avec pragmatisme. Lieutenant, rapport de nos éclaireurs ?
-L’armée Gerudo a installé son campement le long de notre frontière commune. Leurs lignes s’étendent jusqu’en contrebas de la colline du Ranch Lon Lon. La cavalerie est à l’arrière en réserve, leurs troupes de choc sont postés sur les ailes de leur formation. Le gros de leur infanterie est massé au centre avec un corps spécial de faucheuse. Enfin l’arrière-garde complète le dispositif avec leur infanterie légère prête à s’attaquer aux éventuels points faibles que nous pourrions constituer. 
-Qui dirige l’armée ? questionna un jeune colonel.
-La terrible sorcière de feu Koume… lâcha le lieutenant.
Ce simple mot suffit à marquer la stupeur sur tout l’Etat-major.
-Je m’oppose a prendre l’initiative, nous devons jouer sur la  défensive sinon notre armée se fera écrasée, lança avec détermination le général Zangalph.
Quelques officiers osèrent acquiescer de la tête  face à cette remarque.
-Général, débuta Link, vous êtes démis de vos fonctions.
L’incompréhension envahit brusquement tous les visages du corps de l’armée.
-Je ne tolérerai aucune hésitation et peur au sein de cet Etat-major, enchaîna froidement le militaire.  Nous devons faire face et nous ferons face. La peur est justement ce que recherchent nos ennemis. La discussion est close à ce sujet, nous attaquerons les premiers sans réserve, finit l’officier général.
Là-dessus, le dégradé se retira avec colère et mépris.
Le silence s’imposa un instant, cette scène rude avait prouvé la volonté de Link face aux événements, rien ne pourra le faire changer d’avis.
-Des objections ? questionna avec sarcasme un conseiller.
-Mon général, commença un commandant de corps, je vous suis sur votre stratégie. Qu’en est-il de votre tactique quant au plan de bataille ?
-Au vu des informations du lieutenant, je crois que cette bataille est celle que nous attendions tous pour déployer notre arme, annonça fièrement Link, avec un léger sourire aux lèvres.
Les jeunes officiers prenaient un air satisfait aussi à leur tour, depuis leur entrée dans l’armée on leur parle de cette fameuse arme. Un véritable secret militaire dont seul le Conseil Royal connaissait la finalité. Préparé depuis la fin du conflit contre Bongo, jamais l’armée hylienne n’a  eu l’occasion de tester ce projet.
-Soldats, vous connaissez maintenant toute la tactique que nous mettrons en œuvre. Dans sept heures, le soleil se lèvera. L’armée devra être prête à partir en marche vers la frontière Gerudo. Chacun à son poste !
-A vos ordres, général ! affirma d’un seul corps l’Etat-major.

Ce matin-là, une petite pluie tombait en Hyrule. Le ciel, pâle et froid laissait malgré tout de rares éclaircies éveiller les hommes dans leurs casernes. Les soldats se rassemblaient péniblement au-devant de la cité après avoir fait leurs adieux à leurs femmes et à leurs enfants. Le bruit des pas de ces êtres en armure se faisait entendre dans tout le bourg .Aux balcons, les familles se réunissaient conscientes que c’était peut-être la dernière fois qu’elles verront cet homme. Une masse se détacha alors du doux paysage d’Hyrule. Les cavaliers sortaient des écuries la rejoindre. Etrangement, pas une voix ne se faisait entendre au milieu de ces mouvements de corps incessants  et tournoyants. L’armée se rassemblait : infanterie, cavalerie, chariots, musiciens, médecins militaires, archers, sous-officiers, officiers, généraux, … Tous se coordonnaient, mettant de côté leurs différents sociaux et hiérarchiques, l’union faisait ici la force. L’anxiété grandissante accompagnait cette cohésion elle aussi grandissante. D’un seul bloc, toute l’armée partait en avant, rien ne semblait pouvoir la stopper dans sa marche magistrale…

Arrivée à l’Ouest de la colline Lon Lon, les dix-huit divisions hylienne se stoppèrent brusquement. En face, à huit cents mètres à peine, les voilà : 18 000 gerudos, prête à en découdre, la haine se lisant sur chacun des visages. Sur le haut de la falaise, on apercevait la sorcière Koume, donnant quelques directives à ses chefs de bandes.
Immédiatement,  les corps de l’armée hylienne se placèrent en formation, trois généraux se dirigèrent respectivement sur l’aile gauche, centrale et l’aile droite du dispositif stratégique. Les commandants rejoignirent, après ultime consultation avec l’Etat-major, leurs divisions respectives. Enfin, le cheval du général en chef Link se porta à l’avant des troupes. Faisant volte-face à ses 21 000 hommes, il les apostropha en ces termes :

« Soldats ! Fiers hommes d’Hyrule, fiers descendants de la déesse Hylia, fiers gardiens de la Triforce ; le temps de la peur est révolu ! Nous, défenseurs du grand Royaume d’Hyrule sommes aujourd’hui appelé à nous battre pour l’avenir et la sauvegarde de ces terres. C’est pourquoi je vous demande courage, audace et volonté. Le futur de ce monde est entre vos mains aujourd’hui ! Si nous échouons dans cette lutte,  qui serons-nous alors à prétendre être les descendants des héros de la légende ?
Derrière nous, nos aïeux, notre histoire, nos mythes sont là pour affirmer que la flamme l’espoir ne s’éteindra pas. A jamais, nous devons faire honneur aux valeurs qui ont fondé notre Royaume.
Battez-vous. Battez-vous. Battez-vous, jusqu'à la victoire totale. »

Jamais les hommes n’avaient été aussi bouleversés. La sincérité et la mélancolie de leur général leur avaient offert une confiance inébranlable en la victoire.

Sept minutes passèrent. Les plus longues de toute une vie. Pas un bruit ne se produisit. Un silence absolu. Les soldats patientaient. Haletant, et plus prêt que jamais.
Soudainement, le général, d’une hargne majestueuse, retira de son fourreau sa lourde épée de fer. Respirant un dernier instant avant de déclamer avec panache :

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