Comme l'année dernière je vais décrire pas à pas comment j'ai trouvé les films. C'est l'occasion d'en discuter de montrer nos désaccords et de comparer nos ... nos avis. Vu que j'ai commencé un mois avant de poster le topic ça va faire beaucoup d'un coup, mais je vais essayer par la suite de commenter tous les 4 films vus.
Lost in translation
5. Un film sur le voyage - Tout le monde l'avait l'année dernière dans son watching challenge - 8/10
Il passait juste avant le Prestige sur je ne sais plus quelle chaine. Et je croyais qu'ils étaient tous les deux dans mon Watching Challenge, donc je ne pouvais pas passer à côté même si j'étais bien tenté de regarder le Seigneur des Anneaux qui passent sur une des premières chaines. En définitive j'ai bien fait. Même si le Prestige ne faisait partie que de mes envies, j'ai passé une sacré bonne soirée avec deux films réussis. Pour celui-ci, j'ai presque été choqué dans un premier temps. J'ai eu l'impression d'avoir affaire à un film qui se moquait des cultures étrangères et en l'occurrence de la culture japonaise que j'admire bien que je ne la connaisse que très peu. Du coup, dans les premiers temps du film, j'ai comme eu un goût amer. Un genre de "pas touche au japon". Puis il y a un second temps où on se rend compte qu'on est face à deux personnes qui sont incapables de s'adapter à ce mode de vie et que les Japonais ne les jugent pas alors qu'ils sont chez eux. Nous on les juge ces deux perdus. Ils sont seuls et se trouvent parce qu'ils sont isolés. Ils sont inadaptés et c'est ce qui les rend gauches et drôles. Et notre culture, nos habitudes, nos acquis en deviennent risibles. Le dépaysement est quelque chose que j'ai particulièrement aimé et j'en ai eu donc un bref aperçu. J'ai presque envie de croire que je peux comprendre ce qu'ils ont ressenti. Et ça me touche.
Blade Runner
25. Le premier film du Top 100 des Tops 10 que tu n'as pas vu - Mon Watching Challenge de l'année dernière a comblé pas mal de vide dans ce classement. - 7/10
A l'instar de Ghost in the Shell avec lequel il possède de nombreux points communs, j'ai l'impression d'être passé à côté d'un bon pan du film. Suis-je habitué aux morales prémâchées ? En tout cas j'ai apprécié dans ce film son univers où la Terre est devenue un dépotoir laissé à l'abandon avec ces hommes robots plus vrais que nature à DLC courte. J'ai aimé ce futurisme sombre et triste. J'ai aimé les personnages qu'ils soient réplicants ou humains. J'ai moins aimé le manque d'explication des scènes. Etait-ce à cause d'une mauvaise qualité d'image que j'avais du mal à les mettre bout à bout. Qui était-ce sur cette photo, cette femme allongée sur lit qu'on arrive à apercevoir en se déplaçant virtuellement dans la pièce où elle a été prise ? Zhora, Pris ? Rachel ? Quelqu'un d'autre ?
Apparemment il y avait deux versions qui laissent plus ou moins le doute sur le mystère d'Harrison Ford. Je trouve que celle que j'ai regardé ne laisse guère le choix. Certes il y a des coïncidences troublantes, mais c'est tout. C'est donc un film que j'aurais aimé qu'il rentre plus dans les détails et qui soit moins par moment contemplatif (bien que les paysages et la direction artistique soient exquises).
Mamma mia ! le film
26. Un film dont le nom fait référence à une chanson - 10/10
C'est le film auquel je m'attendais à pas grand chose. Mais bon voilà, il suffit qu'on chante pour que ça touche une corde sensible. Que dis-je ? Vous chantez faux ? Vous chantez des musiques que j'adore ? Vous êtes parfaits ! Vous êtes drôle, délurés et vous fleurez bon la bonne humeur. Vous êtes ma came. C'est marrant de voir Meryl Streep en nymphomane reconvertie en gérante ratée d'un hotel qui pousse la chansonnette et qui se balade en salopette. Voilà. Je sais que beaucoup détestent ce film, mais moi, en rentrant du travail, je n'avais qu'une hâte c'était de voir la suite de ce film que j'avais commencé entre midi et deux.
District 9
30. Un film africain - Déjà entamé l'année dernière. - 7/10
Encore un film sur les extraterrestres. On ne peut pas reprocher à celui-là d'être original et d'utiliser un point de vue sympathique où ce sont les extraterrestres qui essayent de se casser de chez nous et où ils sont vus comme des réfugiés. Néanmoins, j'avais arrêté car j'avais eu du mal à accrocher au chara-design de ces crevettes et au côté fond-foutage ou je ne sais plus comment s'appelle cette technique. Du coup dès qu'on commence à s'arracher les ongles, c'était le moment de la pause et j'avais mis de côté de ce film pour regarder autre chose d'un peu plus joyeux. La seconde moitié était un peu plus intéressante à voir, plus tournée vers l'action.
Comme des bêtes
31. Un film avec un point de vue non-humain - Trop de choix et j'avais pas envie de réfléchir. - 6/10
Comme prévu, c'était pas très réfléchi, mais je m'attendais à nettement pire aux vues des notes mises par mes éclaireurs et par le reste des utilisateurs de SensCritique. Alors oui, c'est pas non plus folichon, mais cela aurait pu être rempli de tours de passe-passe à l'américaine. J'aime bien les stéréotypes sur les animaux, car ils sont vrais. J'y préfère Zootopie qui est sorti en même temps, mais je trouve qu'il faut quand même pas le couler ce film.
Les évadés
37. Un film où des personnages regardent un film - Il a une très bonne note, une bonne réputation, et puis il y a Morgan freeman. - 10/10
Film très intéressant. En tout point, bien calibré bien qu'on puisse reproché un titre français un peu trop évocateur bien qu'il ne soit pas tout à fait vrai au premier plan ou vrai dans un plan trop lointain pour qu'il puisse divulguer la fin. Le titre anglais lui aussi suppose des choses et ne sont pas tout à fait vraies non plus. dans tous les cas c'était un vrai délice et je le reregarderai avec plaisir.
Une Histoire sans Fin
38. Un conte philosophique - Celui-là je voulais absolument le caser. - 9/10
Je n'ai pas été déçu. J'avais peur de me retrouver avec un vieux fantasme de gosse qui n'aurait pas réussi à atteindre mon coeur tout racorni d'adulte débutant. Mais non. Pile poil, ça fait son chemin là où il faut en prenant les vieux rêves et les souvenirs des bons livres qui m'ont transporté dans de nouvelles aventures, m'ont fait changé de vie. Les effets ne se comparent pas à ce qu'on peut avoir maintenant, mais ils sont quand même d'une splendeur et d'une intensité qui feraient pâlir bon nombre de films. Il est quand même sorti six avant ma naissance. Comme disait une critique que j'ai vaguement vue : je ne regrette qu'une chose, c'est de ne pas avoir pu profiter de ce film en tant qu'enfant. Je l'ai vécu en tant qu'adulte, mais j'aurais aimé avoir en plus le souvenir impérissable qu'il m'aurait laissé. Là j'y ai vu des fautes, des raccourcis malencontreux, mais si peu nombreux que c'est quand même impressionnant.
Mars Attack
43. Un film qui parodie un genre - Déjà entamé dans un car dans une des rares fois où j'ai fait du sky. - 7/10
En fait j'en avais vu plus long que ce que je pensais puisque le seul souvenir que j'en avais c'était les derniers instants vus du films, c'est à dire le moment où la grand-mère débranche son casque audio. Pour le reste, j'avais pratiquement tout oublié. J'en avais gardé un souvenir étrange mêlé de crainte et d'humour. Aujourd'hui j'ai pu savourer tous les traits d'humour et le côté parodique de ce film et surtout j'ai apprécié le casting. J'étais au CM2 et je n'y connaissais rien et j'ai pu apprécier le chemin parcouru depuis. Au fur et à mesure du générique j'étais en mode "Ah ?! C'est Tim Burton le réalisateur ? Il y a Jack Nicholson dans le film (à refaire pour Glenn Close, Pierre Brosmann, Sarah Jessica Parker, Michael J. Fox, Nathalie Portman...) ? Sans m'enorgueillir, je me suis quand même félicité du chemin parcouru et regarder ce film pratiquement une deuxième fois était alors totalement savoureux.
Jesus Camp
45. Un documentaire sur un sujet qui ne t’intéresse pas d'habitude - Quel bon thème de merde. Un documentaire, déjà c'est chiant. Mais sur un thème qui t'intéresse pas. Double peine. - 6/10
Difficile de juger ce documentaire sans juger le sujet. Alors oui ça parle de quelque chose d’exécrable. C'est poussé à l'extrême. C'est odieux et ça fait peur. Cela semble tellement horrible que l'on ne peut pas s'empêcher de penser que c'est un documentaire orienté politiquement, quitte à tricher. Et pourtant, à chaque intervention du personnage principal à savoir cette Becky, on se rend compte que non. Elle creuse elle-même sa tombe. Elle est folle et entraine des enfants avec elle. Je me suis amusé à savoir ce qu'était devenu ses enfants, il n'y avait rien de sensationnel.
Encore une fois, alors que j'essaye de critiquer le documentaire, j'en reviens au sujet. Alors oui, on peut parler du sujet pour son originalité, pour son besoin d'être montré. Mais le documentaire en soit n'est pas exceptionnel. Voilà. En plus, on a rarement vu autant de placements de produits dans un documentaire qui dénonce le capitalisme américain. Enfin, non, qui dénonce un mouvement d'idée qui dénonce le capitalisme américain.
Sully
48. Un film dont le réalisateur avait plus de 80 ans à sa sortie - C'est pas évident à trouver. - 6/10
Ce n'est pas un film qui me marquera. Concrètement, c'est un biopic sans réel intérêt. Alors oui, il a réussi un exploit. Mis à part ça c'est un homme ordinaire qui nous interpelle pas spécialement. Là où j'espérais avoir un peu de plaisir à regarder le film, c'était dans la recherche de la vérité, dans la mise en doute de la confiance, dans la perte de la confiance en soi. Tout ceci est presque effleuré et fade et amené par un Tom Hanks éteint. On a l'impression que le film a amené l'histoire tirée de faits réels jusqu'où il pouvait creuser et que malheureusement cela ne va pas beaucoup plus loin.