Communauté > Littérature, Fictions
Les histoires d'Aélia
Aélia:
Chaud cette galerie pas du tout active avec une artiste qui a été inscrite aux PZAwards dans la catégorie « Meilleur écrivain » malgré ça...
Il faut remédier à ce problème immédiatement. Et pour ça, rien de tel que deux petites nouvelles sur Zelda.
La première parle de Dark Link d'OOT. Je l'ai écrite entre novembre et décembre dernier parce qu'une personne me l'avait demandé, et si dans un premier temps j'ai eu un max d'inspiration, la suite a été beaucoup plus compliquée car j'ai longtemps hésité pour les temps que je devais utiliser, et je ne savais pas comment conclure mon texte. Au final, je le trouve brouillon et flou, mais j'espère qu'il vous plaira quand même. ^^
La deuxième, parlant de Link de TP et de bien d'autres, été débutée en mai 2017 pour être terminée en janvier 2018. Presque un an pour le finir alors qu'il est relativement court :oups:. Mais il faut dire que pendant deux mois, de mai à juillet, mon texte se limitait au un et demi premier paragraphe car il me semble que je n'avais pas d'inspiration. Mais je doute tout de même de ce fait, et je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai autant galéré, j'ai pourtant le souvenir d'avoir toujours eu mon idée bien en tête. (Il y a une phrase illogique dans ce que je raconte, mais j'ai la flemme de la corriger. :oups:)
Sinon, vous n'imaginez pas le manque d'enthousiasme que j'ai eu pour la dernière relecture de ce texte.
Petit résumé pour vous donner envie : (Cliquez pour afficher/cacher)Lors de l’affrontement final au château d’Hyrule, Ganondorf possède soudainement le corps de la princesse Zelda, dans l’espoir de faire souffrir le jeune héros Link. Mais ce dernier, n’ayant aucune affection pour la jeune femme, se rit de la tactique de son ennemi et ses souvenirs divaguent alors à travers ses diverses réincarnations et la toute première Zelda, ainsi que sa relation avec toutes ses descendantes.
A part ça, comme dit plus haut, ça fait longtemps que je n'ai pas posté dans ma galerie. Comme je suis en vacances depuis environ un mois désormais, j'ai eu et j'aurais l'occasion d'écrire énormément, alors prions pour que je sois plus active ici – mais surtout que j'ai le courage de tout partager. x)
Bonne lecture. ^^
1er texte :
(Cliquez pour afficher/cacher)Nous ne sommes pas ennemis
Je me souviens qu’à ma naissance, la seule chose que j’ai ressenti, ce fut la douleur. J’ai eu l’impression qu’on m’arrachait une partie de moi-même.
A ma mort, au contraire, il n’y avait rien. Rien. Pas de douleur, pas de souffrances. Pas d’émotions. Juste un grand vide. Comme s’il me manquait quelque chose. Et pourtant ça a été violent : ce fut un coup d’épée dans le ventre qui mit fin à ma vie.
Ma vie… En ai-je seulement vraiment une ? Je ne me suis jamais senti vivant. Je n’ai jamais ressenti d’émotions, mais juste un grand sentiment de vide persistant. En fait, je pense que je ne suis même pas vraiment en vie. Cela expliquerai sans doute pourquoi après ma mort, je me suis réveillé à nouveau…
Quand j’ai ouvert les yeux après mon trépas, j’étais encore dans cette salle sombre et humide. Cependant l’illusion qui la décorait avait disparu, et les portes qui me retenaient prisonnier étaient ouvertes. Toutes. Toutes les portes de ma prison étaient ouvertes.
Je me suis alors dit que c’était l’œuvre de mon assassin, cet individu qui me ressemble étrangement et que je dois absolument retrouver.
Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais je me sens lié à lui par une force inimaginable. Dès que je l’ai vu entrer dans ma salle, j’ai ressenti toutes les émotions que le destin m’avait refusées jusque-là. Pour la première fois je me suis senti vivant.
Quand les portes de ma prison se sont ouvertes, je suis resté caché derrière l’unique arbre que je n’avais jamais vu ; mon instinct m'avait crié de le faire. Alors, debout derrière l'arbre gris, j'ai observé. Et il est entré.
J’ai alors vu un garçon blond, aux yeux bleus, accompagné d’une fée qui virevoltait autour de sa tête. Il avait dans sa main une épée qui ressemblait à la mienne. Une puissance qui me voulait du mal en émanait. Mais lui… il avait une aura lumineuse… Incroyable. Totalement pure. Parfaite. Comme s’il n’avait… aucun défaut, aucun vice, aucune imperfection.
Tout le contraire de moi, en somme.
Au tout début, je suis resté caché. Il m’intriguait, ce garçon. Il me ressemblait, mais parassait aussi tellement différent de moi… J’ai eu le sentiment, en le voyant, que je l’avais déjà rencontré, et qu’il n’était qu’une vieille connaissance. Mais je n’arriverais pas à me souvenir de lui. Et même maintenant, je n’y parviens toujours pas. C’est étrange. Tout ce que je sais, ce que nous sommes liés.
Le garçon a ensuite commencé à explorer minutieusement ma salle. Il regardait de partout mais semblait ne pas me voir, si bien qu'il a fini par dépasser mon arbre. J’avais bien remarqué qu’il voulait sortir, je le voyais chercher en vain un moyen de sortir de la pièce. Alors j’ai décidé de m’approcher de lui.
Immédiatement sa fée m’a repéré et s’est mise à tourbillonner autour de moi. Et lui, il m’a attaqué.
Sur le coup, j’ai paniqué, son épée me faisait tellement peur ! J’ai tout fait pour éviter qu’elle ne me touche. Cette arme me voulait du mal, elle voulait m’éliminer ; je l’ai bien senti. Une puissance destructrice émanait de sa lame. Je ne l’ai pas laissé me toucher, ni même me frôler. Et jamais je ne la laisserais le faire. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais.
Mais visiblement, je me suis si bien défendu contre l’arme qui me menaçait que son porteur a fini par en changer. Il a pris une immense épée, qui devait bien faire sa taille – et la mienne aussi, puisque nous sommes pareils. Il a enchaîné ses coups, je n’ai alors pas pu me défendre. Je me suis contenté de subir et j’ai fini par disparaître sous l’eau.
Je me suis réveillé quelques temps après, trempé et avec encore une faible douleur au ventre, là où j’avais reçu le coup d’épée. Je ne saurais dire combien de temps il s’est écoulé entre ma mort et mon réveil : depuis que j’ai rencontré ce garçon, j’ai perdu toute notion du temps.
Une seule pensée hantait mon esprit à ce moment là – et le hante toujours – : je devais – et dois – absolument retrouver sa trace, coûte que coûte. Le lien que je ressens entre lui et moi est bien trop fort pour pouvoir l’ignorer.
Même s’il y a quelques heures, jours ou mêmes mois, c’est lui qui m’a « tué ».
Déterminé à l’idée de revivre toutes sortes d’émotions, je suis alors sorti de ce lieu dans lequel j’avais déjà passé trop de temps. A ma sortie, je fus ébloui par toute la lumière et toutes les couleurs dont je ne connais toujours pas le nom que ce monde a à offrir. Tout cela est si beau… Dans ma cellule, il n’y avait pas de couleur. C’était sombre, si sombre… Et là, je vois un monde nouveau, ce monde dans lequel je vis pourtant, mais qui me semble incroyable.
Mes premiers pas dans cet univers furent magiques. J’ai senti le vent souffler contre mon visage et le soleil déposer ses rayons sur ma peau. Je me suis baissé et j’ai alors passé mes mains à travers l’herbe. J’ai découvert une sensation douce, que je n’oublierai jamais.
Puis j’ai commencé mon exploration. Même après des heures et des heures de marche, je m’émerveille encore de tout, je vois de la vie tout autour de moi ; des oiseaux, des plantes et mêmes des monstres, tout est beau à mes yeux.
Mais au fil de mes découvertes, j’ai fini par arriver devant un grand monticule sur lequel se trouvent des habitations. C’est devant elles que je me trouve à présent.
Depuis plusieurs heures je reste devant l’entrée de la colline, immobile et penseur.
Je suis fortement intrigué, je me demande si je peux y trouver des gens comme moi, mais à cette idée, mon ventre se serre d'angoisse et de peur. Je ne sais pas ce qui peut se passer. Et si les habitants essayent aussi de me tuer, comme le garçon ? Qu’est-ce que je ferais ? Je devrais… me battre à nouveau ?
Toutes ces questions m'inquiètent. Je suis totalement perdu, dans ce monde nouveau.
Après de longues réflexions silencieuses, je finis tout de même par me décider, et entrer dans ce lieu inconnu. Là-bas, il y a une odeur bizarre, mais pas désagréable et je peux également entendre un multitude de bruits étranges. Au loin, j’aperçois des créatures qui marchent sur de longues pattes et broutent l’herbe au sol. Je suis fasciné par elles, elles galopent avec vigueur au centre des barrières en bois. Je m’approche alors, désireux de les voir de plus près, quand soudain j’entends des voix. Je me tourne.
Debout appuyé contre les barrières, se trouve celui qui m’a tué et fait ressentir toutes les émotions du monde. Aussitôt, ces dernières me comblent et je me sens à nouveau vivant.
Ainsi je n’aurais pas à le rechercher à travers ce gigantesque univers puisqu’il est là, devant moi, et qu’en restant près de lui je vais enfin pouvoir combler ce vide immense que je ressens depuis si longtemps !
Il est en compagnie d’une fille aux longs cheveux roux. Bien qu’elle soit dos à moi, je lui trouve une certaine grâce. Ils rient tous les deux, souriants et joyeux.
Rire… Moi, je n’ai jamais ris. Je n’ai jamais connu non plus la joie. Et encore moins l’amitié. Je connais juste ces mots, mais sans réellement savoir leur signification.
Ces deux-là semblent être amis. J’aimerais bien, moi aussi, rire et être heureux. J’aimerais bien avoir des amis, puisque ,apparemment, cela fait rire et donne le sourire. J’aimerais bien les rejoindre…
Je m’approche d’eux. Ils sont joyeux, je veux être comme eux.
Mais leur réaction me fait aussitôt regrette ce choix imprudent. J'aurais dû réfléchir avant d'esquisser le moindre geste à leur égard…
La jeune fille crie en me voyant., et je vois, horrifié, mon assassin se place alors immédiatement devant elle et sort son épée, qui n’est pas la même que la dernière fois, comme pour la protéger. Mais la protéger de quoi ? Je ne suis pas méchant ! Je veux juste devenir leur ami !
Je reste figé, déconcerté de la tournure que prennent les événements. Va-t-il encore une fois me tuer ? Je le vois devant moi, ce garçon qui me ressemble et avec qui je me sens lié. Il me fixe, et je le fixe. Il semble perplexe. Peut-être attend-t-il que je dégaine mon arme moi aussi, pour l’affronter comme dans mon horrible prison d’eau ? Mais je ne suis pas là pour ça. Tout ce que je veux c’est connaître aussi la joie, et rester avec lui, pour me sentir vivant.
Je ne sors pas mon arme. Je me contente de tendre la main vers lui.
Je suis bien trop loin, je ne peux pas le toucher. Mais il a dû lire dans mes yeux mes supplication car il fait un pas vers moi, puis deux, puis trois. Et il tend sa main comme je l’ai fait.
On se regarde dans les yeux. Les siens sont beaux. Ils sont bleus, bleus comme le ciel. Je sais que les miens sont rouges. Comme le sang.
Il s’avance encore un peu. Mon cœur s’accélère. Je l’entends et je le sens battre dans ma poitrine. C’est une sensation étrange. Ça ne m’était jamais arrivé, avant lui.
Il s’avance encore.
Nos doigts se frôlent, puis…
Un éclair blanc. D'anciennes émotions refont surfaces.
… puis nous nous souvenons.
Nous avions dix ans. Ganondorf venait d’enlever Zelda. Nous venions de récupérer son ocarina.
Nous étions devant l’épée, prêts à la retirer de son socle. Nous avions attrapé le pommeau. Et nous avons tiré.
L’épée était lourde. Nous avions du mal à la soulever.
Mais finalement, nous avons réussi. L’épée de légende était hors de son socle.
Mais on ne savait pas. On ne connaissait pas le prix à payer pour la porter.
On ne pensait pas …
…qu’elle nous séparerait.
Elle ne tolérait pas, en tant qu’épée du bien, que son porteur puisse ne pas être parfait. Sans vice. Sans défaut. C’est la lame purificatrice après tout. Elle ne peut pas être portée par n’importe qui. Seulement par quelqu’un de bien, qui ne veut que du bien
C’est pour ça.
C’est pour ça qu’elle nous a séparés. Qu’elle m’a séparé de lui. De mon corps. De ma moitié.
Moi, je devais être une entité à part entière. Je faisais partie de lui. J’étais ce qui le rendait… humain ? Imparfait comme tous les êtres. J’étais ses défauts. Ses imperfections.
Mais pour éviter que je ne prenne le dessus, que je n'insuffle quelques pensées noires ou une trop grande soif de pouvoir dans son cœur, et qu’il n'’utilise ainsi sa lame qu' à mauvais escient, elle m’a forcé à le quitter, lui, mon propre corps.
C’est donc de là que vient ce profond vide que je ressens… et cette affreuse douleur que je suis venu au monde… C’est pour ça que… j’existe.
Je ne suis pas complet. Lui non plus.
Mais maintenant qu’on se souvient, tout est plus clair. Nous ne sommes pas ennemis. Loin de là.
En réalité, nous sommes un.
2ème texte :
(Cliquez pour afficher/cacher)Réincarnation
Le rire maléfique de Ganondorf résonnait encore et encore dans la salle du trône, se répercutant contre les murs, son écho tintant entre les grandes colonnes de marbre. Midona était étalée au sol, inerte. Le combat ne se déroulait pas comme Link l’avait prévu : il n’avait pas pensé une seule seconde que Ganondorf pouvait maîtriser la magie des ombres. Le jeune héros l’avait visiblement sous-estimé et désormais, il se retrouvait seul, sans son amie du monde du Crépuscule qui l'avait tant aidé durant sa quête.
Des bruits de talons résonnèrent derrière Link, qui se retourna, près à se battre. Il retira vivement son épée de son fourreau et se retrouva nez-à-nez avec la princesse d’Hyrule, Zelda. Ses yeux, désormais jaunes, luisaient d’un éclat malfaisant.
Alors c’était de cette manière que le Seigneur des Ténèbres comptait se battre ? En possédant la princesse d’Hyrule ? Qu’espérait-il exactement, faire souffrir le jeune héros en le faisant combattre la tant aimée jeune femme ?
Ce dernier ricana en son for intérieur. La tactique de son ennemi ne prenait pas. Ce n’était pas combattre la belle princesse qui allait l’affaiblir.
Encore aurait-il fallu que l’éternel ennemi du Héros ait eu cette idée quelques siècles plutôt…
Bien que plusieurs centaines d’années le séparaient de cette belle et douce époque, Link s’en souvenait encore. En ces temps-là, il n’était encore qu’un jeune homme innocent dont la seule préoccupation était de dormir. Tout était si paisible… Il avait des amis, une vie calme… Il était amoureux… Tout allait bien. Il avait également un oiseau géant… comment cela s’appelait-il déjà ? Ah oui, un célestrier.
Il menait la belle vie, sur cette île dans le ciel, avec la gentille Zelda.
La première Zelda…
Cette première Zelda, il l’avait aimé. Sa joie de vivre et sa gentillesse… tout en elle l’avait conquis. Alors quand elle avait disparu, il avait bien évidement remué ciel et terre pour la retrouver. Peut-être, malgré tout son amour, n’aurait-il pas dû…
Ceci n’est pas la fin.
Ma haine… la malédiction des démons… renaîtront sans fin à travers les âges.
Ne l’oublie jamais ! L’histoire se répétera !
Vous… héritiers du sang de la Déesse et de l’âme du héros, vous ne pourrez pas échapper à ma malédiction !
Ces paroles, Link s’en souviendrait à jamais. C’étaient celles qui l’avaient condamné. Qui l’avaient destiné à revenir dans un autre corps à chaque fois que le danger reparaissait, et à ne jamais pouvoir revoir, même dans la mort, son premier amour.
Suite à cette malédiction, il s’était sans cesse réincarné. Les premières fois, il était proche de la famille royale – les descendants de sa Zelda et également les siens. Il avait apprécié les différentes princesses qu’il avait rencontrées, mais à chaque fois que le danger réapparaissait et que ses souvenirs lui revenaient une fois la menace passée, il songeait à la première jeune femme et il ne pouvait s’empêcher de la comparer à ses descendantes.
De toutes les princesses d’Hyrule qu’il avait connues, aucune ne pouvait surpasser la première. Quand l’une avait sa gentillesse, c’était sa joie de vivre qu’il manquait. Quand l’autre avait sa joie de vivre, c’était la gentillesse qu’elle n’avait pas. Et ainsi de suite… Aucune ne pouvait être aussi parfaite que sa Zelda.
Mais il les avait tout de même appréciées, ces princesses. Quelques unes lui avaient suffisamment plu pour qu'ils deviennent amis, ou au mieux, qu'il y ait un début de romance entre eux. Seulement au fil du temps, les descendantes de sa déesse lui devinrent insupportables. Trop sérieuses. Trop snob. Irresponsables face aux menaces maléfiques. Le Héros n’en pouvait plus, la seule chose qu’il pouvait faire était simplement de nouer avec elles de simples relations respectueuses en vue de leur éternelle mission.
Au fond de lui, tout ce qu’il voulait était simplement revoir la jeune déesse et retrouver une vie normale. Seulement, les Déesses ne semblaient pas vouloir son bonheur. Jamais elles ne lui accorderaient le repos éternel.
Heureusement pour lui au fil des siècles, ses réincarnations se firent de plus en plus éloignées de la famille royale. Peut-être les divinités d'Hyrule avaient-elles enfin eu pitié de lui ? Ce fut durant cette période qu’il redevint heureux, comme il l’avait été dans sa première vie, et dans les quelques rares qui suivirent et qu’il avait appréciées.
De nouveaux environnements l’entouraient, de nouvelles personnes, de nouvelles coutumes. Le changement lui faisait du bien, et plus il s’éloignait de son passé, mieux il se portait.
Même s’il n’oubliait son premier amour, il avait rencontré d’autres femmes et en avait même aimé certaines. Il s’était de toutes les manières fait à l’idée qu’il ne retrouverait plus jamais sa Zelda.
A chaque réincarnation, après qu’il ait sauvé les différentes princesses irresponsables, il s’en allait sans même recevoir un merci de la part des souveraines ingrates. C’était lors de ces moments de solitude, où il n’avait plus personne, seul au milieu d’Hyrule, qu’il rencontrait à nouveau ceux et celles qui l’avaient aidé dans sa quête et qui l’avaient apprécié. Il revoyait notamment certaines jeunes filles, pour qui naissaient quelques fois des sentiments amoureux. S’en suivait parfois un mariage, des enfants, et le tout dans des vies simples et normales, qui lui rappelaient la toute première qu’il avait eu.
C’était souvent ces épouses, amantes, ou justes amies qui le rendaient heureux à travers ses différentes vies. Pas toutes les Zelda plus fades et inintéressantes les unes que les autres. Celles-là le faisaient tellement souffrir.
Parfois, il souhaitait tout oublier de sa première vie, pour ne plus endurer la douleur, à chaque réincarnation, du souvenir doux-amer de la Zelda originelle quand il voyait ses descendantes.
Mais, si les déesses exauçaient ses prières et lui accordait un nouveau départ, il avait tout de même une dernière faveur à leur demander…
Oh, ce qu’il aurait aimé revoir une dernière fois sa Zelda ! Il savait bien qu’il ne pourrait plus jamais être avec elle, mais le simple fait de la voir, après des siècles et des siècles, lui ferait un immense bien. Cela pourrait apaiser sa douleur et il pourrait recommencer une nouvelle vie sans regrets… Si seulement – Si seulement ! – les déesses avaient le pouvoir de briser sa malédiction…
Link revint soudainement à la réalité. La princesse possédée par le Seigneur du Malin venait de charger, et il s’était pris l’attaque de plein fouet. Il se releva difficilement ; elle lui avait fait mal. Le héros leva les yeux vers elle, et eut un sourire froid.
Toute la grâce et la beauté dont était pourvue l’héritière du trône d’Hyrule n’atteignait pas – ou plus – son cœur.
La pitié ne serait pas au rendez-vous pour ce combat.
Je devrais peut-être songer à améliorer ma capacité à trouver de bons titres...
Fenrin:
Pas mal d'émotions dans ces deux textes, et les idées d'histoires sont bien trouvées.
Dans "Nous ne sommes pas ennemis", on a pitié de Dark Link alors que c'est censé être un "méchant". J'ai même eu l'impression en lisant que Link lui avait tout volé alors que le pauvre n'avait rien demandé. Et ce n'est pas très souvent que l'on voit une histoire avec le point de vie d'un "méchant".
Pour "Réincarnations", j'ai apprécié que tu mettes en avant la théorie selon laquelle Link et Zelda se réincarnent à chaque fois que Ganon / Ganondorf réapparait. Et reprendre le moment plutôt court de Twilight Princess quand Ganondorf prend possession de Zelda et faire une fiction avec ça, il fallait y penser.
Sinon, style écrit toujours agréable à lire et, s'il y a des fautes, je ne les ai pas vues. Et ne t'inquiètes pas, je comprends ton problème pour les titres.
Aélia:
Bonjour, bonjour ^^ Je reviens ici après de longs mois d’absence pour vous partager une autre fiction sur Zelda. Cette fois-ci ce sera sur Ocarina of Time, et plus particulièrement à propos de la princesse Zelda. C’est une histoire nommée Journal d'une princesse prisonnière que j’ai créée en juillet 2017, mais que j’ai réécrite en janvier 2018, parce que les premières versions des chapitres étaient un peu nulles.
Ce n’est pas quelque chose qu’on doit prendre très au sérieux. Je l’ai faite un peu pour m’amuser, alors il y a certaines choses que vous risquez de trouver improbables, stupides, ridicules ou absurdes, mais c’est l’ambiance générale de cette fanfic qui est comme ça ^^ (et puis j’ai la flemme de réécrire une nouvelle fois, mais chut) Certains trucs n’ont pas tellement de logique mais j’aime bien xD C’est assez différent des Fantômes d’Hyrule, moins sérieux et moins émotionnel.
Avant de poster le premier chapitre ici, je l’ai un peu réécrit car je le trouvais moyen, mais il reste globalement le même, avec juste quelques phrases en plus et de nouvelles tournures. Comme c’est toujours en cours d’écriture depuis janvier 2018, mon style va sans doute évolué au cours des chapitres. Il y en aura d’ailleurs en tout 15 en comptant l’épilogue, qui seront assez courts. Actuellement, il y a 13 chapitres d’écrits, je suis encore en train de faire le dernier chapitre et l’épilogue, mais ils seront finis lorsque j’arriverai à leur niveau sur le forum.
Je vous mets un petit résumé (pas ouf), celui que j’ai fait quand j’ai commencé à poster sur Wattpad :
(Cliquez pour afficher/cacher)Dans l'imposante Tour du Seigneur des Ténèbres, quelques temps après son enlèvement au Temple de Temps sous les yeux du Héros Link, la belle princesse Zelda trouve un vieux carnet abandonné.
Seulement le courageux Héros du Temps, pris par ce qu'on appelle communément les "quêtes secondaires", met bien du temps pour venir la secourir, et la jeune femme décide de décrire dans le carnet ses pensées et son nouveau quotidien avec son grand ennemi, le Seigneur du Malin Ganondorf.
J’espère que ce premier chapitre vous plaira, bonne lecture !
(Cliquez pour afficher/cacher)
Journal d'une princesse prisonnière
Jour 1, 18h14, dans ma celluleLa famille royale serait-elle maudite ?
C'est une question que je me pose depuis tellement longtemps... et ce n’est pas la seule. Il y en a tellement d’autres qui tourbillonnent dans mon esprit actuellement.
Pourquoi ? Pourquoi les princesses d'Hyrule sont toujours victimes de sortilège ou d'enlèvement ? Pourquoi est-ce que je suis née au sein de la famille royale ? Pourquoi est-ce que je porte sur mes épaules le sort de tout un royaume ? Pourquoi moi ? J'ai fait tellement d'erreurs... Il aurait mieux valu que quelqu’un d’autre soit à ma place pour protéger ce monde.
Il y a des jours où je voudrais juste être une fille normale, sans royaume à diriger ou à sauver, sans héros à aider, ou je-ne-sais-quelles autres activités auxquelles s'adonnent les princesses des légendes d'Hyrule depuis des temps immémoriaux. C'est fatiguant de faire cela, je n’en peux plus, et le pire dans tout ça, c’est que malgré tous mes efforts, malgré tout ce que je fais pour aider même en étant exténuée, je n’arrive à rien. Durant ces sept ans de terreur, depuis que Ganondorf a pris le pouvoir, j'ai eu l'impression de ne servir à rien, d'être juste là, dans le décor, à regarder mon royaume s'écrouler.
Tout ce que j'ai fait a été inutile, tous mes choix n’ont eu aucune conséquence positive et ont été des erreurs.
C'est pour ça qu'à présent, je suis ici, dans la Tour de Ganondorf. Je me suis faite enlevée il y a quelques heures. Link n'a pas pu m'aider. Il a, bien évidemment, réagi trop tard.
Si j’avais réfléchi avant d’agir, si j’avais été plus intelligente, je n'en serais peut-être pas là. Je ne me serais pas révélée au Temple du Temps, Ganondorf n’aurait pas découvert ma ruse, et je pourrais encore aider Link – car il en a grand besoin.
Seulement, j’ai fait des choix regrettables, je suis prisonnière de Ganondorf, et je ne suis plus d’aucune utilité au héros.
Dans la chambre où l’usurpateur de mon trône m'a enfermée, j'ai trouvé un petit carnet vide que j'ai décidé de m'approprier. En attendant que Link arrive pour me délivrer et vaincre Ganondorf ou que je trouve une solution convenable pour m’enfuir seule, je pourrais toujours y noter mes pensées pour m’occuper. Tant pis si mon geôlier y trouve quelque chose à redire. De toute façon, je pense que ça ne le dérangera absolument pas.
En effet depuis que je suis arrivée ici, c'est comme s'il avait perdu toute agressivité à mon égard. Je pensais qu'il allait être bien plus méchant et démoniaque, et j’avais peur de ce qu’il pouvait me faire vu sa réputation à travers le royaume. Cependant, il m'a juste semblé extrêmement fatigué et il ne s’est rien passé de grandiose, au contraire. Ganondorf m'a simplement attrapée par le poignet et m'a traînée jusqu'à dans cette cellule aménagée en chambre, pour ne plus jamais venir me voir de la soirée. Même mes cris et mes grands gestes pour qu'il me lâche ne l'ont pas perturbé. Il semblait comme... lassé.
Je m'attendais tout de même à pire, de la part du Seigneur du Malin – même si je ne vais pas non plus me plaindre du fait qu'il ne s'intéresse pas à moi. Je pense que c'est la meilleure chose qu'il puisse m'arriver pour le moment. Il ne se préoccupe pas de moi, si je reste discrète je pourrais peut-être trouver un moyen de m'enfuir... Surtout qu'il ne me semble pas qu'il ait fermé la porte à clé.
Seulement, plus j’y pense, et plus je me dis que Ganondorf n'est pas idiot. Il a dû tout prévoir, et même tout ce que j'ai appris en tant que Sheik ne pourra sans doute pas suffire si celui qui m'a volé mon trône est confiant au point de m'enfermer dans une simple chambre sans même la verrouiller. Tout à l'extérieur de cette pièce doit être rempli de pièges et autres dangers qui devraient me dissuader de vouloir m'évader.
De plus, c’est malheureux, je sais, mais je n'ai même pas la force pour aujourd'hui d'essayer de m'enfuir. Devoir remettre mon destin et celui de mon royaume entre les mains de l’imbécile qui me sert de héros m'a déjà déprimée et épuisée. L'inquiétude me ronge depuis que je suis ici.
Et si Link ne venait pas ? Et s'il décidait de m'abandonner ? Et s’il se faisait tuer en route ? Et si toute cette histoire de Triforce l'avait lassé ? Et s'il décidait que tout cela n'en valait pas la peine ? Et si, et si, et si... ?
J’ai l’impression que tout ce tourment ne me quittera pas tant que je ne verrais pas Link de mes propres yeux dans cette tour, mais j’ai malheureusement l’impression que ce n’est pas prêt d’arriver. Seulement m’inquiéter ne me sert à rien. Tout cela n'est plus de mon ressort désormais, seul Link peut décider du sort de mon royaume. Il ne me reste plus qu’à l’attendre en espérant que cette incertitude ne rende pas folle d’ici son arrivée.
Je prie pour qu’il vienne vite…
@Fenrin Merci beaucoup ! Ça me fait plaisir de savoir que mes histoires te plaisent et que tu les trouves originales :D (Et désolée de répondre aussi tard ;-;)
Chompir:
Ça fait plaisir de relire de tes écrits et de te voir dans un nouveau projet de fiction. La présentation donne vraiment envie, tes textes changent toujours de l'ordinaire des fictions Zelda, tu nous propose toujours des choses très sympa. J'ai lu le premier chapitre et ça promet vraiment d'être très intéressant ce petit journal de la vie de Zelda, captive de Ganondorf.
Hâte de lire la suite. :^^:
Aélia:
Merci beaucoup Chompir ! Ça me fait plaisir de voir que le début te plait, j'espère que ces deuxième et troisième chapitres te plairont aussi !
Bon. Pour être honnête, je ne suis pas très satisfaite de ce deuxième chapitre, sans doute parce que ça fait assez longtemps que je l'ai écrit, du coup il ne me correspond plus. Je vous le donne tout de même à peu près tel qu'il était. De toute façon le style va évoluer au fil des chapitres ^^ Du coup, j'ai décidé de poster aussi le troisième chapitre, pour compenser un peu parce qu'il me plait un peu plus (à part quelques phrases que je ne sais pas comment arranger). Je n'ai presque pas modifié le troisième.
J'espère qu'ils vont plairont, bonne lecture ^^
(Je me force à poster ce soir parce que ça fait une semaine que je me dis "Allez, ce soir je mets la suite !" et je finis toujours par oublier, allez savoir pourquoi... Du coup je le fais maintenant malgré la fatigue sinon je vais reporter à demain et oublier xD Donc s'il y a des fautes, c'est que je ne les ai pas vues à cause de ça^^)
Journal d'une Princesse prisonnière
(Cliquez pour afficher/cacher)Jour 2, 16h02, dans ma cellule
Ganondorf semble se moquer éperdument de mon existence.
Depuis que je suis ici, il ne s’est pas préoccupé de moi une seule fois, et n’est jamais venu me voir dans ma cellule. Comme je l’ai écrit hier, je pensais qu’il aurait été méchant et cruel avec moi. Qu’il m’aurait enfermée dans un vrai cachot. En bref, qu’il aurait fait des choses que tous les méchants des légendes d’Hyrule font ! Mais non. Il ne fait rien de tout ça.
La porte est ouverte. Tout à l’heure, j’ai essayé de m’enfuir. Seulement, je me suis trompée de chemin, et c’est directement dans la salle du trône de Ganondorf que j’ai atterri. Si dès le début je commets ce genre d’erreurs… Je ne risque pas de m’en sortir de si tôt.
Fort heureusement, je n’ai pas semblé attirer l’intérêt de mon ennemi. C’était même tout le contraire. Il était en train de jouer de l’orgue. Quand il m’a entendue, il s’est retourné vivement. Il paraissait fier et de bonne humeur ; mais dès que ses yeux se sont se posés sur moi, toute étincelle de joie ou autre sentiment agréable s’est effacé, et son regard est redevenu désabusé, comme au moment où il m’a enfermée.
Ainsi c’est moi qui le rends de cette humeur maussade ? Ma simple présence suffit à le déprimer ? Je me demande depuis tout à l’heure comment est-ce que je suis censée le prendre.
Cependant, lorsque j’étais en face de lui, ce n’est pas cette question qui m’a traversée l’esprit. J’étais juste tétanisée. Je ne savais pas comment il allait réagir, j’avais peur. Seulement, la seule chose qu’il me soit arrivée, eh bien, c’est recevoir un ordre de sa part, car c’est d’une voix molle qu’il m’a simplement dit :
- Si tu pouvais retourner dans ta cellule et éviter de m’ennuyer, jeune fille, je t’en serais reconnaissant.
Je suis restée interdite. Il me demandait cela comme si je n’étais qu’une enfant venu l’importuner, et à qui on répéterait encore et encore de laisser les grands travailler. Je n’ai pas eu le temps de répondre que Ganondorf s’est détourné de moi, et a repris ses accords à l’orgue. Je ne suis pas très fière, mais je dois dire que j’ai été tellement perturbée, déconcertée par ce comportement, que la seule chose que j’ai su faire à ce moment-là, fut de retourner dans ma cellule comme il me l’avait demandé. Mais comment étais-je censée réagir face à ça ? Un méchant n’est-il pas supposé être méchant justement ? Alors pourquoi Ganondorf ne fait-il rien, même quand je me trouve en face de lui alors que je devrais être enfermée ?
Il reste là, dans son château, et m’ignore totalement. Je ne comprends pas son comportement.
Cet épisode m’a passé l’envie d’essayer de l’attaquer. J’avais prévu en me levant de tenter de l’assommer pour ensuite m’enfuir, mais cette scène m’a coupé dans mon élan. Disons qu’un vrai challenge aurait été plus motivant. S’il y avait eu du danger, de l’adrénaline, j’aurais été encore plus déterminée à m’enfuir !
Certes actuellement je le suis, mais bon… le manque de volonté de mon ennemi m’a un peu refroidie. Je ne dis pas non plus que je souhaite qu’il me donne du fil à retordre, qu’il m’enferme à triple tour ou qu’il m’enchaine au mur, loin de là ! Mais après avoir fui cet homme pendant sept ans, en avoir cauchemardé, et au final me retrouver face à… ça… Un cinquantenaire fatigué par ma présence, au regard vide et sans volonté dès que je suis près de lui… Dire que c’est ce même homme qui me terrifiait et que je redoutais il y a à peine quelques jours. Je ne vais pas mentir : je suis étonnée, et même assez déçue. Je m’attendais à mieux. Enfin… « mieux »… tout est relatif.
18h35, dans ma cellule
Je remets ma fuite à plus tard. De toute façon, je ne semble pas en danger imminent, vu cette manière qu’à mon ennemi d’aussi peu s’intéresser à moi. Je pense avoir le temps d’y méditer encore un peu – afin d’éviter de nouvelles stupides erreurs. De toute manière, après mon départ, je ne pourrais pas tout faire toute seule. Il me faudra l’aide de Link pour vaincre Ganondorf.
Si l’un veut bien se montrer et l’autre se battre…
20h58, dans ma cellule
Le comportement du soi-disant « Seigneur du Malin » m’intrigue encore. Comment Ganondorf a-t-il pu devenir aussi… eh bien… comme ça ?
Dans mes souvenirs, il était bien plus effrayant, bien plus majestueux ! Mais peut-être n’est-ce, justement, que dans mes souvenirs. Après tout je n’avais que onze ans. Ma vision des choses était sans doute faussée.
Je soupire. Il ne faut pas non plus que j’oublie que si Ganondorf se préoccupe si peu de moi, c’est qu’il est confiant. Et je vais sans doute me répéter, mais s’il est confiant, c’est qu’il a dû tout prévoir. Si je tente de m’enfuir sans plan, je n’y arriverais jamais.
Il me faut réfléchir. Demain, j’irai explorer les lieux, je prendrai mes marques, puisque Ganondorf n’a à aucun moment été réellement fâché par présence hors de ma cellule. Enfin… pour l’instant… Tout cela n’est peut-être qu’une ruse pour endormir ma méfiance.
Mais si je reste discrète, je suis sûre tout ira bien.
Dans ce cas, je tenterai quelque chose plus tard.
(Cliquez pour afficher/cacher)Jour 4, 8h10, dans ma cellule
Trois stalfos. Deux gardant la porte du couloir et un patrouillant dans le couloir.
Huit soldats et soldates. Deux à l’entrée de la salle du trône et quatre à l’intérieur.
Plus Ganondorf.
Il n’y a vraiment aucune chance pour chance pour que je puisse m’enfuir seule.
Mon escape dans sa salle du trône a finalement dérangé mon geôlier, qui s’est empressé de placer des guerriers – parfois des soldates gerudos – autour de lui. C’est ce que j’ai pu observer lors de mes parties d’espionnage.
Ma motivation est revenue. Il m’a suffi d’une bonne nuit de sommeil pour que ma détermination à m’enfuir me revienne. Bon, en vérité, cette détermination a bien failli ne pas se réveiller, vu comme le lit de ma cellule est confortable – non, vraiment, Ganondorf sait choisir ses matelas. Ce lit est tellement agréable que je me demande si ce n’est pas fait exprès, pour diminuer mon envie de partir…
Enfin, ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est ma fuite. Que j’ai décidé de repousser. Encore. Oui. Même si je suis à nouveau motivée.
A vrai dire, j’ai beau réfléchir, je ne sais pas par où commencer. Que dois-je faire des stalfos ? Comment les vaincre ? Non, vraiment, fuir m’est impossible pour le moment sans Link. Je vais encore observer Ganondorf et ses fidèles, le temps que « mon héros » arrive.
D’ailleurs en parlant de héros, je me demande comment Link a pu en devenir un. Cela peut paraitre étrange que je doute de lui, mais c’est le cas.
Link, depuis que je le connais, ne m’a jamais semblé être une lumière. Il a toujours tout fait pour énerver le monde, à mon grand désespoir. Je me souviens du jour où je l’ai vu pour la première fois…
J’étais toute heureuse d’enfin rencontrer celui que j’avais vu en rêve, celui qui m’aiderait à sauver Hyrule. Cependant dès le début en le voyant, j’ai été prise d’un doute. La vision d’un enfant usant de son lance-pierre en espérant briser les fenêtres du château me hante toujours, même après sept ans. Ça a été à ce moment précis que j’ai commencé à me questionner à son propos. Etait-il apte à sauver mon royaume ?
La suite aurait pu être normale. Il aurait pu se comporter normalement. Normalement comme le font les héros des anciennes légendes.
Mais non. Il a continué sur sa lancée de garçon stupide. Notamment en me faisant répéter cinq fois, pour son pur plaisir, les légendes de notre monde. Cinq. Fois. En faisant semblant de ne pas avoir compris, un grand sourire moqueur aux lèvres.
« Tu peux réexpliquer, s’te plait ? J’ai pas bien compris.» Il n’a cessé de répéter cela en boucle. Ce garçon est hallucinant. J’avais à ce moment-là une très forte envie de le taper mais je me suis retenue. Ce n’est pas digne d’une princesse, de taper quelqu’un. Même quand ce quelqu’un est Link.
Heureusement il a daigné passer à autre chose – certes, au bout d’un certain temps – mais il ne s'est pas mieux comporté pour autant. Prenons pour exemple le moment où je lui ai tendu la lettre écrite par mes propres soins, celle qui lui servirait de passe pour à peu près tout et n’importe quoi. Quand j’ai voulu la lui donner, il m’a regardée. Je l’ai regardé. Il a regardé la lettre. Je l’ai regardé. Il a pris la lettre. Et s’est enfui en courant, comme un voleur, sans merci ni au revoir. Et moi, je l’ai regardé partir, perplexe.
Alors, je sais bien qu’il a grandi dans la forêt, entouré d’autres enfants. Je me doute bien que ce devait être l’anarchie, vu la maturité dont sont dotés les enfants de dix ans. Mais j’estime que l’Arbre Mojo aurait pu jouer son rôle de père et lui donner un semblant d’éducation. « Bonjour, merci, au revoir », les bases de la politesse, par les déesses ! Actuellement, quand je le vois, j’ai juste l’impresson de voir un sauvage – et encore plus quand on sait que son surnom en Hyrule est « la terreur des potiers ». Le pire c’est que ça ne va pas en s’arrangeant…
Après son violent coup de vieux au Temple du Temps, il a dû se sentir pousser des ailes. Il se comporte encore plus comme un imbécile, toujours à encore plus taper les cocottes et à encore plus détruire des pots. Mais maintenant qu’il est adulte, plus rien ne lui est interdit, n’est-ce pas ?
Les hormones ont aussi fait leur travail, car, confiant de ses charmes naturels, il commence à beaucoup trop s’intéresser aux filles. C’est ce que j’ai pu observer lorsque je l’espionnais déguisée en sheikah. Toujours à draguer à droite et à gauche. Toutes les filles tombent sous son charme. C’est incroyable.
J’ai aussi remarqué qu’il est toujours aussi impoli, comme lorsque j’ai vu qu’il ne s’est pas gêné pour regarder sous mes jupes tandis que Ganondorf m’enlevait avec son cristal rose qui s’élevait vers le ciel.
Il me désespère… Ce malotru est quand même censé sauver le monde. J’aimerais que les Déesses m’expliquent. Comment suis-je censée avoir confiance en énergumène pareil ?
Est-il vraiment celui que j’attends ?
Et c'est reparti pour les explications !
Pour le Jour 3, je me suis beaucoup inspirée d'un Let's play où le gars qui le faisait avait donné à Link une personnalité comme celle-ci. Ça m'avait fait rire de le voir prendre le personnage si peu au sérieux que j'ai décidé de le reprendre. Alors ça fait un peu déjà-vu (Les Fantômes d'Hyrule, Concours de Circonstances...) mais j'aime toujours autant x)
Et puis, je voulais aussi faire quelque chose de différent des autres fanfictions sur OOT que j'avais vu, où Zelda était toujours très éprise de Link, et où Link était un héros parfait sans peur et sans reproche. Je n'avais pas envie de rendre Zelda amoureuse de lui, parce que je ne vois pas pourquoi elle le serait obligatoirement. Donc voilà le résultat x)
Navigation
[#] Page suivante
[*] Page précédente
Sortir du mode mobile