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À la bonne recette - Projet

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Gaellink:
Salut salut, alors tout d'abord je tiens dire que j'admire beaucoup votre trav-C TRO BIEN BORDEL !! *o* (gaellink calme toi)
Vraiment par moment j'avais l'impression d'être dans Zelda BOTW, version "Naheulbeuk" ou "Konosuba" (pour ceux qui connaissent ( :tchuss: Linkondo))
Trève de blabla, c'est parti !

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Après de longues heures de marche, le petit groupe composé d'un étrange type coiffé comme un Lynel et d'une petite Piaf semblait enfin arrivé au fameux village d'Elimith. La petite semblait reprendre de l'énergie en voyant le retour à la civilisation, fini le camping en forêt ! Enfin le retour des lits moelleux à l'auberge, sans avoir à entendre les ronflements de son compagnon de route. Et puis pouvoir manger de la vraie cuisine !
Cette joie non-caché par la petite provoqua un grognement chez l'homme/lynel. Tout ce qu'il voulait c'est avancer, mais à tout les coups, la p'tite Piaf aller vouloir explorer les moindres recoins du village, acheté des trucs, parler aux gens (quelle horreur)...

"Dit monsieur monstre..."

Il roulait les yeux, "Je t'ai dit te ne pas m'appeler comme ça, ce nom ne me convient pas !"

Silence et bruits de pas.
La petite esquissa un sourire du bord du bec avant de dire :

"Grumpy Grumpa ?"

"NON PLUS ! Je suis PAS VIEUX !" hurla-t-il en bousculant un homme qui semblait vouloir les accueillir au village.

"Ah bah je sais alors je vais t'appeler Smash, parce que tout ce que tu sais faire c'est TAPER, excuse-toi auprès du monsieur !"

"Ferme ton bec tête de Piaf"

"Quand est ce que tu retiendras que mon nom c'est Gaellink..." dit-elle en faisant la moue.

La dénommée Gaellink n'eut pas le temps de se plaindre plus car elle remarqua une scène plutôt cocasse :
Une jeune femme venait de faire descendre, dans le plus grand des calmes, un jeune homme de son cheval, pour lui hurler dessus

"Je savais bien que les voïs étaient des lâches ! On ne m'avait pas menti sur votre sujet !" Hurla-t-elle.

"Aaaah... M'dame, je suis désolé mais je tenais à ma peau ! Mais r'gardez, nous sommes arrivés à Elimith en un seul morceau !" Bafouilla l'homme, suspendu par le col par la puissante poigne de la dame.

Elle le lâcha, il recula vivement, sans doute effrayé par la colère et la puissance que dégageait cette femme. Gaellink la regarda avec de grands yeux admiratifs, à vrai dire, elle avait croisé peu de femmes durant son petit périple avec "Smash" dans quelques relais, une voyageuse qui écrivait un journal, des jeunes filles s'occupant des cheveux, mais là, c'était autre chose ! C'était une guerrière ! D'ailleurs elle ne ressemblait même pas physiquement aux autres hyliennes, elle ne parlait pas comme les autres Hyliennes. ("voï" keskecé???). Elle avait la peau bronzée et les cheveux d'un rouge carmin et portait un haut léger et un sarouel.
En jetant un coup d'oeil à "Smash" elle remarqua une certaine ressemblance, peau bronzée et cheveux rouges, quoique ceux que Smash étaient bien plus sombre, tirant sur le bordeaux puis le brun. Pour être honnête elle ne savait pas si ce type ressemblait pas plus à un Lynel rouge qu'à un Hylien "normal".
Smash, quant à lui, regardait l'Hylien au sol avec une certaine sorte de dédain "Tu es faible" semblait-il dire à travers son regard, ce qui effraya encore plus le pauvre Hylien qui n'avait rien demandé.

"Je repartirai sans vous" Déclara la femme aux cheveux rouges.

"Non-non-non ! Vous n'pouvez pas partir comme ça ! Vous n'pouvez pas voyager seule !" S'écria l'Hylien tout paniqué.

"Je trouverai un autre compagnon de voyage, ne vous inquiétez pas" Répondit-elle fermement, avant de se diriger vers l'auberge.

Gaellink la regarda des étoiles dans ses grands yeux de chouettes, elle se tourna vers Smash avec cette même tête admirative :
"Est ce qu'on pourrait se rapprocher de cette Hylienne, elle a l'air incroyable !!"

Smash éclata de rire. "Idiote, ce n'est pas une Hylienne c'est une Gerudo, elle fait partie d'un peuple de femmes guerrières, on en voit peu dans nos régions, ça faisait longtemps que j'en avait pas vu dans le coin."

D'abord vexée, Gaellink finit par s'intéresser à ce que Smash lui racontait. Elle décida donc de courir à l'auberge et de proposer à la Gerudo de discuter autour d'un bon petit plat. Elle voulait en savoir plus, et sa curiosité enfantine prenait le dessus, elle n'attendit pas l'avis de Smash pour partir. Celui-ci finit par la suivre en marmonnant des trucs dans sa barbe.


C'était un bien étrange duo qui se présenta à la Gerudo qui venait à peine de se poser, d'un côté, une petite Piaf d'une dizaine d'année, ressemblant à une chouette, l'air hyper admiratif et l'autre un homme à la peau basanée, les cheveux rouges sombres en bataille (avec barbe dans le même état), l'air le plus blasé du monde. Le contraste entre le barbare et la petite fille à plume était déroutant, elle ne savait que dire, alors elle commença par la base :

"Bonjour qui êtes vous et pourquoi la chouette me regarde comme ça ?"

Gaellink prit une grande inspiration et commença : "Bonjour Madame la Gerudo je vous ai vu à l'entrée du village, vous avez l'air tellement classe !! Moi c'est Gaellink et je-"

"Boucle-là boule de plumes surexcitée !" Coupa Smash. "Appelez moi, le Chasseur de Monstres"

"Oui mais c'est pas un vrai nom ça, Smash c'est mieux !" Marmonna Gaellink "Et vous c'est quoi votre nom, Madame la Gerudo ?"

"Mon nom est Neyrin, j'ai quitté ma cité pour trouver un voï, enfin un homme, mais je préfère largement parcourir le monde et les secrets qu'il renferme ! Et vous pourquoi voyager vous tout les deux ?"

Le Chasseur de Monstre, aka Smash, prit une mine sombre et une grande respiration, ainsi qu'une pomme, crue parce qu'il est une quiche en cuisine et commença son récit :
"J'ai décidé de parcourir Hyrule pour être plus fort. Je bats tout monstre que je rencontre sur mon chemin, je dois prouver à mon mentor que je peux-non- que je suis plus fort qu'un Lynel. Je parcourais la plaine de Terme à la recherche d'un trio de Hinox à vaincre lorsque je suis tombé sur cette boule de plume pleurnicharde (hééé !! s'écria Gaellink) et elle s'est collée à moi, et depuis elle ne me quitte plus, c'est un enfer, s'il vous plait prenez làaa-AÏE MAIS T'ES MALADE SALE GOSSE ?!!!"

Gaellink venait de lui donner un puissant coup de bec dans le bras, la blessure aurait pu être plus profonde si elle avait eut un plus grand bec. Les yeux noirs et brillants de la petite Piaf étaient devenus ternes.
"On ne peut jamais parler sérieusement avec toi, tu n'es qu'un fanfaron ! Madame Neyrin je vais vous donner ma version de l'histoire, je n'arrive pas à m'en souvenir vraiment mais je crois que j'ai été attaquée, il y avait d'autres gens, des cris, du feu... Rien de très clair à part un cri "Sauve-toi Gaellink" et il a résonné dans ma tête en boucle comme un écho, et puis je me suis envolée... Et quand j'ai retrouvé mes esprits, j'étais suspendue par une serre car Monsieur la brute vérifiait si je n'étais pas morte et si je pouvais servir de volaille pour ses brochettes !! Et je suis restée avec lui parce que je ne allait pas rester toute seule dans la nature, mais qu'est ce que je vais devenir moi, je-je-je..."

Elle fondit en larme, c'était trop d'émotions pour la petite chouette.

"Je vous l'avait dit, pleurnicharde" Ajouta le Chasseur de Monstres sans aucun état d'âme.

Neyrin comprit alors qu'il était tant de faire quelque chose avant que ce duo ne tourne au cauchemars.

Krystal:
J'avais pas beaucoup de temps, j'ai fait ça vite.


ꟷ Krystal : Ne pas regarder en bas, ne pas regarder en bas...

La jeune fille essayait de garder son calme. C'est pas comme si elle était suspendue au-dessus d'un trou béant qui s'enfonçait dans la montagne jusqu'au noir absolu, et ce n'était pas non plus comme si sa survie dépendait d'un bokoblin incapable. En gros, elle allait bientôt mourir.

Prenant de grandes inspirations afin de calmer son coeur qui avait décidé de danser la samba dans sa poitrine, Krystal jeta un oeil au combat qui se déroulait plus bas. Un combat dont l'issue était déjà connue. Parce que oui, un petit bokoblin fragile contre un sbire de Ganon, y avait pas photo. Il lui avait donné trente coups avant qu'elle ne chute, et actuellement, le pauvre Linkondo en était à vingt-sept. Vingt-huit. Ouille, vingt-neuf. Et merde.

Le trentième coup fut donné sans que le monstre n'ait touché le démon une seule fois. Cela sonnait la fin de sa vie. Krystal ouvrit la bouche avant qu'elle ne cesse de flotter et ne commence à chuter. Son cri resta coincé dans sa gorge, son corps se crispa alors qu'elle perdait de l'altitude à toute allure. Elle vit sa vie défiler devant ses yeux, une fraction de secondes durant. Elle repensa à la bonne époque, au café, à son petit trafic, à l'argent qu'elle avait gagné, à la destruction du bâtiment. Puis elle pensa à Yorick. Elle n'allait pas le revoir. Comment était-elle sensée le protéger en le traumatisant si elle mourrait ? Mais elle n'eut pas à réfléchir à ça qu'une fois s'éleva en dessous d'elle.

ꟷ Linkondo : NOOOOOONN PAS MON WOK ! Comprenez, monsieur le grand démon noir avec des ailes, c'est tout ce qui me reste de ma Mémé Gislaine ! PRENEZ MOI TOUT MAIS PAS MON WOOOOK !

Qu'est-ce que ce petit avorton venait de dire ? Quelles étaient ces paroles que les oreilles de Krystal avait perçue alors que le vent sifflait ? La peur laissa place à la colère. Oubliant qu'elle était en train de tomber vers une mort certaine, l'ex-barman prit une grande inspiration pour hurler toute sa haine une dernière fois, avant qu'elle ne quitte ce monde.

ꟷ Krystal : Écoute moi bien, petit bokoblin blanc ! SI JE CONTINUE MA CHUTE, JE MEURS ALORS TROUVE UN MOYEN DE LA STOPPER, CETTE CHUTE, CAR MOI JE M'EN FOUS ROYALEMENT DE TON WOK A LA NOIX, COMPRIS ?

Linkondo s'était figé, étonné d'une telle colère, alors que Verantwo riait de cette situation. Il finit par claquer des doigt, et Krystal (ainsi que le wok, semblerait qu'il soit bien plus important) stoppa sa chute, à son grand soulagement. Elle resta néanmoins dans les airs, flottante comme un vulgaire ballon de baudruche.

ꟷ Verantwo : Le soleil va se coucher. L'air commence d'ailleurs à sensiblement se rafraîchir. Gardes ! Ramenez les deux prisonniers dans leur cellule, et le wok dans l'armurerie. Une longue journée les attend demain.

Sans plus attendre, il ramena brutalement Krystal sur le plancher des vaches, qu'elle embrassa discrètement, la larme à l'oeil, avant que deux gardes ne viennent les chercher et ne les traînent dans leur prison. Une fois libérés et enfermés, seuls, Linkondo souffla en tombant assis sur le sol. Il était épuisé, il avait mal partout et, surtout, il avait l'impression d'avoir attrapé un méchant coup de soleil. Il tâtonna ses épaules en grimaçant. Oui, c'était officiel.

ꟷ Linkondo : Je suis épuisé ! Il plaisante pas, lui. Il a des ailes, c'est de la triche ! Et cette gerudo, une vraie guerrière, j'en ai encore les genoux tout éraflés ! En plus...

Étonné par le silence - on ne lui coupait pas la parole, c'était bizarre -, le bokoblin se retourna pour voir si sa compagne de cellule était toujours en vie. Deux mains enserrèrent sa gorge et le plaqua lourdement par terre, sans ménagement. Rouge de colère, Krystal se mit à secouer le monstre.

ꟷ Krystal : TON WOK ?

Comprenant mal pourquoi la jeune femme était tellement furieuse, Linkondo se tortilla pour essayer de se soustraire à sa poigne, mais la bougre était tenace, et la prise était forte.

ꟷ Linkondo : Oh, euh, tu es encore là-dessus ?
ꟷ Krystal : Je suis suspendue au dessus d'un trou profond, prête à mourir à la moindre de tes erreurs, et toi, tout ce qui t'intéresse, c'est un putain ustensile de cuisine ? Une casserole est-elle vraiment plus importante qu'une vie ?!
ꟷLinkondo : Mais c'est ma mémé qui me l'a...
ꟷ Krystal : Un wok, CA SE REMPLACE, TU M'ENTENDS ! Ce n'est qu'un bout de ferraille, tu en trouves partout ! MAIS UNE KRYSTAL, C'EST INESTIMABLE, EST-CE QUE TU M'AS BIEN COMPRISE ?

Linkondo ralava sa salive, tremblant de tout son être devant la fureur incarnée. C'est qu'elle faisait plus peur que Verantwo lui-même ! Et il commençait à manquer de souffle.

ꟷLinkondo : Je suis désoléééé ! Kouf kouf !
ꟷ Krystal : Au diable tes excuses ! Alors voilà comment on va procéder : si, les jours suivants, tu continues de sur-valoir cet objet inutile au lieu de mon propre vie, je te promets qu'une fois sortis d'ici, plus jamais tu ne reverras ton bout de ferraille.

Un cliquetis se fit entendre. La jeune femme leva la tête vers le garde qui venait d'entrer dans leur cellule, une assiette remplie de Bananes Lames. Mauvais timing.

ꟷ Krystal : TOI ET TES BANANES INFERNALES, DEGUERPIS ET VA DONC LES BOUFFER EN ENFER ! RAPPORTE NOUS DE QUOI NOUS NOURRIR CORRECTEMENT OU LES CONSÉQUENCES SERONT TERRIBLES, TU M'AS ENTENDUE ?

Le pauvre garde ne demanda pas son reste et s'en alla aussi vite qu'il était venu, emportant avec lui la nourriture. Même si manger des bananes à longueur de temps lui déplaisait fortement, ils avaient au moins à manger. Aussi, lorsque son dîner se fit la malle, Linkondo laissa échapper un couinement. C'est qu'il devait prendre des forces, lui !

ꟷ Krystal : Le message est-il passé ?
ꟷ Linkondo : Oui oui !
ꟷ Krystal : Bien.

Elle lâcha finalement la gorge du bokoblin, qui prit une grande goulée d'air. Krystal se redressa, sensiblement calmé, et soupira. Elle se massa les tempes, en proie à un début de migraine.

ꟷ Linkondo : ... Tu sais que cette position est très suggestive ?

Et ce fut reparti.

ꟷ Krystal : CE SONT MES RÉPLIIIQUES, J'AI UN COPYRIGHT DESSUS, COMMENT OOOOSES-TU ME LES VOLER !?
ꟷLinkondo : JE SUIS DÉSOLÉÉÉÉ, LÂCHE-MOI, LÂCHE-MOI !

Après une demi-heure de maltraitance, Linkondo fut laissé tranquille et Krystal se réfugia sur sa couchette de paille, s'accordant enfin un peu de repos. Le soleil avait décliné et la lumière commençait à faiblir. Après encore une dizaine de minutes, le garde traumatisé revint avec, cette fois, des Melons Glagla fraîchement cueillis. Ils furent accueillis avec joie et dévorés sans plus de cérémonie avant que l'obscurité ne sonne l'heure du coucher.

Ils furent tirés du lit le lendemain à l'aube par deux gardes qui les ramenèrent à leur lieu d'entrainement, où Verantwo les attendait patiemment. Une fois de plus, Krystal fut suspendue au-dessus du vide, tandis que Linkondo se voyait affublé une épée plus imposante que lui. Mais, bizarrement, pas de wok. L'avait-il oublié ou était-ce intentionnel ?

ꟷ Verantwo : On va changer les règles du jeu, aujourd'hui. Krystal est sauvée du vide. Elle ne risque plus de tomber.

Un soupir de soulagement fut poussé des deux côtés. Au moins, la jeune femme ne le traumatiserait pas quand il retournerait dans leur cellule...

ꟷ Verantwo : Mais après cinquante coups de ma part, elle sera électrocutée. Elle y survivra, mais ce sera, comment dire... douloureux.

Un grand sourire étira ses lèvres inexistantes tandis que Krystal se mit à pâlir. Et avant qu'elle n'ait pu dire quoique ce soit, ni même Linkondo, le démon se jeta sur le bokoblin.

Yorick26:
Petit pavé de 3600 mots


Voilà combien de temps qu’ils étaient partis à la conquête du meilleur endroit pour réaliser son restaurant ? Il en avait perdu le compte. Tout ce qu’il savait c’était que le temps pressait. Une lourde menace pesait sur Hyrule. Comme si les gardiens ne suffisaient pas à faire régner la terreur sur les habitants.  C’était un peu pour ça que personne n’avait pris la peine d’avertir qui que ce soit sur leur chemin. Après tout, voilà plusieurs heures qu’ils tentaient de reprendre leur force autour de cet oasis et ils avaient vu beaucoup de monde défiler. Et pourtant à aucun moment, ni l’un, ni l’autre, n’avait eu l’idée de demander de l’aide ou au moins d’en discuter avec une personne extérieure. A vrai dire, il n’était même pas sûr que, s’il en parlait avec quelqu’un, ce dernier serait enclin à le croire. En y repensant, c’était vraiment improbable. Bien que la situation ne s’y prête pas, Yorick se surprit à sourire. Il s’imaginait croiser le premier commerçant et lui demander une ristourne parce qu’il en avait besoin pour sauver un bokoblin qui parle et accessoirement le monde. Tout ça dans le plus grand secret. Pourquoi cela lui arrivait, à lui ? De toute évidence, cette question devait se répéter chez chacun de ses compagnons d’infortune. Pourquoi ce bokoblin avait été kidnappé alors qu’il ne souhaitait que vivre une idylle avec son wok ? Pourquoi Jielash était en charge d’un Piaf blessé alors qu’elle souhaitait juste en savoir plus sur la disparition du café ? Pourquoi ce Piaf, qui cherchait certes de l’aventure, a mis l’aile dans un tel engrenage ? Pourquoi ce démon est-il apparu ? Pourquoi la vie ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi cette Gérudo l’accompagnait et semblait voir le futur ?

Cela faisait plusieurs nuits qu’ils s’étaient installés dans l’auberge de l’Oasis. Ils n’avaient pas spécialement les moyens de payer la note, mais il s’était engagé à donner les rubis à la fin du séjour. C’était un mensonge éhonté dont Krystal aurait presque pu être fier. Néanmoins après une course chevronnée pour arriver jusqu’au désert, ils avaient besoin d’un peu de confort. Impossible de s’arrêter directement au Relais. Yorick avait besoin de se sentir au plus près du sanctuaire des Yigas. Stefbad en connaissait la localisation… vaguement, mais cela suffirait. Néanmoins, ils n’avaient pas pu aller plus loin. Ils auraient pu continuer au lieu de rester à ne rien faire, mais pour faire quoi ? S’installer dans la cité Gerudo ? Impensable, Stefbad ne souhaitait pas y remettre les pieds et l’accès m’y était interdit. La jeune et timide Gérudo avait bien proposé d’y faire un aller-retour, mais Yorick avait préféré refuser. Cela n’apporterait rien et Jielash pourrait s’en charger si un jour elle revenait.

Ils n’avaient aucun plan. Depuis qu’ils savaient que Linkondo résidait dans une cellule en compagnie de Krystal, ils s’étaient mis en tête de les retrouver et les libérer. Quant à savoir comment, c’était toute une autre histoire. Pour l’instant, Stefbad passait son temps à essayer d’avoir des visions de l’avenir. Comme si elles n’étaient là que pour nous compliquer la vie, elles avaient disparu et manquaient à l’appel maintenant qu’on avait besoin d’elles. Impossible de savoir quoi faire grâce à elles. Néanmoins, cela permettait à la jeune Gérudo de rattraper son retard en sommeil accumulé depuis des années de voyance impromptue. Quant à Yorick, lui, il se contentait de regardait ce qu’il se passait autour de l’Oasis en espérant qu’un évènement permettrait de changer la situation. En attendant, il confectionnait des remèdes. C’était les seules recettes où il se sentait vraiment à l’aise d’autant qu’il avait tout ce qu’il fallait. Il avait réussi à garder quelques butins pris sur des monstres et à en échanger d’autres auprès du marchand ambulant contre des insectes ou d’autres ingrédients. Mélangez une corne de Bokoblin et une libellule glagla et vous obtiendrez un remède glagla qui protège contre le froid. Peut-être n’en aurait-il pas besoin ? Mais il préférait se confectionner un stock en tout genre. Au cas où. Le seul qui manquait à l’appel, c’était un remède qui permet d’augmenter sa force. C’est bien dommage car cela aurait été surement bien utile en cas d’affrontement.

Alors que sa dernière fournée de remèdes était terminée, Stefbad approchait de l’Hylien en hésitant. Elle revenait d’une sieste. Puisque les nuits semblaient un peu infructueuses, elle essayait récemment de provoquer des cauchemars en pleine journée, mais à sa tête cela ne semblait pas avoir marché.

ꟷ Yorick : Je suppose que l’avenir reste toujours obscur. A ce rythme-là, on ne risque pas de manquer de remède. On ne pourra juste pas les transporter… Je songe sincèrement d’ailleurs à vendre les moins bien faits pour garder les meilleurs.
ꟷ Stefbad : Je ne suis pas sûr qu’on en tire un bon profit. Mais ça sera toujours ça. Sinon, non. Depuis qu’on est rentré dans le désert, plus rien. Avant, cela m’arrivait tout le temps.
ꟷ Yorick : Pas grave. Sans vouloir t’offenser, tes visions ne sont pas tout le temps très utiles. Soit on ne les comprend pas, soit elles nous apprennent rien d’intéressant. Mais ne te bile pas. Cela reviendra si tu as envie que ça revienne, peut-être.
ꟷ Stefbad : Cela ne me manquera pas spécialement. C’est juste que je m’y étais habitué et ça aurait pu nous être utile.
ꟷ Yorick : On fera sans.

Il se releva et finit de remplir la caisse avec les derniers remèdes qu’il avait confectionné. Il commençait à tomber à cours de matériaux d’ennemis.

ꟷ Yorick : C’est décidé. Je vais vendre tout ça. De toute façon, je doute qu’on ait vraiment besoin de remèdes ignifus, mais il ne restait plus que ça. Pendant que tu dormais, j’ai appris qu’il y avait un marchand un peu étrange. Cela ne m’étonnerait pas qu’il s’agisse de Kilton, mais c’est le dernier à qui je n’ai pas parlé jusque-là.
ꟷ Stefbad : Un marchand étrange ?
ꟷ Yorick : Je n’en sais pas plus. Ce n’est qu’une rumeur, mais il faut que j’attende que la nuit tombe. D’après ce que j’ai entendu, il vend tout ce qu’on ne peut pas trouver ailleurs. Peut-être trouvera-t-on quelque chose qui nous aidera à battre Verantwo…
ꟷ Stefbad : Ici, à l’Oasis ?
ꟷ Yorick : Yep, il a un rendez-vous d’affaire cette nuit. C’est peut-être notre seule chance de l’approcher. Je compte sur toi, pour ce soir. On reste calme et j’essayerai déjà de vendre nos remèdes en gros et on verra.
ꟷ Stefbad : Avec tout ce que j’ai dormi, je suis on ne peut plus prête.


Le rendez-vous avait lieu sur le toit de l’auberge. Le soleil était pratiquement couché, mais cela n’empêchait pas à Yorick de se déplacer aisément sur les barreaux de l’échelle qui menait au toit. La gérudo le suivait derrière sans dire un mot. Ils étaient venus en avance en espérant surprendre le marchand avant qu’il arrive et ainsi pouvoir lui parler avant que les clients suivants arrivent. Hélas, le mystérieux commercial était déjà là. Yorick s’arrêta la main sur le dernier barreau de l’échelle pendant quelques secondes, puis repris son ascension. Autant agir comme tout était normal.

En s’approchant, il tenta d’en savoir un peu plus sur ce mystérieux interlocuteur. Il déduisait de sa silhouette qu’il s’agissait d’un homme, assez grand. Il était roux et le visage masqué par un voile. La tenue était singulière, mais qu’importe. Il n’était plus à une excentricité près. 

ꟷ Vivian : Helloooo ! Mais quel joli couple vous formez tous les deux. Vous êtes sublimes. Vous êtes les Yigas les plus charmants que j’ai pu rencontrer. Vous avez bien fait d’enlever ces horribles costumes. C’était moulant certes tout là où il faut, mais honteusement répétitif.
ꟷ Stefbad : Des Yigas ?
ꟷ Yorick : Oui… des Yigas. C’est bien avec nous que vous aviez rendez-vous. Désolé pour cet accoutrement. Nous ne sommes pas censés nous présenter ainsi, mais vous voyez… Nous vivons pleinement notre relation et c’était soit arriver en retard, soit remettre nos tenues.
ꟷ Stefbad : Notre relation ?
ꟷ Yorick : Oui. Chérie.
ꟷ Vivian : Mais oui ! Oh Darling ! N’ayez pas peur d’exposer votre relation au grand jour avec moi. Il est vrai que ce n’est pas très fréquent parmi les Yigas d’avoir un couple que les autres qualifieraient de « normal ». Mais ça ne me gêne aucunement.

Le marchand avait insisté sur ce dernier mot en détachant bien chaque syllabe. Peu importe pour qui il les prenait, l’hylien en entendant le mot « Yigas » avait été forcé d’improviser. Il fallait en apprendre plus sur leur repaire, sur leur activité, sur Linkondo et Krystal. Si cela devait se faire à son insu, tant pis. Il avait pourtant bien essayé de faire comprendre à Stefbad de se taire et de le laisser faire, elle semblait affolée par la situation et ne pouvait pas s’empêcher de reprendre les termes du négociant.

ꟷ Stefbad : Excusez-moi Madame, mais…
ꟷ Yorick : C’est Monsieur en fait.
ꟷ Stefbad : Ben, non. C’est une Vaï, une femme. Ça se voit.
ꟷ Yorick : Non. Je te dis que c’est un homme.
ꟷ Stefbad : Je sais bien qu’il est tard, mais je vois ce que je vois. Et ce que nous avons devant les yeux – pardon Madame de parler de vous ainsi -, mais c’est une vaï.
ꟷ Vivian : Voyons, bien sûr que je suis un homme. Pour se laisser avoir par ce déguisement, il n’y a qu’une Gé… Ah mais attendez ! Vous n’êtes pas des Yigas. Êtes-vous venu tuer le pauvre Vivian.

Et voilà, la boulette attendue était faite. Il allait falloir maintenant s’accrocher pour en savoir un peu plus.

ꟷ Yorick : Veuillez nous excuser, monsieur Vivian. Nous souhaitions vraiment vous parler et c’était le seul moyen que nous avons trouvé.
ꟷ Stefbad : Tu es sûr que c’est un homme.
ꟷ Yorick : Merci de bien vouloir me laisser parler avec ce marchand qui, oui, est un homme. Un voï si tu préfères. Si ton aventure vise à t’en trouver un, il serait peut-être temps de commencer par les reconnaître.
ꟷ Stefbad : Très joli déguisement. Je me suis laissé avoir.
ꟷ Vivian : Merci, il en abuse plus d’une. Rassurez-vous. Par contre, je n’apprécie pas spécialement le petit tour que vous m’avez joué. Je vous recommande vivement de partir d’ici avant que les vrais Yigas n’arrivent.
ꟷ Stefbad : En fait c’est à cause d’eux qu’on veut vous parler. Je vais vous expliquer …

Yorick était au bord de l’effarement. Cette jeune Gérudo est inarrêtable. Tout était foutu, il ne tirerait rien de ce marchand. Pas un seul renseignement, pas une seule info et surtout pas un seul rubis contre l’un de ses remèdes encombrants. Par conséquent, il n’écouta pas les explications fournies par Stefbad. Vaincu, l’hylien commençait déjà à rebrousser chemin quand des propos exprimés plus haut retinrent son attention.

ꟷ Vivian : Krystal ? Ne dîtes pas que vous êtes amis avec Krystal ! Mais je suis fan de Krystal. J’adore ce qu’elle fait. Le secret de la montagne Docassé ! J’ai lu tous ses livres. Je l’aime, je l’adore, je la kiffe. C’est mon idole. J’aimerai tellement la rencontrer, voire, si ce n’est pas trop demander, la toucher.
ꟷ Stefbad : C’est justement le problème. Elle a été enlevée par les Yigas avec un autre de nos amis.
ꟷ Vivian : Oh, non ! Mais c’est horrible. Pas ma Krystal, mon dragon de l’amouuuur.
ꟷ Stefbad : Si.
ꟷ Yorick : Si.

La chance aurait-elle tourné ? Il fallait qu’il tombe sur un fan de Krystal. A posteriori, ce n’était pas si surprenant en raison de son apparence, mais quand même. Il semblerait qu’il ait sous-estimé la qualité de la diffusion de ces récits à l’eau de rose. Il faudrait qu’il vérifie le contenu du secret de cette montagne « dos cassé ». Histoire de vérifier qu’il n’en faisait pas partie. Juste pour vérifier évidemment.


ꟷ Vivian : Oh non ! Mais que faire ! Comment des êtres aussi raffinés que les Yigas peuvent-ils s’en prendre à Krystal ? Puisque c’est comme ça, je ne vendrais pas les bananes qu’ils aiment tant. Et quand je dis qu’ils aiment les bananes, c’est qu’ils aiment les bananes. Si vous voyez ce que je veux dire…
ꟷ Stefbad : Qu’ils aiment les bananes ?
ꟷ Yorick : Je vois très bien ce que vous voulez dire. Malheureusement, cela ne nous ait d’aucune utilité. Je suppose qu’il refuserait de relâcher leurs prisonniers, même si vous demander gentiment.
ꟷ Vivian : Bien sûr. Je n’ai aucune autorité sur leurs actions. Nous nous fréquentons par moment, principalement pour de la contrebande de bananes lames, comme ce soir. Mais je fais ce qu’ils veulent et j’en tire profit. Je ne vois vraiment pas comment je pourrais vous aider mes petits choux.
ꟷ Yorick : Vous n’allez jamais jusqu’à leur repaire ?
ꟷ Vivian : Nop. Tout se passe ici, sur ce toit. Ce qui fait que je dois me montrer discret.
ꟷ Stefbad : Ben, oui. Je comprends. Il ne faut pas que tout le monde sache pour votre commerce.
ꟷ Yorick : Je ne suis pas sûr qu’il ne parle que de commerce.
ꟷ Vivian : Je vois que vous êtes vraiment un ami de Krystal pour savoir aussi bien lire entre les lignes. Peut-être que … puisque je ne pourrais pas vous aider à la sauver… Je pourrais peut-être vous consoler de la perte de votre amie.
ꟷ Yorick : Même pas en rêve. Ni en fiction.
ꟷ Stefbad : Monsieur la vaï, s’il vous plait. Aidez-nous. Krystal va sûrement mourir si vous ne nous aidez pas.
ꟷ Yorick : C’est vrai. Aidez-nous. Si elle survit à cette mésaventure, je vous jure que je parlerai de vous et peut-être que vous ferez l’objet de son prochain roman. Je vois déjà le titre : « Il n’y a qu’une Vaï qui m’aille ». Une célébrité à votre image : masquée mais irrésistible.

C’était perfide, mais qu’importe. S’il fallait jouer la carte de la flatterie pour arriver à mettre ce Vivian dans sa poche, il fallait la jouer.

ꟷ Vivian : Ecoutez. J’ai une petite idée, mais malheureusement je manque de moyen et de temps. Il se trouve que j’ai récupéré des épices soporifiques sheikah que j’ai récupéré auprès d’un veuf du village Cocorico en mal d’amour. Une histoire à vous tirer les larmes. Je comptais les vendre en plus du lot habituel de bananes, mais je pourrais les utiliser sur eux à la place. Il faudrait pouvoir leur faire avaler sans éveiller leur soupçon.
ꟷ Yorick : Des remèdes vous iraient ?
ꟷ Stefbad : Pourquoi boiraient-ils tes remèdes ?
ꟷ Yorick : Il suffit de leur dire que c’est de liqueur de bananes. Je sais que Krystal en faisait un trafic lors du café. Depuis qu’elle les a arnaqués, ils n’ont pas dû avoir l’occasion d’en boire à nouveau depuis longtemps. Attendez ! Attendez ! Et si on disait que vous aviez retrouvé la recette auprès d’un ancien du café. Je peux vous dire des noms. Enfin j’en ai plutôt un qui me vient en tête : @Bluelink. Ou plutôt Svensk, c’était le cuisinier. Ils vous croiront.
ꟷ Vivian : Je peux faire ça. Mais ça va mettre un coup dur à mon commerce.
ꟷ Yorick : Est-ce que cela ne vaut pas le coup ? Sauver votre idole et peut-être faire partie de sa prochaine romance, voire la rencontrer dans notre restaurant.
ꟷ Stefbad : S’il vous plait, Monsieur la Vaï.
ꟷ Vivian : Je vais faire ce que je peux. Mais je ne vous promets rien.

Sur ce dernier espoir, Stefbad et Yorick redescendirent du toit après avoir laissé une caisse complète de remèdes ignifus. C’était bientôt l’heure du rendez-vous et ils n’avaient pas leur place. Si un Yiga les reconnaissait, ils étaient foutus. Sauf qu’après tout, ils ne les avaient jamais vus ni l’un ni l’autre. Ah si. Il y avait bien celui d’Elimith, mais c’était il y a si longtemps et rien ne disait qu’il avait un lien avec Linkondo ou Krystal. Mais cette dernière avait vendu peut-être leur signalement pour une bouchée de pain supplémentaire. Qui sait à quoi il faut s’attendre avec elle. Néanmoins, il était ravi de pouvoir s’en sortir grâce à elle. Comme quoi il y avait un profit à tirer de ses fictions. Elles n’étaient pas au goût de tout le monde, mais elle avait su trouver son public. Le jeune hylien, une fois bien installé dans la chambre de l’auberge de l’oasis, fut interrompu au beau milieu de sa rêverie par Stefbad.

ꟷ Stefbad : Tu penses qu’on peut lui faire confiance.
ꟷ Yorick : Au pire, on se fait capturer et on rejoint aussi Krystal et le bokoblin.
ꟷ Stefbad : Ou on se fait tuer…
ꟷ Yorick : Y a ça aussi. Merci de me le rappeler. En tout cas il avait l’air honnête. Il faut être franchement honnête pour clamer sous tous les toits être fan inconditionnel de Krystal.
ꟷ Stefbad : Mais venant d’un Voï déguisé en Vaï. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter ?
ꟷ Yorick : Ça te choque plus qu’un Bokoblin qui parle ? Il fait ce qu’il veut et je ne vois pas où est le mal. Moi tout ce que je vois, c’est qu’il pourra nous être utile et qu’on pourra les sauver. J’ai bon espoir.

En vérité, il disait ça plutôt pour la rassurer, car rien n’était évident. Sentant sa conviction fléchir, il préféra arrêter la conversation. Plus le temps passait, plus l’angoisse montait. Pourtant, il pouvait se dire que tant qu’il n’avait pas de nouvelles, c’est que Vivian n’avait pas trahi leur identité. Et pourtant, cela pouvait aussi vouloir dire que tout ne se passait pas comme prévu. Qu’il était difficile de rester là sans rien faire et d’attendre qu’une autre personne agisse à sa place ! Sans vraiment savoir quoi faire, ils burent chacun un remède au hasard. Yorick tomba sur un « vitalis » et Stefbad sur un « glagla ». Peu importait de toute façon. Ils ne pourraient pas tous les transporter. Il en profita pour en vendre une bonne partie à la gérante de l’auberge qui les accepta en rechignant. Ce n’était pas son rôle, elle ne vendait que des nuitées et des flèches, mais elle semblait avoir compris qu’il s’agissait là de la seule chance d’avoir un paiement. Alors qu’ils s’apprêtaient à terminer la transaction, ils furent interrompus par quelqu’un qui criait :

ꟷ ??? : Attendez !
ꟷ Yorick : Hein ? Mais tu es…
ꟷ Vivian : Un voyageur de passage. Je vous prends tous vos remèdes ignifus ! Je viens d’en goûter avec mes compagnons et nous avons tous adoré ! En guise de paiement, je vous offre ces petits sachets d’épice. Je vous ai mis quelques surprises dans la caisse. Vraiment vos boissons sont un régal ! Vous devriez ouvrir un restaurant ! Je vous le dis !

Devant l’entrain à acheter les remèdes, la gérante de l’auberge fit moins de simagrées et proposa un tarif plus élevé que ce que Yorick avait espéré pour ne pas se faire voler par ce nouvel intervenant un marché qui pouvait se révéler très intéressant. La transaction fut en tout cas très intéressante pour Yorick qui en plus de rembourser le logement et les matériaux nécessaires à la confection des remèdes lui fournissait un petit pactole bien sympathique. Prudent, il garda quand même un échantillon de petite taille de chaque remède afin de pourvoir à chaque situation.

Vivian, qui était ressorti, attendait Stefbad et Yorick près d’une caisse derrière l’auberge. Il arborait un sourire énorme qui malgré la pénombre et le voile devant le bas de son visage ne pouvait être dissimulé. Dès leur approche il souleva le couvercle de la caisse et en sortit une tenue complète de Yiga.

ꟷ Vivian : Tiens, voilà pour toi mon choux. Cette tenue devrait t’aller comme un gant. Par contre pour toi, ma chérie, ça risque d’être un peu plus compliqué. Avec ta grande taille et ta musculature, une simple tenue de sbire de Yiga t’aurait donné l’air ridicule. Et tu te serais fait repérée à des kilomètres. Comble de chance, il y avait ce soir un officier qui était venu avec eux. Leur maître est sous tension à cause d’un invité surprise, d’où la présence d’une sécurité supplémentaire. Une chance pour toi, poupée. Du coup, vous aurez une tenue de sbire en plus. Ce n’est pas génial !
ꟷ Yorick : Parfait ! Il ne nous reste plus qu’à retourner au repaire déguisé avec les bananes et on pourra alors libérer Krystal et le bokoblin.
ꟷ Vivian : Les bananes sont dans la caisse, avec les deux autres tenues et les épices. Ça peut servir. On ne sait jamais.
ꟷ Stefbad : Et les autres Yigas sont où ?
ꟷ Vivian : En train de ronfler comme des sonneurs sur le toit. Ils se sont endormis rapidement et j’ai pu les déshabiller sans soucis. Pendant que vous vous occupez de sauver Krystal et son ami, je ferai bien attention aux corps endormis. Comptez sur moi. Je ne les quitterai pas des yeux.
ꟷ Yorick : Oh je n’en doute pas une seconde. Changeons-nous et dépêchons-nous de rejoindre les Yigas.
ꟷ Vivian : Ne vous inquiétez pas pour moi. Faîtes comme si j’étais pas là, j’en ai vu d’autres.
ꟷ Stefbad : Nous préférerions, si c’est possible, que vous surveillez plutôt les trois Yigas dénudés. Ils ne vont pas se garder tout seul.
ꟷ Vivian : Ah ! Ah voui voui. Tu as raison ma chérie. Je vais aller vérifier qu’ils vont bien de ce pas. Tellement de choses à faire avec eux…




 

Krystal:
Désolée Linkondo, mais j'ai eu une idée de génie, alors je poste. Des bisous.

2705 mots, j'ai pas battu Yorick.


La journée avait été interminable. L'entraînement de Linkondo avait été dur, et Verantwo s'était montré sans pitié. Pas une seule fois le bokoblin n'avait touché le démon, qui se déplaçait à une vitesse effrayante. Mais le pire, c'était qu'au bout de cinquante coup, Krystal était électrocutée. Et elle le fut une bonne paire de fois. Si bien qu'à un moment donné, Linkondo s'était mis à courir en rond autour du trou afin d'éviter d'être touché, et ainsi d'éviter à la jeune femme de souffrir davantage. Mais une électrocution gratuite l'avait dissuadé de fuir, et il avait continué à se battre, à contre-coeur. C'est en fin d'après-midi que le calvaire se termina enfin pour les deux compagnons. Éreinté, le bokoblin lâcha son épée et tomba à genoux, à bout de souffle, tandis que Krystal, ramenée sur la terre ferme, s'écroulait, ses jambes flageolantes ne pouvant plus supporter son poids. Sous le rire amusé de leur tortionnaire, les deux amis furent ramassés et traînés jusqu'à leur cellule où ils furent jetés sans ménagement.

Linkondo massait ses bras endoloris, faisant abstraction des bleus et des coupures qui couvraient son corps. Il siffla de douleur quand il toucha un point sensible, et soupira en s'asseyant. Il tourna la tête vers sa compagne de cellule, qui ne bougeait pas. Et pire : Krystal était silencieuse. Trop silencieuse même. Inquiet, Linkondo se leva et se dirigea vers la jeune femme. Un long gémissement s’éleva dans la prison quand il posa la main sur son épaule, ce qui fit grimacer le bokoblin. Soupirant, il s’assit à côté d’elle.

Linkondo : Je suis désolé. Si je m’étais assez appliqué lors de l’entraînement, peut-être n’aurais-tu pas été électrocutée aussi souvent.
Krystal : C’est pas ta faute…

En lâchant un juron, la barman se redressa sur ses coudes et s’adossa contre le mur de la cellule, fermant les yeux sur le coup la douleur. Une douleur qui se répercutant dans chaque millimètre de son corps, et qui lui procurait un mal de crâne du tonnerre. Il allait falloir un moment avant qu'elle se remette de ça. Elle n'osait imaginer les courbatures qu'elle aurait le lendemain. Ou pas. Pour être honnête, elle ne savait pas si être électrocuté donnait des courbatures le lendemain. Et si l'un de ses organes avait fondu ?Elle secoua la tête, chassant ses pensées.

Linkondo : Mais…
Krystal : Verantwo est un sadique. Me torturer n’est pas une carotte pour que tu puisses t’améliorer plus rapidement, c’est juste un plaisir qu’il s’octroie. Les cris de douleur, ça doit être son truc.

Linkondo garda le silence, se contentant d'observer la jeune femme. Elle n'était pas comme d'habitude. Sa voix n'avait pas son ton habituel, ce ton un peu moqueur, ses paroles n'avaient rien d'ironique : elles étaient froides. Elle était sérieuse. Mortellement sérieuse. Elle avait fini de jouer.

Des bruits de pas retentirent. Observant le couloir en silence, Krystal et Linkondo virent un garde se diriger vers leur cellule. Sans un mot, ce dernier s'agenouilla et fit passer par les barreaux une cruche d'eau et quelques bandages, afin que le bokoblin puisse nettoyer ses plaies. Un geste attentionné qui attira la suspicion des deux prisonniers. Il se redressa et s'apprêta à repartir, mais quelque chose le retint. Ou quelqu'un. Aussi rapide qu’une ombre, malgré sa douleur, Krystal avait rejoint  la porte en métal et avait empoigné le garde à travers les barreaux.

Krystal : Qu’est-ce que c’est que ça… ?

Sous le regard éberlué du garde et du bokoblin, elle inspira un grand coup. Il s’écoula quelques secondes avant qu’un petit sourire fatigué ne fleurisse sur son visage tiré.

Krystal : Alcool.
Garde : Quoi ?
Krystal : Tu sens l’alcool à plein nez. Il m’en faut.

Le garde se mit à rire à gorge déployée. Derrière, Linkondo ne bougeait pas, se contentant d'observer la scène.

Garde : Pour qui tu te prends ? Tu n’es qu’une prisonnière ici, je n’ai pas à t’obéir. Alors tu vas gentiment me lâcher et poser tes fesses au fond de ta cellule avant que…

Ce fut brutal. Avec une force inouïe, Krystal tira le garde d’un coup sec, qui fut littéralement écrasé contre les barreaux de la prison. Ce fut si violent que son masque se craquela, et un mince filet de sang coula le long de ce dernier.

Krystal : Alors tu vas m’écouter attentivement, sac à merde, parce que je suis pas d’humeur. J’ai passé la journée à être électrocutée par un dingue au service de Ganon alors que j’étais suspendue au dessus d’un trou sans fond, j’ai mal partout et je suis furieuse. Je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis des semaines et, par les déesses, ça me manque ! Ca me manque tellement que je serais capable de faire éclater ton crâne contre les barreaux de cette prison si jamais tu t’obstines à ne pas vouloir m’amener ce que je demande. Même si je dois en crever. Et crois-moi, même si je te loupe, une fois que je serais sortie d’ici – parce que oui, je vais sortir d’ici – j’irai à ta recherche et je te ferais payer.  Je te frapperai tellement fort que tes restes voleront aux quatre coins d'Hyrule, et je te promets que ce sera le plus douloureux possible. Alors va me chercher de l’alcool, autant de bouteilles que tu peux porter, ou ça va mal se terminer pour toi. Compris ?
Garde : Oui madame.

Krystal lâcha le pauvre Yiga qui déguerpit sans demander son reste. Linkondo, quant à lui, était resté figé. Krystal faisait très peur quand elle était de mauvaise humeur. Presque plus peur que Verantwo lui-même. En tout cas, c'était officiel : elle avait vraiment fini de jouer. Elle vint se rasseoir lentement près du monstre en boîtant - alors qu'elle avait couru vers les barreaux juste avant, incroyable - et se rassit difficilement contre le mur. Il y eut un flottement, tendu.

Linkondo : ... Je dois bien admettre que ta capacité à manipuler les gens est incroyable.
Krystal : Pas de manipulation ici, juste des menaces. Je suis pas en forme pour embobiner des gens là.
Linkondo : Je vois... Avec ton talent, tu pourrais limite leur demander de nous libérer.
Krystal : Oh, petit ignorant, c’est pas comme ça que ça marche !

Elle lâcha un petit rire qui détendit l'atmosphère. Linkondo fut quelque peu soulagé : il n'allait pas se taper la serious dead Krystal toute la soirée.

Krystal : Quand on est en prison, il ne faut pas demander quelque chose de gros, sinon ça te retomberas dessus et ça ne marchera jamais. Si tu demandes à être libéré, on va te rire au nez. Mais si tu demandes juste un peu plus de nourriture ou une couverture, avec le bon ton et la bonne attitude, tu peux l’avoir assez facilement.
Linkondo : Tu en connais beaucoup sur le sujet, à ce que je vois.
Krystal : Ahah ! C’est que ce n’est pas mon premier rodéo ! C’est d’ailleurs lors de mon premier séjour en prison que j’ai pris goût à la manipulation.
Linkondo : Pourquoi ça m'étonne pas...
Krystal : Qu'est-ce que tu crois ? Bref, si je demande à un Yiga de nous libérer,
il va nous envoyer bouler et, certainement, nous séparer. Je me suis déjà arrangée pour être avec toi, j'ai pas envie de recommencer. Mais rester dans sa cellule et se débrouiller pour menacer/manipuler des gardes et obtenir ce qu'on veux, comme des Melons Glagla ou de l'alcool. Mais, tu vois...

Krystal inculqua son savoir à Linkondo, qui l'écoutait d'une oreille attentive. Qui sait, ça pourrait lui servir un jour, même s'il en doutait fortement. Après une dizaine de minutes,le garde traumatisé revint, une dizaine de bouteille dans les mains. En tremblant un peu, il fit passer sa marchandise à travers les barreaux et attendit, comme figé. Krystal alla inspecter son butin d'un oeil expert. Il ouvrit l'une des bouteilles et renifla.

Krystal : De l’alcool pur ?
Garde : Ou-oui ! Nous avons perdu notre fournisseur de liqueur récemment, et pour boire, nous écrasons des bananes dans de l’alcool pur, pour atténuer le goût.
Krystal : Forcément, personne n’était aussi bon que Svensk… Et où sont les bananes du coup ?
Gardes : Heuuu, je-je ! Je suis désolé, j'ai... je n'ai... je-je !
Krystal : Tant pis, je m’en passerais.

Elle lança un regard assassin au garde qui déglutit avant de tourner les talons et de s'enfuir, laissant les deux prisonniers seuls.

Linkondo : Ca, c'est fait... Bon, pas de bananes. Tu vas devoir attendre le dîner pour pouvoir… MAIS T’ES SÉRIEUSE ? COMME CA ?

Krystal leva le doigt pour indiquer qu’elle allait lui répondre, mais après avoir fini de boire.

(Cliquez pour afficher/cacher)
J'ai pas pu résister.
Elle avala une dernière gorgée et toussa en faisant la grimace.

Krystal : Bouark.
Linkondo : Mais enfin, t’es pas bien !
Krystal : Justement, je suis pas bien. Et ça, mon ami, c’est le meilleur anti-douleur que je puisse me procurer ici. T'en veux ?
Linkondo : Ca ira, merci.

Les deux compères allèrent cacher les bouteilles sous de la paille avant de se rasseoir et de continuer à discuter un peu. Le dîner leur fut apporté peu de temps après, par un garde différent que celui de tout à l'heure. Encore un qui aura besoin de consultations chez le psy. Ils mangèrent leurs bananes - encore - avant d'aller se coucher, après que Krystal se soit enfilé la moitié d'une bouteille l'alcool. Ils s'endormirent très vite.

Linkondo se réveilla aux premières lueurs de l’aube. Encore ensommeillé, il se frotta les yeux et se redressa avant de jurer. Il avait d'affreuses courbatures, et ça n'allait pas s'arranger. L'entraînement était pour bientôt, et il n'avait pas hâte. Il lâcha un long bâillement avant de tourner la tête, toujours à moitié endormi, vers sa camarade pour voir si elle était réveillée et encore en vie. Avec ce qu'elle avait avalé hier, elle risquait de...

Linkondo : MAIS CA VA PAS ?!

Krystal lorgna le bokoblin, une bouteille presque vide à la main. Elle lui répondit par un grognement pâteux. Le monstre sauta sur ses jambes et s’empressa de retirer la bouteille de ses mains.

Krystal : Quooiii ?
Linkondo : Il est sept heures du mat’ et toi tu t’enfiles une demi bouteille d’alcool pur ? Qu'est-ce qu'il te prend ?
Krystal : Héhéhé, rectification : une bouteille et demie…
Linkondo : Hein ?

En effet, à côté de la paillasse de paille gisait le cadavre d’une bouteille complètement vide.

Linkondo : Mais c’est quoi ton problème ?!
Krystal : Mon PROBLEME, c’est que je vais encore passer une journée d’enfer à me faire électrocuter, alors autant atténuer tout ça ! Le temps que ça fasse effet, je serais déjà suspendue au dessus de ce trou de l'enfer et je prie pour que l'effet de l'alcool m'aidera à supporter la douleur, et je prie aussi pour que ça dure jusqu'à la fin. Donc, tu me laisse faire et tu te tais.

Linkondo ne trouva rien à répondre. Il la regarda attraper une autre bouteille et l'entamer derechef. Elle réussit à engloutir le bon tiers du liquide en espérant faire un coma éthylique - histoire d'échapper au supplice qui l'attendait - avant que les gardes ne viennent les chercher pour les emmener vers l'aire d'entraînement. Verantwo, toujours égal à lui-même, les attendaient de pied ferme. Une fois encore, Krystal fut suspendue au-dessus du vide, et Linkondo d'une épée plus grande que lui. La jeune femme regarda d'un oeil distrait le combat s'engager avant de fermer les yeux et inspirer profondément. L'alcool commençait à faire effet.

Elle planait. Elle ne savait pas depuis combien de temps, mais elle était bien. De temps à autre, de petits chatouillis la caressait, mais elle n'en avait cure. Sa tête tournait beaucoup, mais elle avait l'habitude, et elle ne sentait presque plus son corps. On aurait pu la poignarder qu'elle n'aurait rien senti. Elle balançait doucement ses jambes, chantant intérieurement un air paillard. Elle n'arrivait plus à penser, elle se contentait d'apprécier les sensations. Ca faisait un moment qu'elle n'avait pas bu et qu'elle ne s'était retrouvée dans un tel état de transe, elle adorait ça !

Elle revint en partie sur terre quand elle baissa la tête et tomba nez à nez avec un énorme œil jaune. Apparemment, Verantwo l’avait descendue de son perchoir. Étrange pourtant, il était à peine midi. Enfin, elle pensait. Le démon approcha sa tête au plus près de la jeune femme et inspira un grand coup.

Verantwo : Mais… elle est bourrée ?!

En retrait, un peu amoché, Linkondo garda le silence, alors que Krystal fut secoué d’un petit rire.

Krystal : Wesh ma gueule, j’suis comtéle… compléple… complétement torchééééééée ! Ahahaha. Alors, on trouve rien à redire ? Ouais, j’ai bu pour pas sentir l’électrocution, et ça marche, mais du tonneeerre ! Qu’est-ce que tu penses de ça, démon des bas-fond ? Ton plan tombe à l’eau, hein ? Comme je sens plus rien, plus de menace, et Kondo peut faire de la merde que je sentirais rien. RIIIEEEEN DU TOUUUT ! Et tu peux rien n’y faire ! Parce que quoique que tu fasses, j’arriverais toujours à m’arranger pour dégoter ce qu’il me faut et faire foirer tes plans. T’as la rage, hein ? Tu t’y attendais pas, hein ? Qu’est-ce que tu penses de ça, hein ?

Verantwo resta interdit, observant la jeune fille qui flottait devant lui, un sourire béat collé sur son visage, les yeux mi-clos, le rouge aux joues. L’alcool avait effacé toute sa peur et l’avait remplacé par une insolence indolente, qui semblait par ailleurs bien l’amuser.

Krystal : Aaaaloooors, qu’est-ce que ça fait de se sentir impuissant, connard ?

La gifle qu’elle reçut fut cuisante, et elle laissa une marque rouge vif sur la joue. Mais pétée comme elle était, Krystal ne sentit rien. Ca la fit rire.

Verantwo : Je n’ai pas joué toutes mes cartes. Te faire faire la toupie pourrait être amusant.
Krystal : Steuplé, espèce de gros tas de… fumée ambulante. J’suis tellement douée que j’arriverai à te gerber dessus, même si t’es super loin.

Elle approcha de la tête du démon, et lui chuchota au creux de l’oreille.

Krystal : C’est l’un de mes talents cachés. Eeet ouuuuaaaais !

La jeune femme se mit à rire bêtement, alors que le démon se pinçait l'arête du nez (Krystal : Mais il a paaas de neeeeeez !), quelque peu énervé. Il agita sa main crochue et la barman s'écrasa durement au sol. Linkondo voulut aller la relever, mais le regard assassin de l'atrocité le dissuada d'approcher. Il manda deux Yigas, qui vinrent immédiatement, avant de pointer du doigt la prisonnière au sol, qui se tortillait en riant.

Verantwo : Ramenez-là dans sa cellule ! Et veillez à enlever tout l’alcool qui pourrait s’y trouver, je ne veux pas que ça se reproduise ! Je vais continuer seul avec le bokoblin.

Les gardes acquiescèrent et attrapèrent la jeune femme qui continuait de rire. Elle tangua un peu et perdit l'équilibre, si bien que les deux Yigas durent la tirer hors de l'aire sans qu'elle ait à marcher. Ne voulant pas se mettre debout, ils la firent descendre les escaliers alors que ses jambes traînaient par terre.

Krystal : Aïe. Aïe. Aïe. Aïe. Aïe. Aïe. Aïe. Aïe.

Ils finirent par la jeter dans sa cellule, où les bouteilles vides et les pleines avaient été retirées. Une fois la porte claquée derrière elle, les gardes s'en allèrent, la laissant seul.La jeune femme mit quelques minutes à se relever, tombant souvent sur le côté en riant, avant de finalement réussir à se mettre debout et se diriger vers un coin de la cellule. Krystal tira une pierre à l’angle et y attrapa une des nombreuses bouteilles qu'elle y avait caché pendant la nuit. Elle remit la pierre à sa place et alla s’allonger sur sa couchette de paille, en rigolant.

Krystal : Ahahahahahaha ! Bande de… de sales Yigas va.

Elle s’endormit rapidement, la bouteille d’alcool non entamée blottie dans ses bras. Pour sûr, la gueule de bois qu’elle se tapera le lendemain matin sera spectaculaire.

Chompir:
Je reprends la main depuis un petit moment, ça sera pas très long mais voilà.  :niak:

Chompir : Me voilà revenu Jielash, alors comment ça c'est passé pour toi ?

Jielash : J'ai pu acheter la tenue que tu m'as demandé. J'en ai aussi profité pour prendre quelques petites choses pour moi pour résister au froid. D'ailleurs tu n'y serais pas pour quelque chose pour une certaine ristourne ?

Chompir : Ahah tu as deviné. C'est une petite demande que j'ai fait à mon grand père. Il était tellement heureux de me revoir.
Enfin bon, ce n'est pas tout ça mais j'ai hâte d'essayer ma tenue.

Chompir affichait un large sourire en demandant ça. Jielash ne se fit pas attendre et sorti de suite la tenue acheté pour le jeune Piaf. Chompir parti se changer un peu plus loin.
Quelques minutes plus tard il revint devant Jielash, si elle n'avait pas connu le stratagème elle ne l'aurait jamais reconnu. Chompir était devenu une vrai petite Piaf et pourrait rentrer dans la cité Gérudo.

Jielash : Et bien ! Te voilà magnifique, une vrai Piafs. Nous partirons donc demain à l'aube pour les hauteurs Gérudo.

Groupe de voyageurs :
-Je vous dit que je l'ai vu, il est près du lac, un vrai démon avec un ballon énorme.
-Il ne vaut mieux pas s'approcher, on risquerait notre peau.
-Moi je dis qu'il est en train de lever une armée de monstre pour ravager le pays.
-Nous ferrons mieux de rester dans le relais cette nuit et de partir dès demain.

Chompir et Jielash furent intrigués par la conversation du groupe.

Chompir : Je penses savoir de qu'ils parlent, il doit s'agir de Kilton. Nous devrions aller le voir, je suis sur qu'il peut nous aider.

Jielash : Je ne sais pas trop, nous avons une mission à remplir mais en même temps un peu d'aide ne peut pas nous faire de mal... Et puis tu l'as aussi rencontré, malgré ce que ces voyageurs disent, je te fais confiance.

Chompir : Très bien, alors partons tout de suite !

Nos deux compagnons partirent à l'endroit qui le groupe de voyageur avait mentionné. Chompir reconnu très vite, au loin, la lueur si particulière de l'Antre des Monstres. Ils s'approchèrent du ballon de Kilton...

Kilton : Haaaa ! Qui êtes vous ?! Oh... ? Mais je reconnais cette odeur, elle me rappel un Piaf que j'ai rencontré en Akkala.
 
Chompir : C'est bien moi, et je vous présentes une de mes amies dont je vous ai parlez.

Jielash : Enchantée de vous rencontrer Kilton. Chompir nous a bien parlé de vous. Merci pour les élixirs de monstre. J'aimerais néanmoins vous poser une question. Avez vous entendu parler de Verantwo ? Ce démon nous cause énormément de problèmes mais il menace aussi Hyrule.

Kilton : Rien que d'entendre ce nom, ça me glace le sang et les os. J'avais ressenti son retour sur ces terres. Je ne voulais pas y croire car c'est un démon extrêmement dangereux et très puissant qui avait été sellé il y a bien longtemps par un puissant mage d'un royaume perdu, apportant la mort. C'était un grand exorciste mais personne ne connaissait son nom ni même son origine. En tout cas, c'est lui qui a vaincu Verantwo la première fois et l'a sellé.

Chompir : La grande fée de la région nous a offert une flèche de lumière, elle devrait pouvoir le vaincre.

Kilton : Surement, la puissance d'une flèche est très puissant et je doutes que, même un démon comme lui puisse y résister.
 Vous devriez pouvoir réussir à le vaincre. Prenez tout de même cette urne qui pourrait vous servir pour l'enfermer si jamais la flèche ne le vainc pas.

Jielash : Merci pour tout Kilton, nous allons devoir vous laisser par contre, nous avons de la route, nous devons dès demain escalader les hauteurs Gérudo pour rejoindre le désert et la cité Gérudo mais aussi Verantwo.

Nos deux amis se préparèrent à partir mais soudain...

Kilton : ATTENDEZ !! Si vous allez vaincre Verantwo je peux encore faire quelque chose pour vous. Allez vous reposer et venez ici demain à 4h. J'aurais quelque chose pour vous.

Le groupe d'ami, intrigué parti et se donna un "à tout à l'heure" puis partir pour le relais pour se reposer un peu avant la journée de demain.
Après une courte nuit, nos deux comparses revinrent devant l'Antre des Monstres et retrouvèrent Kilton.

Kilton : Alors vous êtes prêts ? Montez à bord, je vais vous déposer devant la flanc sud des hauteurs Gérudo, vous donnerez directement sur le désert d'ici.

Nos deux amis se regardèrent surpris par la proposition si soudaine et remercièrent Kilton avant de monter à bord du ballon. Kilton,
 une fois ses compagnons de vol monté, fit s'envoler l'Antre des Monstres dans un nuage violet.
Lors du voyage nos deux amis furent stupéfait par le paysage qui s'offrait à eu. Ils volait bien plus haut que Chompir ne l'aurait pu et voyait tout Hyrule sous le soleil qui se levait au loin. C'était à couper le souffle, les reflets sur le lac Pipiaf, le rose pale du levé de soleil. Tout était si beau et si incroyable. Chompir et Jielash n'en revenait pas du spectacle qui s'offrait devant leurs yeux.

Jielash : C'est vraiment magnifique, et qui croirait que votre ballon pourrait voler si haut et si rapidement. Nous sommes déjà presque arrivé au hauteurs Gérudo.

Kilton : L'Antre des Monstres est une boutique très spéciale, c'est un ballon avec des pouvoirs très puissant et vous êtes les premiers mortelles à être monté dedans. Mais je vous apprécie beaucoup et pas question de revoir ce démon de Verantwo. Si vous êtes prêt à vous battre pour le vaincre vous êtes mes amis. Demandez moi ce que vous voulez. Sauf bien sur des ristournes sur les articles de ma boutique.

Chompir : J'aimerai énormément en savoir plus sur l'histoire des démons dans Hyrule.

Kilton : Hum oui. Très bien, j'aimes ça ! Hélas je doutes que nous aillons le temps de tout raconter pendant notre voyage alors je vais vous proposez de revenir me voir une nuit quand vous aurez vaincu Verantwo et je vous raconterai tout. N'hésitez d'ailleurs pas à faire venir tout vos amis.

Chompir : Oh merci beaucoup mon ami, bien sur que nous viendrons vous revoir une fois Verantwo vaincu. D'ailleurs nous sommes en train de surmonter les hauteurs Gérudo, nous allons pas tarder à arriver.

En effet les températures venait de chuter et le paysage c'était transformé en un blizzard glaciale. Heureusement qu'ils avaient leurs tenues. Quand à Kilton il n'avait pas l'air d'avoir froid. Un peu plus tard le ballon se posa pas très loin du pan sud des hauteurs Gérudo.

Kilton : Nous voilà arrivé mes amis, faites bien attention tout de même à votre descente, la chaleur du désert est très puissante alors n'hésiter pas à ramasser des fruits ou de la viande congelé pour tenir par là bas. Faites aussi très attention aux Yigas qui vivent un peu en dessous dans le trou que vous pouvez observer. Faites attention à ne pas vous faire repérer si vous en approcher, ils chercheront à vous tuer pour les avoirs découverts.

Jielash : Nous avons déjà eu affaire à eux plusieurs fois, ils veulent déjà nous tuer, et apparemment Verantwo est avec eux et les dirigent.

Kilton : Soyez vigilant alors. Et surtout bonne chance à vous.

Chompir : Merci beaucoup Kilton, vous nous aidez énormément dans notre quête, nous reviendrons vous voir très rapidement une fois Verantwo vaincu.

Jielash Au revoir.

Le ballon de Kilton s'envola dans le ciel et reparti. Nous amis se regardèrent et décidèrent d'observer ce trou énorme. Là ils virent Krystal suspendu au dessus du vide et Linkon... Le boko se battre face à Verantwo. Il était dans un piteux état et n'avait aucune chance. Apparement Krystal avait l'air de rire. Un peu après, Verantwo les fuis emmener à l'intérieur, surement dans l'une des cellules qui se trouvait dans le bâtiment intérieur. Nos deux amis décidèrent de partir de là et de ne pas s'approcher plus. Il manquait Yorick et Stefbad, cela voulait dire que ce n'était pas le moment de l'affrontement final. Ils partirent donc vers le désert Gérudo mais surtout vers la cité Gérudo. Chompir allait enfin pouvoir rentrer dedans.

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