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Bibliothèque d'Aki

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Fenrin:
C'est bien mieux sans le style théâtre pour les dialogues, tu as bien rectifié le tir à ce niveau là. Tu as même apporté naturellement un peu plus de descriptions du coup, je trouve, même s'il est assez hasardeux d'en juger sur un texte court.
Le sentiment de Cremia qui veut juste que tout se cauchemar se termine est plutôt bien retranscrit.

Ça appelle une suite tout ça.

Aki:
Je suis contente que ça vous plaise; j'ai l'impression que le retour du "Journal de Cremia" vous a plu, et j'ai même pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Pour le style théâtral je vais essayer de réduire le nombre de dialogues, même si le texte doit être plus court. Je pense poster mes textes par 2, avec du "Journal de Cremia" et de "L'école des Kokiris" comme ça vous pouvez lire ce qui vous plaît. Donc il y aura une suite, et j'ai fais exprès de couper au moment le plus intéressant. Donc à bientôt pour une suite!

Aki:
Bon voilà la suite du Journal de Cremia, je sais pas trop combien il reste de chapitres pour arriver à la fin, mais si j'ai le temps je posterai un autre chapitre tout à l'heure, vu que celui-ci est relativement court.

(Cliquez pour afficher/cacher)                                                                                                  Journal de Cremia:

Je ne savais pas de quel côté arrivaient les bruits de pas, mais, je ne pouvais pas bouger. Ça n'était pas un cauchemar, les sensations étaient bien trop réelles. Je restais figée sur la même heure, mon coeur battait très fort et je tremblais. Qui ça pouvait bien être?

Le vent estival avait disparu en même temps que ma joie, et maintenant j'étais plongée dans un néant glacial avec devant moi une lumière terrifiante, et en accompagnement des pas qui ne cessaient jamais. Pour une fois, je ne pensais pas à ma sœur, je ne pensais pas à Anju, ni à aucune personne que je connaisse, je pensais seulement à moi, pour la première fois de ma vie.

Hier matin, j'étais en train de me questionner par rapport aux choses que j'avais caché à Romani. Hier midi, j'étais en train de jouer à cache-cache avec elle. Hier après-midi, j'étais en train de livrer mes cuvées Romani. Hier soir, j'étais en train d'accueillir des amies. Et cette nuit, j'étais en train de me remémorer tous les moments de ma vie. J'ai l'impression que ces événement se sont passés dans une autre vie. 

J'entends de plus en plus les bruits. Que dois-je faire? Rien, je pense. J'ai plus le temps. Relativisons! Qui pourrait bien venir dans un lieu si désert en ce moment? Personne, mais pourtant j'entends des bruits.... Pas sûre que ça m'aide! Je suis fatiguée... J'ai des vertiges...

Une ombre? Je la voyais de plus en plus, elle approchait, mais pourtant je n'arrivais pas à voir le visage.

< Qui es-tu? >

Aucune réponse.

< Tu es une illusion? >

Un petite rire, mais je n'arrivais pas à voir ses lèvres bouger.

< J'ai besoin d'aide! >

Et devant le satellite qui brillait comme une étoile, les deux ombres plongées dans les ténèbres étaient bercées par une mélancolie estivale. C'était une terrifiante nuit d'été.   
                                                                                                                                                                                    AKI

Aki:
Bon, voilà la dernière partie du "Journal de Cremia". Je vais aussi donner mes comptes rendus sur les fics. Et j'ai aussi mis une fic des Bombers que j'avais écrite y a quelques temps mais que je voulais pas poster, du coup, je vais quand même le faire, parce qu'après j'arrête aussi cette fic et "L'école des Kokiris". Et je vais un peu arrêter de poster et réfléchir à une prochaine fic. Bonne lecture. (Puis, j'ai fais un intégrale du Journal de Cremia, si vous voulez tout lire d'un coup).

(Cliquez pour afficher/cacher)                                      Journal de Cremia:

< Alors? C'est comme dans les contes, tu es le fameux héros qui vient sauver le peuple?
- Je pense qu'on peut me considérer comme un héros, mais je ne sais pas si je peux sauver des gens.
- Qu'est-ce-qu'il s'est passé?
- Tu veux vraiment savoir? >

Il avait relevé sa tête, je voyais enfin son visage. Ses traits étaient fins et ses grands yeux bleus étaient habités par un regard angoissé et instable. J'avais l'impression de toujours l'avoir connu sans jamais l'avoir vu.

< Oui. >

Nous étions allés nous asseoir sur l'herbe fraîche, je m'habituais aux sensations de ce monde chaotique.

< Présentes-toi, s'il-te-plaît.
- Je m'appelle Link, c'est la seule chose que tu dois savoir. Et toi?
- Je m'appelle Cremia, et j'ai une petite sœur qui s'appelle Romani. Je veux savoir ce qu'il s'est produit!
- Tu te souviens de quelques petites choses?
- Je me souviens de la journée que j'ai passé hier. Mais tous les autres jours sont flous.
- Cremia, j'ai quelque chose à te dire.
- Oui?
- Je veux que la Lune tombe.
- Tu sais, moi aussi, je veux qu'elle tombe!
- Je ne pense pas que se soit pour les mêmes raisons. J'empêche sa chute à longueur de temps et c'est très fatiguant. Je sais que derrière elle tombera peut-être. On m'a donné une responsabilité, mais je ne pense pas que je puisse porter un tel poids. La seule solution est qu'elle tombe.
- Dis-moi, elle n'a pas changé de taille?
- Tout à l'heure, elle allait s'écraser, j'ai donc un peu retarder sa chute. Tu t'es réveillée et tu n'as rien oublié. Alors, que si j'avais vraiment empêcher sa chute, tu ne te souviendrais de rien. Donc, elle n'a pas changé de taille.
- Tu vas vraiment la faire tomber?
- Oui. Ma force n'est pas infinie. Je suis seulement un garçon qui aimerait se prêter aux mêmes activités que tous les autres, et on me donne la vie de plusieurs personnes entre mes mains. Ceux qui voulaient fuir sont déjà partis et les autres sont restés. J'imagine que c'est un choix volontaire. Donc, la Lune va s'écraser.
- Non! Je ne suis pas prête! Il me reste un tas de choses à faire avec ma sœur! Il faut qu'Anju se marie. Et il faut que je vende encore beaucoup de cuvées!
- Tu voulais bien qu'elle tombe?
- Oui, mais je ne veux plus! Puis, c'est égoïste de ta part! Sous prétexte que tu es fatigué, tu veux sacrifier la vie de plusieurs personnes!
- Tout ne dépend que de moi. Tu peux encore partir si tu veux.
- Elle va tomber dans combien de temps?
- Quelques minutes.
- Non! >

Les échos se propageaient. Mes paroles étaient mêlées à des sanglots. Une douce agitation venait balayer les feuilles qui rendaient le paysage vivant. Le paisible été que j'avais connu s'était transformé en terrible automne. J'avais pu ressentir les pires émotions en quelques heures. Toutes mes idées étaient mélangées. "Quelques minutes", cette phrase m'avait faire peur, elle était si courte et si complète.

< Tu es bien silencieuse.
- Tu veux que je dise quoi?
- Passe du temps avec Romani, moi je dois partir de toute façon. Il faut que je dise au revoir à Taya.
- Au revoir, je vais rester seule.
- Au revoir, il ne reste qu'une minute. >

Une minute. Une minute? C'est ma dernière minute. Je ne me l'imaginais pas comme ça. Je suis censée faire quoi? Je vais monter leur dire au revoir.

< Au revoir, les amies!
- Quoi, dit Anju?
- La Lune va s'écraser dans une minute, ne posez pas de questions, savourez juste les dernières secondes.
- Grande sœur?
- Je t'aime, Romani! >

Et au milieu des mots que j'avais enfin réussi à prononcer, les cris que murmurait la Lune, résonnait à travers le ranch. Le temps avait cessé de s'écouler.

< Adieu. >                                               
                                                                                                                                                                                               AKI
(Cliquez pour afficher/cacher)                             Les Bombers sèment la terreur:

Jim- Mr. Le Maire! Je suis énervé! Nous, les Bombers, nous n'avons aucun droit!
Mr. Le Maire- Mon petit, j'ai d'autres choses plus importantes à faire. Vas jouer avec tes copains...
Jim- QUOI? Je vous assure, votre ville va aller très mal, très très mal...
Mr. Le Maire- Oui, oui, c'est ça.
Jim- Faites attention.... Venez les gars!

Dans la cabane:

Bombers 4- Pour le coup, tu t'es pas défendu.
Jim- Vous savez ce que ça veut dire?
Tous les autres Bombers- Non!
Jim- Ça veut dire que la guerre entre les Bombers et Le Maire est déclarée!
Bombers 2- C'est quoi ton plan?
Jim- Il y aura plusieurs ennemis à affronter, mais nous hisseront notre drapeau le plus haut possible, et tous les gens le verront les illuminer! Pour ça, direction le bazar!

Une fois au bazar:

Vendeur- Vous voulez un jouet?
Jim- Des flèches et un arc.
Vendeur- On me l'a jamais faite celle-là! Vous ne m'inspirez pas confiance, il va me falloir un adulte avec vous.
Bombers 5- Pourquoi?
Vendeur- Il ne faut jamais donner d'armes à un groupe d'enfants.
Bombers 2- (en chuchotant) Jim, j'ai un plan, on part!

Dehors:

Jim- Oui?
Bombers 2- On va prendre Anju comme adulte!
Jim- T'es pas bête, en fait!

A l'auberge:

Anju- Bienvenue à l'auberge, vous pouvez....? Partez!
Jim- On vient pas pour t'embêter, juste pour te dire qu'on a vu Kafei, sur un banc qui pleurait.
Anju- QUOI?
Jim- Il disait qu'il voulait un arc et des flèches.
Anju- Oh....
Jim- Il voulait réaliser son rêve d'enfant... Nous qui avons la main sur le coeur, on a voulu l'aider, mais une fois au bazar le vendeur ne nous pas laissé acheter ce qu'il voulait...
Anju- Maman! Je pars!
Bombers 3- Ouai!

Au bazar:

Vendeur- Bonjour, madame!
Anju- Bonjour, je viens pour acheter un arc et des flèches...
Vendeur- Les enfants passent par tout les moyens pour demander des cadeaux.
Anju- ?
Vendeur- Quoi qu'il en soit, voilà vos achats!

Anju- Tenez, allez lui donner ça, il ne veux pas me voir je pense....
Bombers 2- Ok, on y va!

Dans la cabane:

Jim- Elle est tellement bête! Bon, je me suis fait mal à la main donc je ne peux pas tirer... il y a quelqu'un qui sait tirer ici? .... Personne?
Bombers 4- Je crois que je connais quelqu'un qui sait ultra-bien tirer!
Bombers 2- Elle s'appelle Romani!
Jim- Direction le ranch!

Une fois au ranch:

Tous les Bombers- Romani! Romani!
Romani- Comment ils me connaissent? Bonjour!
Bombers 5- Viens en ville.
Romani- J'aimerais bien, mais Cremia ne veut pas que j'y aille.
Jim- Bah, viens en douce, on a besoin de toi!
Romani- Contre?
Bombers 4- 500 rubis et un arc avec plein de flèches.
Romani- Ok.

Sur le chemin:

Romani- C'est pour quoi, en fait?
Bombers 2- Tu vas viser des flèches dans le bureau du Maire, sur les fenêtres, sur le sol, dans sa bibliothèque et tout, et nous pendant ce temps on va voler des dossiers.
Romani- C'est bien dangereux; bon, il me faut un déguisement.
Jim- J'ai normalement un déguisement de Kafei dans mon sac.... tiens prends-le.

Une fois chez Le Maire:

Jim- NOS DROITS! NOS DROITS! LES BOMBERS, LES MEILLEURS!
Romani- La vitre! Je l'ai eu du premier coup!
Bombers 3- Un dossier sur la construction du nouvelle chambre pour l'auberge? C'est pris!

10 minutes plus tard:

Jim- C'est bon. On pars! AH!
Mr. Le Maire- Vous faites quoi ici?
Bombers 4- On est venus piquer nos droits dans vos dossiers, mais ensuite il se sont échappés par la fenêtre et enfin quand on les a attrapés, ils ont courus partout dans votre bureau.
Mr. Le Maire- Soldat!
                                                                                                                                                                              AKI
 
(Cliquez pour afficher/cacher)                                                                  Journal de Cremia: L'intégrale

 
   Je pense que c'est la fin, elle est devenue tellement terrifiante. Elle nous regarde avec de grand yeux et elle ouvre sa bouche, elle est menaçante. Je suis triste, non pas parce que je vais mourir (si, quand même un peu) mais surtout pour ma sœur, j'ai l'impression de lui cacher quelque chose, mais c'est pour son bien. Il est huit heures du matin, le ciel est bleu, mais d'un bleu étrange. Il n'est pas d'un bleu joyeux, c'est un bleu maussade. C'est le ciel que j'ai vu quand mes parents sont morts, je suis livrée à la même destinée qu'eux.

 Romani: < Cremia! On peut aller jouer à cache-cache dehors?
 Cremia:    Romani, tu m'as fait peur! Euh, je... (je n'arrive pas à la regarder dans les yeux) suis occupée!
 Romani:    T'es méchante! Moi je m'ennuie, toute seule, pourquoi tu ne m'autorises pas à aller au Bourg-Clocher?
 Cremia:     Tu es trop jeune pour te balader en ville, puis tu risques de te perdre. Tu n'es pas encore une adulte. >
 Romani: * Grimace *

 12h:

  Elle est devenue encore plus grosse. La plupart des gens on déjà fui. Mais, où puis-je bien aller? Mes livraisons de lait ne doivent pas être retardées par une rumeur aussi bête que celle-là! Là, j'essaie de me convaincre toute seule. Mais, c'est peut-être la dernière fois que je peux passer du moment avec elle. Je vais jouer à cache-cache, ma dernière journée doit être bien, n'est-ce-pas?

 Cremia: < ROMANI! Je veux bien jouer avec toi à cache-cache!
 Romani:   C'est le fait de boire trop de cuvée qui te rends comme ça, mais moi ça me va. Je compte la première! >
 
   En ce moment, chaque geste de ma vie est compté; le temps a pris une place folle dans ma vie, tout est chronométré. Quoi qu'il en soit, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas amusée comme ça, oui, très longtemps!

  15h:

  Elle continue, on dirait qu'on zoome de plus en plus sur elle. On distingue tellement bien les cratères, on voit aussi toutes les nuances de gris qu'il y a à sa surface. Ma livraison de lait va bientôt partir, le Bourg-Clocher sera vide. Mais, les gens qui ont un poste important ne peuvent pas quitter la ville, donc le Bar Laitier ne sera pas fermé, normalement.
 Bon, en selle! Pas le temps, de se rabattre sur des choses si futiles!
 
 * Une fois au Bourg-Clocher *
   Oui, j'avais raison, c'est désertique. Alors, je vais décharger tout ça. Hop, direction le Bar Laitier!
 
  Cremia: < Bonjour, monsieur!
   Gérant:   Ah, bonjour. Tu n'as pas fui, ma petite?
   Cremia:  Non, ça m'est totalement égal qu'elle tombe! Tenez, de la cuvée Romani toute fraîche!
   Gérant:   Tu ne changeras pas décidément! Et bien, elle m'a l'air bien bonne celle-là! >

    18h:

   Les couleurs des ténèbres peignent peu à peu le ciel. Et, je crois savoir qui est le peintre. Bon, je dois établir une liste de toutes les choses que j'aimerais faire avant qu'elle tombe.

 1- Rester avec ma sœur afin qu'on discute beaucoup.
 2- Revoir Anju et la consoler.
 3- Reboire de la cuvée Romani (elle avait raison, j'en raffole!)
 4- Écouter la nouvelle chanson des Indigo-Go.
 
Et c'est tout, enfin, c'est déjà beaucoup :)!
 
 Tiens, Anju m'a envoyé une lettre?

Chère Cremia,
   
    Kafei n'étant toujours pas revenu, et bien, je voulais venir m'installer chez toi avec ma mère et ma grand-mère. Tu as vu, elle a grossi! C'est peut-être étrange ce que je vais dire, mais ça fait un magnifique spectacle dans le ciel! On pourra l'observer tous ensemble.
                                                                                                                      A tout à l'heure!

Oh, la pauvre! (Euh, voici la réaction de Cremia, la mienne serait juste un peu plus violente; POURQUOI EST-CE QU'ELLE S'INVITE?)


  20h:
 
   Anju: < Bonsoir, Cremia et Romani!
   Mère et Grand-mère: Bonsoir, bonsoir!
   Romani et Cremia: Bonsoir et bienvenue.
   Cremia:  Vous pouvez aller posez vos bagages en haut. >

 00h:

 Je ressens des secousses au sol!

  Anju: < *Pleure* Pourquoi je ne suis pas allée l'attendre? Je suis sûre qu'il serait revenue! A présent, je suis restreinte à ne plus le voir!
  Mère d'Anju: Ne t'en fais pas, je pense plus que ce garçon ne voulait pas te voir! D'ailleurs, où est passée Romani?
  Cremia: Dehors! >
Et j'ai vu Romani assise sur une caisse bougeant violemment sa tête.
  Romani: <...
  Cremia:  Désolé.
  Romani: Désolé?
  Cremia: De ne pas t'avoir dit la vérité... Je voulais te protéger, mais je ne me suis pas comportée comme une adulte...
  Romani: Ce n'est pas un problème. Je le savais. Tous les soirs, je voyais des bonhommes qui tombaient du ciel, ils essayaient de voler les vaches. C'est pour ça, que je me suis entraînée à l'arc.
  Cremia: Papa et maman serait fiers de voir comment leur petite fille est devenue forte! Et moi, je suis contente de t'offrir ce cadeau!
   Romani: C'est le masque que tu as promis de m'offrir lorsque que je deviendrais une adulte!
  Cremia: Oui, maintenant j'ai fait tout ce que j'avais à faire.... OUAH! Elle bouge fort!
  Romani: Je t'adore.... >

5 minutes avant:

 Cremia: < ROMANI! ROMANI! Réveilles-toi!
 Anju: Qu'est-ce-qui se passe?
Grand-mère: Je n'ai pas fini de te raconter l'histoire de...
 Mère: On verra ça plus tard! >
 
 Et, j'étais tellement stressée que je ne voyais plus rien, je n'entendais plus aucun son, je sentais juste une main , celle de ma sœur...

Mes mains étaient lourdes, mon souffle était agité et je voyais flou. Le doux vent estival faisait danser mes cheveux.

Romani était déjà réveillée, ses pupilles étaient toutes petites, elle avait dû avoir peur. Je n'avais pas pu réagir, j'avais l'impression que mon corps était paralysé. Peu de temps après, tout le monde s'est réveillé; on ne s'est pas adressé la parole, on a passé quelques minutes à regarder toutes les poussières qui virevoltaient à côté de nous. Ça devait être un rêve. C'était sûrement un rêve. C'était forcément un rêve. Tant de questions étaient venues occuper mon esprit que je dis:
< Qu'est-ce-qui s'est passé? >
Les quelques secondes après ma question avaient été longues, très longues. Personne n'avait de réponse à donner, parce qu'à moins d'un miracle, ce que je vivais là s'appelait un rêve ou bien un cauchemar.
 
 Dans cette situation, il n'y avait deux choix possibles, soit la Lune avait retrouvé sa taille et son visage, soit elle était restée comme les trois derniers jours.

<Kafei, murmura Anju, où es-tu?
-Ça sert à rien de rester ici, ai-je dis d'une voix tremblante. On peut faire un milliard de choses et on va rester là à contempler je ne sais quoi! Moi je vais dehors!

Qu'est-ce-qui m'as pris? Je ne me sentais pas bien. Et d'un coup, j'ai levé les yeux. Ils étaient à la recherche de cet astre qui était à l'origine de tous mes problèmes récents. Je courais du regard dans cette immense plage lumineuse. Puis, d'un coup, je l'ai vu....
avec ses grands yeux, sa bouche ouverte et tous ses cratères... elle était là.

<STOP!>

C'était la seule chose que j'avais trouvé à dire. J'en avais marre. C'était horrible, je voulais que la Lune tombe pour de bon. Entre ces trois derniers jours qui n'avaient pas été de tout repos et les millions de choses que j'ai caché à Romani, la solution était là.

Puis d'un coup, des bruits de pas vinrent casser ce silence paniquant... je ne me retournais pas, je ne criais pas, je ne respirais pas, le temps semblait s'être arrêté.... puis d'un coup....                                       

Je ne savais pas de quel côté arrivaient les bruits de pas, mais, je ne pouvais pas bouger. Ça n'était pas un cauchemar, les sensations étaient bien trop réelles. Je restais figée sur la même heure, mon coeur battait très fort et je tremblais. Qui ça pouvait bien être?

Le vent estival avait disparu en même temps que ma joie, et maintenant j'étais plongée dans un néant glacial avec devant moi une lumière terrifiante, et en accompagnement des pas qui ne cessaient jamais. Pour une fois, je ne pensais pas à ma sœur, je ne pensais pas à Anju, ni à aucune personne que je connaisse, je pensais seulement à moi, pour la première fois de ma vie.

Hier matin, j'étais en train de me questionner par rapport aux choses que j'avais caché à Romani. Hier midi, j'étais en train de jouer à cache-cache avec elle. Hier après-midi, j'étais en train de livrer mes cuvées Romani. Hier soir, j'étais en train d'accueillir des amies. Et cette nuit, j'étais en train de me remémorer tous les moments de ma vie. J'ai l'impression que ces événement se sont passés dans une autre vie. 

J'entends de plus en plus les bruits. Que dois-je faire? Rien, je pense. J'ai plus le temps. Relativisons! Qui pourrait bien venir dans un lieu si désert en ce moment? Personne, mais pourtant j'entends des bruits.... Pas sûre que ça m'aide! Je suis fatiguée... J'ai des vertiges...

Une ombre? Je la voyais de plus en plus, elle approchait, mais pourtant je n'arrivais pas à voir le visage.

< Qui es-tu? >

Aucune réponse.

< Tu es une illusion? >

Un petite rire, mais je n'arrivais pas à voir ses lèvres bouger.

< J'ai besoin d'aide! >

Et devant le satellite qui brillait comme une étoile, les deux ombres plongées dans les ténèbres étaient bercées par une mélancolie estivale. C'était une terrifiante nuit d'été. 


< Alors? C'est comme dans les contes, tu es le fameux héros qui vient sauver le peuple?
- Je pense qu'on peut me considérer comme un héros, mais je ne sais pas si je peux sauver des gens.
- Qu'est-ce-qu'il s'est passé?
- Tu veux vraiment savoir? >

Il avait relevé sa tête, je voyais enfin son visage. Ses traits étaient fins et ses grands yeux bleus étaient habités par un regard angoissé et instable. J'avais l'impression de toujours l'avoir connu sans jamais l'avoir vu.

< Oui. >

Nous étions allés nous asseoir sur l'herbe fraîche, je m'habituais aux sensations de ce monde chaotique.

< Présentes-toi, s'il-te-plaît.
- Je m'appelle Link, c'est la seule chose que tu dois savoir. Et toi?
- Je m'appelle Cremia, et j'ai une petite sœur qui s'appelle Romani. Je veux savoir ce qu'il s'est produit!
- Tu te souviens de quelques petites choses?
- Je me souviens de la journée que j'ai passé hier. Mais tous les autres jours sont flous.
- Cremia, j'ai quelque chose à te dire.
- Oui?
- Je veux que la Lune tombe.
- Tu sais, moi aussi, je veux qu'elle tombe!
- Je ne pense pas que se soit pour les mêmes raisons. J'empêche sa chute à longueur de temps et c'est très fatiguant. Je sais que derrière elle tombera peut-être. On m'a donné une responsabilité, mais je ne pense pas que je puisse porter un tel poids. La seule solution est qu'elle tombe.
- Dis-moi, elle n'a pas changé de taille?
- Tout à l'heure, elle allait s'écraser, j'ai donc un peu retarder sa chute. Tu t'es réveillée et tu n'as rien oublié. Alors, que si j'avais vraiment empêcher sa chute, tu ne te souviendrais de rien. Donc, elle n'a pas changé de taille.
- Tu vas vraiment la faire tomber?
- Oui. Ma force n'est pas infinie. Je suis seulement un garçon qui aimerait se prêter aux mêmes activités que tous les autres, et on me donne la vie de plusieurs personnes entre mes mains. Ceux qui voulaient fuir sont déjà partis et les autres sont restés. J'imagine que c'est un choix volontaire. Donc, la Lune va s'écraser.
- Non! Je ne suis pas prête! Il me reste un tas de choses à faire avec ma sœur! Il faut qu'Anju se marie. Et il faut que je vende encore beaucoup de cuvées!
- Tu voulais bien qu'elle tombe?
- Oui, mais je ne veux plus! Puis, c'est égoïste de ta part! Sous prétexte que tu es fatigué, tu veux sacrifier la vie de plusieurs personnes!
- Tout ne dépend que de moi. Tu peux encore partir si tu veux.
- Elle va tomber dans combien de temps?
- Quelques minutes.
- Non! >

Les échos se propageaient. Mes paroles étaient mêlées à des sanglots. Une douce agitation venait balayer les feuilles qui rendaient le paysage vivant. Le paisible été que j'avais connu s'était transformé en terrible automne. J'avais pu ressentir les pires émotions en quelques heures. Toutes mes idées étaient mélangées. "Quelques minutes", cette phrase m'avait faire peur, elle était si courte et si complète.

< Tu es bien silencieuse.
- Tu veux que je dise quoi?
- Passe du temps avec Romani, moi je dois partir de toute façon. Il faut que je dise au revoir à Taya.
- Au revoir, je vais rester seule.
- Au revoir, il ne reste qu'une minute. >

Une minute. Une minute? C'est ma dernière minute. Je ne me l'imaginais pas comme ça. Je suis censée faire quoi? Je vais monter leur dire au revoir.

< Au revoir, les amies!
- Quoi, dit Anju?
- La Lune va s'écraser dans une minute, ne posez pas de questions, savourez juste les dernières secondes.
- Grande sœur?
- Je t'aime, Romani! >

Et au milieu des mots que j'avais enfin réussi à prononcer, les cris que murmurait la Lune, résonnait à travers le ranch. Le temps avait cessé de s'écouler.

< Adieu. >                                               
                                                                                                                                                              AKI
(Cliquez pour afficher/cacher)Du coup, j'ai commencé en janvier une fic qui s'intitule "Le journal de cremia: Le dernier jour avec Cremia" et ça m'avait beaucoup plu. Bon, maintenant je sais plus trop quoi faire avec Le journal de Cremia, et je considère que j'ai exploré à peu près tout ce qu'on pouvait faire niveau retournement de situation. Donc mon avis, déjà j'ai essayé de m'amuser niveau lyrisme (j'espère que j'en ai pas trop fait non plus). Et j'ai eu un gros souci, en fait, je veux vraiment faire ressentir des émotions dans ces fics, et j'ai l'impression (en tout cas pour la dernière) que y a pas vraiment d'émotions ressenties par le lecteur (après il est compliqué de se mettre à la place de l'auteur, du lecteur et du personnage). Sinon, j'ai bien aimé, j'ai vraiment essayé de décrire les scènes avec un peu de précision. Je voulais pas trop que l'histoire aille dans tous les sens. Bref, c'est une histoire finie, et voilà.

Alors, à présent, je vais parler de toutes les autres fics. J'ai commencé à écrire la fic de L'école des Kokiris avec une volonté de faire pleins de fics, et à ce moment là, j'ai fait une grosse erreur, j'ai préféré la quantité à la qualité. Alors, mes écrits étaient assez mauvais, les blagues étaient assez forcées, puis les fics se ressemblaient beaucoup. Donc, ça m'a vraiment dérangé d'écrire ça. La fic n'est pas en attente, elle est annulée. C'était une idée à développer, mais juste en une ou deux fics.
Passons à l'histoire sur Les Bombers, alors je l'ai posté parce que j'aime pas avoir des fics qui n'ont pas été postées dans mes dossiers et, ça m'étonnerait, mais si il y a des personnes qui ont bien aimé la première, bah je donne la deuxième et la dernière. Pareil, que pour L'école des Kokiris, l'humour est assez forcé, et je pense que ça se sent. Après pour les histoires sur Mido et Link, pareil j'ai fais le nombre qu'il fallait, je me suis bien amusée à les écrire, mais sans plus. Et finalement, la Lettre de Zelda, bah, c'est assez court, je pense pas que je vais recommencer à écrire quelque chose dans le genre, mais ça va.

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