Entre l'arrivée imminente de l'adaptation animée de Banana Fish, l'annonce de la fin de Kamakura Diary et la sortie du tome 8 de celui-ci en ce mois de mai, ça ne me semblait pas une mauvaise idée de créer un sujet sur les œuvres de cette mangaka.
Akimi Yoshida a donc commencé sa carrière vers la fin des années 70, de toutes ses œuvres, seules deux sont pour le moment sorties en France :
Banana Fish, son œuvre phare de 19 tomes (1985-1994) et
Kamakura Diary (commencée en 2006), sa plus récente œuvre en cours qui devrait se terminer en 9 tomes. Le premier est une série d'action tandis que l'autre est une histoire de vie quotidienne.
On peut noter l'existence d'un "Yoshida-verse" : certains personnages se retrouvent dans plusieurs de ses œuvres, en guise de caméo, donnant l'idée qu'ils se passent dans le même univers. On retrouve apparemment brièvement des personnages de Banana Fish dans son manga Yasha, puis c'est un personnage de cette même série qui fait une petite apparition dans Kamakura Diary. Cela ne pose pas de problème de compréhension à la lecture mais tient plus du clin d'œil sympathique !
Banana Fish c'est la rencontre improbable d'un jeune chef de gang new-yorkais et d'un touriste japonais venu aux États-Unis pour aider son oncle journaliste sur un article sur la délinquance juvénile américaine. Ils vont se retrouve mêlés à une affaire de drogue inconnue surnommée "Banana Fish" (inspiré d'une nouvelle de l'écrivain J.D. Salinger) dans l'Amérique des années 80.
Ash et Eiji, les deux protagonistes L'histoire est connue pour ses thèmes durs (guerres de gangs et mafias, violences, drogues, prostitution de mineurs) qui surprennent régulièrement les personnes ayant une image stéréotypé des mangas visant un public féminin (oui, c'est bien un
shôjo, prépublié dans le Betsucomi) mais aussi pour la relation particulière entre ses deux protagonistes et pour sa fin tragique.
En France, le manga avait été édité chez Panini, qui avait fait le choix assez particulier de l'imprimer sur du papier jaune, pour aller avec la couverture jaune vif. Si vous avez l'occasion de trouver des tomes dans des boutiques d'occasion, feuilletez pour voir
Pour fêter les 40 ans de carrière de Yoshida, un anime a été annoncé et le manga a été ré-édité dans une version collector au Japon, à voir si l'événement sera l'occasion pour Banana Fish d'être aussi réédité en France.
L'adaptation est gérée par le studio Mappa, elle sera diffusée à partir de cet été et fera 24 épisodes.
La bande-annonce la plus récente de l'anime
Un changement que je trouve un peu dommage, c'est qu'on quitte les années 80 pour se retrouver à notre époque. Cela, d'après l'équipe de réalisation, afin d'être plus accessible pour un nouveau public. C'est probablement aussi parce que c'est moins compliqué pour gérer les décors. Ce genre d'adaptation avec changement d'époque n'est pas nouveau mais ici le contexte socio-politique et historique de la période était quand même important dans le manga et les technologies actuelles pourraient compliquer la crédibilité ou la logique de certains affrontements. Il y aura probablement d'autres changements donc, notamment puisqu'ils veulent adapter l'histoire entière en 24 épisodes, pour 19 volumes.
On peut aussi s'attrister
de la perte probable de certaines scènes en or, même si c'est moins "important". Malgré mes inquiétudes quand aux choix d'adaptation, je suis curieuse de voir le résultat et de regarder l'anime.
Passons à
Kamakura Diary : L'histoire se passe au Japon, dans la ville de Kamakura, trois sœurs adultes dont le père avait fui la maison avec une autre femme apprennent son décès et par la même occasion le fait qu'elles ont une demi-sœur collégienne et vont lui proposer de venir vivre avec elles, sa mère étant décédée entre-temps.
On suit donc le quotidien de cette famille et de plusieurs habitants de Kamakura qui leurs sont proches. On découvre la ville et ses lieux importants et touristiques avec Suzu la cadette, en même temps que sa nouvelle vie, les rencontres qu'elle fera et les bouleversements dans la vie de ses sœurs.
Le dessin sobre accompagne avec simplicité des moments de vie banale, touchants ou drôle mais aussi des thèmes plus graves autour de la maladie, la mort, le deuil.
En France, les éditions Kana se chargent de publier la série et viennent de sortir le huitième tome, qui sera donc l'avant-dernier. Je me disais au tome 7 que je sentais venir une possible fin et c'est donc bien le cas. J'ai commencé à lire le volume 8 qui continue en effet tranquillement sur cette voix et ça me semble un bon nombre pour achever la série, sans risquer de tirer en longueur. J'attends de lire la fin avec impatience !
Un film japonais basé sur le manga est sorti en 2015, il a été renommé
Notre petite sœur pour sa sortie en France.