Ce n'étais pas la première fois que je jouais à Céleste, mais comme la dernière fois c'était une version totalement légale, j'ai donc décider d'y rejouer sur ma Switch, avec une belle version en boite. Petit passage sur cette version, j'apprécie énormément le fait que l'on a un manuel, tradition malheureusement perdue du jeu vidéo et qui augmente la ''valeur'' du jeu physique comparé au dématérialisé. Juste pour ça je suis prêt à payer plus. Je n'ai pas tout fait le jeu, j'ai fait les chapitre 1 à 8 et leur phase B et j'ai attraper toutes les fraises et les coeurs Et encore une fois, le jeu est incroyable.
La boucle à long terme de Céleste est de progresse de chapitre en chapitre jusqu'à la fin du jeu. Chaque chapitre possède une identité visuel et ludique très distincte, allant d'une ville abandonné aux falaises du sommet de la montagne en passant par une hôtel hanté ou une crète montagneuse battue par le vent. Pour se renouveler à ce niveau, chaque chapitre introduit des éléments de gameplay qui lui sont exclusifs et qui sont sujet de sections dédiés. Par exemple, dans un chapitre on peut avoir des nuages qui permettent de rebondir très haut si on a le bon rythme, des bulles qui nous projettent dans la direction de notre choix et nous rendre notre sprint, un vent plus ou moins violent qui embrouillent notre inertie et nous force à sprinter, des blocs mouvent qui l'on peut déplacer et qui disparaissent s'ils rencontrent un obstacles et enfin des boules de neiges atomiques et préscientes qui apparaissent toujours à notre hauteur et sur lequels on peut rebondir. Évidement, certaines de ces mécaniques sont plus réussie que d'autres. J'apprécie beaucoup les blocs de rêves du chapitre 2 à travers desquels on peut sprinter, mais je ne suis pas vraiment fans des genres de mottons de poisons du chapitre 3 que je ne trouve pas très intéressant. La difficulté est très progressive, et bien que certains paliers soient très hauts, ils ne le sont en fait pas beaucoup plus que le précédent et de petites augmentation de la difficulté à petite augmentation de la difficulté, le jeu vous pousser à continuer et à vous dépasser, à vous surmonter. Malgré sa grande difficulté, Céleste nous fait comprendre que l'on peut y arriver.
La boucle à court terme quand à elle, c'est l'écran. Dans ceux-ci, il faudra identitifer les difficultés, se formuler un plan d'action et se battre avec ses doigts pour excéuter cette échainement d'imputs qui marche pourtant si bien dans votre esprit. Et c'est la variété des environnements et des éléments de gameplay qui renouvelles le jeu. La présence de ces éléments de gameplay qui se mélange avec nos possibilité de mouvements de base font de Céleste autant un jeu de plateforme pure qu'un puzzle-game. Rapidement, foncer tête baisser en espérant sprinter correctement ne suffira pas, il faudra alors observer le tableau et réfléchir à l'avance à ce que le jeu attend du joueur, à l'enchainements d'imput nécessaire pour atteindre la fin de l'écran. Je n'ai au final pas grand chose à dire à ce niveau, tout est extrêmement bien foutu, sans non plus être extraordinaire. La seule chose que j'aurais à redire c'est sur les longs écrans où il faut déjà passer un certain temps à comprendre la partie que l'on peut voir d'emblé pour atteindre la suite, mourir et recommencer en commençant le processus d'intellectualisation. Mais bon c'est le cas dans beaucoup de jeux de plateforme et c'est difficile de compter ça comme un défaut. Ça rajoute de la difficulté a un jeu déjà très difficile, mais c'est tout.
C'est en effet un jeu extrêmement difficile, notre personnage a un unique point de vie qu'il perd s'il rencontre un élément mortel ou chute dans le vide, ce qui va arriver très souvent. Mais comme dit plus haut, cette difficulté est très progressive et extrêmement bien gérer. C'est à mon sens l'un des points forts du jeu.
Mais jusque là j'ai décris un jeu de plateforme remarquablement conventionel pour son époque, extrêmement bien fait, mais scolaire. Ce qui différencie Céleste, ce qui en fait sa gloire, c'est sa narration et le mélange de celui-ci avec le gameplay. En plus d'être une très jolie histoire sur la dépression et l'angoisse, c'est par la manière dont celle-ci est en grande partie raconté: à travers son gameplay. L'idée est en effet de transformer (justifier scénaristiquement par les propriétés magique de la montagne Céleste) les problèmes des personnages en des éléments de gameplay bien concret et avec lesquels le joueur va interagir. Par exemple, le scénario principal se focalise sur la trajectoire de réconciliation et d'acceptation de Madeline (le personnage principal) avec elle-même. Durant le chapitre 2, l'on rencontre pour la première fois Badeline, représentant la partie d'elle qu'elle rejette. Rapidement, l'on fuit Badeline et plus le chapitre avance et plus Badeline crée des clones d'elles-mêmes pour signifier que la panique de Madeline croit. Dans le chapitre 6, la dynamique est inversé, c'est Madeline qui poursuit Badeline et l'objectif est alors de provoquer le contact plutôt que de l'évité. Et une fois que Madeline s'est réconcilier avec cette partie d'elle-même, cette stabilité mentale nouvelle est très concrètement manifester dans le gameplay par la capacité d'enchainer deux sprints qui sera la mécanique principale du chapitre 7. Et ce que je viens de dire s'applique aussi aux autres chapitres du jeu, chacun d'eux possède un ou plusieurs sous-textes ou analogie que décrite par le gameplay. Par exemple, le même passage dans le chapitre 2, en plus d'être lu sous l'angle de la relation Madeline-Badeline, peut aussi être lu comme une description par le gameplay d'une crise de panique. Et c'est quelque chose que je trouve géniale. Déjà, utiliser des vieux trope de gameplay des jeux de plateformes (quelque chose qui nous poursuit en reproduisant nos mouvements, des vents violents, un bloc qu'il faut tirer avec nous pour avancer, etc) pour signifier quelque chose est très subtil. Mais surtout, cela permet au joueur de ressentir ce que Madeline ressent (la panique d'être poursuit par Badeline, l'encouragement à la défié et à la chercher malgré sa peur, l'agacement et même la haine pour monsieur Oshiro) et ce d'une manière qui ne pourrait pas être reproduite dans un autre média. Ce n'est certes pas le premier jeu vidéo à faire ça, mais dans mon expérience personnel, c'est le premier jeu vidéo à m'avoir convaincu que oui, le jeu vidéo est un art en soit, il peut exprimer des choses d'une manière impossible dans un autre art, ce qui en fait bien évidement un jeu extrêmement important dans mon parcours personnel et revenir dessus, avec aussi les années d'analyses du jeu, m'a permis de mieux mettres des mots sur ce qui m'a touché dans celui-ci.
En résumé, Céleste est l'un des meilleurs jeux de tous les temps, c'est l'alliance de 40 ans de jeux de plateformes avec une narration par le gameplay et le level-design. Je n'arrive à lui trouver aucun défauts, chaque détail est pensé et paufiné pour donné une expérience globale qui est maitriser jusqu'au bout des doigts
