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À la bonne recette - Projet
Jielash:
Rien ne va plus dernièrement. Je ne sais pas si c'est ce bokoblin qui porte la poisse ou quoi mais voilà que je me suis évanouie, probablement d'inanition si j'en crois le bruit que faisait mon estomac avant que tout ne devienne noir. Je ne sais même plus ce que je faisais avant de tomber dans les pommes, juste que j'ai rêvé de deux lunes blanches Ine vision pour le moins dérangeante et avec un je ne sais quoi d'horriblement déplaisant mais sinon, nada, c'est le néant total.
En me réveillant (merci Yorick pour les tapes), je suis tombée nez à nez avec un type vraiment louche qui tâtait Linkondo avec un air... brrr, impossible à décrire. Je crois que même pour Krystal, ce serait trop glauque.
Ce petit monsieur s'est introduit comme étant Kilton, un amateur de monstre en voyage pour parfaire ses connaissance et qui tiendrait une boutique spéciale qu'il n'ouvre que de nuit. Yorick l'a rencontré au relais alors qu'il parlait avec un homme de la capacité de la lune de sang à ressusciter les monstres. Soit disant que le pouvoir de Ganon les ramènerait à la vie ou une autre rumeur légendaire du même style. En tout cas, le mot monstre a comme qui dirait attiré Kilton.
Après avoir attentivement examiné Linkondo et l'avoir terrorisé quand celui-ci s'est réveillé (ce qui n'est pas une chose bien difficile) il nous a montré un flacon violet duquel s'échappait une odeur pour le moins inhabituelle, malgré le bouchon fermé.
Il s'agissait d’élixir de monstre, un mystérieux breuvage qu'on pourrait ajouter à des recettes de cuisine pour tenter d'en décupler les effets (erm, non merci) et qui aurait soi disant une influence sur les monstres. En buvant de ce flacon les soirs où la lune serait teintée de rouge, Linkondo serait capable de garder ses esprits. Kilton nous en a offert un exemplaire, pour nous remercier de lui avoir montré un bokoblin argenté, parlant qui plus est. Cependant, il nous faudrait suivre les règles la prochaine fois, nous présenter à sa boutique de nuit et le payer en streums*.
Il nous a ensuite salué et s'est éclipsé rapidement pour disparaitre derrière un arbuste, presque comme par magie.
En attendant, j'avais toujours le ventre qui grognait. Puisque nous avions des pommes et de la venaison fine récupérée sur une biche (tué à grand mal avec une épée rouillée trouvée sur la route, je croyais qu'elle allait m'échapper après l'avoir frappée une fois mais avec de la chance, j'ai jeté l'arme et touché juste) Linkondo a essayé de les mélanger et nous a fait des brochettes de viande. Les pommes ne sont probablement pas nécessaires dans la recette à vrai dire et leur cuisson à un peu raté si bien qu'elles sont tombées en bouillie dans le wok au lieu de rester accrochées aux brochettes mais ça a au moins ajouté un petit goût sucré à la viande, de quoi se sentir plus en forme.
Du coup, le problème lune rouge est plus ou moins réglé. Nous allons probablement retourner vers Cocorico faire notre rapport à Krystal et la question qui se pose maintenant est... est-ce que j'essaie de faire parler Yorick en profitant du fait que celui-ci est maintenant seul ? Non parce qu'il est quand même un peu pigeon sur les bords, quand Krystal n'est pas là pour le surveiller, alors s'il sait quelque chose...
Seulement, est-ce que j'ai envie de savoir, maintenant ? Impa m'a fortement déconseillé de m'approcher des Yigas et si cela a un rapport avec eux, je suis certainement cuite. D'un autre côté, tant que je reste dans le flou, je ne peux être sûre de rien ! Et je n'ai pas envie d'aider Yorick et Krystal a faire leur resto s'ils se révèlent être de gros psychopathes en puissance ! Enfin, plus que d'habitude j'entends.
Tant pis pour la prudence, je n'aurais peut-être pas d'autre chance par la suite : opération tirer les vers du nez de Yorick !
*Les streums sont apparemment une monnaie fictive inventée par Kilton lui-même, qu'on peut obtenir en lui vendant des parties de monstres.
Ouais ben s'il en veut davantage le Linkondo, il aura qu'a donner de ses parties lui-même !
... Pourquoi j'ai l'impression que le mot "parties" vient de me faire trembler de la tête aux pieds tout d'un coup ?
Chompir:
Les autres venaient juste de partir. Je me retrouvais seul avec le psychopathe et j'en avais des frissons rien que d'y penser. Au moins il y avait un point positif, j'allais visiter Cocorico.
Nous partîmes donc de l'auberge et nous dirigeâmes vers Cocorico. Krystal marchait devant comme une petite folle. Comme si elle était pressée d'y retourner. Je n'osais pas trop parler mais elle fini par briser le silence.
- Krystal : Donc.... Comme ça... Tu voulais visiter Cocorico. Pourquoi ?
- Chompir : Je m’intéresse à chaque peuple d'Hyrule. C'est pour ça que je me suis lancé dans ce voyage et que j'ai pu vous rencontrer.
- Krystal : C'est pour le moins étrange de s'intéresser aux différent peuples d'Hyrule. D'où te viens cette idée farfelu.
Je n'osais pas trop lui dire mais je fini par me lancer. Me disant qu'au pire elle se moquerais et me rirais au nez.
- Chompir : Et bien... quand j'étais encore un petit Piaf, vers mes sept ans, mon père est mort en revenant de de la chasse. C'était le meilleur chasseur du village mais un jour un Wizzrobe a invoqué la foudre et mon père à été tué sur le coup. Ma mère était morte de chagrin et moi aussi. Mon grand père maternelle du coup c'est occupé de moi et me racontait tout plein d'histoire des voyages qu'il a fait durant sa jeunesse, pour me remonter le morale. Çà à bien marcher au final. Ses histoires me passionnait et je les écoutait avec grand plaisir. Au fur et à mesure que je grandissait, j'allais toujours le voir pour qu'il m'en raconte. Quand grand mère est morte, je suis allez le voir et je lui ai raconté les histoires qu'il m'avait raconté par le passé pour me remonter le moral. Je me souviens qu'il était content de ce geste. À ce moment là, je lui ai promis que je visiterais tout Hyrule et que je lui raconterais mes aventures à mon retour.
Il y eu un blanc. Moi qui m'attendais à une quelconque remarque de Krystal, rien. Au contraire elle avait même l'air de pleurer. Enfin elle pris la parole.
- Krystal : Et ben... Si je m'attendais à une telle raison. Tu es quelqu'un d'incroyable Chompir. Tu tiens ta promesse faite à ton grand père. Et puis tu n'as pas eu une vie facile. Tu as perdu ton père jeune et très durement. Ton grand père est une personne incroyable. Tu as de la chance.
- Chompir : Oui j'adore mon grand père. Je n'ai pas connu ce du côté de mon père, mais lui c'est un Piaf juste qui fait tout pour son peuple. Ah oui je ne l'ai dit à personne mais mon grand père est le chef du village Piaf. Quand je suis parti il a du s'occuper de ma mère pour la réconforter. Elle s'inquiète toujours pour tout.
En racontant toute mon enfance nous n'avions même pas vu que nous étions entré à Cocorico. Je restais émerveillé devant tant de beauté.
- Krystal : C'est beau hein ?
Elle avait l'air plus douce que d'habitude et plus gentille. Me serais-je trompé sur elle. Mon histoire l'aurait tant ému.
- Chompir : Oui c'est magnifique. Où allons nous ?
- Krystal : Je te laisse décider. C'est toi qui voulait venir ici. Mais j'ai entendu qu'il y avait une grande fée ici. On pourrait allé la voir. Elle se trouve dans la forêt au dessus du village
Les deux compagnons s'ouvrait de plus en plus et commençait à bien s'apprécier. Ils allèrent voir Impa mais ils ne furent pas accepté à entrer. Du coup ils en profitèrent pour aller faire les magasins et voir les cocottes. Ils passèrent devant un champ de prunier qu'une vieille Sheikah gardait.
- Krystal : Ça te dirais des prunes ? Tu distrait la vieille et je vais les ramasser.
- Chompir : Hein mais...
- Krystal : Il n'y a pas de "mais". Çà me fait plaisir. Et puis tu pourras la questionner sur les Sheikahs.
Son petit sourire en coin était différent et plus doux. Chompir alla donc poser des questions a la vieille Sheikah sur leurs coutumes et leurs histoire. Il pu en apprendre beaucoup. Pendant ce temps Krystal récupéra les prunes. Quand elle eu fini. Chompir remercia la gentille dame pour toutes ces infos.
- Krystal Bravo!! Tu as été super. Tiens. (Elle lui tendit une prune.) Elles sont très bonnes.
- Chompir : Hum oui c'est vrai quelles sont bonnes.
Ils commencèrent à se diriger vers la colline qui menait à la forêt et à la grande fée. Sur le chemin Krystal hésitât à se livrer sur son passé et fini par le faire.
- Krystal : Tu sais par rapport à ton histoire. Moi aussi ça a été dur. Mon père était un ivrogne invétéré et il était violent envers ma mère. Il arrivait même que se soit envers moi... (Elle commençait à pleurer.) Ma mère m'a toujours protégé de cette brute. Pour m’échapper de cet enfer, j'écrivais beaucoup. C'est de là que je tiens mon talent et mon envie d'écrire. (Elle repris ses émotions.) Un jour ma mère réussi à foutre dehors cette ordure. Depuis ce jour on a plus eu de problème. Il a cherché à entrer en forçant la porte mais un garde qui passait par là, l'a emmené. Du coup j'ai pu profiter de ma mère et c'est elle qui m'a appris à faire la cuisine. Elle a toujours rêvée d'ouvrir un restaurant mais elle n'en a jamais eu l'occasion. Du coup je lui en ai fait la promesse sur son lit de mort.
Enfin c'est la passé tout ça. Nous voilà devant une étrange fleure. Ça doit être la fontaine.
Et puis c'est surement à cause de ça que je suis comme ça maintenant.
Je ne pensais pas qu'elle aurait eu un passé sur douloureux. Je commençais à la comprendre et à l’apprécier. Au final elle était pas si méchante. Il suffisait de la connaître.
- Chompir : Tu as réussi à tenir ta promesse et même si tu n'as plus de restaurant, je vais tout faire pour t'aider à en reconstruire un. Tiens regarde là bas... des fleurs silencio. Avec ça on peu faire une poêlée de fleurs Silencio. Il paraît que sa permet de nous rendre plus silencieux quand on marche.
Les deux nouveaux amis firent donc face à la fontaine. Soudain l'eau commença à s'éclairer.
Krystal:
Cela faisait une demi-heure qu'ils étaient partis de l'auberge, et le silence faisait loi entre Chompir et Krystal. Si le Piaf semblait s'y complaire, ce n'était pas le cas de la jeune fille qui détestait cela. Aussi forçait-elle l'allure afin d'atteindre Cocorico au plus tôt, mais le chemin était encore long. Pour passer le temps, elle allait initier un semblant de conversation avec son compagnon de route. Innocemment, elle lui demanda pourquoi il voulait tellement visiter le village. Si elle avait su...
Si elle avait su que sa petite question le ferait déballer sa vie entière, elle se serait certainement tue. Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, elle allait appliquer ce sage conseil à l'avenir. Ennuyée par le flot incessant de paroles que déblatérait Chompir, elle se mit à planifier ses prochains coups, sans pour autant cesser d'écouter le piaf de qui elle s'était entièrement désintéressée. Elle écouta son histoire banale d'une oreille distraite. Au détour d'un chemin, un coup de vent brusque lui envoya du pollen dans les yeux. Jurant contre ça, elle eut la larme à l'oeil, et fit l'erreur de se retourner vers Chompir, qui crut à tort qu'elle s'était mise à pleurer en entendant son histoire. Prise au dépourvu, elle lui baragouina quelques paroles réconfortantes (enfin, elle le pensait, elle était pas vraiment douée pour ça), qui l'achevèrent. A son regard, elle vit qu'il commençait à changer d'avis sur elle et, PIRE, il semblait croire qu'elle avait un coeur. Les méninges de la jeune fille se mirent à tourner à plein régime. Il voulait croire ça ? Elle allait jouer le jeu.
Depuis leur arrivée à Cocorico, jusqu'à atteindre la fontaine de la grande fée, elle joua la jeune fille la plus gentille qui soit, portant un masque qu'elle était sensée faire tomber devant Chompir, qui y croyait à fond. Elle le convainquit même de distraire une vieille tandis qu'elle allait lui voler des prunes. Si c'est pas le début qu'une grande amitié dans le banditisme ça. Pour fignoler le tout, elle lui raconta même un bobard inimaginable sur sa vie. Pff, qui aurait cru qu'elle avait un père qui buvait et qui s'était fait mettre dehors ? C'était elle qui était trop portée sur la boisson et qui avait été mise dehors par ses propres parents, qui lui avait crié de ne revenir qu'une fois sobre et calmée. Et elle avait été emmenée par un garde quand elle avait essayé de rentrer par effraction. Un garde qu'elle avait réussi à embobiner. C'est là qu'elle s'était découvert un don pour la manipulation. Bien entendu, elle n'était jamais retournée chez elle étant donné qu'elle ne s'était jamais réellement calmée, et ce n'était pas maintenant qu'elle irait remettre les pieds. Surtout que c'était à l'autre bout du pays. Parfait. Et pour exagérer le tout, elle avait fait semblant de pleurer. Mon dieu, comme Chompir était à fond dedans. Elle était au bord du fou rire. C'est à ce moment que choisi la Grande Fée pour apparaître devant eux.
Krystal n'avait qu'une seule chose à dire par rapport à la femme disproportionnée qui avait surgit de l'eau : il fallait vraiment qu'elle refasse sa garde robe. Parce que son haut était franchement horrible, tout comme sa coupe de cheveux. Et elle avait bien trop de maquillage. Bien entendu, elle se garda bien de dire tout cela à voix haute, surtout que la divinité se mit à parler devant eux.
— Grande Fée : Voyageurs, bienvenue. Je suis la Grande Fée Cotura. Que puis-je faire pour vous ?
— Chompir : Ô grande fée, nous ne voulions pas vous déranger. Nous sommes juste venus admirer votre fontaine qui, au passage, est magnifique. Je m'appelle Chompir, et voici Krystal. Nous sommes enchantés de faire votre connaissance.
— Cotura : Vos pas vous a emmené jusqu'à moi, profitez-en et faites un voeu. Souhaitez-vous quelque chose en particulier ?
— Chompir : Eh bien, c'est un peu inhabituel mais... Nous avons un amis bokoblin que j'ai malheureusement, euh...
— Krystal : Tué. Le mot que tu cherches, c'est "tué".
— Chompir : Bref... Il est devenu fou durant la lune rouge et nous cherchons un moyen de remédier à cela.
— Cotura : N'aies aucune crainte, jeune Piaf, le problème a déjà été résolu, vous verrez.
— Krystal : Première nouvelle. Les autres ont été plus efficaces que nous sur ce coup.
— Chompir : C'est une excellente nouvelle ! Du coup, je ne vois pas quoi demander.
— Krystal : Si tu permets.
Krystal écarta délicatement Chompir et se planta devant la Grande Fée en se frottant les mains. Cela n'impressionna nullement la divinité qui la fixa avec ses grands yeux. Non franchement, ses yeux avaient la taille d'une tête, c'était dérangeant.
— Krystal : Voilà, mon ami qui n'est pas présent et moi-même souhaitons...
— Cotura : Désolée, je n'accorde mes voeux qu'à des âmes pures, à des personnes droites et courageuses, et non à celles qui mentent à longueur de journée et qui s'amusent du malheur d'autrui.
— Chompir et Krystal : Quoi ?!
Chompir se retourna vivement vers Krystal. Cette dernière était des plus déçue de la réponse de la Grande Fée.
— Chompir : Attends, tout ce que tu m'as dit aujourd'hui, c'était des mensonges ?!
— Krystal : Non. Oui. Peut-être, qui sait.
— Chompir : Tu es incroyable ! Un jour, une minute, même une seconde dans ta vie, ne peux-tu pas être honnête ?
— Cotura : Ca peut s'arranger.
Une lumière scintillante éblouit les deux compagnons, avant que n'apparaisse dans les mains de Cotura un pendentif magnifique, d'une couleur éclatante, qui allait de paire avec la couleur des plumes du jeune Piaf. L'objet lévita jusqu'à ce dernier, qui le prit avec délicatesse.
— Cotura : C'est un collier de Vérité. La personne choisie, une heure durant, devra être totalement honnête avec quiconque lui parlera. Attention néanmoins, tu ne peux l'utiliser que trois fois.
Chompir regarda le collier, comme s'il n'y croyait pas. Puis, brusquement, il se tourna vers Krystal, levant sa nouvelle acquisition vers elle.
— Krystal : Mais qu'est-ce que tu f... NON ATTENDS, JE T'INTERDIS !
— Chompir : Krystal, dis-moi la vérité ! Ce que tu m'as raconté aujourd'hui, tout ce que tu as fait, était-ce vrai ?
— Krystal : Non, j'ai tout inventé et j'ai fait semblant de pleurer parce que ta réaction était drôle à voir.
Krystal se couvra la bouche, les yeux écarquillés. Venait-elle de... ? Oh non !
— Krystal : Bordeeel ! Chompir, tu vas amèrement le regretter !
— Chompir : Et de quelle façon ?
— Krystal : En glissant une souris dans ton lit, y en a pleins à l'auberge. J'ai de la teinture, je pourrais te teindre les plumes. Ou couper tes vêtements en morceaux. Ou empoisonner ta nourriture. Ou te pousser dans l'eau et te noyer à moitié. Ou faire en sorte que Linkondo rate pas son coup la prochaine fois. Ou faire croire que l'oiseau que tu es a fait caca partout dans la chambre. Ou convaincre tout le monde que t'es un boulet, les autres sont si manipulables, ça sera facile... AH MERDE.
— Chompir : Comme ça, je suis prévenu... Il est génial ce collier, merci Grande Fée !
— Cotura : Fais-en bon usage, et utilise-le que lorsque c'est nécessaire. Quant à toi, jeune fille...
Krystal, qui avait croisé les bras et qui semblait bouder, leva la tête vers Cotura,un air des plus ennuyés peint sur son visage.
— Cotura : Ta méchanceté et tes plans tordus finiront par te nuire, mais tu as aussi un bon fond. Pourquoi préfères-tu être mauvaise plutôt qu'aider ton prochain ?
— Krystal : Oh, s'il vous plaît, c'est bien plus drôle de tromper les gens plutôt que de les aider. Une préférence appris à la dure, et tout.
— Cotura : Je vois. Un jour, si ton âme redevient pure, et que tu en auras fini avec tes mauvais tours, reviens me voir. Là seulement je t'accorderais un voeu. Il est temps pour moi de vous quitter. Une dernière chose, jeune homme. Une fois que je serais partie, baigne-toi dans mes eaux. Tes plumes seront lavées du sang qui les souilles, et ton plumage redeviendra aussi beau que le jour de ton départ.
— Chompir : Merci pour tout, Grande Fée Cotura !
— Krystal : Tsss.
La divinité envoya un baiser dans la direction de Chompir, qui devint aussi rouge d'une fleur lame, avant de disparaître dans les eaux de la fontaine, ne laissant que les deux jeunes gens, seuls.
— Chompir : Si je vais me baigner, tu vas me guetter ?
— Krystal : Bien sûr, j'ai toujours voulu savoir à quoi ressemblait votre service trois pièces.
— Chompir : Je vais garder mon bas alors... Après on passera aux choses sérieuses.
— Krystal : Profites-en bien, parce que ça sera la dernière erreur que tu feras. Et puis, l'effet du collier sera fini quand on rejoindra les autres. Et son pouvoir est trop précieux pour être gâché pour moi. Donc tu devrais garder les deux autres utilisations pour, tu sais, quelqu'un d'autre.
— Chompir : On verra bien ! Je me réserve le droit de l'utiliser quand je le souhaite.
— Krystal : Oiseau de malheur...
Krystal attendit que Chompir finisse de faire trempette dans l'eau de la fontaine avant qu'ils ne puissent repartir en direction du village. Le plumage du Piaf était devenu resplendissant, si bien qu'il ne pouvait s'empêcher d'admirer ses ailes. Ils croisèrent un villageois sur le chemin, qui ne put s'empêcher de venir emmerder les deux voyageurs.
— Villageois : Alors, comment trouvez-vous notre village ?
— Krystal : Pittoresque, mais ennuyant. Les gens s'habillent comme des patates, votre doyenne est antipathique, et, franchement, mettre une bavette à la statue de la déesse ? Je suis assez déçue.
Chompir s'épancha en excuses avant de tirer Krystal vers le village. Le Piaf ne put s'empêcher de se mettre à rire, et de penser à ce qu'il lui demanderait.
— Krystal : Bordel, cette heure va être longue...
Chompir:
Après avoir appris que Krystal se payait sa tête depuis le début et après avoir récupéré un collier fort utile. Chompir décida qu'il serait plus sage de le garder pour plus tard et du l'utiliser qu'en cas de grande nécessité. Il décida aussi de ne pas en révéler l'existence à ses camarades. En attendant il pouvait encore profiter de son effet sur Krystal. Mais qu'allait-il pouvoir lui demander.
- Chompir : Quel vœux voulais-tu faire à la Grande Fée ?
- Krystal : Je voulais lui demander de nous débarrasser du Boko mais qu'on garde son wok. C'est vrai qu'il est chiant celui-là. Il nous gène plus qu'autre chose. Combien de fois on a du changer nos projet à cause de lui. En plus il est moche et c'est pire depuis qu'il est devenu blanc. Et je parle même pas de ses ronflement pendant la nuit. Si j'avais su je ne lui aurait jamais piqué son wok.
Chompir ne pu s’empêcher d'éclater de rire.
- Krystal : Je déteste ce collier. Cette grande fée va le regretter. Quand on sera riche à notre resto, je retournerais à sa fontaine et je vais laisser pourrir les restes du resto dans l'eau.
Chompir n'en pouvait plus. Il croyait qu'il allait y rester tellement la situation était hilarante.
- Krystal : Toi tu as intérêt de garder ça pour toi sinon tu vas le regretter amèrement, attend que je ne sois plus sous l'emprise de ce maudit collier.
- Chompir : (Essayant de se ressaisir.) Ne tant fait pas je vais tout garder pour moi. Tout ce qui se sera passé à Cocorico restera entre nous deux.
- Krystal : Y'a intérêt, tu sais pas ce que je pourrais te faire derrière. Tu couper tes plumes. Mettre de la sève de sapin dedans. Faire croire aux autres que tu pisses encore au lit en mettant de l'eau dessus.
Le jeune Piaf ne pu s'empêcher de s'esclaffer de rire. Il connaissait les plans de Krystal. Il saurait comment les déjouer.
- Chompir : Quel est ta plus grande peur ?
- Krystal : (Mettant les mains devant sa bouche pour s'empêcher de le dire.) J'ai une phobie des insectes.
- Chompir : Intéressant à savoir. Si tu essaye de me faire quelque chose je te fous des insectes sur toi.
- Krystal : Hey c'est de la triche ! Tu devrais avoir honte. (Elle marmonna quelque chose.) Je propose un traité de paix. Ça ne m'enchante guère mais je crois que je n'ai pas le choix.
- Chompir : Je l’accepte mais sache que ça ne m'enchante guère non plus. Mais attention une seul faute de ta part et je te balance des insectes sur toi. Sache que je transporte toujours des sauterelles enduro sur moi. Je les gardent pour en faire un remède enduro en rajoutant n'importe quel morceau de monstre.
Les deux compagnons arrivèrent au point de rendez vous ou ils retrouvèrent les autres. Ils avaient l'air d'avoir trouvé un moyen d'empêcher la manifestation des pouvoirs de Linkondo pendant la lune de sang. Il avait rencontré un homme étrange qui leur avait donné une fiole d'extrait de monstre. Il s'appelait Kilton et il était le gérant d'une boutique qui s'appelait l'antre des monstres. Malheureusement ils n'en avaient reçus qu'un seul.
- Chompir : Je vais allé en chercher !
- Yorick ; Krystal ; Jielash ; Linkondo : (Tous en cœur.) HEIN !!!!
- Chompir : Mon grand père m'a raconté l'existence de ce Kilton. Il l'aurait déjà rencontré à Akkala. Je pourrais allé y voir et lui en acheter. J'aurais vite fait en volant.
- Krystal : Et ben tant mieux ! Nous voilà débarrassé du Piaf pour quelques jours.
Tiens il doit encore rester des résidus du pouvoir du collier. Se dit Chompir.
- Jielash : Ça va allez tout seul ? C'est dangereux et la route est longue.
- Yorick : Akkala est une région inhospitalière. Je te souhaite bonne chance.
- Chompir : Je propose que nous nous retrouvons au relais des Géminée. Je ne sais pas pour combien de temps j'en aurai. Sinon je vous retrouverais. Ne vous inquiétez pas.
- Linkondo : Moi je suis d'accord.
- Krystal : Toi on se fiche de ton avis.
- Jielash : Ça me va aussi.
- Chompir : Très bien ! Alors je sui parti.
Chompir s'envola et dit au revoir à ses compagnons. Ils espèrent que ça ira pour eux. Ils n'auront plus de protection sans lui. Il était triste de les quitter, même si c'était pour la bonne cause.
- Jielash ; Linkondo ; Yorick : BYE !!! AU REVOIR !!! À BIENTÔT !!!
- Krystal : Ouais ouais à Bientôt.
Chompir commença à s'éloigner. Par contre la nuit risquais de le prendre sur la route. Il décida donc de s'arrêter en chemin. Peut être dans la région de Lanelle. Il y avait le domaine Zora là bas.
Yorick26:
Chompir n’était plus qu’un point lointain dans le ciel. Tous remarquèrent à quel point le jeune piaf se montrait courageux et imprudent. Il était prêt à voler, seul, jusque dans des contrées lointaines inhospitalières pour trouver une solution durable afin que Linkondo puisse rester avec eux sans créer des mouvements de foules et la panique dans leur futur restaurant. Parce que c’était qu’en plus, le bougre savait manier son wok à la perfection et quoi qu’il en coûte, c’était notre meilleure chance d’obtenir des repas de qualité pour rameuter une clientèle. Il allait falloir lutter contre Krystal qui voulait s’en débarrasser. Donc, dans un premier temps, ces extraits de monstre feraient parfaitement l’affaire pour éviter qu’il tente de tuer qui que ce soit pendant une lune rouge. Seulement un simple échantillon ne ferait pas l’affaire. Ils ne savaient pas quand la prochaine nuit de sang aurait lieu. Si ça se trouve, deux nuits pouvaient se succéder et dans ce cas-là, ils seraient dans une pagaille. Sans qu’il se rende vraiment compte, Yorick se mit à parler à haute voix :
ꟷ Yorick : J’espère qu’on lui a dit qu’il fallait battre un bon nombre d’ennemis pour pouvoir acheter des extraits…
ꟷ Krystal : Non, et c’est bien fait pour lui. J’espère qu’il fera un voyage pour rien et qu’on pourra tuer le bokoblin à la prochaine lune de sang pour que je puisse essayer de récupérer son wok.
Yorick leva un sourcil, alors que ses compagnons ne pouvaient s’empêcher d’être interloqués, Linkondo tentant vainement de proférer des menaces en bégayant. Il était celui qui était le plus habitué à la cruauté des paroles de Krystal. Même si c’était un peu plus virulent que d’habitude, cela ne le surprenait guère. Dans son coin, Krystal souriait. Elle tirait un double avantage du départ précipité de Chompir. En plus de ne pas avoir pris le temps d’écouter les informations précises concernant la boutique de Kilton, ses compagnons de route n’avaient pas pu remarquer le tout nouveau collier qui se balançait sur son cou. Ainsi, elle pourrait attendre tranquillement la fin de l’heure de vérité et reprendre ses manipulations habituelles.
ꟷ Jielash : Je vous propose qu’on se mette en route vers le relais. De toute façon, nous ne pouvons rien faire pour lui. Il est parti et nous attend là-bas. Ce sera l’occasion de refaire le plein de munitions pour ceux qui ont une arme afin d’accumuler des streums, mais aussi récupérer quelques vivres.
ꟷ Yorick : D’autant que tu nous avais parlé d’un homme étrange qui avait prédit cette drôle de lune. On pourra mettre à profit ce temps à attendre Chompir pour essayer de renseigner. Si on prévoir quand ces nuits arrivent, on pourra peut-être calmer les accès de rage de Linkondo en avance et le garder dans son état normal.
ꟷ Krystal : Normal. Normal. Autant que faire se peut.
ꟷ Linkondo : Hey !
Les compagnons de route ne mirent pas longtemps à redescendre vers le relais des monts géminés. Ils connaissaient tous la route et avaient déjà exploré vaguement les environs lors de leur arrivé au village cocorico. Après être sorti du canyon, ils continuèrent leur chemin en pente, mais ne firent que quelques pas avant que Krystal s’arrête sur le chemin.
ꟷ Yorick : Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Ça ne va pas ?
Krystal le maudit intérieurement. Bien que Chompir soit loin d’ici, le sort qu’il lui avait lancé avec ce maudit collier était toujours en état de marche. Il avait posé deux questions, et elle serait bien obligé d’y répondre et de leur dire la vérité.
ꟷ Krystal : Si, si. Ça va.
La jeune fille ne mentait pas et ses compagnons reprirent leur route, mais elle ne les suivit pas. Luttant contre elle-même, elle sentait l’envie de répondre à la question monter en elle comme une crise d’éternuement qu’elle ne pourrait pas retenir. Elle eut beau retenir sa respiration et sceller le plus fermement possible ses lèvres, elle ne put pas plus longtemps garder le silence.
ꟷ Krystal : Il m’est venu une idée que je trouve drôle et que vous n’allez pas apprécier. Je me demandais alors de quelle façon je pourrais bien la mettre en œuvre ce qui fut la cause de mon arrêt soudain.
ꟷ Yorick : Une idée qu’on n’allait pas apprécier ?
ꟷ Linkondo : Cela ne concerne pas voler mon wok j’espère.
ꟷ Krystal : Malheureusement si. Je voulais essayer de te le voler discrètement pendant que tu avais le dos tourner et de descendre la pente en m’en servant comme luge. J’aurais pu ainsi tous vous doubler et garder le wok pour moi maintenant que Chompir n’est plus là pour me récupérer.
ꟷ Yorick : Et nous abandonner, nous et notre projet ?
ꟷ Krystal : Sans le moindre remord.
ꟷ Linkondo : Mais cela abimerait le wok !
ꟷ Krystal : Avec un peu de remord, mais la descente en luge-wok me paraissait si palpitante. Vous voulez quoi ? Que je m’excuse ? Je n’en ai pas envie. Je suis comme ça.
Krystal préféra n’en dire pas plus. Toute conversation était un risque au cours de laquelle elle risquait de leur avouer à quel point elle était vulnérable. Il ne lui restait qu’une quinzaine de minutes et elle en aurait fini avec tout ça. Elle pourrait à nouveau les entourlouper à chaque instant et se distraire en les manipulant. Préférant couper court à la réflexion de ses camarades, elle reprit la route en passant devant eux en lançant un « Allons-y » à qui voulait bien l’entendre. Si les deux garçons… enfin plutôt les deux mâles marchaient derrière elle en silence, Jielash, elle qui n’avait jusque-là rien dit, lui asséna le coup de grâce avec une question aux allures anodines mais terribles pour Krystal :
ꟷ Jielash : Mais pourquoi tu nous as avoué ton plan, alors ?
Krystal tenta de marmonner dans sa barbe pour conjurer le sort qui l’empêchait de mentir afin que personne ne l’entende, mais la jeune hylienne se montra persévérante et lui demanda de répéter car elle n’avait pas très bien compris.
ꟷ Krystal : Parce que Chompir m’a jeté un sort qui m’oblige à ne dire que la vérité pendant une heure. Voilà, vous êtes contents ? Mais il ne me reste que quelques minutes à tenir avant de retrouver ma liberté.
Si dans les yeux de Krystal brûlait des flammes remplis de colère, dans le regard de son interlocutrice se lisait un espoir et la joie d’avoir enfin la chance qu’on lui réponde à ses questions. Avant même que Linkondo ou Yorick ait le temps de réagir à cette annonce pour le moins surprenante, mais qui expliquait le comportement un poil plus étrange que Krystal, Jielash posa alors la question qui lui brulait les lèvres depuis le début :
ꟷ Jielash : Parfait. Comme ça je saurais enfin sans crainte que l’on me cache quoi que ce soit. Krystal, je te demande ce qu’il s’est passé au Café des Artistes. Qui l’a détruit ? Pourquoi ?
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