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Les histoires d'Aélia

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Aélia:
Argh mais je suis vraiment la seule à voir Link comme ça xD ? Je ne le vois pas non plus illettré dans tous les Zelda, mais dans TP et OOT, c'est comme ça que je l'imagine en tout cas. Et la raison pour laquelle je paniquais vraiment @Chompir , c'est parce que j'avais déjà les deux premiers chapitres de postés sur internet quand j'ai vu cette erreur. J'ai tendance à faire beaucoup de choses à la dernière minute, et la relecture de mes chapitres en fait malheureusement partie (c'est mal, je sais x) ). Bon, encore là ça allait car il me restait un ou deux pour corriger ça avant de le poster, mais je peux dire que cette mauvaise habitude m'a porté préjudice pour cette fanfic, notamment pour le dernier chapitre et l'épilogue, mais j'en reparlerai xD.

@stefbad c'est le fait qu'il y ait des photos de l'époque d'OOT qui té dérange ? C'est vrai que moi aussi je me suis questionnée à un moment sur ça, mais en me baladant un peu j'ai vu au ranch Lon Lon un journal papier imprimé avec des photos dessus. Donc on peut dire que les photos existaient à cette époque ! Et ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un détail, ça m'étonnerait qu'absolument tout le monde l'ai remarqué et le sache xD


--- Citation de: stefbad le mardi 31 octobre 2017, 08:32:06 --- (car ça se voit que tu parle de OOT ici et de la Hyrulean Civil War)

--- Fin de citation ---

Tu veux parler de la guerre qui se déroule avant OOT ? Si c'est ça, je ne parle pas de celle-là !


--- Citation de: stefbad le mardi 31 octobre 2017, 08:32:06 --- je suis très mauvais dans les Jeux Vidéos

--- Fin de citation ---

Copain !! XD

Sinon je suis très heureuse que vous ayez trouvez ce chapitre sympa et bien écrit, ça me fait vraiment super plaisir :D
Mais ce qui me rend moins heureuse par contre, c'est que je crois que le prochain chapitre va vous décevoir... :'(
Tant pis x) On verra bien ce que vous en penserez !

Bref, la suite arrivera entre mercredi et samedi !

Aélia:
Bonjour, bonsoir !
Voilà le 4e chapitre des Fantômes d'Hyrule. J'ai eu du mal à le mettre en ligne car quand je vu vos commentaires du dernier chapitre je me suis dit "Oh m****", car malheureusement ce chapitre ne raconte la petite exploration de la Tour du Jugement de Link, et il sera calme, sans monstres et sans agressions toutes les trente secondes, comme d'habitude j'ai envie de dire. En bref pour ceux qui espéraient beaucoup de ce chapitre à cause de la Tour du Jugement et du Désert Gerudo, vous allez peut-être être déçus, désolée.

D'ailleurs, j'avais prévenue que cette fic était un peu courte, mais on arrive déjà à la moitié ! Eh oui, alors autant vous dire que le suspens est pas ouf vers la fin, et encore plus pour les fans de Zelda experts. Je préfère vous prévenir maintenant pour éviter les déceptions car on entre dans ce qui pourrait être appelé la deuxième partie de mon histoire x)

Bon, faut vraiment que j'arrête de vous faire des monologues à chaque chapitre, moi...
Bref je vous laisse profiter de ce chapitre 4 (et je précise maintenant que je suis fière de mon premier paragraphe xD)

(Cliquez pour afficher/cacher)Les fantômes d'Hyrule
Chapitre 4 :

Le vent brûlant fouettait le visage de Link tandis qu’il avançait à travers le désert. De tous les lieux qu’il avait visités jusqu’à présent, celui-ci était de loin le moins accueillant. Le soleil incandescent brûlait sa peau et à chaque pas, des dizaines de petits vers des sables l’agressaient. Dire que le calme et paisible lac Hylia se trouvait juste à côté…

Epuisé, Link sortit sa carte. Celui qu’il cherchait ne devait plus être très loin.
En sortant de la bibliothèque, Midona lui avait proposé d’interroger le fameux esprit qui lui enseignait tant de techniques de combat. Tout d’abord, Link n’avait pas été très emballé. Puis il s’était souvenu que les dessins des armures de la Grande Guerre dans le Livres des Guerres ressemblaient étrangement à celle du guerrier fantôme. Encouragé par Midona, il s’était alors embarqué dans un canon géant, qui l’avait propulsé dans ce lieu de désolation. Il avait ensuite affronté moult monstres et avait fini par chevauché un sanglier incontrôlable qui avait tout détruit sur son chemin.

-   Regarde Link, on y est presque, dit Midona en pointant du doigt un symbole doré apparu sur sa carte après avoir hurlé en tant que loup un chant près d’une stèle.
-   Oui, tu as raison… Mais au fait, comment as-tu pensé à demander au loup doré des infos sur la Grande Guerre ?
-   Pas sur la Grande Guerre. Sur le mari de la femme.
-   Oui, enfin peu importe.
-   Eh bien, tu m’as dit que le fantôme d’un guerrier t’apprenait des techniques de combat, alors j’ai pensé qu’il a peut-être connu cette guerre, et donc potentiellement le fameux mari disparu.
Link s’arrêta, perplexe.
-   Comment ça « tu m’as dit » ? Tu ne l’a pas vu toi-même ?
-   Bien sûr que non, répondit d’un air désintéressé Midona. C’est un truc entre vous, je ne vais m’incruster pour encore te voir te battre, ça ne m’intéresse pas. Et puis de toute façon ce n’est pas moi qui choisis.
-   Il ne te laisse pas venir ?
Midona secoua la tête.
-   Il ne doit pas aimer les petites créatures du Crépuscule comme moi, plaisanta-t-elle. Mais ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas, ajouta Midona.
Link hocha la tête. Le fait que son amie restait seule l’inquiétait un peu. Il n’avait pas envie que Xanto apparaisse à nouveau et tente encore de la tuer. Sentir quelqu’un mourir sur son dos était une expérience qu’il n’avait pas tellement envie de revivre.
Link rangea sa carte et observa les alentours. Le loup doré l’attendait calmement dans un coin. Le jeune épéiste s’avança et sortit son épée. Le loup lui sauta dessus. Puis ce fut le vide.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, Link se trouvait comme d’habitude au-dessus du royaume d’Hyrule. Les plus hautes tours du château se voyaient à travers les nuages, et devant lui, le fantôme de l’ancien guerrier se dressait, la lame à la main.
-   Te voilà de nouveau devant moi.
Link hocha la tête.
-   Les techniques que je vais t’enseigner dorénavant ne sont point sans danger pour celui qui s’en sert. Désires-tu tout de même continuer ?
-   Oui.
-   Fort bien.
Link avait presque l’impression que le squelette souriait.
-   Mais avant tout, montre-moi que mes enseignements n’ont pas été vains.
Link, connaissant presque par cœur la façon de procéder du guerrier, exécuta parfaitement bien la dernière botte qu’il avait apprise. L’esprit eut l’air satisfait. Il lui montra alors une autre technique, et en le voyant lui donner l’exemple, Link se dit qu’il devait être de son temps le meilleur soldat de l’armée. La déclaration de la jeune femme de la plaine lui revint alors en mémoire
« Vous savez, monsieur, c’est le meilleur épéiste de tout Hyrule ! »

Il ne fallait pas qu’il oublie de parler de la Grande Guerre au fantôme. Mais Link fut vite sorti de ses pensées par ce dernier, qui le demandait pour la troisième fois d’exécuter la botte secrète. Link s’excusa et fit rapidement ce que lui demandait le squelette. Facilement, il maîtrisa la sixième botte et c’est encore une fois fier de lui que le guerrier des temps anciens s’apprêtait à le quitter, avant que son élève ne l’interpelle :
-   Maître ! Je… j’aimerais vous poser une question.
Le squelette fut surpris et fixa le jeune héros de son unique œil, en attente de sa question. Link hésita. Le guerrier était si imposant qu’il avait du mal à s’exprimer.
-   Avez… avez connu ce qu’on appelle la Grande Guerre ?
Dès qu’il entendit le nom de la guerre, l’œil rouge sang du soldat s’assombrit.
-   Pourquoi cette question ? demanda-t-il d’une voix basse, presque menaçante.
-   Euh… p-parce que…
Link perdit toute contenance. Le fantôme n’était déjà pas rassurant, alors avec cette voix ! Le jeune homme avait l’impression qu’il allait mourir de sa main.
-   Euh… je suis désolé si je vous ai mis en colère, maître, tenta-t-il de se rattraper. C’est juste que… dans un livre qui parlait de ça, j’ai vu des armures qui ressemblaient à la vôtre alors je me suis dis…
Il n’arriva pas à terminer sa phrase, trop intimidé. L’ancien guerrier soupira. Il avait espéré au fond de lui ne plus parler de cette période de sa vie.
-   Oui, finit-il par murmurer. J’ai connu cette guerre.
Link prit une inspiration, s’apprêtant à lui poser des questions, mais l’esprit le devança.
-   A l’époque, je faisais partie de l’armée d’Hyrule. Notre royaume était beaucoup plus petit qu’il ne l’est maintenant, mais notre armée était grande et puissante.
Link écoutait attentivement. Chaque information pouvait lui être utile.
-   J’étais le meilleur soldat d’Hyrule, continua le fantôme, évitant le regard de son élève. Même la reine de l’époque le disait. Elle m’avait d’ailleurs nommé général. Je crois que ce jour-là, je n’avais jamais été aussi fier. J’avais aussi beaucoup d’amis dans l’armée. Je m’entendais bien avec tous les soldats.
Link sourit. Si le guerrier avait eu de son vivant beaucoup d’amis soldats, il devait probablement connaitre le mari de la jeune femme.
-   Est-ce que… est-ce que vous connaissiez euh…
Et c’est là qu’il se rendit compte l’erreur qu’il avait fait en oubliant de demander le nom du soldat à son épouse.
-   Euh… un soldat qu’on pourrait qualifier… de meilleur épéiste d’Hyrule ?
L’ancien général se mit alors à rire et répondit, amusé :
-   Le meilleur épéiste d’Hyrule, c’était moi, mon garçon ! Pourquoi crois-tu que toutes ces techniques que je t’enseigne sont appelées « bottes secrètes » ? Parce qu’il n’y a que moi qui les connaisse !
-   Oh…
A ce moment-là, Link eut l’impression de paraitre totalement stupide.
-   Mais oui, continua tout de même l’esprit. pour répondre correctement à ta question, il y avait bien un homme très doué. Il était en quelque sorte mon rival, même si l’on s’entendait très bien.
L’attention de Link se porta immédiatement sur l’homme dont parlait son maître.
-   Quel était son nom ? Vous vous en rappelez ?
L’ancien soldat réfléchit, puis secoua la tête :
-   Malheureusement non. Cela fait des siècles que j’erre à travers Hyrule, j’ai depuis bien longtemps oublié comment il se nommait.
Link essaya de cacher sa déception mais son maître d’arme la remarqua :
-   Si d’aventure je m’en souviens je n’hésiterais pas à te le dire, assura-t-il à son élève.
Ce dernier acquiesça en silence. Sa quête n’avancerait donc jamais ?
Il s’apprêtait à prendre congé de son maître lorsque celui-ci se remit à rire :
-   Tout de même, avec tout ce que je t’apprends, tu aurais pu deviner qui était le meilleur épéiste d’Hyrule, petit…
Le jeune homme baissa les yeux, gêné que l’esprit remette ça sur le tapis. Il finit cependant par regarder à nouveau le soldat et remarqua que l’unique œil de ce dernier brillait d’amusement.
-   Euh, eh bien, merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions…, marmonna-il en tentant de mettre fin à la conversation, car visiblement, l’esprit du guerrier n’avait pas l’intention d’arrêter de se moquer de lui.
Pourtant, le fantôme retrouva immédiatement son sérieux et Link fut surpris du changement soudain d’attitude.
-   Bien. Il te reste deux bottes à apprendre, déclara d’un ton dur l’esprit. Pratique sans cesse l’art du combat pour que la prochaine fois que nous nous voyions, tu sois prêt à apprendre le septième botte.
Link acquiesça et tout ce qui était autour de lui commençait à disparaitre alors que le guerrier des temps anciens déclarait :
-   Nous nous reverrons…

***

Link se relevait du sol sableux où il était allongé alors que Midona sortait rapidement de son ombre.
-   Alors ? Que t’a-t-il dit ?
Le jeune héros prit le temps d’ôter le sable de ses vêtements avant de répondre à sa coéquipière.
-   Oui. Il a connu la Grande Guerre.
-   Génial ! Il pourra sans doute nous aider plus tard. Et le mari de la jeune femme ? Il l’a connu, lui aussi ?
-   Euh… Il m’a dit qu’il avait bien connu un homme très doué, mais il ne se souvenait plus de son nom, alors du coup…
Link s’éloigna discrètement de Midona. La connaissant, elle allait sans doute s’énerver à cause des conséquences de son oubli de la précédente nuit. Mais elle aussi le connaissait, et il n’eut même pas besoin de s’expliquer pour qu’elle comprenne. Elle soupira :
-   Je vois… Etant donné que tu n’avais pas demandé à la femme le nom de son époux tu n’as pu savoir si c’était de lui dont ton squelette parlait… Tu es désespérant, Link, on te l’a déjà dit ?
-   … euh, tu ne m’as pas déjà posé la même question la semaine dernière ?
Midona soupira à nouveau et se demanda si son compagnon avait vraiment les capacités nécessaires pour sauver un royaume.
-   Mais ne t’inquiète pas, Midona ! ajouta Link. L’ancien guerrier m’a tout de même dit que lui, il était le meilleur épéiste d’Hyrule et que la reine l’avait nommé général. Et… la jeune femme de la plaine m’a dit exactement la même chose de son mari. Peut-être que lui et le guerrier sont la même perso…
-   Non.
Link fronça les sourcils à la réponse brutale de Midona.
-   Mais… pourquoi ?
-   Réfléchis un peu ! C’est le fantôme d’une femme amoureuse. Alors, évidemment, elle ne va pas être objective. Pour elle, son mari est forcément le meilleur.
-   Tu penses ?
-   Bien sûr ! s’exclama Midona, sûre d’elle. L’amour rend aveugle, c’est bien connu. Par exemple, si je te parle d’Iria, tu me diras que c’est la fille la plus intéressante que tu aies jamais connue, alors que tout le monde s’accorde pour dire que cette fille est tout bonnement fatigante… Tu n’es pas objectif, parce que tu en es amoureux.
-   Mais… c’est pas vrai ! répliqua Link en fronçant les sourcils.
-   Si tu le dis. Tout ça pour dire que l’on ne peut pas toujours se fier à ce que raconte cette femme. Ton squelette était général, c’est une preuve irréfutable par rapport aux dires d’une épouse follement amoureuse de son mari. Il n’est pas impossible que l’homme dont parlait ton guerrier ou même ton guerrier lui-même soient le mari disparu, mais avec si peu de preuves, on ne peut rien avancer. Je pense que si l’on veut prouver quoi que ce soit, il faut qu’on obtienne des renseignements plus concrets, si tu vois ce que je veux dire.

Link essaya de ne pas se décourager. Midona avait entièrement raison. Ce n’était pas parce la jeune femme disait que son époux était le meilleur qu’il l’était réellement. Il allait devoir continuer les recherches après la Tour du Jugement.
Cependant, il y avait une chose sur laquelle il n’était pas d’accord avec Midona.
Il n’était pas amoureux d’Iria.
Mais pour une raison étrange, tout le monde le pensait.

Vuala. En espérant que ça vous ai plu.
(Cliquez pour afficher/cacher)La dernière phrase est une référence qui n'est pas vraiment une référence à la scène où Iria retrouve la mémoire. C'est quand on voit Link et Iria face à face en train de se regarder béatement (enfin surtout pour Link il me semble). En la voyant ça m'a tellement fait penser aux vieilles scènes mal filmées des téléfilms romantiques que ça m'a inspiré cette fin de chapitre (pas super super, je le conçois).
Aussi, un jour, une amie m'a fait remarqué que Link paraissait con dans cette fic. Pour ceux qui ont eu, ou qui auront cette impression plus tard dans la fic, ne vous en faites pas, c'est normal. C'est une volonté de l'auteure, c'est-à-dire moi, que j'expliquerai plus tard.

D'ailleurs j'y pense. J'ai l'habitude de changer le nom de mes chapitres au fur et à mesure qu'ils avancent. Donc ça fait "CHP 1", "CHP 1_ 2", "CHP 1_ 3", etc. pour m'assurer d'avoir toujours la version d'avant si j'ai supprimé quelque chose que je regrette (je conseille d'ailleurs cette technique enseignée par mon écrivain de père)
Et d'habitude, j'ai toujours au moins 8 ou 9 versions. Mais pour les chapitres 4, je sais pas pourquoi, il n'y en a jamais beaucoup, c'est toujours 2 ou 3. Ou alors ces mêmes chapitres 4 disparaissent.
J'vous jure. C'est le mystère des chapitres 4.

Chompir:
Il est bien sympa au final ce petit chapitre, le dialogue avec l'esprit guerrier. C'est un des personnages de TP que j'adores et cette petite scène était bien marrante. 

Aélia:

--- Citer --- L'histoire est déjà entièrement écrite donc il n'y aura normalement pas de pause de plus de 2 semaines.
--- Fin de citation ---
Aélia, un jour où elle était de bonne humeur

Bon, plus sérieusement, je ferais mieux de faire gaffe, c'est pas passer loin.


Voici le 5e chapitre des Fantômes d'Hyrule, et pour une fois j'ai pas grand chose à dire, si ce n'est qu'il y a une référence à Harry Potter que j'avais fait pour une amie. Vuala.

(Cliquez pour afficher/cacher)Les fantômes d'Hyrule
Chapitre 5 :

Jamais Link ne s’était endormi aussi vite de sa vie.
Aussitôt rentré dans sa maison au village Toal, il s’était littéralement jeté sur son lit afin de rattraper ces quelques nuits de sommeil que lui avait volé la Tour du Jugement. Immédiatement il avait sombré dans les méandres des rêves.
Ça commençait plutôt bien. Il rêvait que pour une fois, il ne se faisait pas disputer par Iria par rapport à Epona.
Mais la suite se transforma rapidement en cauchemar. Iria fut remplacé par les cinq sages restants de la chambre du Miroir, qui se mirent à la harceler en disant qu’en plus des morceaux de Miroir des Ombres, il lui fallait récupérer trois pierres, sept médaillons, et sept horcruxes. Il ne savait même pas ce que c’était. Dans son rêve, il se mit à pleurer comme un bébé en se disant que jamais ces sages ne le laisseraient tranquille et que jamais il ne pourrait avoir une vie normale et que jamais sa quête ne se terminerait et que jamais…

Link se réveilla brutalement, des larmes de désespoir coulant encore sur ses joues. Il observa autour de lui, nerveux, puis poussa un long soupir de soulagement. Midona n’était pas à côté. Elle se serait probablement foutue de lui si elle l’avait vue dans cet état de profond désespoir. Le jeune homme se jura mentalement de ne jamais pleurer en public ou sa réputation de héros en prendrait un coup.
Il se leva et parti boire un verre. Jamais un rêve n’avait été aussi éprouvant. Il avait hâte que toute cette histoire de Crépuscule se termine, il commençait à ne plus ne pouvoir.
Il regarda par la fenêtre. Les arbres cachaient légèrement la lune. Link ne savait pas combien de temps il avait dormi. D’après le positionnement de l’astre lunaire dans le ciel, la nuit était déjà bien avancée. Il se mit réfléchir. Avait-il le temps d’aller voir la jeune femme de la plaine ? Mais surtout : avait-il la flemme ? Car si c’était le cas, il était hors de question de mettre un pied dehors. Mais en examinant de plus près son humeur, Link déduisit que non, il n’avait pas la flemme. Il ramassa alors son épée et son bouclier au sol, et sortit.

***

Ce que Link n’avait jamais remarqué, c’est qu’il y avait des restes de barrières près de l’endroit hanté par la jeune femme. Il ne s’était d’ailleurs jamais aperçu non plus que de loin, le lieu était en fait une énorme formation rocheuse sur laquelle on pouvait deviner des ruines légèrement cachées par des arbres. En fait, il avait toujours pensé que ce lieu était une simple colline.
Au fur et à mesure qu’il s’approchait, Link pouvait entendre la voix de la jeune femme. Il leva les yeux vers le ciel. Il avait mal évalué le positionnement de la lune lorsqu’il était chez lui. La nuit était en fait sur le point de se finir. Le ciel commençait même à se teindre d’une lueur rouge à l’est. Link pressa le pas. Il n’allait pas avoir beaucoup de temps pour interroger la jeune femme.

Pour une fois, lorsqu’il arriva près d’elle, elle était face à lui. Elle le salua gentiment :
-   Bonjour ! Ou plutôt bonsoir… ?
Elle hésita, puis haussa les épaules :
-   Enfin peu importe. Merci d’être revenu me voir.
Elle s’approcha de Link en souriant.
-   Vous êtes très gentil. Comme lui…
Link ouvrit la bouche pour parler mais il se fit encore devancer par la jeune femme. Elle s’était mise sur la pointe des pieds et touchait son bonnet vert :
-   Oh, c’est mignon ça ! Ça me fait penser au petit peuple d’enfants qui vit dans la forêt. Mon mari m’a emmené les voir un jour. Ils portaient tous des petits bonnets comme ça !
Link fronça les sourcils. Un peuple d’enfants dans la forêt ? Il supposa qu’ils avaient dû disparaitre au fil du temps car lorsqu’il n’était pas à la bergerie ou avec les enfants de Toal, il était dans la forêt et n’avait jamais vu d’enfants portant de couvre-chef de ce genre. De plus, l’esprit de lumière de Latouane ne lui avait pas raconté que des enfants sylvestres portaient ce bonnet.
-   On m’a raconté un jour, déclara Link, que cette tunique et ce bonnet verts appartenaient au Héros des Temps anciens.
-   Un Héros ? J’avais bien un ami qui portait des vêtements pareils quand j’avais dix ans, mais ce n’était pas un héros, gloussa la jeune femme. Sauf pour moi, évidement. J’étais très impressionnable à l’époque.
Elle rit encore un peu au souvenir de cette personne puis s’arrêta immédiatement lorsqu’elle remarqua que le jour se levait.
-   Oh pardon, excusez-moi, s’empressa-t-elle de dire. Je parle, je parle et je ne vois même pas que l’heure passe. Pardonnez-moi d’avoir pris de votre temps.
Link secoua la tête.
-   Ce n’est pas grave.
Bien qu’au fond de lui, il se maudit pour ne pas avoir réussi à lui poser de questions.
-   Bon, il vaut mieux que j’y aille. Les vaches ne vont pas se traire toutes seules, déclara-la jeune femme.
-   Les vaches ?
-   Oui. Les vaches.
-   Vous travaillez dans une ferme ?
-   Oui.
-   Oh…
Cela faisait une information de plus pour Link.
-   Vous travaillez seule ici ?
-   Oui, depuis un certain temps. Mes parents sont morts il y a longtemps et quand l’évacuation a eu lieu, mes employés sont partis.
-   Oh, je suis désolé pour vous.
Elle lui sourit gentiment. Elle devenait de plus en plus transparente.
-   Ce n’est pas grave, j’arrive à me débrouiller. Mais c’est vrai que je me sens seule. Comme tout le monde est parti plus personne ne vient acheter du lait. Enfin… il y a bien les quelques soldats chargés de protéger la population évacuée qui viennent parfois. Mais c’est de plus en plus rare.
-   Ça doit être difficile pour vous.
La jeune femme soupira. Plus l’aube avançait, plus il devenait difficile de la voir.
-    Oui, un peu, répondit-elle. C’est pour ça que j’accepte avec plaisir votre compagnie.
Link sourit. Rendre les gens heureux faisait un parti de son travail à présent.
-   En ce moment, c’est plus des pillards qui viennent ici, continua la jeune femme. La plupart du temps j’arrive à les chasser, mais il n’y a pas longtemps, des soldats sont venus. Ils ne faisaient pas partie de l’armée d’Hyrule. Ils se sont mis à me voler des bouteilles des lait. Alors j’ai voulu les chasser… ils se sont énervés et ont sortis leurs épées et… et puis…
La jeune fermière réfléchit silencieusement. Link attendait. Que s’était-il passé ?
-   Euh… je… je ne me souviens plus de ce qui s’est passé après… bredouilla-t-elle.
Elle haussa les épaules avec nonchalance :
-   Enfin, je pense qu’ils ont dû partir.
Elle se tourna finalement vers Link et lui sourit :
-   Merci encore d’être resté avec moi. A bientôt !
Lorsque les premiers rayons du soleil touchèrent sa peau transparente, elle disparut, comme d’habitude. Link resta là, à fixer l’endroit où elle s’était évaporée dans l’air. Il repensait à ce que la jeune fermière venait de dire.
« Il n’y a pas longtemps, des soldats sont venus. Ils ne faisaient pas partie de l’armée d’Hyrule. »
« J’ai voulu les chasser… ils se sont énervés et ont sortis leurs épées »
Il venait de comprendre ce qui lui était arrivé. C’était à cause de ces soldats qu’elle n’avait pu tenir sa promesse de son vivant. Link soupira et se força à ne plus y penser. Le fantôme de cette fille lui faisait déjà assez de peine comme ça.


Je suppose que certains ont déjà une petite de l’identité de la jeune femme, et peut-être même de son mari. En tout cas, ça ne m'étonnerait pas xD

Chompir:
Je commence à avoir une petite idée mais j'ai encore un doute...
(Cliquez pour afficher/cacher)entre le ranch Romani ou le ranch Lon Lon. :hap:Pour le mari j'en ai encore aucune idée mais en tout cas, je suis bien content de lire se chapitre. Je m'attendais pas à un chapitre si "calme" et il est vraiment très agréable à lire. Je ne saurai dire pourquoi mais il est celui que j'apprécie le plus pour le moment.
On commence à voir plus clair dans cette fiction, j'attends avec impatience la suite. ^^

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