Sujet hyper intéressant et complexe, je considère que c'est la question la plus importante de notre époque.
Premièrement je trouve que, bien qu'étant toujours intéressant de jeter un oeil sur le passé, on ne peut pas vraiment en tirer de leçons ou de pistes tant la situation aujourd'hui est inédite, et cela nécessite des réponses tout autant inédites à mon sens.
Je voudrais revenir sur les différents types de migrants avant tout
On a d'une part les
réfugiés climatiques : les îles du Pacifique en sont un parfait exemple, la montée des eaux est tel que les habitants vont tous mourir sous les eaux s'ils ne migrent pas. Si les îles Fidji, non loin de là, acceptent les réfugiés climatiques, ce n'est pas le cas de la Nouvelle-Zélande par exemple.
Les réfugiés "de guerre" dont le pays est à feu et à sang et qui cherchent une meilleure vie ailleurs, à l'abri pour sa famille, comme au Yemen par exemple.
Les migrants économiques, qui veulent changer de pays pour un meilleur futur économique, avoir un meilleur travail.
On entend aussi parler de
réfugiés politiques, ceux qui quittent leur pays pour survivre.
Bref ce sont des termes un peu pour catégoriser, mais revenons à nos moutons.
A mon sens, ce qui se passe en Europe est terrible.
La principale composante d'une migration réussie est l'intégration au pays d'accueil. Et on peut dire que le constat est absolument misérable à ce niveau, sans équivoque. On accueille, et c'est tout. Ils sont ensuite livrés à eux-mêmes au sein de notre territoire. Ils n'apprennent rien de notre culture. Je ne généralise pas et n'émet aucun jugement, mais c'est un simple constat.
Le problème subséquent, c'est que voyager au sein de l'Union Européenne est libre. Chacun peut aller de France en Allemagne sans aucun problème et vice-versa. Ainsi, un migrant accepté en Allemagne peut aisément aller vivre en France ensuite.
C'est un gros problème. Cela signifie que s'il n'y a pas de prise de position commune à ce niveau, il y aura des conflits.
L'Italie tout récemment a mis un coup de pied dans la fourmilière, étant en première ligne dans la Méditerranée, nombre de migrants y étaient regroupés. Bref, il faut une coopération au niveau européen. Les solutions nationales n'ont aucun sens pour les pays membres de l'Union Européenne.
Cependant à mon sens, le problème ne s'arrête pas là, même en ayant une politique commune d'accueil des migrants.
Il s'agit de donner un avenir à ces migrants dans le pays d'accueil. De l'intégrer à la société : apprentissage de la langue, adaptation à la culture, aux moeurs, formation, qualification. Il leur faut de quoi manger et un toit pour dormir. Même si ce n'est qu'une migration temporaire.
Concrètement, sans ça, ils vont mendier dans la rue, contribuer à un climat d'insécurité pour certains peut-être. C'est normal. C'est juste une conséquence.
D'un autre côté, leur donner accés à tout ça a un coût bien évidemment. Le tout c'est qu'après les avoir aider, ils contribuent à leur tour à la société en payant des impôts, des charges sociales, en faisant tourner l'économie via leurs dépenses.
Mais ça c'est l'idéal. Dans la pratique, en prenant l'exemple de la France, ayant un taux de chômage déjà élevé, comment vont-ils faire pour trouver du travail et être indépendants ? Quand même un français diplômé peut avoir du mal à en trouver.
Et quand bien même en trouvent-il, les français qui n'en trouvent pas se sentiront peut-être lésés, de voir des migrants travailler alors qu'eux-mêmes, citoyens, n'y arrivent pas.
On a effectivement la montée de l'extrême droite en Europe, et c'est pas étonnant.
Je n'ai pas de chiffres mais je pense que beaucoup passent à l'extrémisme parce qu'ils ne se sentent plus en sécurité.
En France sincèrement, est-ce normal d'avoir peur de se balader la nuit ? Dans toutes les grandes villes de France il y a des endroits qu'il vaut mieux éviter. En Suède c'est le cas aussi, en Angleterre. Le terrorisme n'a pas amélioré ce sentiment, sans parler de toutes ces histoires de migrants commettant des crimes (meurtres, agressions sexuelles et j'en passe).
L'insécurité étant très souvent associés à l'immigration, la montée de l'extrême droite semble logique.
Je vis en Corée, et ma vision a beaucoup changé sur le France sur un point : la sécurité.
Ayant toujours vécu en France, vivre "l'insécurité" pour moi était une habitude. Je n'y pensais pas.
Des choses comme : être vigilant la nuit, ne jamais laisser une fille rentrer seule chez elle la nuit, ne jamais laisser ses affaires traîner, éviter des quartiers mal famés, ne pas sortir son téléphone n'importe ou, être discret quand on transporte quelque chose qui a de la valeur.
Toutes ces choses qui me viennent à l'esprit en écrivant là, c'est des choses que je faisais de façon plus ou moins inconsciente en France. Je n'y pensais pas, quand j'étais gosse c'était déjà le cas, j'ai juste appris à vivre comme ça.
Cependant, vivant en Corée, j'ai découvert ce que ça fait d'être complètement serein à n'importe quelle heure de la nuit, de ne pas avoir à "faire gaffe", de pouvoir laisser ses affaires trainer au restaurant, au café quand tu vas aux toilettes ou autres, de ne pas avoir de quartiers à éviter.. De laisser son amie, sa soeur ou sa conjointe rentrer tard le soir sans s'inquiéter. Qu'est-ce que c'est agréable une vie comme ça, on l'oublierait presque.
Petite digression, mais une amie coréenne est allée visiter Paris le mois dernier, des étoiles plein les yeux. Au deuxième jour à la sortie du métro, elle s'est faite encerclée et dépouillée par une bande d'adolescents. Qu'est-ce que ça m'a mis en colère, et qu'est-ce que j'ai eu honte de mon pays ce jour-là, qui est semble t-il impuissant face à ces problèmes au sein de son territoire. Bref.
Je vais développer mon point ici, car je suis de ceux qui pensent également que l'insécurité en Europe est assez liée à l'immigration.
Je me suis alors poser la question : pourquoi est-ce que c'est comme ça en Corée, au Japon et pas en Europe ?
La première chose qui frappe c'est l'immigration. Ce sont des pays très fermés. Si tu veux y vivre il faut se lever tôt. Le Japon je suis pas un expert, mais en Corée il y a honnêtement très très peu d'étranger.
Il y a eu une histoire très intéressante récemment. Des réfugiés du Yemen sont arrivés en Malaisie, pour une vie meilleure. Puisqu'ils peuvent s'y rendre sans visa. Peu après, ils ont découvert que l'île de Jeju, qui appartient à la Corée du Sud, était accessible sans visa (contrairement au "mainland" de la Corée du Sud qui en nécessite un). Ils y sont donc parti et ont demandé l'asile au gouvernement coréen.
Il n'en fallait pas moins pour faire un scandale dont on a entendu parler des mois.
Les coréens sont en très grandes majorités contre l'accueil de migrants, pourquoi donc ?
Parce-qu'ils ont peur de l'insécurité. Clairement et sans équivoque, c'est la raison principale.
Ainsi, on ne peut nier que dans l'esprit des gens : immigration et insécurité sont étroitement liés. Est-ce vrai pour autant ?
A mon sens, oui, un peu. Car c'est souvent très difficile pour un migrant d'un pays pauvre, de s'intégrer dans un pays développés. C'est la triste réalité.
Si intégration il n'y a pas, alors comme je l'ai évoqué plus tôt,
c'est la merde.
C'est donc clairement le nerf de la guerre, si je puis dire,
cette histoire d'intégration.
Mais quand une migration de masse arrivera, qu'on fera face à une surpopulation, que les ressources s'amenuiseront, que le taux de chômage augmentera, l'avenir paraît très noir quand on le voit de cette manière.
Et pour aller sur un ton un peu provocateur : tu as ta famille, tu as assez de quoi la faire subsister. Tu as tes voisins qui toquent à ta porte et demandent de l'aide parce-que leur maison a été rasée, qu'ils n'ont plus rien.
Si tu as largement de quoi les aider, pourquoi pas, n'est-ce pas ? C'est humain que de les aider.
Maintenant si tu as juste assez de quoi faire vivre ta famille, les accepterais-tu chez toi ? Sachant qu'alors, ta propre famille et celle des voisins seront dans situation terrible.
La réponse est simplement non, tu refuseras l'aide à ces voisins. Tu prioriseras ta propre survie.
Comme beaucoup de pays sûrement si on retranspose ça à notre sujet.
Ce serait clairement le début d'une période sombre, beaucoup de guerres probablement.
Maintenant, hopefully, on en arrivera jamais à là.
Pour moi c'est clair : on ne pourra pas accueillir tout les migrants à l'avenir, c'est pour moi une évidence.
La réponse dans un premier temps est de travailler sur les pays d'origine des migrants. S'il y a la guerre, il faut à tout prix l'arrêter.
S'il y a des problèmes économiques, il faut trouver le meilleur moyens de les aider, afin qu'ils puissent y vivre.
Je suis persuadé aussi qu'à l'avenir, les technologies nous permettront de faire des choses incroyables pour contrer le changement climatique. De toute évidence, tout les pays s'en branlent complètement du changement climatique malheureusement, la Chine par exemple en a strictement rien à branler, comment faire dans ce cas-là ? On ne peut rien y faire.
Je suis optimiste ceci dit au niveau des technologies, on peut construire des îles artificiels, imaginez un pays construit artificiellement (ça part en couille là). Enfin je dis de la merde mais dans tout les cas, les solutions ne sont pas tant sur l'accueil du migrant que sur les solutions pour lui rendre un territoire ou il peut vivre en paix, ou il a des perspectives d'avenir. Je prétends pas avoir des solutions prémachés, c'est un problème tellement complexe que je ne prétend pas donner de solutions miracles, évidemment.
Enfin pour l'accueil du migrant, il faut impérativement les suivre, les aider à s'intégrer. Ceux qui s'opposent à l'intégration doivent être éconduits. Sans remords. Je serais plutôt ferme à ce sujet. Si tu cherches vraiment la survie, évidemment que tu vas accepter de t'intégrer à ton pays d'accueil.
Si la France était à feu et à sang, et que disons, la Lituanie m'offrait l'asile sous reserve que je m'intègre au pays : se conformer à la culture, en apprendre la langue. Entre ça et crever évidemment que je vais faire des efforts pour m'intégrer, et j'en serai très reconnaissant. J'ajoute que s'intégrer à un pays ne veut pas dire renoncer à sa culture, on peut tout à faire s'accrocher à sa culture tout en s'intégrant à son pays d'accueil.
Bref c'est un sujet extrêmement complexe et j'ai peut être dit de la merde, mais ça m'intéresse beaucoup et c'est mon avis basé sur mes experiences et reflexions personnelles